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J'ai adoré ce roman, que j'ai trouvé frais et touchant.

Nous sommes à la fin des années 1950, début des années 60. L'histoire se déroule en Lorraine, à coté de Nancy.
La grenouille c'est Lison dont le vrai nom est Lise. Mais tout le monde la surnomme la grenouille ou Lison.
Nous la découvrons pendant quelques années, jusqu'au début de l'adolescence.

C'est une petite fille pleine de vie.
Beaucoup de choses ne lui sont pas expliquées, notamment sur le sexe, mot tabou à l'époque car personne ne parlait de "ça". Elle va apprendre avec ses copines, glaner plein d'informations ici et là.
Cela donne lieu à des scènes parfois très marrantes. Il est amusant comme la fillette trouve dégoûtant l'idée d'embrasser un garçon et elle est scandalisée à l'idée de devoir un jour enlever sa culotte devant un garçon. C'est sur jamais elle ne fera ça !
Elle parcoure la Route avec Suzon, surnommée Le Blanc. Toutes deux font les quatre cents coups.
Lise est dégourdie mais pourtant elle sait peu de choses sur certains sujets, elle est un peu naïve. C'est touchant et bien loin des enfants de maintenant qui savent tant de choses si vite.
Quelle différence entre l'enfance de Lise et les siens, et celle de nos enfants ! C'est dingue comme les choses ont changées en cinquante ans.

Nous découvrons aussi la famille de la grenouille, ses parents, sa grand-mère.. Les femmes ont de sacrés caractères dans cette famille, et là encore ça donne lieu à des scènes pas piquées des vers et amusantes.

Lise est passionnée par La tante de Russie, qui est partie enseigner aux enfants du Tsar, juste avant la révolution russe. Cette tante est au centre de nombreuses discussions et de nombreux jeux avec son amie Suzon. Un jour, c'est sur, elle écrira les aventures de sa tante.

C'est un roman mais il est évident qu'Elise Fisher a mis pas mal d'elle dans ce livre, et une part de son enfance. Il y a fort à parier que certaines situations ont été vécues par l'auteur : )

Je trouve que "Les amours de la grenouille" est un petit bijou de lecture, un roman que j'ai adoré.

Je suis retombée en enfance l'espace de ce livre, même si je suis née après elle, en 1974.
Mais j'étais une enfant naïve, un peu comme la grenouille donc ça m'a vraiment ramené des années en arrière :)

Je suis sure que ce roman peut rappeler des souvenirs à plus d'entre nous, même si notre enfance à été différente il y a forcément quelques similitudes à un moment ou un autre. Je parle bien évidemment pour les personnes nées au plus tard dans les années 80 car après les choses ont bien changées :)

J'ai adoré ce livre, je lui mets avec grand plaisir cinq étoiles et je vous le recommande avec plaisir.
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L'auteure nous embarque dans son enfance des années 50, en Lorraine. Lise a 10 ans et nous raconte avec verve la vie de son père ouvrier et de sa mère, Poulette, mère au foyer peu conventionnelle.
J'ai bien aimé cette autobiographie écrite avec humour et qui témoigne d'un passé déjà révolu à la campagne, dans sa monde où les enfants sont encore naïfs mais ils ont l'oreille qui traîne un peu partout. Je me suis laissée entraînée avec encore plus de plaisir dans la suite de ce roman : Les amours de la Grenouille.
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"Le rêve de la Grenouille ou une enfance lorraine" : presque une histoire de femmes dans les années 50-60. L'enfance lorraine de "la Grenouille" n'est pas si simple, comment se faire entendre face à une mère aimante certes mais qui régente tout et une grand-mère qui a des idées bien arrêtée sur tout... heureusement il y a les cousins cousines plus âgés pour découvrir la vie
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"On ne guérit jamais de son enfance. Mais le faut il?"
"Viens ici, la grenouille que je te fasse belle!"
Années 1950-60, la grenouille, c'est Lise, Lison, c'est sûr, Elise Fischer peut être, fillette de six ans accoutrée par sa mère Poulette, comme une gretchen.La grenouille, on le lui rabache, ressemble à la tante de Russie, une tante exilée du côté de son père. Alors, elle l'idéalise, cette tante et élabore des histoires. Venez vite, les copines: Zézette à la langue bien pendue, le Blanc une presque soeur, Mimi la pincée, on va jouer à la tante de Russie, à son amoureux le tsar, au fils du tsar avec le loup.Faudra apprendre la révérence aussi. Et l'imagination vagabonde entre Néva et toundra.
Zézette fournit les chiffons de sa mémé couturière et des robes de scène de sa tante Juliette. Et si on jouait à cachette, ou à chat perché? Ce sera à qui se perchera le plus haut possible dans le triage de la SNCF et on en ramène plein de bosses.
Et puis on rigole bien,parce que les parents dans la chambre, ils se chatouillent et font de drôles de bruits, des ohhh, ahhhh,encore!! et on se demande ce que c'est tout ce ramdam.
Il faut dire que chez la grenouille c'est tout petit. Quelque part entre Nancy et la campagne, ils s'entassent à la Bastide chez la grand mère Fine, cette commandante en chef, qui "prise" comme un homme.
"Faudrait pas que ça dure trop longtemps" serine Poulette à son Riri.
Ben oui, parce qu'elle a souvent le "ballon", (mais ouf! souffle le père elle le perd vite)et qu'il y aura les soeurs, Marie Malice la chipie,la Fouine; et qu'il y a le cousin Fifi, et son frère Nénesse qui va se marier avec Chantal. On croise la tante Yvette et son Adrienne et son Lulu, la cousine Lili. On s'y perd dans tous ces petits noms.
On retient l'émotion et la gouaille et la verve, ce parler familier, populaire de cette famille ouvrière dont le père travaille dans les aciéries.
On retient les réflexions cocasses d'une petite curieuse bouillonnante de vie qui prend les mots au pied de la lettre,admire sa mère, cette Poulette désordonnée et farfelue qui tricote à quatre aiguilles, tire les cartes mais dont le sol, même s'il ne brille pas, respire le paradis.
Le revers de la médaille de tout ce joli monde, c'est la pauvreté, car "l'oseille" que la grenouille prend pour de la salade, manque pour beaucoup. Les allocs mettent du beurre dans les épinards car au lavoir, y en a qui ont douze mioches et quand débarque Mademoiselle Millet, l'assistante sociale, la terreur de Poulette, on a la trouille, une vraie bleue de bleue.
La grenouille grandit et rêve aux mots savants captés ici et là et à plus tard où elle fera du théatre, et mettra son nom sur des couvertures de livres.
Un bien joli roman que nous livre là Elise Fischer, dont la réputation de journaliste et de romancière n'est plus à faire, et de bien jolis souvenirs, touchants c'est sûr. Comment peut on inventer le jour de communion où La grenouille impatiente attend sa mère en vain alors que chez le blanc, c'est bombance, et que chez elle c'est un dimanche ordinaire. "Alors Dieu, il faut pas trop le chercher, il l'a sans doute oubliée".
Vécu à lire et à vivre car tendre, vrai,émouvant et attachant!
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J'aime beaucoup les livres d'Elise Fischer mais celui-ci, je n'ai pas trop accroché, que dans le dernier quart. Je pense que je me suis trop mélangée dans les personnages, les surnoms. Je n'ai pas réussi à faire des liens, et surtout à m'attacher à eux.
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SUPER. Drôle, cocasse parfois, plein de spontanéité, et qui m'a rappelé bien des souvenirs de jeunesse.
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