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2,94

sur 103 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans une petite ville de la côte sud de l'Angleterre, Florence-Green, jeune veuve de guerre entre deux âges décide d'acheter une vieille propriété à l'abandon afin d'y ouvrir une librairie .
Qui aurait pu penser une minute que l'ouverture d'une librairie au coeur de ce calme village côtier du Sufolk pourrait susciter tant de haine? ..

Sous des dehors parfaitement policés——-la bourgeoisie anglaise traditionnelle de l'époque—— nous sommes en 1959, les personnes se parent d'une apparente vertu ,pourtant , les rapports s'avèrent violents, hypocrites, grinçants, maladroits, voire cruels au demeurant :

«  Êtes - vous certaine qu'il est sage de votre part de vous lancer dans la gestion d'une affaire ?demande Milo North à Florence , en la regardant attentivement .
Alliances et affaires se font et défont au rythme des intérêts du moment
.
Jeux d'influence et de pouvoir, argent, indiscrétions, jalousie , curiosités, hiérarchie bourgeoise désuète , luttes intestines , souvent souterraines , se font jour, entretenues par Violet Gamart , qui ne supporte tout simplement pas qu'une autre femme récemment arrivée au village, discrète, réussisse quelque chose et la supplante.
Es ce que ce ne serait pas le noeud du roman ? .

Où sont passés le flegme et la mesure britannique en toute chose ? .

La tension gagne peu à peu le récit malgré une narration lisse , linéaire ,très simple, presque trop….

Le lecteur re- découvre s'il l'avait oublié grâce à une écriture incisive , caustique , concise , un petit bijou à l'ironie grinçante et un humour noir corrosif que faire sa place au soleil , au coeur d'une communauté nouvelle, vendre des livres s'avèrerait impossible quasiment….

La fin de l'ouvrage attendue en fait , mais abrupte, peut générer un sentiment de frustration..
Nous n'aurons pas de réponse ….
Pour moi ce n'est pas un livre culte même si cela serre coeur de voir la cruauté morale qui s'exerce envers Florence Green .





J'ai même éprouvé une légère déception.

«  Je n'aime pas vraiment écrire des livres,mais j'aime les avoir écrits . »

«  J'attache une valeur inestimable à un bon livre sur ma table de nuit .
Malheureusement quand je vais enfin me coucher,je tombe de sommeil aussitôt après avoir lu quelques pages » .
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Livre que j'ai lu y a quelques années. Je n'avais pas été conquis par cette histoire mais voulais cependant la relire afin de pouvoir réaliser une chronique. Entre temps, j'ai incidemment vu l'adaptation cinématographique sur Arte. J'ai nettement mieux aimé le film. Lorsque j'ai relu le livre, défilaient les images du film. le film suivait de près le roman. La seule initiative du scénariste, que j'ai pu remarquer, était sa conception de la fin du film plus prometteuse à mon avis, que celle du roman.

Florence Green, une veuve, sur base d'une expérience antérieure, souhaite ouvrir une librairie à Harborough, une petite ville du Suffolk. Elle emprunte de l'argent pour acheter Old House, une maison désaffectée, humide et hantée par des esprits bruyants. Malgré que cette maison soit peu accueillante Mrs. Violet Gamart, une chatelaine de Hardborough, la convoite également avec l'intention d'en faire un centre artistique. Florence acquiert son prêt, commande ses livres et les installe avec l'aide d'une fille de onze ans qui n'aime pas lire mais intuitivement procure une aide efficace à Florence. Elle est pleine d'idées et d'initiatives

J'ai été fasciné par le courage et la détermination de Florence Green pour atteindre ses objectifs. Lorsque le projet de librairie abouti, la vente de Lolita de Nabokov déclenche de nouvelles hostilités.

Le propre notaire de Florence Green, Maître Thornton, prend faits et causes sur les désidératas des personnes qui veulent du mal à Florence plutôt que de la défendre.

