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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je remercie chaleureusement Les Editions Julliard pour l'envoi, via net galley, du roman "À nous regarder, ils s'habitueront" de Elsa Flageul.
Alice est enceinte de sept mois.. Tout va bien mais soudain elle perd les eaux.
L'enfant arrive, mais rien n'est prêt que ce soit dans l'appartement ou ... dans la tête des futurs parents !
L'enfant va arriver en avance et chambouler profondément la vie d'Alice et Vincent.
"À nous regarder, ils s'habitueront" nous présente de nouveaux parents, mais surtout Alice, la maman. Sa surprise en comprenant qu'elle perd les eaux, son angoisse en comprenant que le bébé arrive vraiment. Elle prévient enfin Vincent, qui lui aussi ne s'attendait pas du tout à ça, si tôt.
Il y a ensuite la naissance et l'angoisse à l'arrivée de ce petit prématuré, né à sept mois de grossesse.
L'inquiétude surtout : ils arrivent à l'hôpital voir leur bébé mais celui-ci est t'il encore bien vivant ??
Ce roman est emprunt de sensibilité et très touchant. Il y a beaucoup de non-dits dans ce couple qui n'était pas prêt pour être parent à cet instant là. le ton d'Alice est criant de vérité et parle à la maman que je suis, même si mon fils n'est plus du tout un bébé et que plus de vingt ans se sont passés depuis sa naissance. Mais les sentiments de cette jeune femme me parle évidemment, ils résonnent et font écho à ce que des amies ont vécues en mettant au monde un enfant prématuré.
Ce court roman est bien écrit, j'ai apprécié la plume d'Elsa Flageul et il me plairait de la relire.
Pas de coup de coeur mais un joli moment de lecture en ce dimanche après midi.
Je mets quatre étoiles :)
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Pour son cinquième roman Elsa Flageul a choisi de mettre en scène un couple dont l'enfant arrive prématurément, à sept mois. Un événement qui va bouleverser toute leur vie.

Certains romans vous touchent parce qu'ils font résonner en vous de fortes émotions, parce que vous retrouvez dans votre lecture des situations qui ont touché le plus intime de votre être. C'est le cas avec ce roman sensible et délicat qui m'a rappelé l'épisode le plus douloureux de ma vie, la perte d'un enfant deux jours après sa naissance. J'avoue avoir mis longtemps à me décider à le lire et si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce qu'il m'a aidé. Et s'il est impossible de se préparer à un tel drame, il est essentiel de savoir que d'autres ont vécu des situations similaires et qu'ils s'en sont sortis.
Alice et Vincent se préparent à cet «heureux événement», imaginent leur rôle de parent, cherchent un prénom, pensent à l'aménagement de leur appartement. Se réjouissent. Jusqu'au jour où le drame survient, où Alice part aux urgences, deux mois avant le terme prévu de sa grossesse.
Avec beaucoup de pudeur, Elsa Flageul raconte la violence de la course contre la montre qui s'engage. Parce que les parents se retrouvent démunis, parce que le système hospitalier leur «prend» leur enfant, parce que dès lors il faut vivre l'angoisse au ventre. Parce qu'à partir de ce moment, leur vie a basculé. Pour toujours. Finie la vie d'avant, celle où ils étaient seuls, celle où ils n'avaient pas peur. Car «la peur, c'est comme le froid, ça vous glisse sous la peau, ça vous rentre sous les ongles, ça vous glace le sang, ça vous gèle les os, c'est tout le corps alors qui se met à trembler, à claquer des dents, et même quand l'atmosphère se réchauffe, le corps garde en lui le souvenir du tremblement, de l'effroi, comme une empreinte.»
La romancière montre aussi fort bien que si ce drame touche le père et le mère, chacun ne réagit pas de la même manière. L'histoire, le vécu est individuel. À tel point que l'on ne comprend plus son mari et sa femme, à tel point qu'il arrive souvent que le couple ne résiste pas à une telle déflagration. «On a beau faire, imaginer, préparer les mouchoirs, envisager les chutes, quand il [le malheur] vous tombe dessus, il est toujours plus lourd que ce que vous avez jamais pu porter.»
De belles pages racontent aussi combien l'entourage peut-être un facteur aggravant, souvent par maladresse. Parce que la famille, les amis ne savent pas non plus que faire, comment réagir. de ce point de vue aussi, ce roman éclaire les choses:
« Certains sont conscients de la situation, s'inquiètent, demandent à être rappelés, n'importe quand, même la nuit, formidables on vous dit. D'autres sont complètement à côté de la plaque, ils n'ont tout bonnement pas compris ou pas mesuré, un bébé est un bébé, on ne va pas chipoter non plus. Alors ils demandent à voir l'enfant, la merveille, la beauté, débitent sans s'en rendre compte ces mots banals que l'on dit lorsque l'enfant paraît et qui, sans le vouloir, sont si cruels aujourd'hui, si à côté : c'est que du bonheur, profitez bien, baisers à vous trois (eh oui maintenant vous êtes trois!!), plein de bisous à la jolie famille, il est magnifique c'est certain. Et des coeurs, et des fleurs. Certains réclament des photos que je ne leur envoie pas, ce n'est pas le bébé dragon, sondé et perfusé, qu'ils attendent. »
Les jours et les semaines qui suivent ne feront pas retomber la pression, bien au contraire. Maintenant, quand leur histoire est connue, qu'elle circule, ils doivent affronter la condescendance, la fausse solidarité, voire la curiosité morbide. Se débattre avec ces histoires censées rassurer et qui ne font que montrer le gouffre qui sépare ceux qui sont extérieurs à ce drame et ceux qui y sont plongés et que Alice décrit parfaitement: «Ce n'est pas maintenant. Ce n'est pas moi. La Vie n'est qu'une histoire de cas particuliers. Rien ne fait sens. Rien n'est juste. Rien ne se ressemble? Une vie, ça ne se mesure pas. Une vie, ça ne se compare pas.»


