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3,53

sur 710 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aujourd'hui je vous parle d'un récit assez court.
Ce livre me tentait depuis que @les.livres.de.flo avait présenté Sauvagine lors de notre bookclub sur le thème du froid.
Je l'ai découvert dans un contexte très particulier, dévoré d'une traite pendant l'un des pires trajets en voiture de ma vie 😅

On rencontre une femme qui a décidé de s'isoler, de partir vivre dans une cabane au coeur de la forêt et de l'hiver du Québec.
Confrontée à la solitude, au froid et à la peur, cette isolation va lui permettre une introspection qu'elle partage avec nous.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, et je pense l'avoir lue au bon moment, sans le faire exprès…
Lien : https://www.instagram.com/da..
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Anouk quitte son appartement de Montréal pour acheter une forêt dans la région du kamouraska au Québec. Elle veut y vivre dans une cabane sans commodité. Elle apprend alors à aller chercher de l'eau dans la rivière, allumer un feu, vivre en communion avec la nature quitte à découvrir des animaux comme les Coyotes près de chez elle. Puis petit à petit vont venir vivre avec elle deux personnes le chat shalom et puis un écologiste activiste surnommé Riopelle qui est en fuite. Riopelle ne restera pas longtemps puisque c'est un activiste voué à une vie d'errance afin de faire passer son message.Gabrielle Filtrau-Shiba nous délivre à travers une poésie et un humour percutant et tendre un roman écolo féminisme. J'ai adoré sa plume et son message.
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J'ai découvert, regardé et écouté Gabrielle Filteau-Chiba lors d'une rencontre vendredi dernier au festival du livre de Paris.
J'ai recu sa sensibilité. Des larmes lui sont venues à écouter les paroles et le chant d'une inuit présente à ses côtés, Rita Mestokosho. Moment rare d'humanité.
Cette femme a raconté avoir quitté son immeuble de Montréal "sans horizon " pour rejoindre la forêt , une cabane pour " vivre comme les pionniers".

Captivée et Intriguée par ce choix radical à la vingtaine, j'ai acheté son premier livre Encabanée .
"C'est ici ,au bout de ma solitude et d'un rang désert, que ma vie recommence "..."j'ai choisi la vie du temps jadis, la simplicité volontaire...", ecrit-elle.

"se confronter à moi-même en toute nudité. Sans les mirages d'une vie axée sur la productivité et l'apparence."
Ce livre d'auto-fiction narre un début de vie loin du bruit de la société, le dénuement, le recul, l'introspection, les pensées intimes, les émotions, des prises de conscience politiques...
Se déposséder et se relier à l'environnement naturel pour réapprendre soi et devenir une "féministe rurale :me dévouer à la protection de la nature, corps et âme. "
Initiatique et politique est cette expérience personnelle ,qui soulève en moi des réflexions sur un agir responsable plus que nécessaire ...

Ce livre est trop court, j'en aurais voulu plus, donc je vais poursuivre par la lecture du livre suivant Sauvagines.
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Anouk quitte son quotidien urbain de Montréal afin de se libérer d'une vie confortable mais morne et pesante pour « s'encabaner » seule avec ses livres et sa plume dans la profondeur de la forêt canadienne enneigée au milieu des hordes de coyotes qui rodent.
Là, dans le Kamouraska au Québec, en plein coeur de l'hiver, tout n'est que décor enneigé et glacé, forêt d'épinettes, silence et solitude. Un lieu idéal pour recommencer à vivre, même de façon très austère.

Cette fuite et ce refuge ont un prix, celui de retrouver les gestes et rituels ancestraux de la survie. Chaque jour, recommence une lutte contre le froid, qu'on arrive presque à ressentir tellement il est présent et intense tout au long du roman, la nécessité de dégager la neige à la pelle pour sortir, de creuser la glace de la rivière pour remplir les seaux d'eau, de couper et ramasser le bois alimentant le poêle salvateur qui réchauffe et nourrit, tout en évitant de croiser ours ou coyotes.
Seule dans sa cabane, l'héroïne écrit et dessine dans son journal, le remplissant de ses pensées, de ses désirs, comme si le dépassement de la souffrance quotidienne du corps aidait l'esprit à se libérer et à s'évader dans cet espace de temps suspendu.
Elle dresse aussi des listes de gratitude ou d'envies, des phrases pour « ne pas sombrer dans la folie quand tu as froid », souvent pleines d'humour.