Parmi les protagonistes, il y a un certain Milo North, qui excelle à ne rien faire ―un sombre personnage dont Florence plutôt naïve ne cerne pas les intentions.

Alors qu'un clan lutte pour déloger Florence Green de son commerce, toutes les méthodes sont bonnes même les plus abjectes. Florence n'a qu'un allié, Mr. Brundish, qui n'hésite pas à se rende cher Violet Gamart pour lui dire : « Allez-vous laisser tranquille Florence Green.

Qui de ces combats insidieux sortira vainqueur ?

Après cette lecture on aurait plutôt envie de passer à un roman « Feel Good ».

Le titre original du roman est The Book Shop. Dans ses versions françaises, il s'appelle suivant les éditions : La libraire ou l'affaire Lolita.

J'ai rencontré, de temps à autres, des paragraphes ou il n'est pas simple de saisir la signification, peut-être dû à certaines lacunes de traduction.

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« "- J'attache une valeur inestimable à un bon livre posé sur ma table de nuit. Malheureusement quand je vais enfin me coucher, je tombe de sommeil aussitôt après avoir lu quelques pages."
Florence calcula qu'à ce rythme, un bon livre durerait plus d'un an au directeur. le prix moyen d'un livre était de douze shillings et six pence. Elle soupira. »


Florence, qui vit depuis quelques années sur le capital décès de son mari, décide d'acquérir une vieille bâtisse du village afin d'y ouvrir une librairie. Mais contre toute attente, cette décision n'est pas accueillie avec enthousiasme par les villageois et surtout par Violet, une bourgeoise influente du village qui fera tout pour faire échouer son projet : Elle tentera d'abord de l'en dissuader en prétendant vouloir cette maison pour organiser un centre artistique, puis devant la détermination de Florence, elle use de stratagèmes plus pernicieux : Faire courir des rumeurs, jouer de ses relations, faire passer des lois pour la faire partir, etc… Pourquoi le village ne veut-il pas de la librairie de Florence ? Et surtout, qui va gagner cette lutte un peu puérile ?


*****

Nous n'aurons pas réellement de réponse à la première question, et c'est bien ce qui m'a le plus chagriné dans cette lecture. Tout le roman s'appuie sur cette lutte intestine, mais pourquoi des gens voudraient-ils s'acharner à empêcher une librairie d'ouvrir ? Finalement, en apprenant à connaître les personnages, je pense que Violet la bourgeoise ne supporte tout simplement pas qu'une autre femme, moins influente et plus récemment arrivée au sein de la communauté, entreprenne quelque chose avant elle, réussisse, et risque de devenir influente à son tour dans le village. Et je crois que c'est le noeud du roman.


Celui-ci doit beaucoup à la plume incisive qui le porte et à son atmosphère désuète de village anglais. Tout l'intérêt du livre réside dans l'opposition entre d'un côté cette femme récemment arrivée qui a le courage de se lancer, veut s'intégrer en participant à l'activité de la ville, et de l'autre côté les hiérarchies et relations villageoises dans lesquelles il est difficile d'interférer. Ainsi, Florence ne comprend pas pourquoi mais tous se liguent contre elle, y compris un drôle d'esprit frappeur qui hanterait la librairie.


Car Pénélope FITZGERALD est réputée pour son humour froid et sa prose raffinée, et c'est ce qu'elle nous offre à la lecture de ce roman. On pourrait tout simplement déduire de cette histoire qu'aujourd'hui, la littérature a moins la cote que d'autres formes d'art que Violet et les villageois prétendent vouloir promouvoir dans un centre culturel ; Mais plus sûrement, l'auteure a dénoncé dans ce roman, un peu à la manière de Jane Austen en son temps, à la fois la vie de village (le rejet, l'importance des invitations et réceptions en vue, etc…), mais aussi la fierté bourgeoise (avec ses jeux d'influences, de pouvoir, et d'argent) et les rivalités féminines. Il sera donc très dur de s'imposer pour Florence qui est une femme droite mais sans relations ni grande richesse, et récemment arrivée dans cette communauté. La librairie parviendra-t-elle à s'imposer ? Comme le suggère l'image utilisée par l'auteure, autant se battre contre un fantôme …


