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3,53

sur 709 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette fois-ci je me suis plongée dans le grand froid canadien avec « Encabanée » de Gabrielle Filteau-Chiba. Il y a quelques années cette dernière a en effet choisi de quitter le confort de sa vie citadine pour une petite cabane au fond des bois, près de la rivière Kamouraska. J'avais adoré l'été dernier découvrir ce village au nom si tendre, et cette lecture m'a permis de me remémorer de bons moments.
L'auteure nous raconte donc le bonheur de découvrir les délices de la solitude dans cette nature préservée : les rêveries au coin du feu, les lectures à gogo sans déranger personne, l'observation des animaux, mais aussi le boulot d'aller chercher de l'eau tous les jours à la rivière en se déblayant un chemin à travers la neige qui est tombée toute la nuit. le froid est omniprésent, et je ne vous cacherai pas que cela m'a fait du bien avec la météo des derniers jours !
Une petite lecture rafraichissante, tant par son contenu que par sa philosophie.
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Une échappée hivernale dans la région du Kamouraska.

Anouk veut fuir une vie consensuelle qui ne la réjouit pas.
Elle décide de tout quitter pour aller vivre en autarcie dans une cabane abandonnée loin de tout.
Elle devra réapprendre des gestes ancestraux pour vivre dans la forêt.
Nous sommes en plein coeur de l'hiver canadien. Il fait donc très froid. Il ne s'agit donc pas de vivre mais de survivre dans cette cabane sans eau, ni électricité, ni chauffage.
Cet isolement permet à Anouk de se recentrer. Bien sûr, les doutes la tenaillent tout comme la peur. La peur de mourir gelée, la peur de mourrir dévorée par les coyottes.
Mais vaincre cette peur et l'hiver est ce qu'elle est venue chercher.

Un jour, alors que l'isolement lui pèse plus que d'habitude, un individu en fuite vient chercher refuge dans cette cabane.
Sa présence auprès d'elle, qui ne durera que quelques jours, redonnera à Anouk le courage qui était en train de lui échapper.
Elle trouvera dans les échanges avec cet activiste recherché par la police un nouveau sens au mode de vie qu'elle est venu conquérir loin de tout.

J'ai apprécié l'écriture ainsi que les formules québécoises dont on trouve une définition dans le glossaire en fin de récit.
La vie en autarcie décrite par l'auteure est assez réaliste.
Par contre, l'arrivée de l'individu en fuite qui va aider pendant quelques heures Anouk avant de repartir enlève du réalisme au récit.
Un coté un peu fleur bleu qui n'était pas utile.



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Imaginons sérieusement nous trouver, en plein hiver canadien, sinon ce serait moins drôle), coincés dans une cabane, privés d'électricité, de batteries, et la voiture prisonnière des glaces….
C'est ce que va nous raconter Gabrielle-Filteau-Chiba, n'ayant plus d'autres solutions que de faire avec les moyens du bord dans sa cabane du bout du monde, en tout cas isolée sur le bord de l'estuaire du St Laurent, là où naissent les bélugas…. Rien qu'à l'évocation du lieu, je signerais presque…
En un peu moins de 120 pages, la romancière nous fait partager son désarroi, sa peur, son admiration pour les lieux, son attachement pour cette cabane, sa crainte de la solitude, son imagination, sa rencontre incongrue et sa débrouillardise pour gérer un quotidien rendu particulièrement difficile par des conditions climatiques extrêmes et néanmoins familières des lieux.
J'ai infiniment apprécié cette incursion en terre québécoise, d'autant que l'auteur une et abuse des fameuses expressions locales. Que le lecteur soit rassuré, il y a un petit lexique en fin d'ouvrage afin d'éviter les bévues. Cela donne un texte savoureux dans lequel la romancière convoque ses auteurs favoris pour l'accompagner dans sa solitude, et dans sa mue. La narratrice se désintoxique ainsi du matérialisme qui semblait la polluer à la vielle. Se recentrer sur l'essentiel, renouer avec ses racines, se poser les bonnes questions et tenter d'y répondre ; retrouver du sens à la vie….
Ecriture soignée, humour apportent un plus à ce joli petit roman tout en finesse qui m'a donné envie de grand froid, de grands espaces, de silence et l'éloignement. Une bien belle découverte que je ne cherchais pas et qui pourtant me tendait les bras !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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La narratrice, Anouk, inspirée par le livre d'Anne Hébert "Kamouraska", quitte Montréal et le monde moderne pour une cabane et un coin de forêt. Elle en a assez de tout, veut montrer que l'on peut mener une vie beaucoup plus en accord avec la nature, sans gaspillage inutile.