Au milieu de Kamouraska, il y a le mot amour. Dans sa solitude pourtant choisie, seulement partagée avec une souris et un chat apparu de nulle part, l'héroïne appelle cet amour de toute son âme et de tout son corps. Aussi, lorsqu'un fugitif, terroriste écologiste, surgit pour partager quelques jours son antre cachée, cèdera-t-elle à cet appel de l'amour quitte à sacrifier le destin qu'elle s'est choisi, renoncer au retour aux sources et à la promesse de renouveau auxquels elle aspire ?

Ce livre court de 108 pages, où l'histoire se déroule sur 9 jours de janvier, est comme une petite parenthèse qui s'achève dans un épilogue où apparaît enfin la lumière mythique d'une aurore boréale.

Avec cette lecture, le dépaysement est immédiat et total, on s'imagine aisément dans des paysages sauvages au milieu d'une nature belle mais hostile.
Même si le livre est peut-être un peu bref à mon sens et qu'on peut rester sur sa faim dans cette introspection qui aurait gagné en profondeur à être un peu plus développée, il m'a fait immanquablement penser à Sylvain Tesson dans sa cabane au bord du lac Baïkal, « dans les forêts de Sibérie », partageant sa solitude avec ses livres et sa plume et y trouvant l'essence même de la vie.
Les joints de marie-jeanne remplacent ici les cigares de l'écrivain voyageur français…

Au final, une jolie découverte que cette romancière québécoise qui entraîne le lecteur dans sa fuite du monde moderne et un retour à la nature, avec une histoire inspirée de sa propre existence dans les bois du Kamouraska.



Lien : https://www.caloukili.fr/
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"Encabanée" de Gabrielle Filteau-Chiba Chiba est une oeuvre littéraire captivante qui plonge le lecteur dans un monde à la fois émouvant et complexe.

L'intrigue de "Encabanée" est remarquablement construite. L'auteure nous emmène dans un voyage à travers les pensées et les émotions de ses personnages, notamment celui de l'héroïne éponyme. L'histoire se déroule dans un contexte contemporain, mais elle explore des thèmes intemporels tels que l'identité, la quête de soi et les relations humaines. L'intrigue est dense, avec des rebondissements inattendus qui maintiennent le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.

La force de "Encabanée" réside dans la profondeur de ses personnages. Gabrielle Filteau-Chiba Chiba réussit à donner vie à des individus complexes et multidimensionnels, chacun avec ses propres motivations, ses peurs et ses aspirations. L'héroïne elle-même est un personnage fascinant, avec ses luttes intérieures et son évolution au fil de l'histoire. Les relations entre les personnages sont également bien développées, offrant des moments de tension, d'émotion et parfois même d'humour.

Le style d'écriture de l'auteure est à la fois poétique et percutant. Elle utilise un langage riche et évocateur pour décrire les paysages, les sentiments et les pensées de ses personnages. Les descriptions sont si vivantes que le lecteur se sent transporté dans l'univers du livre, vivant chaque moment avec une intensité palpable.

"Encabanée" aborde des thèmes profonds et universels qui résonnent avec le lecteur bien après avoir refermé le livre. Que ce soit la recherche de sa place dans le monde, la lutte pour l'acceptation de soi ou les défis des relations interpersonnelles, ces thèmes résonnent avec authenticité et émotion. L'auteure parvient à traiter ces sujets avec sensibilité et nuance, offrant au lecteur une réflexion profonde sur la condition humaine.
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Premier livre paru de l'autrice, Encabanée nous fait découvrir la vie choisie par Anouk, personnage que l'on retrouvera dans Sauvagines. Dans la forêt du Kamouraska elle réinvente un mode de vie frugal et recentré sur l'essentiel : passer l'hiver, survivre au froid, trouver en elle la force d'une révolution intérieure. Fatiguée et en colère contre un mode de vie occidental destructeur et sans joie, elle veut vivre selon les termes d'un "féminisme rural". Une rencontre inattendue lui donnera les clés politiques et philosophiques pour poursuivre son chemin.
Préambule idéal à Sauvagines, Encabanée est une bouffée d'oxygène et de questionnements salvateurs sur l'écologie et la place des humains dans un milieu naturel, sans les aphorismes définitifs et egocentrés d'un certain auteur français dans la même situation...
Pour ce titre, il m'aura juste manqué plus de temps en forêt, la rencontre arrivant un peu trop vite à mon goût, sur le mode de "l'homme providentiel".

