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L'âge d'eau tome 1 sur 1
EAN : 9782754831178
160 pages
Futuropolis (12/01/2022)
3.85/5   208 notes
Résumé :
Nous sommes en France, l'eau est montée et il n'y aura pas de décrue. Face à ce nouveau phénomène, beaucoup de populations sont déplacées et survivent comme elles peuvent sur les terres émergées ou apprennent "à flotter". Les grandes villes, comme les grands pôles industriels, sont, quant à eux, systématiquement entourés de digues et soumis à des normes sanitaires. Face à l'insalubrité potentielle de ces modes de vie "hors des digues" et au danger qu'ils représenten... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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"Un million de Français menacés par la montée des eaux : êtes-vous concerné ? A cause du réchauffement climatique, 300 millions de personnes risquent d'être inondées chaque année dans le monde en 2050."
Un roman graphique qui ...déborde d'idées...

La goutte d'eau qui fait.. C'est cet état policier ( qui va à vau l'eau) et veut chasser les plus démunis de leur îlot:
"Vous devez justifier d'un droit d'installation ou d'une autorisation valide pour occuper cette zone."
- Compte là dessus et bois de l'eau fraîche!

Tant va la cruche à l'eau... car de l'eau a coulé sous les ponts depuis le dernier rapport du GIEC. Dans "l"Âge d'eau, tome 1", c'est une société qui ne remet rien en question, même après le "déluge"... Malgré cela, des personnages avec une certaine humanité, en quête d'un abri sûr et ...les pieds au sec.

Embarquez avec les frères Hans et Groza (un muet qui ne s'exprime que par grognements) et leur chien. Un chien poète et bleu, couleur de l'eau), qui a certains pouvoirs de ...suggestion ( dont celui de repousser des malandrins armés, qui se retrouvent ...le bec dans l'eau?.) Un chien qui se souvient du Temps d'avant les inondations...

Un hommage ou un cri de désespoir pour la Loire-Atlantique et Nantes, d'où l'auteur est originaire. Une BD avec une certaine poésie.
" A l'ouest, Sirius brûle dans la constellation du Grand Chien, je vais suivre ma soif jusqu'au point d'eau". lâche le chien...

"Qui trouble des eaux calmes, provoque des débordements, au risque de provoquer des inondations." Serge Zeller.
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Pour une fois, les « Cassandre » ont eu raison. À cause du réchauffement climatique, les eaux ont submergé les côtes françaises, et se sont installées loin à l'intérieur des terres. L'Homme, surpris comme un promeneur distrait par l'arrivée inopinée d'une forte vague, part en courant se réfugier derrière de hautes digues.
Cette eau, ce n'est pas le « Grand Bleu ». C'est une eau brune, stagnante, couverte de nos déchets, qui dégage des miasmes fétides. Surnagent dans cette eau pourrie des toits d'immeuble, des tronçons d'autoroutes, des cheminées d'usines.
« Sur le pont Mirabeau, coule la Seine »
Des « hors-zones » vivent sur ce bayou d'un genre nouveau. Des cités lacustres se créent, accrochées à un bout de terre émergé, à un toit d'immeuble. Ensemble hétéroclite de barges, de bateaux, de barques, de bidons flottants reliés par des ponts de bois ; cabanes construites de bric et de broc habitées par une population en guenilles, mais pas forcément malheureuse.
Je trouve beaucoup de poésie et de mélancolie dans cette superbe BD.
Nous rencontrons une famille qui vit en marge de cette société en perdition : Jeanne, matrone au solide bon sens ; Hans, un vrai dur au coeur tendre ; sa fille, petite punkette tiraillée entre deux mondes ; Gorza, colosse qui a décidé de ne plus parler… Ils sont accompagnés par un curieux chien bleu qui, du bout de sa truffe humide, parvient à capter toute la mémoire du monde. Je me demande quel rôle ce canidé va jouer dans la suite de l'histoire ?
Nos héros sont des Indiens réfractaires. Ils ne veulent pas de la vie à l'intérieur des digues, ce « cauchemar climatisé, sécurisé, colmaté et étanche ». À quoi bon s'accrocher à ce monde ancien sans valeur et qui pète de trouille. Un monde qui s'effrite, s'effiloche. Ils préfèrent prendre tous les risques pour avoir la liberté de glisser dans les bras gigantesques du fleuve.
Il y a du « Malevil » dans cette flamboyante et prophétique BD. Et si de ce désastre naissaient de nouvelles espérances, de nouvelles raisons de vivre, même si le chemin pour y parvenir est tortueux et semé d'embûches ?

