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sur 1435 notes
Le Cookie Jar

Lake Eden, Minnesota, une petite ville où la vie s'écoule paisiblement. L'hiver ne va plus tarder et il commence à faire frisquet : quoi de mieux pour bien commencer sa journée qu'un bon cookie et un café bien fort (alias « le plasma suédois ») ? Pour ça, allez directement au Cookie Jar, la pâtisserie-café ouverte récemment par Hannah Swensen, vous y trouverez les meilleurs cookies de tout le Minnesota (et qui sait, de tout le Midwest !) confectionnés par Hannah et Lisa son assistante. Il faut dire qu'elles n'utilisent que des produits frais et locaux, tous les jours, Ron LaSalle, ex gloire des Lake Eden Gulls, l'équipe de football, vient ponctuellement livrer lait, crème, beurre et oeufs. Aussi ce matin là lorsque Hannah s'aperçoit que Ron a près de 40 minutes de retard, elle s'inquiète… A juste titre car elle découvre Ron tué d'une balle dans la tête dans son camion… Qui a bien pu tuer Ron ? Et pourquoi ? Bill, l'adjoint du shérif, aura fort à faire pour résoudre l'énigme sauf s'il est aidé par sa belle soeur Hannah dont les dons d'observatrice et de déduction feront toute la différence.
Je m'aperçois que je lis de plus en plus de « cosy-mystery » (avec plus ou moins de bonheur, il est vrai) … Je dois me ramollir, il faut que je me reprenne en main !
Et oui, celui-ci m'a bien plu aussi !
J'ai bien aimé le personnage d'Hannah, une jeune femme qui a du abandonner ses rêves et revenir dans sa petite ville natale au décès de son père. Hannah est très bien entourée : sa soeur Andrea qui se lance dans une carrière d'agent immobilier, sa mère Delores qui lui cherche un mari et lui présente tous les célibataires du coin, son assistante Lisa, et bien sûr, Moshe, son chat, un gros gouttière borgne, malmené par la vie, qu'elle a recueilli et qui lui tient compagnie. Hannah est une femme très intelligente, perspicace mais qui a tendance à se dévaloriser. Avec cette enquête, elle découvrira qu'elle n'est pas qu'une pâtissière émérite et qu'il ne faut pas rester sur ses premières impressions (mais ça on le sait tous !) !
J'ai bien aimé aussi la peinture de cette gentille ville américaine, où, là encore, les apparences peuvent être trompeuses.
Enfin, j'ai beaucoup aimé les recettes qui parsèment le bouquin, et que je vais certainement tester, pour certaines d'entre elles (si j'arrive à me procurer de la mélasse par exemple) !
Quoiqu'il en soit, ce polar est une bonne découverte et je n'hésiterai pas à franchir à nouveau la porte du Cookie Jar (le combo enquête, chat et pâtisseries a bien fonctionné !) !
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Je me suis fait avoir par toutes les critiques positives et le côté "enfin disponible en France" après un succès quasi planétaire... bref, le marketing de ce bouquin est très bien fait, malheureusement en ce qui me concerne ca n'a fait qu'amplifier ma déception. Et, alors que ca ne m'arrive pratiquement jamais, le bouquin m'est tombé des mains à mi-parcours, c'est dire que je n'ai pas accroché du tout. Mais je comprends les lectrices enthousiastes. Je ne dis pas que c'est nul, mais ce n'est tout simplement pas pour moi et pourtant j'aime bien certaines séries de cosy. Mais là c'est trop évident, l'enquête n'est qu'un prétexte cousu de fil blanc et si on n'accroche pas au personnage principal et à son enthousiasme pâtissier, c'est foutu car on ne peut se raccrocher à rien d'autre. Je mets quand même 3 étoiles parce qu'il plaira sans doute à d'autres lecteurs/lectrices.
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Vous connaissiez le style Cozy Mystery ? Et bien moi je découvre.
Est ce vraiment nécessaire de mettre chaque roman dans une catégorie ? En attendant, on comprend tout de suite à quel style de lecture il correspond.