Je suis contente d'avoir découvert Pénélope FITZGERALD et j'ai apprécié sa plume, mais je ne conseille cette satire sociale qu'aux amateurs du genre : En effet, l'histoire demeure extrêmement simple et linéaire, et l'auteure laisse le lecteur déduire la morale qu'il veut de sa fin à la fois abrupte et attendue, ce qui peut donner une impression de frustration. Enfin, si vous avez du mal à trouver ce livre, sachez qu'il a été réédité en 2006 sous le nom bien moins pertinent de « L'affaire Lolita », titre d'un roman cité dans l'histoire. N'hésitez pas à me conseiller d'autres livres de cette auteure si vous en aimez un !


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Hardborough, dans le Leicestershire. Nous sommes en 1959. Florence Green, sans travail, met tout en oeuvre pour ouvrir sa propre librairie. Pour cela, elle envisage l'acquisition d'un vieux bâtiment que l'on dit hanté, The Old House. Sa librairie serait la seule de la ville. Son projet attise cependant des médisances. Florence n'est pas au bout de ses peines pour franchir les barrières et atteindre son objectif.

"La libraire" est une oeuvre de l'écrivaine britannique Penelope Fitzgerald, publiée à l'origine en 1978 et sélectionné pour le Booker Prize. Dans les années 2000, elle est rééditée sous le titre "L'affaire Lolita" pour retrouver son titre d'origine dans cette dernière traduction de 2016.

Avec humour, l'autrice nous présente une petite galerie de personnages dans l'Angleterre de la fin des années 1950. Florence, le personnage principal, est veuve. Elle souhaite acquérir un local pour ouvrir son commerce dans la petite ville de son enfance. Dès le départ, elle se heurte à des difficultés, d'abord d'ordre financières, puis d'emplacement, pour ensuite faire face à diverses manoeuvres de quelques personnes mal attentionnées. Toutes les occasions sont bonnes pour l'empêcher de mener son projet à terme, mais le pire reste à venir.

La librairie voit enfin le jour. Les commandes de livres sont passées. Et c'est lorsque Florence décide de mettre en vente le titre "Lolita" de Nabokov que les choses se gâtent. Sa boutique attire du monde et malgré toute sa volonté et son courage, elle va avoir bien du mal à se défendre. Même son notaire, M. Thornton, sous la pression de personnes bien placées dans la commune, tentera de la freiner dans son élan.

Un livre mettant en scène une femme passionnée. La librairie est un lieu de culture, ciblant les amoureux des livres mais aussi les curieux, et c'est aussi un lieu de rencontres et d'échanges. Avec son style, à l'humour très british, Penelope Fitzgerald nous présente une femme seule contre tous, prête à défier les réfractaires et à remettre en cause les convenances sociales.