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Alice perd les eaux à 33 semaines de grossesse. Elle se retrouve aux Urgences mais il est impossible de retarder la naissance. Elle va accoucher d'un petit César qui va être transféré en néonatalogie pendant quelques semaines. Avec son compagnon Vincent, Alice fait la connaissance de ce "bébé dragon" si petit, fragile et de toutes les machines qui l'entourent et le surveillent. Alice éprouve toute une gamme de sentiments : angoisse, amour exclusif pour son enfant, sentiment d'être dépossédée de soi, besoin de solitude… César grandit, il change d'hôpital puis revient à la maison mais il aura changé à jamais la vie de ses parents.

Ce court roman de 170 pages parle de prématurité et évoque la difficile expérience de jeunes parents confrontés à un premier enfant né trop tôt, à 7 mois de grossesse. J'ai rarement lu de livres sur ce thème mais je le trouvais intéressant et instructif, d'autant plus que j'y ai été confrontée à une époque.
J'ai été un peu étonnée et déçue par le récit en lui-même qui m'a semblé parfois plus littéraire que vraisemblable. Par exemple, il n'est jamais évoqué le poids ni la taille du bébé alors qu'à mon avis, c'est une des premières choses dont on parle dans ces cas-là. L'auteur se focalise aussi surtout sur les sentiments de la maman face à son bébé et moins sur des choses concrètes, des détails qui auraient rendu le récit plus vraisemblable, j'ai trouvé ça étonnant aussi.
Je pensais aussi éprouver plus d'empathie pour ce couple, être plus touchée par ce qu'ils vivent et finalement, je suis restée un peu à la surface, malgré le thème qui aurait dû vraiment m'atteindre.
Par contre, j'ai trouvé que les difficultés du couple sonnent très juste. Déjà qu'avoir un enfant apporte des changements considérables dans la vie d'un couple, alors quand il s'agit d'un enfant différent ou d'une naissance difficile, c'est encore plus vrai et cette partie là m'a paru très vraie.
Concernant le livre en lui-même, je trouve la couverture représentant un personnage féminin en train de flotter sur l'eau étrange, je ne vois pas le rapport avec le livre, ou alors la métaphore est à chercher très loin. Idem pour le titre qui me paraît énigmatique et s'il s'explique par la citation de René Char, je trouve que le rapport entre les deux est obscur et pas assez développé. Je trouve que cette couverture et ce titre représentent mal ce récit, ils ne lui rendent pas service, à mon avis personnel.
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Heureux événement mais César arrive "trop tôt". Tout bascule.
L'auteure a su nous donner les différentes réactions du papa et de la maman de César. le livre est composé de trois parties, l'arrivée de César, le combat pour la vie et l'acceptation, le retour à la maison un mois après la naissance.
Je peux seulement dire qu'Alice ne m'a pas émue. J'ai aimé lire ce moment de vie mais j'ai été toujours en retrait. C'est un livre intéressant, sensible mais pas émouvant ni larmoyant.
Les soignants sont d'un grand soutien pour ces parents désoeuvrés. Elsa FLAGEUL, dans son roman, en fait l'éloge et il est bien mérité.
La dernière phrase est une belle note d'espoir pour cette famille que l'on suit pendant 2 ans.
Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
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Ce très beau titre inspiré de la célèbre citation de René Char annonce le ton : celui de la lutte, du combat et de la victoire.