Hanna, jeune trentenaire célibataire tient le Cookie Jar. Une vie américaine dans une petite ville américaine. Doleres, sa mère, se désespère de la voir célibataire et cherche à la caser avec tous les mâles qu'elle croise. Sa soeur, agent immobilière est mariée à Bill, policier.
Fin de la vie paisible, lorsque Hanna découvre le corps de Ron, livreur de lait. Malgré le danger, elle se prend au jeu de l'enquête pour épauler son beau frère Bill. Suspicion, enquête, révélation autour des habitants.

Lecture légère, agrémentée de recettes de cookie permet de passer un moment plutôt agréable.
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Entre envie de légèreté et challenge littéraire gourmand, et j'ai claqué mon crédit audible pour « Meurtres et pépites de chocolat » que j'avais vu pas mal passer sur les réseaux.

De fait, c'était léger mais au final, je l'ai trouvé plutôt indigeste… L'intrigue policière ne m'a pas vraiment passionnée, j'ai décroché assez vite et je me fichais un peu de qui avait tué qui et pourquoi. Mais, après tout, ce qui intéresse dans un cosy mystery, c'est plutôt la galerie de personnages et la description d'une petite communauté grevée de secrets, non?

Bon ben là aussi, ça a coincé. le livre date des années 2000 et accuse très fortement son âge. On sent l'influence de la chick-lit du début de la décennie et les clichés sont légion. Hannah, l'héroïne, ne se gêne pas pour juger les femmes autour d'elles: sa mère, sa soeur, la secrétaire, ses vieilles voisines… Si tu n'es pas revenue au pays en sacrifiant ton bel avenir (pour t'occuper d'un parent malade par exemple), alors tu es forcément une créature superficielle. On est constamment dans l'injonction: se mettre en valeur sans en faire trop, être indépendante mais ne pas négliger sa famille, avoir une vie amoureuse mais ne pas être désespérée de se marier… On me dira que c'est du à l'époque mais il y a des livres plus anciens qui ont mieux vieilli!

On parle bien de quelques sujets plus graves comme des violences conjugales ou s3xuelles mais c'est expédié rapidement. Honnêtement, je ne vois pas trop l'intérêt d'inclure ce genre de thématiques dans un cosy mystery.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas accroché et je ne continuerai sans doute pas la saga, même si j'ose espérer que les tomes récents sont plus modernes et collent plus à l'air du temps!
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Je ressors enchantée de ma lecture !
Joanne Fluke nous fait faire la connaissance d'Hannah, pâtissière et propriétaire du Cookie Jar. Elle approche la trentaine, est célibataire et a une mère plutôt envahissante.
Un jour, en allant ouvrir sa boutique, elle découvre le corps sans vie de son livreur Ron LaSalle. Une balle en plein coeur ! Bill, policier et mari de sa soeur Andréa, va mener l'enquête et espère obtenir une promotion en résolvant l'affaire. Hannah va bien sûr tout faire pour l'aider.

Une très bonne histoire, des personnages auxquels je me suis attachée et des recettes de cookies et autres douceurs entre certains chapitres, ont achevé de me séduire.
Le seul bémol peut-être, la fin plutôt précipitée, mais ce n'est pas dérangeant.
Le petit plus, la belle histoire bonus en plus.
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Lecture plaisante mais laborieuse. Je suis assez friande des cosy mystery mais j'ai eu du mal à reprendre ma lecture à chaque arrêt...Beaucoup de répétitions m'ont aussi poussée à le mettre en pause régulièrement.
Soi ce n'étais pas le bon moment, soi cette plume n'est pas pour moi...
J'ai cependant apprécier chacun des personnages.
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Depuis le temps que ce bouquin me faisait de l'oeil... Vraiment, je suis très contente d'avoir lu ce roman qui m'a fait globalement passer un bon moment. Je me suis glissée dans mon plus beau pyjama d'hiver, me suis préparé une bonne boisson chaude et ai lu ce livre, véritable page-turner. Et quel plaisir de faire un bond de plus de vingt ans en arrière (cette série a été écrite au début des années 2000 si je ne me trompe pas) où les téléphones portables étaient encore à la marge et où il ne suffisait pas d'un clic pour trouver la réponse à n'importe quelle question.

Nous rencontrons ici pour la première fois Hannah, pâtissière de son état, et qui va se retrouver malgré elle (vraiment?) à enquêter sur la mort de son livreur. Il faut dire qu'elle a eu la malchance de découvrir son cadavre, dans cette petite ville très tranquille du Minnesota où tout le monde se connaît, où pas grand chose de bien grave se passe, alors un meurtre...

