L'affaire Lolita

J'ai lu ce livre sous le titre "La libraire" après avoir vu le film "The bookshop" que j'avais particulièrement aimé.
Le film est fidèle au roman. Roman réédité chez Gallimard, Folio, sous le titre "L'Affaire Lolita".

Ennuyeux....

« L'affaire Lolita ».
Ce titre qui, directement, m'avait tapé dans l'oeil.
« Lolita » comme LA Lolita de mon roman préféré ?
Celui qui trône dans ma bibliothèque dans toutes les langues possibles, même les plus incompréhensibles ?
Celui avec lequel je vous rabâche les oreilles régulièrement ?
Un roman sur ce même roman que j'affectionne tant ?
Sans aucune hésitation, la curiosité me gagnant, je me jette sur la quatrième de couverture qui me promet un récit ayant absolument tout pour me plaire : l'histoire d'une femme qui décide d'ouvrir une librairie dans un petit village reculé d'Angleterre.
Mais, rien ne se passe comme prévu lorsque l'impétueuse se met à vendre le roman sulfureux du moment « Lolita » de Vladimir Nabokov 🍭, réveillant et bousculant cette petite communauté aux moeurs et coutumes bien ancrés.
Ça donne envie n'est-ce pas ?

En lisant cela, je m'attendais à replonger dans le débat et le scandale ayant suivi la parution de l'oeuvre de Nabokov.
Entre admirateurs et détracteurs, les éloges et noms d'oiseaux s'enchaînaient, laissant les uns et les autres dans une incrédulité folle et une incompréhension mutuelle.
Je m'imaginais déjà les habitants de ce village, ceux pour, et ceux contre, les partisans du « tout écrire » et ceux pour qui la morale tient une place primordiale.
Que nenni.
Ici il n'est question de Lolita que sur quelques pages, à peine une aparté, même pas une parenthèse.
L'histoire n'est pas tourné autour de l'oeuvre, il n'y a aucune « affaire Lolita » comme le laisse entendre le titre, ou si peu.
Ce qui gêne les habitants avec la mise en vente de Lolita ? Les gens qui affluent, et bloquent la devanture de la boutique.. Avouez que l'on s'attend à autre chose.
Le roman de Pénélope Fitzgerald est en fait l'histoire d'une femme qui se bat pour ouvrir une librairie dans ce village replié sur lui-même, qui n'en veut pas.
Il plaira sans aucun doute aux personnes qui aiment ses histoires de femmes passionnées qui se battent, envers et contre tous, pour un projet, ici l'ouverture de cette librairie.
Mais en aucun cas ne l'ouvrez comme moi, en vous attendant à plonger dans un débat sur l'oeuvre de Nabokov ou sur l'écriture plus généralement.
Rarement un titre et un résumé de roman m'avait paru aussi éloigné et c'est dommage parce que, dans mon cas, cela a vraiment desservi l'oeuvre qui mériterait d'être présenté sous un autre angle.
Apparemment son titre premier n'était pas celui-ci (je fais appel à vos lumières si quelqu'un le connaît 💡) et c'était finalement peut-être mieux.
C'est tout de même un récit que je recommande pour ceux qui souhaiterait se plonger dans les aventures d'une libraire courageuse 💪🏽, et en amoureux de la littérature que vous êtes ici, il devrait y avoir des amateurs ! 😉
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La libraire, c'est Florence Green, une jeune veuve qui décide d'ouvrir la première librairie de son village anglais, Hardborough (dans l'Est-Anglie). Elle achète pour cela une vieille maison qui est réputé pour son mauvais esprit frappeur. Mais Florence Green n'aura pas qu'à faire face à ce fantôme mal luné, elle devra aussi gérer le petit monde bourgeois qui voit d'un très mauvais oeil l'ouverture d'une librairie. Certains d'entre eux avaient d'ailleurs prévu d'y ouvrir un centre culturel dédié aux arts (et non un bête commerce de livres) alors même que le bâtiment est resté inhabité pendant des années (ce n'est que le début de la mauvaise foi…).

Dans ce court roman, on suit donc l'installation de Florence Green, les petites mesquineries et grandes stratégies qu'elle devra subir contre son commerce. Pour faire preuve de bonne volonté, elle essaye dans un premier temps d'ouvrir en même temps que la librairie, une bibliothèque de prêt. Mais cela ne sera pas suffisant pour contenter les mauvais esprits.

C'est un portrait critique, et souvent ironique, de la bonne société anglaise que nous livre Penelope Fitzgerald dans ce court roman. Certains trouveront ce livre ennuyeux (car il faut reconnaître qu'il ne s'y passe pas énormément de choses) et je vois qu'il n'est pas très bien noté sur Babelio. Pourtant j'ai passé un très bon moment en compagnie de Florence Green et de ses congénères. Je recommande !
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Avant de recevoir un communiqué de la part des éditions de la Table Ronde, je n'avais jamais entendu parler de la romancière anglaise Penelope Fitzgerald. Ce roman avait été précédemment publié sous le titre "L'affaire Lolita" et je dois dire que le résumé proposé par l'éditeur m'a mise en appétit.

Pourtant, en me promenant sur Babelio, surprise: le roman ne bénéficie pas de critiques particulièrement élogieuses. Mon enthousiasme a donc été émoussé, mais je me suis tout de même lancée dans ma lecture.

Une ambiance feutrée et une écriture raffinée: voilà ce qui me vient d'emblée. Nous découvrons Florence, jeune veuve qui décide d'ouvrir une librairie dans le village où elle vit, Hardborough, bourgade engoncée dans des temps qui n'existent pourtant déjà plus, à l'aube des années 60. Pour cela, elle choisit de s'installer dans la maison hantée du coin. le banquier n'est pas particulièrement enthousiaste, plusieurs personnes tentent de la dissuader. Elle est aidée par une gamine bizarre âgée de 11 ans et soutenue par un vieil original qui ne sort jamais de chez lui.

L'histoire est plaisante, certains passages sont truculents. L'auteur maniait à la perfection une certaine forme d'humour subtil. L'ambiance qui règne (la communauté, le climat venteux, l'esprit "cogneur") est agréable si on apprécie ce genre d'atmosphère. le problème, c'est que le reste est plutôt plat.

Les trop longs passages descriptifs m'ont souvent ennuyée. On nous annonce une guerre sans merci alors qu'en fait ce n'est qu'à demi-mots. Si l'intrigue est bien trouvée, le récit reste finalement linéaire et pas du tout inoubliable. C'est dommage, car dans l'ensemble, j'ai trouvé les personnages intéressants: Florence, à priori effacée et pourtant courageuse, qui a toujours la réponse qui fait mouche quand on l'attaque, Mr Brundish, l'orginal ou encore la gamine, Christine.

Je pense que c'est une lecture à tenter pour les initiés. Ne vous attendez pas à de l'action, ni à un phrasé fluide. L'histoire vaut le coup, l'écriture ne séduira pas tout le monde, quant au dénouement... à vous de vous faire votre opinion sur la morale.

"La libraire" est un roman intéressant sur la difficulté de faire évoluer les moeurs dans un village replié sur lui-même. Malheureusement, j'ai trouvé certains passages descriptifs beaucoup trop longs.
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