Ni Vincent ni Alice ne le savent encore : ils vont être parents pour la première fois, ils sont encore gavés de sommeil, repus de liberté , leur visage encore gonflé de jeunesse, leur coeur tranquille. Ils sont encore, eux aussi, des bébés.
C'est l'histoire d'un enfant qui arrive au monde beaucoup trop tôt, et de celle de ses parents qui n'étaient pas prêts. L'histoire d'un combat que l'on mène à deux, dans la chaleur étouffante d'un service de néonat. C'est aussi le combat d'une vie nouvelle, la force inconsidérée d'un être minuscule, même quand son coeur oublie parfois de battre et son estomac d'avoir faim. C'est l'histoire de la peur de la mort qui rôde, et chaque jour de plus est une bataille gagnée contre sa menace.

Mon bébé ne réclame jamais. Mon bébé ne dit rien. Mon bébé dort toute la journée, épuisé par ce monde trop grand pour lui, trop sonore, trop tranchant. Jamais il ne pleure, même pas besoin de tétine, n'est-il pas parfait ce bébé-là ?
Dans ce roman autour de la prématurité, chaque mère ou chaque parent s'y retrouvera. Car d'un bébé prématuré à qui l'on consacre toute son énergie à un autre nourrisson fragile ou non, il n'y a qu'un pas à transposer à son propre vécu. D'un cas particulier, on glisse vers l'universalité. Que reste-t-il d'une mère et d'un couple après une maternité épuisante et les premiers mois d'un nouveau-né ? Que reste-il des corps, de la liberté et de l'insouciance d'avant ? Comme dans ce passage où Alice, au bout d'un an, se rend à une fête avec Vincent; dans la rue elle a l'impression de « glisser sur le sol, tout lui semble irréel, bruyant et si facile ». le retour à l'indivualité après une naissance est d'une violence sans nom. Se resociabiliser, trouver des sujets de conversation, rire et danser, Alice a besoin d'une rééducation.

C'est avant tout une histoire moderne, ce petit César a un père présent, et aimant. Alice est infiniment reconnaissante envers Vincent, admirative de son optimisme, envahie par son amour et son soutien, face à la détresse ils seront deux, toujours. C'est l'histoire d'un combat solidaire, d'un couple uni. Mais c'est aussi l'histoire de deux personnalités qui s'épuisent, du désir qui s'amenuise et des conversations vides. Que restera-t-il du couple après le combat ?

Et Alice de dire à Vincent : « Souviens-toi que dans chaque bataille, il y a des moments de calme où le silence se fait, où les regards se posent, où les corps se fatiguent, où l'on ne saurait dire si c'est perdu, si c'est gagné, si c'est fini. les échecs et les victoires ont si souvent le même visage ». En gagnant une bataille, on en perd souvent une autre…

Une plume superbe, un rythme intense, un roman sensible et contemporain, d'une grande finesse, aux nuances très belles autour de la naissance, de la souffrance et de l'espoir. D'un très grand réalisme aussi.