On ne va pas se mentir, ce roman, qui est un cosy mystery, c'est à dire un roman où l'enquêteur n'est pas policier, est un pur divertissement. Si vous cherchez du glauque, du sanglant, la vraisemblance d'une enquête bien menée et bien ficelée, passez votre chemin. Car même si l'enquête reste au coeur de l'intrigue, c'est quand même ce qui tourne autour des personnages qui est important. Hannah, bientôt 30 ans et sans mari, est-elle condamnée à vivre uniquement avec son chat Moshe? Sa mère réussira-t-elle à la caser avec l'un des célibataires potables (c'est à dire à peu près toute personne non mariée de sexe masculin) qu'elle convoite pour gendre? Son inspecteur de beau-frère fera-t-il encore appel à elle lorsqu'il en aura besoin?, ... Autant de questions (et bien d'autres encore) qui trouveront peut-être des réponses dans les prochains tomes.

En bref, une chouette lecture sans prise de tête, un roman bien sympathique doté d'une écriture bien dosée, que ce soit au niveau de l'humour ou du rythme. Il y a des chances que je me laisse tenter par le deuxième tome...
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Une lecture choisie parce que son titre me donnait envie et que je voulais sortir de lectures trop lourdes. Si vous cherchez une lecture détente, ce livre fait le job.
C'est bien écrit, ponctué de chouettes recettes de cuisine et avec une intrigue bien ficelée et des personnages auxquels il est facile de s'attacher.
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Ce livre, publié en même temps que le tome suivant (que j'ai également dans ma PAL) a fait beaucoup parler de lui au moment de sa sortie. Déjà rien que sa couverture a eu son lot de commentaires, certains la disant « magnifique » ! Bon, pour moi, elle évoque avant tout un essuie de cuisine (un torchon, pour mes amis français, mais un torchon étant tout autre chose chez moi, je reste sur mon essuie de cuisine, on dit aussi essuie-vaisselle, à la belge !) ; alors, certes, elle est très sympathique cette couverture, mais elle n'est pas au top du glamour non plus, quand même !

Quant au contenu…
Dans la série « les cosy mysteries sont à la mode », parmi les quelques séries dont j'ai déjà lu l'un ou l'autre tome, celui-ci gagnerait sans aucun doute le prix de la mièvrerie, à peine sauvé par un certain humour. Certains disaient que ça a quelque chose de « Desperate housewives » - pour le peu d'épisodes que j'ai vus de la série, je ne saisis franchement pas le lien ; on est davantage dans une espèce de « Bridget Jones » à l'américaine, farouchement accrochée à son célibat mais qui finit toujours par sa laisser convaincre par sa mère, autoproclamée marieuse en cheffe, de rencontrer autant de mâles que nécessaires, auxquels elle est moins insensible qu'elle ne prétend, jusqu'à espérer trouver la perle rare qui deviendrait son époux… Par ailleurs, notre Hannah n'a pas une cour d'amis plus clichés les uns que les autres (bye bye, Bridget !), mais un chat qui, à l'en croire, penserait comme un humain particulièrement hautain (ah ben si, il y a du cliché quand même, finalement), et Lisa, sa charmante assistante à la boutique de cookies qu'elle tient dans la petite ville de son enfance, depuis son retour parmi les siens après ses études.

C'est une petite ville à l'esprit « village », où tout le monde se connaît, où les cancans et autres ragots vont bon train dans tous les sens, où les diverses fêtes des différentes associations (que ce soient les scouts ou des réunions féminines assez improbables parfois) rassemblent tout le monde, et font toujours appel au « Cookie Jar » dont la réputation semble bien acquise.
Ainsi, quand Hannah découvre un matin par hasard que son livreur de lait et crème habituel est mort, vraisemblablement tué, dans son camion de livraison, c'est le branle-bas de combat !

