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3,53

sur 709 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Anouk a quitté Montréal pour aller vivre dans une cabane abandonnée. Elle va devoir affronter seule le rude hiver canadien. Elle tient un journal dans lequel elle s'interroge sur cette décision radicale qu'elle ne regrette absolument pas même quand elle se blesse en voulant casser la glace. L'écriture est très poétique. J'ai eu un doute après quelques pages mais je ne l'ai plus lâché quand je l'ai repris. Anouk redécouvre l'essentiel bien loin de notre société d'ultra-consommation. Un personnage apparaît au milieu du texte et fait entrer le combat écologique dans l'histoire donnant encore plus de légitimité à la démarche d'Anouk. Un roman très court qui donne envie d'aller « s'encabaner » et qui donne aussi de l'espoir. Un autre rapport à la nature existe certes très minoritaire à l'heure actuelle mais qui sait ce que l'avenir sera avec des nouvelles générations plus sensibles aux problèmes climatiques ? A noter : ce roman est le premier d'une trilogie (Sauvagines / Bivouac).
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Dans les forêts de Sibérie de Tesson. Indian Creek : Un hiver dans les hiercheuses de Pete Fromm. Me voici à présent, à nouveau, encabané dans un endroit boisé, plein de neige. Ah la littérature des grands espaces. Toujours un vrai plaisir d'y si plonger.

Encabané m'a bien plu. C'est un opuscule qui plongé sous le froid des moins quarante degrés possède une électrisante énergie qui permet de vous réchauffer quand vos pieds sont engourdis par le froid. L'histoire se lit très très vite. le style est concis et on pourrait percevoir comme une manière d'élaborer ses pensées rapidement avant que le froid ne vienne également engourdir son cerveau.

J'ai apprécié le stylé québécois, les expressions et mots du pays. J'aime ce coté séparation du monde pour se retrouver avec soi. Une forme de passage obligé qui sert de remise en question. Remise en question sur notre place et notre rapport à la nature et à l'écologie. Les touches d'humour entre "tout va bien se passer" et "je suis seule au monde, aidez-moi" apportent au récit quelque chose qui permet de braver le froid.

Bref. Ce fut court, intense par moment, mais cela ne me donne littéralement pas envie de marcher pieds nus dans la neige ! Ah ça non ! Un chaud-froid fort intéressant.

Merci aux éditions Point et à Babelio pour cet ouvrage.

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Très belle découverte que ce court roman Québecois. Anouk quitte sa vie confortable à Montréal pour la solitude d'une cabane rustique l'hiver avec des températures les plus extrêmes. Elles se coupe de son ancienne vie, pour s'encabaner : couper du bois, faire fondre de la neige et de la glace pour avoir de l'eau, apprivoiser sa peur, les coyotes qui rodent autour de la cabane, simplement survivre, avec ses livres préférés. . Ce livre, choisi par hasard correspond pour moi à un changement de vie, dans un village, dans la forêt ... un autre monde à apprivoiser. Se recentrer sur l'essentiel, découvrir la beauté et la dureté des paysages environnant, se laisser surprendre. Belle approche aussi de la culture du Québec, de ses régions sauvages.
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Encabanée, Gabrielle Filteau-Chiba, éd. le Mot et le reste

Ceux qui me suivent le savent, j'aime faire découvrir des auteurs en dehors des autoroutes de l'édition. La maison le Mot et le reste, basée à Marseille, fait partie de ces éditeurs indépendants que je suis pour la qualité, la diversité et l'originalité de ses parutions.
Je vais commencer cette année 2021 par ce premier roman de Gabrielle Filteau-Chiba, Encabanée, paru initialement au Québec aux éditions XYZ.

Encabanée est un de ces termes imagés typiquement québécois que l'on retrouve tout le long de ce roman et qui donnent une touche particulière aux lecteurs français, nous permettant presque d'entendre le savoureux accent de Gabrielle Filteau-Chiba. Son écriture fluide et subtile nous embarque dans ce huis clos avec l'hiver de la forêt canadienne, un journal intime entre les éléments et l'auteure en quête de retour sur elle-même. Pas facile de quitter le confort de la ville pour aller affronter le froid, la solitude et la nature sauvage sur fond de cris de coyotes. Tout est réduit au minimum vital pour mieux réapprendre les valeurs et révéler les vrais besoins. C'est le moyen pour Anouk, le personnage central, de tout remettre à plat et de passer à la phase suivante de sa vie.

Reste une visite inattendue qui va bouleverser cette solitude.

L'auteure, concernée de près par l'environnement et la défense de la nature a vécu cet isolement dans son chalet sur une terre près de la rivière Kamouraska à Saint-Bruno (Québec), sans électricité et sans eau courante. On ne peut inventer les morsures du froid, le besoin vital de feu, de nourriture, d'eau et de sommeil.
« Je me suis imaginé des choses qui ne sont peut-être pas arrivées. Dans un délire d'avoir froid et de ne pas dormir. Tes peurs prennent plus de place. Tu ne sais plus s'il y a quatre ou quarante coyotes dehors », dit Gabrielle Filteau-Chiba. (Source : le Journal de Québec)

Ce journal intime, censé n'être lu que par son auteur, s'adresse à tout le monde, disséminant ici et là un effet miroir, une question, un regard sur notre société, l'environnement, etc. Pas de leçon, juste l'expérience de cette femme qui tente de quitter la ville, sans y être réellement préparée.