Un pari risqué d'écrire sur ce sujet, et réussi haut la main. Coup de coeur !
Lien : https://agathethebook.com/20..
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Alice et Vincent vivent une vie parfaite, Alice est enceinte de son premier enfant. du jour au lendemain, leurs vies basculent. Leur désir d'enfant va devenir un véritable cauchemar lorsqu'Alice accouche a seulement sept mois de grossesse. A partir de ce moment, on découvre le récit d'un couple complètement perdu, le combat qu'ils doivent mener, leurs courages, leurs inquiétudes, leurs espoirs.

Le récit est centré sur Alice, des extraits de son "journal" personnel ponctuent le récit. L'écriture d'Elsa Flageul est fluide, directe, avec une alternance de point de vue qui renforce ce roman. Ce qui offre ainsi un récit très intimiste, qui dit vrai.

Un roman extrêmement contemporain comme une odeur à l'amour parental, écrit avec une plume sensible et pleine de justesse. Un roman qui nous montre la difficulté a devenir parents surtout quand l'enfant est prématuré. Et quel magnifique prénom que celui de César, qui traduit toute la puissance du roman, tel un combattant, qui fera le bonheur de ses parents une fois le retour à la maison.

Elsa Flageul a écrit un roman qui dit tant de chose sur les mères. Un véritable roman d'espoir qui démontre que l'amour d'une mère dépasse tout même les moments les plus douloureux et les questionnements pour au final garder que l'essentiel : l'amour d'une mère à son enfant.
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Alice et Vincent sont jeunes parents.
Alice a accouché en catastrophe, tôt, trop tôt.
César est prématuré et est installé en néonatalogie, relié à de multiples fils et notamment celui d'une sonde de gavage.
Si Vincent prend la situation avec philosophie et un optimisme à toutes épreuves, Alice passe de la sidération à la culpabilité, à la peur du manque d'amour qu'elle pense ressentir pour son fils au vide qui s'installe dans sa propre existence.
J'ai beaucoup aimé la description des bouleversements et contradictions que ressent Alice, sa torture morale, son positionnement tortueux vis-à-vis de son fils mais aussi de son mari.
Un beau roman sur les naissances qui ne ressemblent pas aux contes de fées et qui fait la part belle aux hésitations et tourments d'une femme qui ne sait comment devenir mère dans une situation de stress intense autour de la vie de son enfant.
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Tout commence par un titre mystérieux, inspiré de la célèbre citation de René Char. de quoi va parler ce roman? Les idées fusent dans ma tête: différence, combat, vie,... •

Les premières phrases du roman me captivent, je n'arrive plus à lever les yeux du livre. Alice et Vincent sont les heureux parents d'un petit bébé prénommé César. Jusque là, tout va bien...mais ce bébé a une particularité: il est né trop tôt ! On découvre alors une histoire bouleversante... celle d'une maman qui se sent coupable d'avoir mis au monde son bébé trop tôt, celle d'un papa qui essaye de garder la tête hors de l'eau et surtout, celle d'un bébé qui lutte pour rester en vie. le roman retrace le combat d'un couple qui rêvait d'une naissance "normale" et qui doit faire face à la mort. César est un enfant prématuré qui côtoie la vie et la mort. le processus de guérison est long et fatiguant. Deux ans plus tard, César est sauvé mais qu'en est-il des parents? •

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. L'écriture est simple mais efficace. Elsa Flageul prend soin des mots et sait les utiliser au bon moment. On se sent proche des personnages, de la situation... A LIRE ABSOLUMENT !!
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Petit roman sympathique, délicat, plein d'humanité et d'émotions. Il nous explique ce que c'est que devenir mère avec un enfant prématuré, un bébé fragile,la peur que ça engendre. On culpabilise, pas facile à vivre les premiers temps. Une épreuve difficile pour les parents...le couple en souffre. Elsa Flageul nous le raconte à travers Alice et Vincent.
Belle histoire !
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Un couple amoureux, un bébé à venir, une nouvelle vie va commencer pour Alice et Vincent.

Seulement, la vie ne se passe pas toujours comme on le souhaite.

Et César, leur fils va naître trop tôt. Un bébé prématuré.

