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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un nouveau polar de Nicolas Feuz est toujours une découverte surprenante et agréable, et celui-ci n'y fait pas exception, un grand merci aux Editions Slatkine et en particulier à Delphine pour ce SP. Ce livre a été publié en décembre sous la forme d'un feuilleton, mais je préfère le lire une fois terminé. Il est la suite de Restez chez vous, publié au printemps 2020 lors du premier confinement. Nous y retrouvons les mêmes protagonistes, du moins ceux qui ont survécu, dix-huit ans plus tard.

Alexis, le plus jeune fils d'Elise Marval a justement dix-huit ans, il est l'un des treize élus, avec ses douze frères, chacun vivant dans un palais réparti dans la francophonie, les Etats tels que nous les connaissons n'existent plus, le monde se divise en zones linguistiques séparées les unes des autres et sans communication entre elles. Neuchâtel est la capitale de la Francophonie (une idée évidemment très judicieuse de notre procureur préféré!). Alexis vit à Genève, dans ce qui était autrefois l'immeuble de la télévision suisse romande, il ne sort jamais de son grand loft, vit une vie hyper privilégiée et sa seule mission est d'assurer la reproduction via la banque de sperme. Désormais les relations sexuelles sont interdites et seuls les élus fournissent leur semence pour la fécondation in vitro. Alexis est passé de sa campagne (Les Verrières c'est vraiment le bout du monde) au palais genevois et n'a strictement aucune idée de ce qui se passe dehors. Juste avant son départ, sa mère a brûlé tous les livres de leur maison, ce qui a beaucoup fâché l'adolescent, d'ailleurs la Gouvernance interdit désormais les livres. Lors d'un incident dans son loft, il rencontre Billie, une jeune milicienne de son âge et désormais sa vie va changer, le voici lancé dans un incroyable road-movie à travers une Suisse romande méconnaissable.

Il s'agit d'un roman assez court donc je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, mais on y retrouve un retournement de situation complètement inattendu, ce qui est la marque de fabrique de l'auteur, quelques scènes bien sanglantes comme on aime, un hommage à d'autres auteurs de polars et des personnages récurrents. Dans le contexte de la pandémie et de sa gestion par les autorités du pays, ce roman est le bienvenu. le moral des Suisses est en berne et seulement trente-sept pour cent de la population fait encore confiance à nos autorités pour gérer cette épidémie, je n'en fais pas partie, je suis de l'avis majoritaire : le Conseil Fédéral fait vraiment n'importe quoi, on prend les mesures à contre-temps, on les durcit ou on les allège aux mauvais moments, on sacrifie le monde de la culture et les petits commerçants, la campagne pour la vaccination tient plus de la propagande soviétique d'autrefois que de l'information, avec ses « héros » photographiés dans chaque canton (les premiers vaccinés) et les menaces vagues faites aux personnes qui refusent de servir de cobayes. Heureusement l'analogie s'arrête là et je doute que les autorités veuillent déporter les gens à La Brévine (la Sibérie de la Suisse). Nicolas Feuz nous offre un roman extra qui raconte notre région dans vingt ans, devenue une dictature sanitaire, mais le vent de la résistance se lèvera. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un polar, mais plutôt d'une dystopie, qui devrait nous remonter le moral. Comme toujours, un roman de Nicolas Feuz permet de passer un très bon moment et celui-ci, inspiré par l'actualité, tombe à pic.

Lien : https://patpolar48361071.wor..
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A lire dans l'ordre
Plus un Science Fiction qu'un thriller. le mix est très bien fait.
Pas trop dépayser, c'était la route des vacances 😉
À quand une suite
Un auteur de talent qu'on voit trop peu.
Ses one shot et ses sagas sont très bien.
Vive la Suisse et ses montagnes.
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Tout comme pour “Restez chez vous”, Nicolas Feuz a publié son roman sous forme de feuilleton quotidien sur son compte Facebook en décembre dernier. Je n'ai pas eu le temps de le lire sous cette forme et j'ai préféré le lire sous sa version complète.

Notre pandémie étant toujours d'actualité, je me suis demandée si j'allais lire le roman rapidement après sa sortie ou bien plus tard. J'ai finalement opté pour la première option et je ne le regrette pas car je ne sais pas si une fois que le covid sera derrière nous (d'ailleurs étant donné la situation actuelle, ce n'est pas pour tout de suite) j'aurai encore envie de lire des romans parlant d'épidémie ou de virus.

Le roman est court et se lit très rapidement. J'aime l'écriture de Nicolas Feuz que je trouve très fluide et agréable.

L'histoire tient la route, le rythme est soutenu. Je n'ai pas cherché à savoir où m'emmenait l'auteur, je me suis laissée porter par l'histoire et le courant. Les références au monde d'avant (notre monde actuel) sont excellentes et on en vient à se dire que si le futur est comme il est décrit dans ce roman, il faut chérir notre présent aussi noir soit-il par certains de ses aspects, parce qu'honnêtement, je n'ai pas envie de vivre dans le monde de 2038 imaginé par Nicolas Feuz !

