Ken Follett aime les grandes fresques, les histoires où s'affrontent des personnages extrêmes que rien ne devrait réunir, qui se perdent et se retrouvent parfois à l'autre bout du monde.
Voici la vie mouvementée de Mack, jeune écossais travaillant quasi comme esclave dans une mine de charbon dans la seconde moitié du 18ème siècle. Mack est une forte tête, qui n'accepte pas l'autorité ultraconservatrice des Jamisson, propriétaires de la mine. Mais voilà qu'une femme style MLF, Lizzie, entre dans cette famille par le mariage...
Dès le début, on devine que ces deux non-conformistes tomberont dans les bras l'un de l'autre. Et les défauts décelés dans les deux premiers tomes du "Siècle" apparaissent ici de façon de plus en plus criante au fil des pages. Les personnages sont bons ou méchants: pas de nuance, c'est noir ou c'est blanc. Et les coïncidences abondent,
qui permettent à nos deux futurs tourtereaux de se retrouver: Jay Jamisson, mari de Lizzie, hérite d'une plantation en Virginie, où est envoyé aussi Mack comme forçat, échappant ainsi à la pendaison pour avoir fomenter des troubles. Bien sûr Jay engagera Mack pour le servir: il vaut mieux garder un oeil sur lui.
Malheureusement, l'histoire en elle-même, intéressante au début, devient de plus en plus "grosse" voire ridicule quand
Mack et Lizzie décident de fuir ensemble, sans préparation aucune, pour aller on ne sait où, essayant d'échapper à leurs poursuivants, mais heureux grâce à leur amour et au sentiment de liberté qu'ils ressentent enfin. Avec un happy-end en prime!
Côté positif, je retiendrai le combat mené par
Follett, par personnages interposés, contre l'esclavage et pour l'égalité des sexes. Mais je crois que je m'abstiendrai quelque temps avant de lire un autre roman de l'auteur.