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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai lu ce roman réaliste dans le cadre du Prix Summer 2021.
Deux amis d'enfance sont employés provisoirement dans l'usine suisse proche de la frontière avec le Jura français, une région que l'auteur connaît bien. L'un y travaillait chaque été, l'autre a été embauché après des études ratées. Sa soeur jumelle, étudiante en sociologie, a choisi d'étudier cet univers si bien décrit.
Nous assistons à la fermeture de l'usine et au désarroi des ouvriers. Ces jeunes gens désabusés, qui essaient simplement de vivre le plus heureux possible malgré toutes les difficultés pour y parvenir et pour sortir de leur milieu social.
J'ai suivi successivement ces trois voix mais sans me perdre dans le récit comme ce fut le cas dans d'autres romans.
Ce jeune auteur relate l'histoire par petites touches, sans misérabilisme, ni mièvrerie lorsqu'il s'agit d'amour.
L'histoire est sensée se passer avant la crise sanitaire et économique, je pense que la situation doit être bien pire aujourd'hui.
Mon seul bémol concerne la remarque sur le woofing, un peu trop généraliste à mon gré.
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Jura, à la frontière avec la Suisse. Mehdi comme toutes les nuits estivales se rend sur sa moto dans l'usine suisse pour laquelle il est intérimaire. Thomas a loupé encore une fois ses examens et ne souhaite plus continuer ses études. Il décide d'aller charbonner toutes les nuits avec son ami d'enfance Mehdi. Première nuit, on lui apprend les rudiments du métier et surtout le maniement des machines infernales produisant sans lassitude aucune des dizaines de centaines de rotors par jour. Puis c'est la quille on oeur annonce la fermeture de cette antenne pour une réinstallation dans une usine flambant neuve mais sans reclassement des intérimaires évidemment. Puis il y a Louise la soeur de Thomas qui va se rapprocher de Mehdi notamment pour avancer sur sa thèse au sujet des travailleurs frontaliers, ici ouvriers.

Ce trio de personnages fonctionnent à merveille et j'ai ressenti de l'empathie pour les trois. C'est une joyeuse bande, amis d'enfance mais qui va de désillusion en désillusion et on sent combien il peut être dur de trouver sa place au sein de la société et notamment celle du travail. le trio est de plus en plus morose et le texte s'en ressent tant tout paraît sombre malgré la saison estivale. Ici le bout du tunnel semble très loin et surtout invisible.

Énorme coup de coeur pour ce roman que j'ai dévoré !
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Thomas et Louise, des jumeaux âgés de 25 ans, et Mehdi sont des amis d'enfance, des amis du quartier, celui des Verrières, en Franche-Comté, pas loin de Montbéliard. Mais si le père avait trimé pour que Thomas s'en sorte et parte à la ville faire des études qui lui permettrait d'échapper à la vie des ouvriers, celui-ci s'est sans doute un peu fourvoyé. Ou bien avait-il des aspirations plus hautes que ses capacités, toujours est-il que fort de ses échecs aux études de médecine, c'est dans l'usine qu'il pose aujourd'hui son bardât pour avancer.

Voilà donc Mehdi et Thomas désormais collègues à l'usine, la seule qui embauche dans ce coin où la zone a gagné du terrain. Celle-là même où travaillaient déjà leurs pères, qu'ils avaient rêvé de fuir, mais qui inexorablement les ramène à leur condition. Job d'été ou études manquées, qu'importe puisque finalement les voilà qui triment comme le autres, sans aucun espoir de s'en sortir un jour. Il faut alors apprendre le maniement des machines, le bruits, les odeurs, la solidarité et l'entraide, les gestes de sécurité et le rythme intensif de la production.

Jusqu'au jour où… les actionnaires, les délocalisations, les patrons peu soucieux de leurs ouvriers, tout y passe et l'usine ferme pour se réinstaller plus loin, mais avec beaucoup moins de travailleurs. Au grand désarroi de toutes ces familles qu'elle faisait vivre dans la vallée.

