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Citations sur Le bureau des affaires Trans-Espèce, tome 1 : Première af.. (8)

Il avait toujours pensé qu’être humain voulait dire avoir de l’amour et des liens avec les autres. C’était déchirant de se rendre compte que ce n’était pas le cas.
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Ce n’était pas la souffrance qui le dérangeait le plus. Elle se dissiperait ; il guérirait. Ce n’était pas l’humiliation constante, la perte totale de dignité, l’invasion non voulue de son corps… Non, ces tortures lui étaient pareillement familières. Il était habitué à la honte et à la dégradation tout autant qu’à ses chaînes et à sa cage. Ce qui le blessait plus que tout, c’était le souvenir d’avoir été capable de voler, féroce, fier et libre. Et de savoir que son avenir n’était qu’une suite sans fin de villes pleines de ploucs qui n’attendaient que de donner leur argent à Davenport.
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Une enseigne criarde était pendue sur la toile, montrant une créature immonde avec la peau rouge, des cornes pointues et des yeux qui brillaient. Tout droit sorti des fosses de l’Enfer ! Une enseigne plus petite, plus simple, annonçait qu’au vu de la constitution fragile des femmes et des enfants, seuls les hommes adultes avaient le droit d’entrer. Charles grogna. Le Bureau employait quelques femmes qui devaient être aussi sensibles que des boulets de canon.
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Oh, Dieu tout puissant.

La créature était magnifique. Il n’était pas joli, certes, mais il n’était pas aussi laid que les démons que Charles avait détruits auparavant. Ils avaient été tordus, anguleux et noueux. Mais celui-ci était seulement magnifiquement brisé, sa tête inclinée, ses cornes crasseuses, ses yeux embrumés, son corps lourd, son pénis et ses testicules pendant comme des fruits mûrs prêts à être cueillis. Il n’y avait rien de coléreux en lui, aucun signe de la fureur que Charles avait pu percevoir chez d’autres. Juste… de la reddition et du désespoir, aussi sucrés qu’une pomme d’amour.

Peu importait ce que Davenport avait à raconter, Charles l’entendait à peine contre le rugissement de son propre sang.
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— C’est pour ça que tu es venu ce soir ? Pour du sexe ?

Je me souvins de ma mission initiale, puis, honteux, me détachai de lui. Je me levai, me tins debout et reculai de quelques pas, mais il demeura vautré au sol, son pénis pâle en érection contre son ventre. Comment les vampires avaient-ils des érections ? Je me recentrai sur des sujets plus importants.

— Je suis venu te trouver, dis-je.

— Moi ?

— Je sais pour les meurtres.

Son visage perdit toute expression. En bougeant avec grâce, il se remit sur pied. Il remonta son jean mais le laissa reposer sans le fermer sur ses hanches.

— Tu dois le savoir, Agent White. Je ne les ai pas tués.
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Townsend donna une tape sur l’épaule de Harry.

— C’est ça, garçon.

— Frankenstein est réel ?

— Ce mec s’appelle Swan, mais ouais. Il est réel.

— Et vous voulez que je fasse quoi ?

— Pas grand-chose, vraiment. Obtenir plus d’informations. Car pour le moment, nous n’avons que des pistes et des rumeurs, et nous devons savoir si Swan est vraiment en train de mijoter quelque chose. On s’en fiche s’il ne fait que déterrer des cadavres. Ça, c’est le problème de la police de Portland, et on ne va pas aller se fritter pour des soucis de juridiction. Mais si ces morts ne sont plus si morts une fois que Swan en a fini avec eux, ça devient notre problème.

Ça prenait du sens, mais ça n’était qu’une partie de l’explication.

— Donc je vais là-bas et je lui demande s’il a un labo de scientifique fou ou un truc du genre ?

— Un peu plus subtil que ça. Swan ne va pas vouloir crier sur les toits ce qu’il fait. Mais on a cru comprendre qu’il aimait bien les jolis garçons, donc peut-être te laissera-t-il approcher suffisamment près pour qu’on sache.

La bouche de Harry lui semblait remplie de cendres.

— Vous voulez que je le séduise ?

— Quelque chose du genre.

Il secoua la tête.

— Je ne suis pas un gigolo.

— Je n’ai pas dit le contraire, garçon. Mais un agent du Bureau doit être en mesure de jouer n’importe quel rôle selon la mission qui lui est confiée. Et pour celle-ci, il faut être un joli garçon.
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John n’était pas certain d’être sain d’esprit. Après tout, ses souvenirs débutaient par des abysses noirs, et sa vie avait été empreinte de misère. Parfois dans la cellule, surtout la nuit, il doutait de sa propre existence. Mais il avait été brusquement emporté au loin et il faisait face à tellement de choses qu’il n’avait qu’imaginées auparavant : le ciel et les étoiles. Un corps propre dans des habits doux. Un lit. Et un homme qui lui parlait, qui l’appelait par son nom, et qui n’avait jamais fait mine de lui faire mal. Peut-être était-ce une hallucination désespérée issue d’un esprit en lambeaux.

Si ce n’était qu’un fantasme, John avait bien l’intention de s’en délecter tant qu’il le pouvait. Il resta allongé dans la pénombre, sentant la chaleur du corps de Harry, en écoutant la symphonie du souffle régulier de Harry. C’était satisfaisant, mieux qu’un bref bain de soleil.

Et Harry avait dit que John n’avait pas été mauvais.

Il s’endormit en souriant.
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John réalisa quelque chose d’énorme : Harry, à sa façon, était tout aussi seul dans ce monde que lui, et peut-être presque aussi vulnérable. Il avait toujours pensé qu’être humain voulait dire avoir de l’amour et des liens avec les autres. C’était déchirant de se rendre compte que ce n’était pas le cas.

— Je ne sais pas si qui que ce soit t’a déjà traité avec gentillesse, Harry. Mais tu n’as montré que de la gentillesse avec moi, qui ne suis qu’un monstre. Tu n’avais pas à le faire. Je suspecte que l’on ne s’attendait pas à ce que tu le sois. Mais tu l’as fait. Cela prouve à quel point tu es fort.
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