Le hasard fait bien les choses : le policier en charge de l'enquête n'est autre que son beau-frère, c'est-à-dire le mari de sa soeur Andrea – Hannah ayant deux soeurs dont elle est l'aînée, mais Michelle, la benjamine, ne sera que citée de temps en temps, tandis qu'Andrea, la cadette, tient un second rôle de pimbêche, mal à l'aise dans son rôle de mère, d'autant plus qu'elle semble préférer sa carrière dans l'immobilier qu'elle a provisoirement mise de côté pourtant. Et surtout, on se demande ce qu'une femme aussi stéréotypée « pétasse » (désolée pour l'expression, mais je ne trouve pas mieux, car même si le mot n'est jamais dit, c'est vraiment ainsi qu'elle est décrite tout au long du livre, ou presque !), fait avec ce Bill, policier qui rêve de devenir inspecteur, mais qui n'a pas la moindre envergure, pas le début d'une idée, pas la moindre capacité d'initiative – pas de cerveau, on dirait parfois le benêt du coin ! Ah, pardon, si, il a une idée de génie : il va demander à Hannah de l'assister dans son enquête, lui prêtant des qualités qui pourraient aider à débusquer le coupable, d'autant plus que, avec ses cookies, comme on l'a compris, elle est toujours présente partout et connaît tout le monde, mieux que personne !

Et c'est ainsi que Hannah se lance à corps perdu dans cette enquête, parfois aidée par sa soeur Andrea dont elle se rapproche peu à peu (une Andrea qui, en plus, sera l'un des rares personnages à réellement évoluer), tandis que Bill, qui est quand même le principal enquêteur, du moins en théorie, non ? sert essentiellement de potiche.
Jusque-là, ce n'est déjà pas follement emballant, mais ça peut le faire, pourquoi pas après tout ?
Hélas, l'enquête devient très vite poussive, selon un schéma récurrent qui est intéressant la première fois, mais dont la répétition systématique est plus que lassante : Hannah a une soudaine idée sur tel ou tel point de son enquête, paf elle se rend chez la personne qui pourrait l'éclairer sur ledit point, et invente alors une quelconque histoire plus ou moins plausible dans laquelle elle noie sa question principale, au milieu d'un inévitable sachet de cookies… et des litres et des litres de café ! Et ainsi, d'idée en réponse, de question en nouvelle découverte, elle cerne peu à peu le coupable de ce meurtre, car il s'agit bien de ça.

C'est tellement trop facile et irréaliste que j'ai peu à peu décroché, avec l'impression que cette enquête sans queue ni tête apparente n'aboutirait jamais ; ça devenait extrêmement long et lassant. J'étais à peine aux alentours de la page 170 (32% du livre) quand j'ai provisoirement mis de côté, je n'en pouvais plus !
Il a fallu que ce livre soit proposé en LC sur l'un des (nombreux) challenges auxquels je participe, pour que je me rappelle que je l'avais en cours quelque part. le lire avec d'autres était une bonne façon de m'encourager à le terminer – moi qui n'aime décidément pas ne pas finir un livre ! Je l'ai repris là où j'étais arrivée quelques semaines plus tôt : pas envie de reprendre à zéro un livre qui m'avait déjà tellement ennuyée ! Et pour preuve qu'il n'est décidément pas passionnant : je n'ai eu aucun mal à le reprendre ainsi en plein milieu, il se passe tellement peu de choses intéressantes que j'ai très vite retrouvé le fil, sans souci, avec l'espoir de le terminer au plus vite désormais, quitte à passer quelques passages en diagonale…

Lors de cette reprise toute récente, la première chose qui m'a choquée, si l'on peut dire, c'est ce que je disais juste ci-dessus : Hannah boit des mégalitres de café, du matin au soir (et même parfois du soir au matin), sans oublier que certaines personnes qu'elle va voir préfèrent le thé, et alors, même si elle n'aime pas ça (elle le répète à chaque fois à l'attention du lecteur), elle l'accepte quand même… Ciel ! Déjà moi, qui adore pourtant le café, avec 2 à 3 tasses entre matin et midi (pas ultra-corsé, mais pas du jus de chaussette non plus !), j'ai déjà tendance à me transformer en pile électrique ; à partir de la 4e tasse, j'ai des soucis potentiels d'insomnie… mais alors, soit notre Hannah est définitivement immunisée, soit elle est une centrale atomique en puissance et couve un méchant ulcère qui va éclater tôt ou tard !?
Quant aux cookies qu'elle avale et distribue également à longueur de journée, on finirait par croire que tous les habitants de cette petite ville vont finir par se transformer en Obélix…

