Je me sentis être tout à la fois ; j'étais la suave liberté qui avait traversé les millénaires, le vent qui balayait les montagnes et asservissait tout sur son passage, la sauvagerie qui animait tout spécimen luttant pour sa survie ; j'étais devenue l'essence même de la puissance. L'infiniment grand et l'infiniment petit avaient élu domicile en moi afin que je sois le tout ultime.
J'étais la quintessence de tous les éléments réunis en un seul lieu sacré qui n'était autre que le temple de mon corps.
Par cette nuit extraordinaire, j'étais autant le feu qui détruit dans la plus insupportable des souffrances que la glace qui fige dans la plus insoutenable des tortures.
La bêtise humaine traverse allègrement les siècles sans prendre une seule ride...