Dans cette usine, Louise va poursuivre sa thèse sur les ouvriers frontaliers. Elle se rapproche de Mehdi le solitaire, l'enfant resté au pays qui travaille dans les stations de ski l'hiver et à l'usine tous les étés, qui rentre à moto par l'autoroute transjurane pour passer la frontière entre la France et la Suisse. Lui seul dans ce trio sait déjà ce que veut dire la précarité.
...
chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/02/16/les-nuits-dete-thomas-flahaut/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Dans un petit village du Jura, à la frontière avec la Suisse, 3 jeunes d'une vingtaine d'années issu de la classe populaire vont revenir chez eux le temps d'un été. Il y a Medhi qui va être intérimaire de nuit dans une usine en Suisse, la même usine où son père a travaillé. Puis, Thomas, son ami d'enfance qui vient de rater ses examens universitaires et qui va être embauché dans la même usine dans laquelle son père travaillait aussi. Et Louise, la soeur jumelle de Thomas, qui prépare une thèse sur les ouvriers frontaliers entre la France et la Suisse. Les voilà, le temps d'un été confrontés à la vie de leurs parents, à la vie qu'ils espéraient quitter, à la violence de la réalité qu'ils ne pouvaient imaginer, saut dans l'inconnu dans le monde adulte.
Avec ce roman très contemporain, roman d'une génération, Thomas Flahaut décrit avec justesse cette jeunesse actuelle prise entre ses rêves et les désillusions de la vie et qui se retrouve face aux réalités qu'ont connu leurs parents avec une autre violence due aux changements de société. Avec une écriture sobre et emplie de mélancolie, l'auteur raconte autant les difficultés des jeunes d'aujourd'hui à se construire et entrer dans le monde adulte et celui du travail que la brutalité du monde ouvrier et des usines façonnées par un capitalisme où rendement et argent sont les maîtres penseurs.
Je sors touché de cette lecture entre l'histoire cruelle de vérité qu'elle raconte et le style délicat de Thomas Flahaut.
Un roman social très fort, vibrant de réalisme, subtil d'émotions porté par des personnages poignants ancrés dans la société actuelle, portraits d'une génération désenchantée.
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Thomas et Louise sont jumeaux. Ils ont grandi dans le quartier des Verrières, dans le Jura suisse. Leur père s'est usé à l'usine pour qu'ils fassent des études et échappent à cet environnement qui brise le dos, les âmes et les illusions. Louise poursuit une thèse sur le monde ouvrier mais Thomas a lâché prise et en ce début d'été, il retrouve Medhi, l'ami d'enfance, à l'usine, celle de leur parents.

Cela raconte le monde ouvrier, la volonté d'en sortir, la solidarité, et surtout le côté inexorable à y être maintenu malgré les fermetures, les démantèlements et les transformations d'une industrie à bout de souffle.

Il y a un peu de Nicolas Mathieu et de Laurent Petitmangin dans ce roman social qui se situe aussi dans l'Est. de Joseph Ponthus aussi (oui rien que ça !!) quand il s'agit de décrire les mouvements, les tâches mécaniques à effectuer sur ces machines qui bientôt disparaîtront. C'est l'histoire d'une mutation, celle du monde ouvrier, d'un désenchantement, celui d'une génération, le tout porté par une écriture à la fois mélancolique, parfois rageuse mais toujours sobre. Et c'est beau !
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Ce roman figurait sur ma liste de livres à lire de la rentrée littéraire 2020. D'autres livres ont retenu mon attention, puis la rentrée littéraire d'hiver 2021 est arrivée et la lecture de ce livre s'est encore éloignée. Heureusement les 68 premières fois ont sélectionné ce second roman pour lui permettre de toucher davantage de lecteurs. Et quelle belle lecture ! Merci pour ce premier envoi !
Ce roman se lit facilement. Je suis très vite entrée dans la vie de Thomas, Louise et Mehdi. Je l'ai presque lu d'une traite. Impossible d'abandonner les personnages dans leurs tourments. Bref je me suis attachée à ces jeunes gens.
Thomas Flahaut alterne les voix des 3 personnages principaux. On revit ainsi certaines scènes deux fois mais avec un point de vue différent. C'est l'histoire d'une génération, d'ados qui essaient de devenir adultes mais avec le poids de l'héritage social ils ont toutes les peines du monde à y arriver et à trouver leur place.
Louise et Thomas sont jumeaux. Ils ont 25 ans. Ils font leurs études à Besançon. Thomas rate son examen et ne peut plus s'inscrire à l'université. Il n'ose pas le dire aux « darons ». Ces parents qui ont mis tous leurs espoirs dans la réussite de leurs enfants. le père a travaillé de nuit dans une usine suisse toute sa vie afin de gagner de l'argent et permettre à son fils de « profiter du jour ». Ils habitent dans un quartier d'Audincourt, « Les Verrières ».
Au début du roman il y a des références à Charlie Chaplin. Vous l'aurez compris, il est question de classes sociales dans ce roman. Les copains se sont sentis trahis lorsque Thomas est parti au lycée général alors qu'eux allaient au lycée professionnel. Cet été, il va travailler dans la même usine que son père retraité. Il y retrouve Mehdi, un copain d'enfance. On passe de nombreuses nuits à Lacombe avec eux et Miranda (la machine), les cadences, la fatigue. L'usine ne rapproche pas Thomas et son père, ils restent toujours chacun dans leur silence, leurs non-dits.
Je vous laisse découvrir les deux autres personnages qui ont autant à vous dire sur ces travailleurs frontaliers et cette génération de désillusionnés. Et comme ce sont des jeunes, vous trouverez aussi quelques fêtes, de l'amour, beaucoup d'alcool et quelques joints !
Le titre fait référence aux nuits d'été passées à l'usine mais aussi à un disque aimé par la « daronne », « Les nuits d'été » de Berlioz. Il est vrai qu'il y a une part de mélancolie dans ce roman.
Ce roman social me rappelle celui de Nicolas MathieuLeurs enfants après eux », Goncourt 2018). Il sonne juste, on sent qu'il y a une part de vécu.
Bref, un coup de coeur pour moi !
Lien : https://joellebooks.fr/2021/..
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Les nuits d'été

