En somme, quand je repense à mon passé, j’ai l’impression que, sans le savoir, je me suis préparé à enseigner la théologie fondamentale. Parce que cette discipline exige qu’on ait le sens de la littérature, pour connaître l’homme qui est appelé à la foi, l’homme contemporain. Or, j’ai enseigné cinq ans la littérature ; vraiment, les auteurs contemporains, je les ai tous étudiés. Ensuite, j’ai fait un doctorat en histoire. J’ai suivi des cours d’exégèse à l’Institut biblique pendant mon doctorat. Et, évidemment, il y avait aussi, la théologie fondamentale ! Donc, sans le savoir, je m’étais préparé. Aujourd’hui, si quelqu’un me demandait : Comment se préparer ? Je lui dirais : Littérature, exégèse, histoire, théologie fondamentale.
La théologie fondamentale, qu’est-ce qu’elle a à apporter aux chrétiens, aujourd’hui ?
La théologie fondamentale étudie les bases du christianisme, ses fondements. En d’autres termes, il s’agit de ce que j’ai écrit dans mon cahier À la rencontre de Jésus 3 destiné aux catéchètes et aux parents, c’est-à-dire la Révélation, la valeur des Évangiles pour rejoindre l’homme d’aujourd’hui et des questions comme : Qui est Jésus Christ ? A-t-il voulu fonder une Église ? Quels critères avons-nous ? Ce sont des questions de base. La théologie fondamentale suppose la foi et joue sur deux plans : sur le plan de l’histoire (l’authenticité des Évangiles) et sur le plan dogmatique, par exemple en précisant ce qu’est un miracle.
Entretien exceptionnel avec le président du Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Evangélisation. Mgr Rino Fisichella, a accordé un entretien à KTO alors que s'ouvre le synode sur la nouvelle évangélisation. Mgr Fisichella rappelle que " la nature même de l'Eglise est d'évangéliser ". Dans une société " en crise anthropologique ", où certains contemporains " ne sentent plus l'absence de Dieu comme une absence ", partager sa foi avec imagination et créativité est plus que jamais une priorité. Dans cette perspective, Mgr Fisichella appelle les chrétiens à ne pas avoir peur, à trouver leur identité propre, à approfondir leur sentiment d'appartenance à l'Eglise et surtout à retrouver " la joie et l'enthousiasme " de leur foi. Il revient sur ses attentes vis-à-vis du synode. Un entretien réalisé par David Milliat.
Entretien du 06/10/2012.
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