Elle va vite comprendre sur place qu'elle est mal préparée, voire pas préparée du tout, d'autant plus qu'elle doit faire face à une intense vague de froid. Plus de portable, la voiture enfouie sous la neige, l'isolement est total elle devra trouver seule comment s'adapter.

C'est un roman court et réjouissant, féministe et écolo à fond, avec en plus la savoureuse langue québécoise. Anouk passe par tous les états d'âme et commence chaque chapitre par une liste ce qu'elle aurait dû prévoir, ou qu'elle fera la prochaine fois.

Chaque jour qui passe la met devant ses insuffisances et l'oblige à trouver des solutions ou à se terrer dans sa cabane en attendant de retrouver son calme. L'intrusion d'un inconnu dans sa solitude sera la bienvenue et l'engagera encore plus loin dans sa démarche personnelle.

C'est un roman inspiré par l'expérience de l'autrice qui a elle-même acheté une cabane et un coin de forêt dans le grand nord, sur un coup de tête.

Le seul reproche que je peux faire à ce texte est d'être trop court.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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C'est le titre ''Encabanée''''qui m'a donné envie de découvrir ce roman !
J'ai apprécié me plonger dans la dure nature hivernale canadienne de la région de Kamouraska, loin de la vie urbaine. C'est Anouk qui nous y invite, elle fait en effet ce choix de vivre en recluse dans un milieu hostile...
J'ai eu malheureusement un goût de trop peu ! (roman d'un peu moins de 120 de pages).
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Encabanée est le premier roman de Gabrielle Filteau-Chiba et je dois dire que c'est une belle réussite ! Un petit livre qui se lit très rapidement, mais qui réussit à semer ici et là, de grandes réflexions. Sous la forme de journal intime, de croquis, de conversations et d'interrogations toutes simples, l'auteure nous fait prendre conscience de notre propre état, de notre place occupée sur la planète et de notre impact sur sa nature. Encabanée est un retour aux sources pour trouver l'équilibre que l'on perd si facilement dans la société actuelle. Bien hâte de découvrir le prochain roman !
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J'ai découvert, regardé et écouté Gabrielle Filteau-Chiba lors d'une rencontre vendredi dernier au festival du livre de Paris.
J'ai recu sa sensibilité. Des larmes lui sont venues à écouter les paroles et le chant d'une inuit présente à ses côtés, Rita Mestokosho. Moment rare d'humanité.
Cette femme a raconté avoir quitté son immeuble de Montréal "sans horizon " pour rejoindre la forêt , une cabane pour " vivre comme les pionniers".

Captivée et Intriguée par ce choix radical à la vingtaine, j'ai acheté son premier livre Encabanée .
"C'est ici ,au bout de ma solitude et d'un rang désert, que ma vie recommence "..."j'ai choisi la vie du temps jadis, la simplicité volontaire...", ecrit-elle.

"se confronter à moi-même en toute nudité. Sans les mirages d'une vie axée sur la productivité et l'apparence."
Ce livre d'auto-fiction narre un début de vie loin du bruit de la société, le dénuement, le recul, l'introspection, les pensées intimes, les émotions, des prises de conscience politiques...
Se déposséder et se relier à l'environnement naturel pour réapprendre soi et devenir une "féministe rurale :me dévouer à la protection de la nature, corps et âme. "
Initiatique et politique est cette expérience personnelle ,qui soulève en moi des réflexions sur un agir responsable plus que nécessaire ...

