Citations sur Comment la Palestine fut perdue : Et pourquoi Israël n'.. (38)
En novembre 1944, le Lehi, qui a tenté en vain d’éliminer le haut-commissaire britannique en Palestine, frappe un coup spectaculaire en tuant, au Caire, Lord Moyne.
Le nouveau chef de l’Irgoun, qui prônait déjà en 1938 une ligne ultra-militariste face à Jabotinsky, déclare, en janvier 1944, la « guerre jusqu’à la victoire » contre « l’administration britannique qui livre nos frères à Hitler ».
Ben Gourion continue de mener campagne contre le Livre blanc, tandis que la Haganah se dote d’une branche clandestine, le Mossad.
Jabotinsky réagit par les instructions suivantes à l’Irgoun : « L’opinion publique, juive et non juive, est en faveur de riposter aussi longtemps que l’on n’a pas l’impression que des femmes sont prises pour cibles.
De nouveau, l’Irgoun décide de se « venger » des Britanniques sur les Arabes.
C’est Menahem Begin, le jeune chef du Betar polonais, qui mène la fronde au nom de la priorité absolue à accorder, selon lui, à la lutte armée.
En juillet et août 1938, une campagne d’attentats aveugles fait plus d’une centaine de morts arabes, avec de véritables carnages dans les marchés de Haïfa, de Jérusalem et de Jaffa.
La polarisation entre travaillistes et révisionnistes, loin d’affaiblir le Yichouv face à la Grande révolte arabe qui éclate en avril 1936, va nourrir une dynamique de surenchère et de militarisation du mouvement sioniste.
La vague d’immigration juive, consécutive à l’avènement du régime nazi en Allemagne, porte alors à près d’un tiers la proportion de la population juive en Palestine.
Selon l’hymne du Betar, « le Jourdain a deux rives/L’une est à nous et l’autre aussi ».