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L'eau est montée, changeant à tout jamais, maintenant que la crue est définitive, le paysage. Mais aussi les hommes et leur façon d'habiter le monde... Installé sur sa petite barque à moteur, Hans Vogel a, comme tout un chacun, essayé de s'adapter. Unique chose à faire si l'on veut survivre... Aujourd'hui, il vient rendre visite à sa mère, Jeannes, qui, depuis la dernière crue, a changé d'emplacement. Installée sur un petit îlot, où son potager lui permet de survivre, elle vit avec son fils, Gorza, et son chien bleu, doté d'une conscience. Apportant avec lui de l'essence mais aussi du vin, mère et fils sont contents de se retrouver. Ils trinquent ensemble, se racontent les dernières nouvelles. Jeannes remarque combien son fiston peine à cacher sa peine de coeur, sa femme s'étant fait la malle avec un autre homme. Heureusement que sa fille, Vinee, étudiante en droit, est là pour le soutenir. Mais Jeannes s'inquiète aussi des actions qu'il mène contre ce gouvernement autoritaire qui oblige la population à se rassembler dans des centres d'hébergement, voulant éviter les « hors-zones ». Aussi, Hans, en compagnie de son frère, part à la recherche d'un endroit où pourraient vivre tranquillement ce dernier et sa mère...

Une France submergée, à la dérive... Des villes et des campagnes les pieds dans l'eau, pour certaines abandonnées... C'est dans ce monde post-apocalyptique que nous fait naviguer Benjamin Flao... Si certains se sont résignés, obéissant au gouvernement, d'autres, au contraire, s'y opposent, voulant conserver un tant soit peu de libertés et vivant sur des îlots, en autonomie et autarcie. C'est ainsi que vivent Jeannes, Hans, Gorza et le chien bleu. Hans, débrouillard, réfractaire et cynique, entraine avec lui son frère, un homme simplet, colossal, fin plongeur et pêcheur, bourru et bourré d'empathie et d'humanité et son chien, doté d'une conscience humaine et qui, en tant que narrateur, entrelace ses pensées au récit. Cet album, singulier, inclassable, au charme indéniable, nous envoûte et nous submerge d'émotions dès les premières pages. Les personnages marginaux, les décors parfois grandioses, l'atmosphère si particulière, la voix-off poétique... Graphiquement, Benjamin Flao, de par son trait très expressif, ses couleurs profondes, ses paysages magnifiques, parfois hypnotiques, nous plonge, avec un brin de désespoir, dans un monde d'anticipation réaliste.

Un premier tome saisissant...

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Les grandes planches en pleine page sont réellement très esthétiques et me permettent d'accorder la troisième étoile à cette oeuve. Je trouve vraiment dommage que le même soin n'ait pas été apporté aux autres dessins. Pourquoi l'auteur a-t-il fait le choix de présenter ses personnages sous des visages aussi laids? Les deux fils, leur mère sont carrément repoussants et même des filles, jeunes, pourtant censées être jolies, n'expriment aucune beauté. le chien bleu est sans doute le protagoniste le mieux traité graphiquement.

