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Citations sur Le peintre des visages (15)

Elle se faisait l'effet d'une marionnette. Comment arracher les ficelles alors qu'elle avait les mains liées ?
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Le visage dans le miroir était celui d'une étrangère. Elle avait un peu peur de cette jeune femme aux yeux tristes et sérieux. Et elle l'enviait. Car cette inconnue était en sécurité dans son monde, de l'autre côté du miroir.
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Elle tomba en arrêt devant la porte d'entrée . Sa seule chance .Elle se mit au travail . Mais les ciseaux étaient trop gros pour la serrure d'une grande finesse . Elle tenta d'introduire une des lames entre la porte et le chambranle . Mais elle ne réussit qu'à érafler la surface . Il fallait sans doute de la dynamite pour s'attaquer à une porte en acier.
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Les fenêtres des maisons faisaient l'effet d'yeux jaunes. Des yeux au regard froid et désintéressé.

Un chien aboya. Le son d'une radio s'échappait d'un portail de garage resté entrouvert malgré le froid. Une porte claqua. On entendait au loin la sirène d'une ambulance, d'une voiture de police ou d'un camion de pompiers. La fumée sortant des cheminées était plaquée au sol. Ce serait une journée couverte, pesante.

Personne ne remarqua la Mercedes grise. Personne ne s'aperçut qu'un homme y était assis, observant avec attention une des maisons derrière ses vitres teintées. Calme et sombre. Immobile, comme changé en pierre. Et puisque personne ne le remarqua, ce fut comme s'il n'était pas là.
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Mike la vit ranger son vélo et son cœur s'emballa. Il était amoureux d'Ilka depuis leur première rencontre. Elle sortait du bureau de la directrice et lui avait demandé le chemin de la salle de musique.

Sa voix... Elle était entrée dans son crâne comme un éclair et s'y était nichée. Il n'avait plus était capable de s'en défaire. Il ne l'avait pas cherché non plus.

Mais il n'aimait pas que sa voix. Il aimait aussi son sourire, si timide qu'il aurait fait n'importe quoi pour la protéger. Il aimait tout en elle.
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Arrêtes de t'imaginer des choses. Mike est un mec sympathique, gentil, tout à fait normal et Ilka est une fille sympathique, gentille, tout à fait normal. Et nous allons tous vivre entre gens sympathiques, gentils et tout à fait normaux.

- Amen, conclut Merle en se levant pour se faire un autre cappucino.
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Ilka se sentait fraîche et dispose. Les jumeaux avaient dormi d’une traite malgré leur gros rhume, contrairement aux nuits précédentes où leurs quintes de toux l’avaient réveillée à plusieurs reprises. Après un rapide coup d’œil par la fenêtre, elle se décida pour le gros pull à col roulé.
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Ruben ouvrit la porte. Ilka s’attendait à ce qu’elle grince, comme chez eux, mais elle pivota sans un bruit.

Elle aurait pu pleurer de soulagement. Elle se trouvait dans une pièce magnifique, éclairée par une baie vitrée.

L’odeur de peinture était très présente. Des toiles étaient disposées un peu partout. Il régnait un désordre agréable. Des pinceaux se dressaient dans des bocaux sales. Des couteaux étaient posés entre des craies et des tubes de peinture. Sur une corde tendue à un bout de la pièce étaient accrochées des esquisses.

Ilka ne put s’empêcher de regarder les tableaux.

Elle prit peur. C’était, chaque fois, comme si elle se regardait dans un miroir.
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Elle était magnifique. Même à cette distance, cela crevait les yeux. Son visage resplendissait sous l’éclairage du lampadaire. Elle avait négligemment remonté ses cheveux sous un bonnet en laine. Il préférait qu’elle les laisse tomber sur les épaules. Elle avait une chevelure superbe qui ne supportait pas d’être domptée.

Ruben ne comprenait pas pourquoi elle avait choisi cette vie. Une maison petite-bourgeoise, insignifiante, entourée d’autres maisons petites-bourgeoises. Enfilées comme autant de perles de verre sans valeur sur une ficelle, elles se succédaient le long de la rue, nichées dans des jardinets où la lumière froide de lampes solaires chromées éclairait des arbustes étayés. Pourquoi venir se perdre dans un quartier où des rideaux de tulle froncés pendaient aux fenêtres ? Où les poubelles s’alignaient soigneusement ? Où rien ni personne ne détonnait ? Pourquoi venir se perdre ici, au lieu de chercher ailleurs un foyer plus accueillant ?
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Après avoir rapporté le téléphone au rez-de-chaussée, Ilka écouta de la musique pour déconnecter. En vain. Au plus profond d’elle-même, une petite voix lancinante la mettait en garde. Elle éteignit sa lampe de chevet et alla jusqu’à la fenêtre, ouvrit le rideau et s’assit sur l’appui pour regarder la rue en contrebas.

C’était son rituel du soir. Cela avait quelque chose de profondément apaisant de contempler la rue tranquille, faiblement éclairée, d’observer les maisons familières et de s’imaginer à quoi leurs habitants s’occupaient. Ils regardaient la télévision, lisaient, cuisinaient, téléphonaient, faisaient l’amour. Ils se disputaient, écrivaient des lettres, mettaient les enfants au lit.
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