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3,63

sur 224 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
coup de coeur pour ce roman initiatique dans l'univers des artistes. de la difficulté de confronter ses rêves à la réalité. J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice. Une critique constructive des écoles d'arts, des professeurs et de l'image générale que l'on a des artistes et surtout des artistes peintres. Un livre très loin de ma zone de confort littéraire et pourtant j'ai été happée dés les 1ers mots.....
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Elle a rencontré Luc et Lucie aux Beaux-Arts et depuis ils se font appeler les térébenthines. Avec ce nouveau roman, l'auteure nous parle d'un sujet qu'elle connaît sur le bout des doigts ayant elle-même été diplômée des Beaux-Arts. Nous suivons dans Térébenthine le parcours artistique de trois étudiants dans les années 2000.
Avec talent, Carole Fives nous offre un texte fort qui dresse le portrait au vitriol d'une institution cruelle qui étouffe les aspirations, méprise ses étudiants, écrase les plus faibles sans autre forme de procès et où les femmes artistes sont effacées de l'histoire. La modernité dénigre la peinture mais comme le disait si bien Picasso : « la peinture n'est pas là pour décorer, c'est un instrument de guerre » ! La résistance va alors commencer pour les Térébenthines. A travers ce roman d'apprentissage cruel, Carole Fives délivre un message fort où chacun de nos trois héros choisira un chemin différent pour se réaliser.
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Il est difficile de peindre dans une école d'art, au début des années 2000 alors que la tendance est à l'art de la vidéo, au conceptuel et à l'apparent hermétisme de l'art de l'installation. S'inspirant de son propre vécu, Carole Fives décrit le malaise et la marginalité de Luc, Lucie et la narratrice ; étudiants à l'école des Beaux-arts de Lille que l'on surnomme avec mépris : « les térébenthines ». Les trois étudiants vont prendre des chemins différents. Luc incarne la figure de l'artiste romantique, Lucie suit une voie plus conformiste et la narratrice s'identifie au parcours personnel de Carole Fives, qui voit le passage de la peinture à l'écriture.

Ayant brièvement fréquenté une école d'art à la même époque, j'ai trouvé que ce roman restitue bien l'ambiance de cette institution : le suivisme des étudiants, la rudesse du franc-parler des enseignants dont le personnage de Vera Mornay est à peine caricaturé. L'amateur d'art appréciera la description de l'artiste devant sa toile, on croirait sentir l'odeur de la peinture, des encres, de la térébenthine… Cela m'a fait penser à l'atmosphère du roman de Maylis de Kerangal : "Un monde à portée de main" où évolue un autre trio d'étudiants en art.
Ce roman a pour vertu de dénoncer le paradoxe selon lequel les écoles d'art sont majoritairement remplies par des étudiantes, bien que l'histoire de l'art ait peu retenue l'oeuvre des femmes artistes. Thématique récemment développée dans les expositions parisiennes : « Elles font l'abstraction» du 19 mai au 23 août 2021 au Centre Pompidou et « Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d'un combat » du 19 mai au 25 juillet 2021 au musée du Luxembourg.

Un roman qui se lit facilement et dont l'auteure sait maintenir le suspens.
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