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Critique de NinaMarquez


La dernière fois que j'ai lu autant de citations, c'était pour mon bac de français, et celui de philo. Bon, pour les bachos 2024, jetez-vous sur ces « perles », ici, employé comme métaphore, et qui signifie du coup, les « bons mots », « les pensées », et n'ayez pas peur, vous allez croiser Lévinas, Kundera, Elias Canetti, Paul Valery, Marc Bloch et tant d'autres que vous ne connaissez pas. Après une telle lecture, croyez-moi, vous serez fins prêts à faire votre dissertation et à épater la galerie qui vous corrigera. Pour les autres, on n'est jamais trop vieux pour s'instruire et glisser, de temps en temps, une « perle » dans la conversation. Ce livre vous aidera. Moi, franchement Alain Finkielkraut m'avait subjugué en 2019 sur le plateau de Pujadas, au sujet des viols des femmes. J'ai dévoré ce livre juste pour savoir quelle « perle » il allait me servir à ce sujet. Car il n'a écrit cet ouvrage que pour ça : se justifier 5 ans après. Ainsi a-t-il pavé son récit de « bonnes intentions » (de perles donc) pour en arriver à la page 148, chapitre 10, qui s'ouvre avec une citation de Virginia Woolf. Oh zut !!!! Je suis déçue, il n'a pas choisi celle que je préfère « Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature. » Il l'a opté pour l'autre « Les femmes…. Mais n'êtes-vous pas lasses jusqu'à l'écoeurement de ce mot ? Je vous garantis que je le suis, moi. » Je retrouve, dans ce choix, il me semble, le Finkielkraut de 2019 chez Pujadas, qui hurlait « Violez vos femmes ! Violez vos femmes ! Moi, je viole la mienne tous les soirs et elle en a marre. » A 70 ans, quelle souplesse sexuelle. J'en reste encore baba, voyez comme quoi, la citation de Virginia Woolf (la mienne pas la vôtre) n'est pas si idiote. Ce livre est intéressant à lire car on mesure, comme ça, en 207 pages la pensée d'un auteur, philosophe de surcroit, qui analyse la société d'aujourd'hui, avec des arguments, pointus, mais sont-ils encore efficaces ? A vous de juger, braves gens, moi, je me demande comme Virginia Woolf, si parfois nous « ne gâtons pas les choses, en les exprimant ? »
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