Reste la structure de ce roman qui m'a un peu dérangé. J'ai dû regarder les dates inscrites en début de chapitre pour m'assurer du temps écoulé d'après l'auteur, car je trouvais les réactions très, voire trop rapides. Peut-être est-ce dû aux convictions déjà établies de l'auteure qui n'ont pas eu le temps de réellement se développer à leur propre rythme dans l'esprit du personnage, je ne peux le dire, mais tout comme pour « le visiteur » inattendu, certaines réactions semblent en désaccord avec le rythme de la nature et de l'éloignement de la civilisation. Ce texte me semble trop court et aurait mérité d'être approfondi, plus lent encore.
Trop court, et de cela, j'en suis sûr, grâce et non à cause de la qualité de certains passages très poétiques qui nous plongent dans cette nature puissante, hostile et généreuse à la fois, par sa beauté, ses silences et ses musiques… et les mots qu'emploie Gabrielle Filteau-Chiba pour le dire.
Un premier roman chargé de graines de style qui promet un bel avenir d'écriture… le 2e titre, Sauvagines, est déjà paru chez XYZ, viendra-t-il en France ?

L'auteure dit ne pas avoir quitté Montréal pour « fuir » la grande ville. « J'ai aimé la ville, j'en ai profité, je suis allée dans de bonnes écoles et dans des musées. Mais, je sentais que j'avais déjà atteint mes objectifs. Je me suis dit : est-ce que je continue comme ça pour le reste de mes jours ? Ce n'était pas suffisant, j'avais besoin de me mettre en danger », dit celle qui n'a pas regretté son choix. (Source : le Journal de Québec)


Parution aux édition le mot et le reste : 07/01/2021
ISBN : 9782361397029 - 96 pages (14,8 x 21 cm) - 13.00 €
Lien : https://dominiquelin.overblo..
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"Encabanée" de Gabrielle Filteau-Chiba Chiba est une oeuvre littéraire captivante qui plonge le lecteur dans un monde à la fois émouvant et complexe.

L'intrigue de "Encabanée" est remarquablement construite. L'auteure nous emmène dans un voyage à travers les pensées et les émotions de ses personnages, notamment celui de l'héroïne éponyme. L'histoire se déroule dans un contexte contemporain, mais elle explore des thèmes intemporels tels que l'identité, la quête de soi et les relations humaines. L'intrigue est dense, avec des rebondissements inattendus qui maintiennent le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.

La force de "Encabanée" réside dans la profondeur de ses personnages. Gabrielle Filteau-Chiba Chiba réussit à donner vie à des individus complexes et multidimensionnels, chacun avec ses propres motivations, ses peurs et ses aspirations. L'héroïne elle-même est un personnage fascinant, avec ses luttes intérieures et son évolution au fil de l'histoire. Les relations entre les personnages sont également bien développées, offrant des moments de tension, d'émotion et parfois même d'humour.

Le style d'écriture de l'auteure est à la fois poétique et percutant. Elle utilise un langage riche et évocateur pour décrire les paysages, les sentiments et les pensées de ses personnages. Les descriptions sont si vivantes que le lecteur se sent transporté dans l'univers du livre, vivant chaque moment avec une intensité palpable.

"Encabanée" aborde des thèmes profonds et universels qui résonnent avec le lecteur bien après avoir refermé le livre. Que ce soit la recherche de sa place dans le monde, la lutte pour l'acceptation de soi ou les défis des relations interpersonnelles, ces thèmes résonnent avec authenticité et émotion. L'auteure parvient à traiter ces sujets avec sensibilité et nuance, offrant au lecteur une réflexion profonde sur la condition humaine.
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Anouk quitte Montréal et une vie moderne et confortable pour s'encabaner dans une vallée du Kamouraska, région du bas Saint-Laurent au Québec.

Elle souhaitait un retour à la nature, elle est servie mais ce retour à l'essentiel dans une nature hostile n'est pas simple. Au coeur de l'hiver, par des températures glaciales, sans eau, sans électricité accompagnée de quelques livres et d'une colère en guise de volonté, cette retraite était-ce une initiative raisonnable ?

Décrocher du monde moderne, rejeter une vie à courir après les illusions, expérimenter la solitude, cet hiver offrira à Anouk des moments difficiles mais une rencontre magnifique.

Manifeste écologique écrit sous la forme d'un journal, ce combat pour la survie est servi par une écriture qui colle merveilleusement à l'histoire : brute et sans artifices.