Ce livre est trop court, j'en aurais voulu plus, donc je vais poursuivre par la lecture du livre suivant Sauvagines.
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Déjà plus de cent critiques pour ce roman de nature writing. J'ai choisi ce roman québécois car j'aime ce pays. J'y suis allée malheureusement qu'une dizaine de jours, en septembre 2019. J'y ai eu froid, Un matin, des gelées blanches m'ont accueillie au réveil. C'était magnifique. Encabannée est le premier volume d'une trilogie. Dans ce roman, nous rencontrons l'alter égo de l'auteure Anouck qui se décide à quitter la vie urbaine gangrénée par la consommation de masse et le temps assassin. Seule, elle affronte le froid, la solitude et la faim dans une cabane de la région du Kamouraska où se trouve la réserve nationale de faune des îles de l'Estuaire.
J'ai aimé le personnage d'Anouck, une jeune femme courageuse, débrouillarde, tenace et engagée. "Féminisme rural". Elle affronte une hache, des coyotes, la tempête d'où émerge un homme, activiste fuyant les autorités. Un corps à corps sensuel s'ensuivra dans un abandon spontané.
Dépaysant.
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Dépaysant, court, drôle, surprenant, beau, et intéressant. Petit livre qui mérite le détour par ses prises de positions. Une quête pour trouver un sens à la vie, et pour s'investir pour le futur. sans oublier le plaisir certain de lire quelques expressions québécoises !!
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🪵 « J'ai filé en douce. Saint-Bruno-de-Kamouraska, ce n'est pas la porte à côté, mais loin de moi le blues de la métropole et des automates aux comptes en souffrance. Chaque kilomètre qui m'éloigne de Montréal est un pas de plus dans le pèlerinage vers la seule cathédrale qui m'inspire la foi, une profonde forêt qui abrite toutes mes confessions. Cette plantation d'épinettes poussées en orgueil et fières comme des montagnes est un temple du silence où se dresse ma cabane. Refuge rêvé depuis les tipis de branches de mon enfance. »
(P.15)

🪵 Encabanée. Au coeur de la forêt et au plus proche de soi. Après des années passées à Montréal, Anouk a décidé de tout quitter ; lasse de cette vie effrénée, de la surconsommation, elle fuit un système qui la répugne et l'enferme dans un mode de vie égoïste qui ne lui correspond plus. Avec son char, elle se dirige vers une forêt qui sera désormais son refuge : au coeur de cet abri naturel, elle espère se retrouver et enfin vivre au plus proche de ses racines, au plus près de ses origines.

🪵 Ainsi, pour témoigner de cette métamorphose, elle tient un journal dans lequel elle note ses pensées, ses désirs, ses changements. Elle écrit et elle dessine. L'hiver est rude, l'environnement est parfois hostile : les coyotes guettent la proie fragile. En menant une vie autosuffisante, Anouk ne regrette qu'une seule chose : l'absence d'un autre qui la serrerait dans ses bras, qui l'accompagnerait dans cette expérience. Alors, quand un beau jour, trois coups frappent à sa porte, Anouk ouvre une parenthèse éphémère qui lui redonnera espoir en la nature et en ses convictions intimes…

🪵 Véritable hommage au territoire québécois, l'auteure pose une question essentielle : faut-il vivre au coeur de la nature pour la défendre ? A-t-on besoin de se rapprocher des animaux, des arbres et des lacs pour mieux comprendre leur fonctionnement inchangé depuis des millénaires ? Doit-on quitter une vie qui va toujours plus vite pour ralentir et prendre le temps ? Et surtout, une action isolée permettra-t-elle au plus grand nombre de saisir l'urgence d'une remise en question nécessaire ? Quoi qu'il en soit, un questionnement est nécessaire et prendre le temps d'observer la nature qui subsiste invariablement ne peut qu'être une piste pour changer les choses …
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