En parlant de ces cookies : l'autrice nous partage un grand nombre de recettes, et réellement ça met l'eau à la bouche – à condition de dépasser la déception qu'on est alors davantage dans un livre de cuisine que dans un roman policier. Mais alors, je ne comprends pas – du tout – la démarche de l'éditeur… C'est que toutes ces recettes sont traduites « à l'américaine » ! Les mesures sont des cuillères à thé, des tasses, etc., autant de façon de compter les ingrédients qu'on utilise outre-Atlantique (il me semble avoir vu de telles mentions dans des recettes sur des sites canadiens, notamment), mais de ce côté-ci du monde, on parle en grammes, en cuillères à café (tiens donc !) ou soupe, au pire en pots de yaourt ou ce genre de choses « courantes » dans les basiques d'une cuisine, mais pas en « livres », en cuillères à thé ou autres tasses !
Oh, pardon : en fait, si, il y a, à la toute, toute, toute dernière page du livre, après même l'index des recettes, une page de « Conversion des volumes ». C'est une blague !? Était-il donc si compliqué d'appliquer ces conversions directement dans les recettes ? Ce choix de montrer les recettes « à l'américaine », était-ce censé participer à l'ambiance ? Ça dépasse mon entendement, car le vrai problème, c'est que ça va surtout compliquer la vie du lecteur qui, lassé de lire ce livre inintéressant, aurait tout à coup des envies de pâtisserie…
Et surtout, cela donne un goût tout à fait inabouti à la traduction, et c'est bien dommage, car le texte de chacune de ces recettes est quant à lui bien traduit : pourquoi ne pas avoir été cohérent jusque dans le « détail » qu'est la liste des ingrédients ? La traductrice est-elle donc si mauvaise cuisinière (et l'éditeur / éditrice pire encore) pour n'avoir pas vu que, présentées ainsi, ces recettes sont impraticables sans une conversion supplémentaire, dont on se serait pourtant bien passé.e.s au moment de tester ces fameux cookies ?

Sans même parler du fait que lesdites recettes sont prévues pour plusieurs douzaines à chaque fois – normal dans une boutique de cookies, nettement plus embêtant pour une maman (par exemple) qui veut juste faire à goûter pour sa famille : dommage que les quantités n'aient pas été adaptées (par l'autrice alors ?) pour un format plus familial.
Ou encore : certains ingrédients sont (quasi) introuvables chez nous, mais ça non plus ne semble pas avoir posé problème, ni à l'éditeur, ni à la traductrice. Je pense notamment à la mélasse, jamais vue en Belgique, mais présente dans plusieurs recettes : mes co-lectrices (françaises) m'ont informée que ça peut se trouver au rayon exotique de certains supermarchés, dans les spécialités du Maghreb. Sérieusement ? Il faut aller chercher une spécialité du Maghreb pour réaliser une ou plusieurs recette.s américaine.s ?!? J'ai halluciné ! Après consultation rapide sur Internet, il semble que ce n'est pas si simple que ça à trouver, mais que ça peut être remplacé (avec plus ou moins de succès) par l'un ou l'autre ingrédient plus courant chez nous, allant du miel au sirop d'érable, certains compatriotes parlaient même de notre fameux « sirop de Liège », sauf qu'alors le goût devient fruité ; les plus avisés conseillent de commander cette fameuse mélasse sur l'un ou l'autre site de produits américains en ligne…
Alors, bien sûr, une fois encore, je ne demande pas que la traductrice fasse une adaptation complète de ces recettes (quoique : quelque part, c'est quand même son job) ; mais adapter les unités de mesure à ce qu'on connaît en Europe n'aurait pas été du luxe, pour cette édition destinée à la France et aux pays voisins, et donner une indication (en note de bas de page ?) sur le concept de mélasse ou autres ingrédients plus inhabituels aurait été bienvenu !