Chapitres entrecoupés de listes surprenantes et amusantes, ce court roman est un appel à réaction.
La colère de Gabrielle Fiteau-Chiba contre elle-même même et contre le monde s'exprime avec beauté et poésie, un régal !
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Dans sa cabane perdue au fin fond du Karmouraska, Anouk a froid. Mais elle savoure cette liberté retrouvée, son indépendance, loin des diktats de la ville. Et pour cela elle accepte de geler, de couper du bois, d'aller chercher de l'eau à la rivière et de supporter les cris des coyotes. Seule la chaleur d'un homme lui manque parfois, jusqu'au jour où l'on frappe à sa porte.

C'est un tout petit roman d'une centaine de pages, portée par une plume sans fioritures et émaillée d'expressions québécoises – pour mon plus grand plaisir (j'ai vu après lecture qu'il y avait un glossaire à la fin).

C'est sûr que je relirai ce roman pour profiter une nouvelle fois de son atmosphère entière et naturelle.
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Envie d'hiberner ? de vous éloigner ? de pester contre ce monde fou ? de vous ressourcer ? Et si vous partiez au Kamouraska, une région du Canada où naissent les bélougas ?

Pas la peine d'enfiler vos moufles ou votre bonnet – ou plutôt votre tuque, en québécois – ni même de réserver votre billet d'avion : il vous suffit juste de vous enfouir entre les pages d'Encabanée, de Gabrielle Filteau-Chiba, aux éditions Folio. Un court roman dans lequel vous glisserez vos pas dans ceux d'Anouk, qui décide de passer l'hiver dans une cabane rustique en pleine nature canadienne.

Derrière l'apparent calme d'une forêt enneigée, la jeune femme bouillonne et fait jaillir de sa plume – aussi bien poétique que déchaînée – sa colère contre l'autorité, les ambitions de carrière, la consommation et les choses qui "forment le mirage d'une vie réussie". Jusqu'à ce qu'à ce que surgisse au beau milieu de ce froid glacial une flamme qui pourrait bien tout embraser...

Entre contemplation et introspection, rage et courage, vie et survie, Encabanée nous invite à réfléchir sur la quête de sens dans notre quotidien et sur les prisons invisibles dans lesquelles on se construit parfois. Et puis, autre charme particulier de ce court roman : la langue québécoise, que l'autrice défend ardemment et malicieusement. Pas de crainte à avoir si vous n'êtes pas familier·e avec les expressions québécoises : un petit glossaire vous est proposé à la fin du livre. Alors, si vous vous sentez seul·e en chien, que vous mangez vos bas et que vous prenez votre trou, un conseil : lisez Encabanée !
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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Une voix nouvelle, singulière, qui va à l'essentiel. Un texte dans lequel une femme se révèle puissante dans un environnement hostile, la forêt profonde, où elle se plonge le temps d'une retraite. Et tout devient vital : allumer un feu, repousser les loups. Lire. Écrire.
J'ai adoré cette démarche et le rapport au monde qu'il induit. La tournure que vont prendre les événements aussi.
L'écriture est parvenue à m'envelopper. Et à me surprendre avec ses expressions québécoises assumées.
Moderne et revigorant.
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Premières phrases : " J'ai filé en douce. Saint-Bruno-de-Kamouraska, ce n'est pas la porte à côté, mais loin de moi le blues de la métropole et des automates aux comptes en souffrance. Chaque kilomètre qui m'éloigne de Montréal est un pas de plus dans le pélérinage vers la seule cathédrale qui m'inspire la foi, une profonde forêt qui abrite toutes mes confessions. Cette plantation d'épinettes poussées en orgueil et fières comme des montagnes est un temple du silence où se dresse ma cabane."

Premier roman de Gabrielle Filteau-Chiba qui a écrit ensuite le magnifique "Sauvagines", ce récit est celui d'une femme jeune, diplômée, entourée, qui quitte Montréal et s'achète une forêt avec une cabane au bord de la rivière Kamouraska. Elle n'était pas forcément bien préparée au froid polaire, Anouk, ni à l'extrême solitude ; pas d'eau, pas d'électricité, des sons inattendus... Elle lit, écrit, dessine, boit du café et rentre du bois, il fait quand même moins 40°c dehors !

Elle fait des listes, celle qui récapitule comme ne pas sombrer dans la folie, celle des trois souhaits pour le génie de la lampe, ou celle des questions sur le froid. L'écriture est belle, réaliste et assez poétique, on s'y croit vraiment dans cet abri mal isolé.

C'est comme un journal intime, où elle décrit ses journées, ses difficultés mais aussi son bonheur de vivre dans la forêt ; n'ayant pas vraiment trouvé sa place dans le monde actuel, Anouk cherche, se met en danger : tout sauf le "contentement".

Et puis un jour, un inconnu arrive ; le message se fait alors plus politique, plus environnementaliste. ce qu'on avait déjà perçu des préoccupations de la jeune femme s'affirme : habitons la Terre mais sans l'abimer, sans l'exploiter, sans la détruire.

La fin de l'histoire est très belle, car que demande-t-on à la vie, si n'est de lui trouver un sens ?
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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