Un univers qui leur est complètement inconnu.

C'est LE CHOC.

Désormais, c'est la culpabilité, les angoisses et les peurs qui submergent Alice...

"Pourrait-elle dire à Vincent, à ses parents, à ses amis, à un médecin, pourrait-elle dire ce qui la traverse, ce qu'elle vit ? Pourrait-elle raconter qu'elle lit les faits-divers impliquant des enfants avec une avidité et une émotion qui la submergent, qu'elle fond en larmes à la moindre image d'enfants dans la misère, le ventre trop gonflé, les yeux mangés de mouches ?

Ou d'enfants dans la guerre, le visage barbouillé de poussière et de sang, les yeux hagards saturés de violence et d'incompréhension ? Ou enfin d'enfants-soldats au regard défoncé à la colle ?
Désormais tous les enfants du monde ont le visage, les yeux, le corps de César.
Elle voudrait tous les secourir, les protéger, elle voudrait pleurer pour eux jusqu'à la fin des temps. Pourrait-elle raconter ça ?"

C'est l'inquiétude permanente, les interrogations et les non-dits.

"Elle se lève. Impossible d'avaler sa salive. Les chevaux de l'angoisse galopent dans sa tête :
dans un tournant, on peut quitter la route"

C'est aussi le deuil :

d'un bel accouchement

d'un bébé joufflu

des moments réjouissants de la part de la famille ou amis

des moments simples que vivent les autres mères.

Et surtout, c'est un couffin vide à la sortie de l'hôpital.

Ce couple essaye de garder la tête hors de l'eau, tant bien que mal, en étouffant leurs souffrances.

Montrer une image de parents irréprochables, d'une mère qui "sait faire".

Ne penser qu'à César...

"Car je ne peux pas. Partager l'émotion de Vincent là maintenant, je ne peux pas;
C'est trop risqué. Qui sait si nous n'allons pas céder, comme on le dit d'une digue ?
Alors non, je ne peux pas. Qu'un seul tienne et les autres suivront.
Vincent et moi n'avons plus le luxe de flancher en même temps.
Plus le luxe d'être deux face à la vie. Est-ce ça être parents ?
Faire des tours de garde sur le chemin de ronde, l'un après l'autre ?
Oui, pour que le château jamais ne s'écroule"

Et une prise de conscience brutale ! C'est la fin de la SÉRÉNITÉ.

"Mais nous qui ne serons jamais plus des êtres tranquilles"

C'est un combat de tous les jours,

Le combat d'une mère, d'un père et d'un enfant.

C'est le combat d'un couple : Être fort, ne pas faiblir.

Ne pas avoir droit de douter,

Ne pas avoir droit de ne pas être à la hauteur,

Ne pas avoir envie de s'occuper de son enfant, envie d'être ailleurs, envie d'oublier un temps...

Mais même cela, Alice se l'interdit !

Montrer qu'elle est capable de s'occuper de César, que sa vie de mère au foyer ne lui apporte que du bonheur.

Une femme épanouie aux yeux de son entourage et de son mari.

Cette pression qui l'écrase et l'anéantit peu à peu.

Un couple à la dérive,

Alice sombre...

"Alors, doucement, Alice sombre.
Alice sombre et personne ne le voit"

"Elle était dévorée par l'amour qu'elle lui portait. Elle se sentait à sa place. Et c'était bien cela qui la révoltait"

MAIS c'est surtout l'histoire d'une mère qui a un amour incommensurable pour son enfant.

"Tu es le monde"

"Le bonheur est si violent, si puissant, qu'il en devient étrange, c'est qu'elle n'a plus l'habitude de penser pour elle, de penser toute seule, plus l'habitude de ne pas s'inquiéter, de ne pas se soucier"

Parce que l'amour que l'on porte à son enfant dépasse tout ce que l'on ne peut imaginer avant d'être mère.

Un amour si fort qu'il CHASSE toutes les épreuves douloureuses pour ne garder que l'essentiel !

Un roman qui dit tant de choses à Nous les mères...

L'écriture est superbe, sincère et d'une grande justesse.

A découvrir vite !

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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