Kililana Song, tome 1

J'ai eu du mal à me plonger dans ce premier tome.
Il ne manque pourtant pas d'attrait. Un récit peignant le quotidien de Naïm, 11 ans à Lamu dans le Kenya. le récit est assez touchant refermant une certaine douceur malgré ce quotidien assez dur. En tout cas ça nous fait voyager. On y rencontre beaucoup de paysages et de personnages différents. Différents points de vue pour une vue d'ensemble.
J'ai eu du mal à savoir où nous emmener ce premier tome. Et puis avec tous ces personnages, ces destins différents, parfois qu'on survole je trouve que ça part un peu dans tous les sens.
Naïm est attachant et nous montre son monde à travers ses yeux. Avec un peu de naïveté, un peu de bon sens et un peu de tristesse.
Les dessins nous offrent de beaux paysages avec des ambiances parfois douces. J'ai un peu moins aimé les personnages.

Certaines planches ressemblent à un tableau. Les couleurs de l'Afrique sont présentes pour cette BD qui se passe au Kenya. Naïm, 11ans, traîne la journée dans la rue pour éviter l'école et le Coran. Il fuit sans cesse son grand frère, fervent croyant. Ce petit bout d'homme est attachant et libre. Les dialogues crus vont bien avec le contexte. L'histoire est fournie, peut-être un peu trop. 2ème tome à suivre.

Benjamin Flao a pris son pinceau pour le mettre au service de son imagination pour nous emmener sur l'île de Lamu, dans l'Océan indien, à la rencontre de Naïm. Il aime courir pour fuir son grand frère qui veut le forcer à aller à l'école coranique. Sur son chemin, de nombreux personnages vont apparaître et nous montrer une société en changement.

Naïm ne veut pas mettre les pieds au Madrass. Son frère fait tout pour le forcer à s'y rendre mais lorsqu'une ruelle se présente, le jeune garçon l'empreinte en courant pour s'enfuir. de toute la journée, il court partout pour se cacher. Sur son chemin, il va retrouver des amis, des étrangers blancs venus s'installer ou passer des vacances, le vieux qui fume pour soulager ces douleurs... Les couleurs se mêlent aux odeurs d'un ailleurs qui appelle au rêve et au calme. D'autant plus, que Naïm en voulant fuir une nouvelle fois son frère va monter sur un bateau qui va l'emmener vers un voyage étonnant.

Un premier tome qui m'a surtout séduite par ces couleurs chatoyantes qui donnent vie à toute l'histoire. Benjamin Flao manie aussi bien son pinceau que sa plume, car les deux forment une harmonie complète. La croyance musulmane croise les djins et les légendes. Les vieux remplis d'histoire se confrontent aux touristes venus acheter du sexe et de l'exotisme. Un monde où les cultures qui se côtoient sans vraiment se mélanger. Un espace idéal pour un jeune garçon sans idées fixes et qui se laissent aller à l'instinct du moment. Ces pérégrinations m'ont fait un doux instant de lecture qui peut se compléter par de l'écoute musical.

Le premier tome du dytique appelle forcément à la lecture du second tome. Car maintenant que j'ai rencontré Naïm et son entourage, j'ai envie de le retrouver et découvrir surtout les légendes autour de l'arbre. Où va les mener leur voyage en bateau? Que va t'il leur arriver?
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La lumière baigne magnifiquement les dessins ce cet album. On respire la mer et les poissons pendant que la tantine au village voudrait toujours être entourée d'enfants en bonne santé.
Mais il règne aussi dans ce village une certaine confusion mentale : celle de Hassan dans le style endoctriné, celle du touriste dans le style junky et celle du promoteur immobilier et d'autres encore dans le style cupide.
Dans leur ombre le sexe est coupable ou tarifé, la pauvreté est entretenue, et Naïm, 11 ans, grandi en quête de parts de lumière.
Tout le monde a peut être sa part de lumière, et peut être plus encore ceux qui parlent le moins ?

« Kililana song », première partie, a été auréolé du prix Ouest-France au festival Quai des Bulles de Saint Malo. Une distinction qui donne suffisamment envie de s'y intéresser ! de plus, le dessin, tout en aquarelles et en encres de l'auteur Benjamin Flao, flatte la rétine du lecteur. Alors qu'en est-il de ce premier opus ? le tout est publié chez Futuropolis pour plus de 120 pages de lecture.

Nous sommes sur une ville côtière du Kenya. Ici se mêlent pêcheurs, navigateurs, expatriés et touristes. Au milieu de cet univers, Naïm, 11 ans, déambule parmi ceux là, élevé par sa tante et pourchassé par son grand frère. Ce dernier veut qu'il aille à l'école et devienne un bon musulman, ce dont le petit Kenyan n'a que faire. Au fil de ses pérégrinations, Naïm nous décrit ainsi cet univers particulier et forcément dépaysant pour un lecteur occidental.

Au-delà de l'histoire de Naïm, d'autres histoires viennent se greffer. Ainsi, un arbre géant (et magique), semble être le point crucial de l'histoire (et pourtant à peine abordé). de même, un navigateur perdu n'a pas encore trouvé son rôle. C'est un peu le point faible du bouquin. L'auteur enchevêtre quelques histoires mais après 120 pages, tous les liens ne sont pas encore clairs. Ainsi, le début de lecture est poussif et un peu perturbant, la narration restant évasive. Ainsi, c'est avant tout Naïm et ses rencontres qui nous transportent pour le moment.

Benjamin Flao se repose donc sur une recette bien connue : des personnages hauts en couleur, des rencontres… En cela, on sent que le livre est issu de ses propres voyages (ce qu'il annonce en début de livre). Dommage que les situations se répètent un peu (notamment les poursuites du grand frère), si bien que le livre dilue l'intérêt et l'attention du lecteur. Un peu de concision n'aurait pas fait perdre grand-chose. La fin de l'ouvrage laisse présager de bonnes surprises, il faudra donc attendre la suite pour vraiment savoir si le fil rouge de l'ensemble est pertinent.

Au niveau du dessin, difficile de ne pas être séduit par le trait de Benjamin Flao. Si certaines planches sont parfois un peu confuse, ses choix de cadrage sont toujours originaux et travaillés. Ses couleurs subliment l'ensemble et nous font vraiment ressentir cette Afrique côtière, avec la mer, les bâteaux et la lumière omniprésente. C'est du beau travail, dynamique comme du croquis de voyage et néanmoins d'une précision exemplaire.

Difficile de ne pas être conquis par ce « Kililana song ». Dépaysant et pourvu d'un dessin virtuose, on a envie d'y adhérer pleinement. Mais le fil rouge peine un peu à se mettre en place et les longueurs de l'ouvrage nous font tiquer. Des espoirs à confirmer avec la deuxième partie !