« Sa voix, elle, fut la première à disparaître »
Cette phrase à elle seule pourrait justifier la lecture de ce roman de Thomas Flahaut paru chez L'Olivier.
Comment qualifier cette lecture ?
Une balle Dum-Dum. Ce charmant petit surnom abrite une terrible réalité, celle des balles à fragmentation.
Au début, on pense que ce n'est pas grave. On sent à peine son impact. Au point que j'ai été prise d'une forme de torpeur, pas d'ennui mais une gêne. Cette gêne que l'on éprouve à aller regarder un vieil album photos. Celui qui contient des photos d'êtres chers, pour certains disparus, et qui semble avoir capturé l'émotion, son intensité liées aux clichés qu'il expose.
Au fil de cette lecture, on réalise l'étendue des dégâts mais il est bien sûr trop tard pour arrêter. Même en n'allant pas au bout de la lecture, celle-ci est entrée en écho avec le passé, certains destins croisés et a lancé le ballet des émotions et des questionnements.
Quel avenir peut s'offrir à ceux qui n'en ont pas ? Quel poids nos origines ont-elles sur nous ? Quelles promesses la vie n'a pas tenues ? Comment trouver une place, sa place dans un monde absurde proposé pour masquer son vide, sa vacuité.
Cette lecture m'a torturée, bouleversée, gênée, remuée, passionnée.
Le style est très fluide, marqué par l'alternance du point de vue des trois principales personnes dont il retrace les nuits d'été.
Évidemment on pense à Nicolas Mathieu, un livre qui se déroulerait quelques années plus tard ou dans une autre vallée.
Mais ce ne serait pas lui rendre justice que de limiter la comparaison à cette famille d'auteurs.
A la ligne de Joseph Ponthus entre aussi en écho avec ce que dit le livre de l'usine, sa terrible emprise sur des générations, et le bruit qui persiste en nous après même qu'on pense que son coeur a cessé de battre.
L'impact a donc eu lieu pour moi, me laissant haletante et inondée de larmes. Avec la certitude d'y penser encore longtemps après l'avoir refermé.
N'est-ce pas ce que l'on demande à la littérature ?


Lien : https://instagram.com/thaelh..
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La réalité des travailleurs frontaliers je la connais bien. Mon compagnon cherche régulièrement du travaille en intérim espérant par la suite décrocher un CDI. Ma mère est Suisse et a donc toujours travaillé en suisse même lorsqu'elle s'est mariée avec mon père français. Depuis toujours vers la frontière, travailler en suisse est un bon le saint Graal pour gagner beaucoup d'argent et ainsi vivre au-dessus de la moyenne. Vous avez réussi lorsque vous avez décrocher un CDI. Malheureusement avec l'afflux de plus en plus nombreux de français vers la frontière, il est de plus en plus compliqué de décrocher le travail si espérer. Même avec un grand diplôme et une nationalité suisse, du moment que vous habitez en France et que vous n'avez pas d'expérience en Suisse vous êtes presque automatiquement éjectée de la liste des CV.
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Les nuits d'été est un magnifique roman social qui nous montre les difficultés des travailleurs frontaliers et surtout de leur vie qui leur file entre les doigts dans des usines qui les tuent à petit feu ayant pour seule motivation le salaire pour tenir un peu plus. Dans ce roman nous suivons trois jeunes adultes : Thomas, Mehdi et Louise. Les trois sont originaires des Verrières et nous allons les suivre au cours d'un été qui va changer leur vie à jamais.
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Thomas et Mehdi travaillent tous les deux à l'usine en Suisse pour des raisons différentes. Cette usine les tue à petit feu, elle-même qui a usé leurs pères avant eux. Louise elle poursuit des études à Besançon, mais doit réaliser un travail sur les travailleurs frontaliers. Ce travail elle va le repousser longtemps car ce n'est pas facile d'interroger ses proches.
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J'ai adoré ce roman car en plus d'être un magnifique roman social, il m'a beaucoup aimé. Je reconnais la pression que beaucoup de parents ont pu mettre sur les épaules de leurs enfants. Je reconnais aussi les changements sur la population habitant à la frontière. Tous ces points sont très bien traités ! J'ai également adoré la relation des trois personnages. J'ai adoré retrouver Louise et Mehdi ensemble alors que tout semble les éloigner à la base.
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Pour terminer, la fin de ce roman m'a beaucoup émue, notamment la lettre du père de Thomas.