J'ai adoré le retournement de situation final, franchement je ne m'y attendais pas le moins du monde !

Je salue le talent de l'auteur pour avoir à nouveau réussi à imaginer et mettre noir sur blanc une histoire en si peu de temps.
Lien : http://www.unevietoutesimple..
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La lecture d'un Nicolas Feuz est une vraie saga, je pars en retraite pour quelques jours! Il faut le suivre et un peu le connaitre pour capter toutes les finesses de ses récits, autant dire que je suis un vrai fan: ai tout lu. Cette 2ème mouture du Virus Verna suit celle de "Restez chez vous", 18 ans après: deux feuilletons offert pendant les confinements qu'il faudrait lire dans l'ordre. L'auteur s'est bien amusé sur ce coup entre les élus, les inutiles, les miliciennes et les bien-pensants ou les drones et les Tesla au doux mélange politique. Si on connait la Suisse-Romande, entre Genève, Lausanne, Fribourg et Neuchâtel ou même Sion (chef-lieux des terres gelées), certaines descriptions du monde d'avant (actuel) font bien rire! Bref, a quand la Trilogie ?
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Ce livre est la suite de "Restez chez vous" 18ans après l'arrivée de Verna

Le monde d'après est une pure catastrophe.

Elise Marval dirige le monde d'une poigne de fer, chacun de ses "enfants" disséminés pour amener à bien des missions qu'elle leur a attribué

La population est repartie en plusieurs catégories : les élus, les miliciennes et les inutiles. Les derniers étant pas immunisés contre le virus et mourrant à la pelle, de quoi mettre de la nourriture sur la table

Ce roman est juste incroyable ! On retrouve les personnages du précédent roman, chacun ayant évolué de manières différentes

Mais cette fin... Waouh

Dernier coup de coeur de l'année 2022!
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Ce livre n'est pas réellement un roman policier, contrairement aux productions habituelles de Nicolas Feuz. Il s'agit davantage d'une dystopie, un roman d'anticipation dans lequel on montre comment une situation peut dériver – ici, comment une pandémie a fait s'effondrer l'organisation sociale que nous connaissons.

Et, en effet, la situation a dérivé. Une petite partie de la population est désormais protégée, mais aussi surveillée, encadrée, soumise à des règles strictes ; les « inutiles », eux, sont des parias, des laissés-pour-compte infréquentables.

On comprend bien – et c'est un thème qu'on retrouve dans plusieurs ouvrages de science-fiction – que la scission d'une population en deux blocs soulève toujours bien des questions. Comment s'opère le tri ? Sur quels critères ? Qui décide ? Jusqu'où peut-on aller pour protéger un petit groupe ?

Mais, et c'est tout l'intérêt de la dystopie, on se doute bien que l'isolement peut rapidement se traduire par une méconnaissance de l'autre, et donc par l'instauration d'une peur, qui finit par faire des clichés une vérité auto-proclamée. Et même si on n'observe ce phénomène que de manière très atténuée autour de la scission autour de la question du vaccin, on est bien obligés de noter que le phénomène n'est pas si éloigné. Il n'a heureusement pas la même intensité que dans ce Calendrier de l'après, mais cela aide tout de même à réfléchir…

C'est agréable à lire, un peu gore quand même – mais Nicolas Feuz aime bien ne pas nous épargner -, et en même temps, cela fait réfléchir. Qu'attendre de plus, de demander de mieux ? Rien ? Alors, n'attendez plus, attaquez-vous au Calendrier…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, et il était classé parmi les policiers. En lisant le résumé ça m'a un peu intriguée, et à la lecture des première pages, pour moi c'était plus clairement une dystopie qu'un policier. ça tombe bien, j'aime bien les dystopies! Mon seul tort serait peut-être de ne pas avoir lu "Restez chez vous" qui apparemment venait avant celui-ci, mais bon tant pis!
Ce livre est assez court, l'histoire assez prenante, mais il faut quand même arriver à se plonger dans l'univers créé par l'auteur.
On va suivre Alexis, dix-huit ans, qui est un des "élus", tout comme ses frères. En tant qu'élu, chacun vit dans un palais, un peu partout sur les terres de la "Francophonie". Et comme les relations sexuelles sont interdites, les élus sont les seuls qui doivent donner leur semence pour des inséminations. En plus il y a très peu d'hommes, et ce sont les femmes, nombreuses, qui dirigent tout, et qui d'ailleurs forment le corps de la "milice", il n'y a que des miliciennes, pas de miliciens.
Sans trop dévoiler l'intrigue, l'auteur va nous emmener à travers ce qui était autrefois (c'est-à-dire ce qui est à notre époque) la Suisse, et Alexis va découvrir un monde qu'il ne connaissait pas, et surtout qu'il ne soupçonnait pas d'exister! Par contre un passage m'a un peu "choquée":
C'est en tous cas très intéressant de voir la prise de conscience du jeune homme sur tout ce qu'il peut se passer à l'extérieur de son palais.
Je regrette un peu que le roman soit aussi court car certaines choses sont allées un peu vite et auraient mérité d'être plus exploitées.
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