Tout cela n'empêche pas (heureusement !) ce livre d'être gentiment plaisant : on est à fond dans le « cosy » (à défaut du « mystery » qui, pour moi, ne convainc guère), dans l'ambiance très marquée, à la limite de l'exagération même, d'une petite ville américaine et en plus « à l'ancienne », dans cet esprit « village » que je mentionnais plus haut : tout le monde se connaît au moins de vue, tout le monde participe à l'une ou l'autre association qui resserre encore davantage ces liens entre les habitants, ou bien dans un autre registre : on va encore acheter ses vêtements à la boutique du coin où la gérante sait d'un coup d'oeil ce qui vous ira (à part dans mon village quand j'étais petite, pour moi c'est du jamais-vu !). Et bien sûr, c'est une époque où les portables sont encore très peu répandus : seul le riche bourgeois du coin semble en avoir un, et Hannah par exemple passe et reçoit tous ses appels sur son fixe ou celui de sa boutique ! le tout est saupoudré d'une fine couche d'humour léger, parfois teinté de sexisme mais qui ne m'a pas fait hurler.
Tous ces éléments donnent un petit goût suranné à l'ensemble, désuet mais sympathique ; par moments, on aurait presque envie d'aller s'installer quelques instants au « Cookie Jar », déguster l'une de ces spécialités tellement alléchantes réalisées par Hannah, avec un inévitable café bien sûr… et surtout, qu'on ne me parle pas d'un quelconque meurtre ! Bref, c'est agréable, malgré l'enquête qui ne rime à rien.

En ce sens, la nouvelle qui clôt le livre (sur près de 125 pages quand même !) est beaucoup mieux réussie ! Elle se déroule dans cette même ambiance, mais débarrassée d'un crime inutile, mettant à la place une gentille petite énigme, et on ne peut que craquer… ou, pour le moins, se réconcilier un tant soit peu avec les déceptions de l'enquête principale de ce livre.
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Hannah Swensen tient une boutique de cookies dans la petite ville d'Eden Lake. Elle a une théorie : avec un cookie et un peu de chocolat et de sucre (accompagnés d'une bonne tasse de café bien fort pourquoi pas), on peut vite oublier ses petits tracas, retrouver le sourire et résoudre bien des problèmes. Même un meurtre… En tant que gourmande invétérée qui a une fâcheuse tendance à « manger mes émotions », je ne pouvais qu'adhérer à cette théorie !

Disons-le tout de suite : si vous recherchez de la grande littérature, avec de profondes réflexions et une analyse psychologique poussée des personnages, passez votre chemin… Vous ne serez absolument pas convaincu et vous aurez l'impression d'avoir perdu votre temps… Il faut l'avouer, « Meurtres et pépites de chocolat », c'est juste un cosy crime à l'intrigue assez simple, avec tout un tas de clichés et de personnages caricaturaux. On pourrait dire que ça dégouline de sucre et de bons sentiments et que c'est « gentillet ». Bref, de la guimauve… C'est vrai…

Mais j'ai trouvé ce roman vraiment distrayant ! Surtout quand il fait moche dehors, gris, venteux, pluvieux, qu'on a un rhume, qu'on manque de sommeil… Et qu'on a vraiment besoin d'une lecture sans prise de tête, facile et tout simplement amusante, pour se détendre. Lire, c'est avant tout un plaisir, tout comme manger. En ce sens, le livre de Joanne Fluke a comblé mes attentes et je l'ai dévoré avec une furieuse envie de grignoter (j'ai résisté… un peu… je n'avais pas de cookies sous la main… mais j'avais du chocolat…). L'intirgue tient la route même si elle est simple et bien qu'un peu caricaturale, Hannah est un personnage attachant tout comme le microcosme qui gravite autour d'elle.

Et surtout, je trouve la forme du roman sympathique et originale : c'est un hybride entre récit et livre de cuisine, avec les vraies recettes des cookies qui apparaissent au fil de l'intrigue. Parfois, les recettes viennent même entrecouper l'histoire à des moments clés, créant un léger suspense. Je conçois que ce genre d'hybridation romanesque n'est pas du goût de tout le monde mais elle a ravi ma fibre culinaire et ma passion pour la pâtisserie. Il y a sans doute l'une ou l'autre des recettes que je testerai à l'occasion.

Personnellement, je pense réellement poursuivre avec la suite des aventures d'Hannah Swensen et ses recettes. J'aime bien la littérature alimentaire !
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Meurtres et pépites de chocolat (Hannah Swensen, T. 1)

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Thème : Les enquêtes d'Hannah Swensen, tome 1 : Meurtres et pépites de chocolat de Joanne FlukeCréer un quiz sur ce livre

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