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Ma note : 20/20 Un grand roman social sur les travailleurs frontaliers. Très beau, très touchant et surtout très juste. Quand on connait cette atmosphère on ne peut que s'y reconnaitre ! Un grand coup de coeur pour moi !
Lien : https://lecturesdefrimousse...
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Thomas Flahaut né en 1991 à Montbéliard travaille et vit à Lausanne. Il publie en 2017 son premier roman, Ostwald. En 2018, il bénéficie d'une bourse d'écriture de la Fondation Leenards.
Les nuits d'été est un roman d'apprentissage. L'auteur donne à entendre le temps d'un été les voix de trois enfants d'ouvriers, des amis d'enfance qui ont grandi dans le quartier HLM des Verrières. Medhi a arrêté l'école après le collège, quand il ne fait pas la saison, il aide son père sur les marchés, Louise entame une thèse de sociologie sur les transformations du pays de Montbéliard, son frère jumeau Thomas vient d'échouer à l'Université. Ils ont 25 ans. Medhi et Thomas, comme leurs pères avant eux, travaillent l'été, de nuit, chez Lacombe, de l'autre côté de la frontière, dans le Jura suisse. Les parents rêvaient pour leurs fils d'un avenir meilleur. Les fils rêvaient de fuir cet univers. le roman soulève la question de l'héritage social, de la reproduction, de la servilité. Il dépeint dans un récit réaliste, très bien écrit, souvent avec poésie, la difficulté des jeunes à trouver une place dans la société, dans une errance parsemée de désillusions, d'alcool et de shit, difficulté qu'accroît la communication cahotique avec leurs parents.
Medhi et Thomas sont « opérateurs », leurs pères étaient ouvriers. Thomas Flahaut s'interroge à travers ses personnages sur l'évolution du monde ouvrier ;les mots sont importants, être « ouvrier » c'était exercer, dans un corps façonné par la tâche, un métier noble qui pouvait conduire à devenir propriétaire, l'ouvrier était lié à son entreprise par un sentiment d'appartenance dont il était fier, actuellement des mots savants , des euphémismes pour des emplois sans qualification, désignent les postes tels que « opérateurs » « logistique » occupés par des intérimaires nombreux la nuit chez Lacombe, contraints de se plier à la pénibilité pour gagner de l'argent. Ce sont eux les premiers touchés par la fermeture de l'atelier C chez Lacombe.
L'auteur questionne également l'identité des transfrontaliers, ceux de la nuit, des « invisibles » pour les Suisses.
Les nuits d'été raconte une histoire délicate et poignante, qui dit la naissance d'un amour pur dans un univers de désillusions. Un beau livre à dévorer.
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Thomas Flahaut a mis tout son coeur dans ce roman intitulé «Les nuits d'été ». Il s'agit de l'histoire de Thomas, Louise et Mehdi enfants d'ouvriers travaillant dans une usine de fabrication de pièces détachées dans une petite ville frontalière de la Suisse. Sont ils destinés à être eux aussi prisonniers de cette condition sociale rude ? C'est un plaidoyer qui dénonce la gestion de l'usine motivée par les seuls profits financiers au mépris des hommes qui y travaillent. C'est un roman construit sur un schéma romanesque progressif qui empreint d'étude sociologique est à la fois rempli de sentiments exprimés dans une histoire d'amour et d'amitié dans ce milieu hostile, une difficile quête identitaire lors du passage à l'âge adulte.
Les personnages sont profonds et attachants, le style est tantôt rude et sec tantôt fluide analytique poétique tragique et profond. J'avoue avoir été emballée par ce roman sensible et touchant dont la progression de l'histoire m'a littéralement happée. Ce jeune romancier est vraiment talentueux et vaut d'être découvert.
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