Gabrielle Filteau-Chiba est une autrice à suivre pour sa façon unique, poétique, politique et (parfois) humoristique de remettre en question nos certitudes capitalistes et culturelles.
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Anouk a quitté Montréal pour aller vivre dans une cabane abandonnée. Elle va devoir affronter seule le rude hiver canadien. Elle tient un journal dans lequel elle s'interroge sur cette décision radicale qu'elle ne regrette absolument pas même quand elle se blesse en voulant casser la glace. L'écriture est très poétique. J'ai eu un doute après quelques pages mais je ne l'ai plus lâché quand je l'ai repris. Anouk redécouvre l'essentiel bien loin de notre société d'ultra-consommation. Un personnage apparaît au milieu du texte et fait entrer le combat écologique dans l'histoire donnant encore plus de légitimité à la démarche d'Anouk. Un roman très court qui donne envie d'aller « s'encabaner » et qui donne aussi de l'espoir. Un autre rapport à la nature existe certes très minoritaire à l'heure actuelle mais qui sait ce que l'avenir sera avec des nouvelles générations plus sensibles aux problèmes climatiques ? A noter : ce roman est le premier d'une trilogie (Sauvagines / Bivouac).
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Anouk a quitté Montréal pour vivre dans une cabane isolée au bord d'une rivière du Kamouraska. Dans ce court roman elle nous parle de son quotidien, de l'hiver rude et des -40°C, du bois à fendre pour entretenir le feu, des ours et des coyotes qui lui rendent visite. Elle apprend à vivre avec la solitude qui sera troublée par une rencontre. J'ai lu ce livre en 2 jours, j'ai bien aimé le côté introspection, j'ai ressenti l'atmosphère glaciale. Juste un petit bémol, je regrette qu'il n'y ait pas de descriptions des paysages qui doivent pourtant être somptueux. J'ai beaucoup aimé découvrir la plume de cette autrice et je lirai avec plaisir d'autres de ces livres.
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Déjà plus de cent critiques pour ce roman de nature writing. J'ai choisi ce roman québécois car j'aime ce pays. J'y suis allée malheureusement qu'une dizaine de jours, en septembre 2019. J'y ai eu froid, Un matin, des gelées blanches m'ont accueillie au réveil. C'était magnifique. Encabannée est le premier volume d'une trilogie. Dans ce roman, nous rencontrons l'alter égo de l'auteure Anouck qui se décide à quitter la vie urbaine gangrénée par la consommation de masse et le temps assassin. Seule, elle affronte le froid, la solitude et la faim dans une cabane de la région du Kamouraska où se trouve la réserve nationale de faune des îles de l'Estuaire.
J'ai aimé le personnage d'Anouck, une jeune femme courageuse, débrouillarde, tenace et engagée. "Féminisme rural". Elle affronte une hache, des coyotes, la tempête d'où émerge un homme, activiste fuyant les autorités. Un corps à corps sensuel s'ensuivra dans un abandon spontané.
Dépaysant.
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Fuyant la ville et ce monde qu'elle ne supporte plus, Anoul décide de s'isoler de de s'encabaner dans une forêt de l'est du Canada. Un moment coupé du monde, or du temps où la nature sauvage et froide y règne. Anouk partage cette cabane avec une petite souris qu'elle entend gratter dans les murs et au plafond. Elle y fait également 2 rencontres. La première est petite et animal, la deuxième lui fera briser les barrières et lui redonnera un second souffle.
Dans son carnet, sorte de journal intime, elle y livre ses journées, envies et ses pensées.

C'est un livre très court porté par une écriture fluide et poétique. Un roman qui fait la part belle à la nature, à la liberté et à l'écologie.
J'ai beaucoup aimé le ton employé pour faire parler Anouk, avec beaucoup de dérision. j'ai aimé la voir prendre petit à petit confiance en elle, malgré ses doutes. Difficile de vous en dire plus, car il est vraiment très court et je ne peux pas vous en dévoiler trop.
Premier tome d'un triptyque j'ai bien envie de lire les autres romans.
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