Pour l'histoire, le thème est intéressant, mais traité d'une manière confuse de sorte qu'il faut souvent s'accrocher pour suivre. Il me semble que ce thème de l'eau pouvait être mieux traité, avec plus de profondeur -- sans jouer sur le mot -- et surtout des dialogues plus élaborés afin de mieux porter les messages qu'ils doivent véhiculer. Des échanges verbaux populaires entre les différents acteurs peuvent être acceptés car le but d'une telle bande dessinée n'est sûrement pas littéraire, mais le vulgaire de certaines réparties n'apporte aucune plus-value aux thèmes évoqués.

Je n'ai pas perçu le moindre plaidoyer écologique dans cette lecture qui semble pourtant souhaiter transmettre un message de cet ordre.

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Cette BD a pour thème le jeu implacable des crues sur le quotidien des habitants exposés à ce phénomène naturel.

La narration est un peu omniprésente. Elle est lourde de sens poétique et philosophique. Cela a pour effet de ralentir le dynamisme de ce récit qui se concentre sur un pêcheur et son frère ainsi qu'un chien assez mystérieux.

Ce dernier vit toujours dans la douleur d'une séparation avec sa belle qui a fait la malle avec un autre. Fort heureusement, il reste encore lié à une fille 18 ans qui fait des études de droit. Il se définit comme un guerrier de la liberté dans un monde en perdition.

Visiblement, on protège les villes de la montée des eaux mais pas les campagnes où vivent notamment des agriculteurs. L'eau ravage les terres cultivables ce qui est assez problématique car pouvant entraîner de la famine. Les autorités prennent comme solution radicale d'évacuer de force les populations. Or, il y a toujours des gilets jaunes qui résistent contre cette mondialisation capitalistique qui détruit l'environnement. L'influence est très marquée.

Par ailleurs, j'ai plutôt été surpris par l'incursion du surnaturel via le chien bleu qui dispose de pouvoirs non négligeables pour sortir nos héros de situations difficiles. Cela détonne un peu. Par ailleurs, la narration (un peu spéciale) est aisée et fluide, grâce à de multiples passages contemplatifs qui devraient ravir les amoureux de nature.

Il est clair que cette BD possède quelques atouts à commencer par un graphisme somptueux au niveau des décors et d'une originalité dans le style alors qu'on traite d'un monde post-apocalyptique. Ce n'est pourtant pas ma tasse de thé mais il faut bien reconnaître les avantages qui plairont sans nul doute à la plupart des lecteurs voulant s'engager dans un récit profond, mystique et poétique. A découvrir !
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critiques presse (4)
ActuaBD
14 septembre 2022
Si le futur que Benjamin Flao dépeint est loin d’être enviable, la finesse et la beauté qu’il y emploie doivent s’interpréter comme une invitation à la découverte ainsi qu’une réflexion sur notre présent : crise écologique, désobéissance et marginalité.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
30 mars 2022
Auteur rare, à la production précieuse, Benjamin Flao propose, avec le premier tome de l'Âge d'eau, d'embarquer avec lui dans les méandres d'une société pas si éloignée que cela de la nôtre.
Lire la critique sur le site : BDGest
Culturebox
24 janvier 2022
Le dessinateur Benjamin Flao nous offre un chant d'amour aux gens de peu qui vivent en marge. Et déclare, une fois de plus, son attachement aux paysages liquides où le temps s'écoule plus lentement.
Lire la critique sur le site : Culturebox
BoDoi
18 janvier 2022
Il y a du Pratt, du Baudoin, du Cosey, chez Benjamin Flao. Mais il y a surtout la marque d’un grand auteur en plein possession de ses moyens, tant graphiques que narratifs, qui impose pour ce récit prévu en deux tomes une vision du monde fine et troublante, de celles qui restent en tête longtemps.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde a besoin de rêver, eux pas moins que toi. La vie ne nous a juste pas attribué les mêmes rôles. Ils rêvent de sécurité et toi tu rêves de liberté...
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"Là où il n'y a pas d'eau, le temps se quitte." (*)
- Guillevic -






