Un bon roman à mettre entre toutes les mains et à avoir dans sa bibliothèque. Une très bonne lecture.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Hardborough, East Anglia. N'ouvre pas une librairie qui veut en cette année 1959-1960 lorsque Mrs Violet Gamart en a décidé autrement : Florence Green va l'apprendre à ses dépens. Davantage le portrait de la vie d'une petite communauté et de ses habitants à mon avis, La Libraire (The Bookshop en anglais) a aussi été publié en 2006 sous le titre : L'affaire Lolita. C'est ce qui m'avait attirée vers ce roman de Penelope Fitzgerald, le quatrième de couverture laissant entendre une intrigue organisée autour de la mise en vente du roman Lolita de Nabokov et de ses conséquences. Une fois décidé de le vendre – et il ne sera pas question de son contenu -, le roman causera bien un certain attroupement, mais cela m'est apparu quelque peu secondaire finalement dans cette histoire qui m'a semblé porter davantage sur la difficulté de s'intégrer lorsqu'on ne vient pas des lieux. Un beau portrait de femme et de persévérance.
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Ce livre était déjà paru sous le titre « L'affaire Lolita ». « La Libraire », plus banal, est cependant plus proche du titre original « The Bookshop », et plus cohérent. En effet, si Florence Green, qui ouvre en 1959 une librairie dans un petite ville du Suffolk, vend bien le best-seller de Nabokov, ce n'est certainement pas l'élément central du livre. L'ensemble ne m'a pas emballée d'emblée, mais en refermant le livre, je suis finalement séduite parce qu'il a dévié de ce à quoi je m'attendais à la lecture des premières pages. Il commence comme un « roman qui fait du bien », situé dans une petite ville pittoresque avec une galerie de personnages hauts en couleur, mais prend une direction différente, beaucoup plus critique. L'auteur manie parfaitement l'art de l'understatement ou pour parler français de la litote, même si cette traduction ne rend qu'imparfaitement cette notion très britannique.
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« Chère Madame, je tiens à vous exprimer tous mes voeux. du temps de mon arrière grand-père, il y avait un libraire dans la Grand-Rue qui, un jour, je crois, a assommé avec un livre un client qui se montrait trop désagréable. Il y avait eu un certain retard dans la livraison d'un nouveau roman. Depuis, personne n'a eu le courage de vendre des livres à Hardborough. Vous nous faites un honneur. Si je sortais, je me ferais certainement un plaisir de me rendre à votre magasin ; mais à l'heure actuelle, je m'en abstiens par principe. Je serais cependant très désireux de m'abonner à votre bibliothèque de prêt. Permettez-moi, Madame, de vous présentez mes hommages. Edmund Brundish. »


Hardborough,1960. Florence Green, jeune veuve brillante décide d'instaurer une nouvelle librairie dans un village reclus de la campagne britannique. Installée dans une vieille maison centenaire, celle-ci se voit habitée d'esprits quelques fois un peu trop tapageurs. le projet ne convainc par à l'unanimité. Face au conformisme général, la jeune femme redouble d'inventivité et d'enthousiasme pour séduire les futurs lecteurs potentiels. Oscillant entre la générosité de certains, la mauvaise foi des autres ou encore le désintérêt stagnant de la communauté, Florence tente par tous les moyens de redonner le goût de la lecture là ou il s'était dissipé depuis bien longtemps.

Armée d'une plume à l'humour grinçant mais empli de poésie, l'auteur façonne le quotidien d'un petit village anglais des années 60 rattrapé par la consommation croissante et le progrès constant, oubliant peu à peu le plaisir simple de la lecture.

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Un petit livre bien agréable qui raconte l'histoire, dans les années 60, d'une femme plus toute jeune qui ouvre une librairie dans son village, mais qui n'est pas la bienvenue car d'autres plans étaient prévus pour le local qu'elle utilise. L'écriture est agréable, on s'attache à Florence et à son projet, et on souhaite de tout coeur qu'elle s'en sorte ! Mais... lisez et vous verrez !
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1959, dans la toute petite commune de Hardborough de l'East Anglia, située en bord de mer, Florence Green décide d'ouvrir une librairie.
Ce projet va crée un mouvement très radical, se mettant à dos l'ensemble des notables, qui chercheront par tous les moyens de lui mettre des bâtons dans les roues.
L'adage "seule contre tous" prend tout son sens. Et il va falloir un sacré optimisme et une bonne dose de courage pour affronter une commune engluée dans le conformisme.

Le style littéraire britannique de l'époque peut sembler un peu lourd à la lecture, mais on ne peut nier que la force de description morale et psychologique n'est pas du tout caricaturale et s'adapte encore à notre époque
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