Un auteur, peu importe, son art, qui rend hommage à un grand poète français, Eugène Guillevic (signature Guillevic) est une bulle à savourer - un manque flagrant, le désir, le besoin le plus fondamental de l'humain, de la planète et de tout être vivant: l'eau, la soif, le contact, l'humain mais---
trop d'eau tue l'eau (et l'humain) trop peu d'eau tue l'eau (et l'humain)
Et la planète bien entendu - tout comme trop de combats, trop de solitude pourraient tuer Hans, son frère, sa mère, son chien médium - et la planète

Non, ils survivront. Ils s'adaptent, ils combattent à leur manière
Envers et contre eaux et marées, là où la moindre goutte devient une goutte de trop

Tout est question de survie, de savoir s'adapter et l'humain-là, celui sous ces bulles, il en est capable (Hans Vogel)

Epigraphe du roman graphique, Bd, peu importe, de Benjamin Flao
L'âge d'Eau (T1), La Constellation du Chien

Le père de Kililana Song capable de faire un (s) trip et des carnets en Sibérie après un crochet (détour) par Tournai (Belgique) - qualifié de Comic Streets, art graphique, art de rue, humour, dérision, ou anticipation / dénonciation

encore un de ces rêves étranges
tout bleu

où l'auteur rend hommage ou crie d'alarme à Nantes,
Bords de Loire-Atlantique dont il est originaire.
Une Bd avec de la poésie, un fond très profond d'eau (et non
os), de problèmes sociétaux, sociaux, écologiques et humains dont les dessins et couleurs sont
Qui a du chien (pensant)
et de l'humour
What else ?

"Le fil entre les choses n'était pas encore rompu mais nous venions d'un monde sensible et une force qui traversait tout le vivant était en train de s'affaiblir. Les êtres les plus affectés par ces bouleversements furent les humains. Dans cette nuit qui venait le peuple chien leur prêta ses sens et son amitié.

Je marche en silence dans les pas d'un vieil homme
Nous parcourons de très vastes territoires. Il s'arrête régulièrement.
Il dresse des pierres. en choisissant ce que semble être des points sensibles d'énergie.
Il en a une perception précise. Il pose ces repères à l'intention de ceux qui viendront après lui et pour qui ces perceptions subtiles vont devenir progressivement invisibles."



Une histoire en 1 seul volume, peut-être,
les diptyques sont un peu lassants
Quand on est impatient
qu'on aime l'histoire et qu'on a envie de retrouver


L'auteur et ses héros (anti-héros) ou plutôt les déboires du genre humain massacrant la terre et ayant oublié avant qu'un chien (image) ne leur rappelle, tel Osiris avant que Seth jaloux peut-être ne lui vole son pouvoir. Le bon sens 'paysan' est mis à l'honneur, ils résistent simplement, essaient, tout comme la prise de conscience de certains du libre arbitre qu'a chaque être humain de préserver l'autre et la terre sur laquelle nous vivons avant que celle-ci ne disparaisse complètement.

C'est bien sûr (quoique) la voix du chien qui est leur mémoire

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A l'origine, pas dans ma pile
Merci Bleus d'Encre
Aïe (infidélité à Flagey)


----
Après Numéro Deux
Qu'ils m'avaient conseillé
Que je n'ai pas encore lu
C'est le troisième craquage de cette année 2022
ou le quatrième
----
99 en attente, 273 en souhaits
plus quelques prêtés
et nous sommes en janvier :D

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la nuit m'aspire
chaque souffle d'air chaque atome influence mon être
à un mouvement de mon enveloppe correspond un mouvement du monde extérieur
ainsi
mon expansion est la contraction du monde et réciproquement
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Que veux-tu, la vie n'est pas faite pour être facile... ça pique, ça frotte, ça fait mal et ça rend plus fort.... quand il ne se passe plus ça, c'est qu'on est mort.
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Quand la nature envoie un signal, l'homme ne comprend jamais le message.
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