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Citations sur Le Siècle, tome 2 : L'hiver du monde (142)

Erick était un de ces individus éternellement inadaptés, qui avaient peur de la vie au point de préférer vivre sous un régime autoritaire et implacable, ne tolérant aucune opposition et disant aux gens quoi faire et quoi penser. C'étaient des êtres stupides et dangereux, mais tragiquement nombreux.
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A man thought he could fly, so he jumped off the top of a ten-storey building, and as he fell past the fifth floor, flapping his arms uselessly in the air, he was heard to say: So far, so good.
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Mais l'armée allemande n'avait pas renoncé. Inférieurs en nombre et n armes, manquant cruellement de munitions et de carburant, ses soldats à moitié mort de faim tenaient bon. Leurs chefs lançaient sans désemparer de nouveaux assauts contre les forces ennemies, et les hommes leur obéissaient sans broncher, se battant vaillamment et mourant par centaines de milliers.
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Les Allemandes ont des choix douloureux à faire. Nous payons les décisions faciles que les hommes de notre pays ont prises il y a quinze an. Des hommes comme mon père, qui pensaient que l’arrivée d’Hitler au pouvoir serait bonne pour les affaires, ou comme de père d’Heinrich, qui ont voté la loi sur les pleins pouvoirs. Les péchés des pères retombent sur les filles.
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Erik chanta les paroles du cantique avec sincérité. Il soutenait le régime soviétique aussi aveuglément qu’il avait pris fait et cause pour les nazis. Au début, Carla en était folle de rage, cela la dépassait. Mais elle y décelait à présent une triste logique. Erik était un de ces individus éternellement inadaptés, qui avaient peur de la vie au point de préférer vivre sous un régime autoritaire et implacable, ne tolérant aucune opposition et disant aux gens quoi faire et quoi penser. C’étaient des êtres stupides et dangereux, mais tragiquement nombreux.
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Ils étaient assis chacun à une extrémité de la table de la cuisine. Vater était vêtu de sombre – costume gris foncé, chemise blanche empesée, cravate de satin noir. Il avait de l’allure, comme toujours, malgré ses cheveux qui commençaient à se clairsemer et le léger embonpoint qui faisait s’arrondir son gilet, sous la chaîne en or de sa montre. Son visage impassible affichait une expression de calme forcé. Carla connaissait bien cette mimique qui lui était habituelle quand un membre de la famille avait fait quelque chose qui l’irritait.
Il tenait à la main un numéro du Demokrat, l’hebdomadaire pour lequel Mutter travaillait. Elle y rédigeait une page d’échos politiques et diplomatiques sous le nom de Lady Maud. Vater se mit à lire à haute voix : « Notre nouveau chancelier, Herr Adolf Hitler, a fait ses débuts dans le monde diplomatique à l’occasion de la réception donnée par le président Hindenburg. »
Le président était le chef de l’État, Carla le savait. Il était élu, mais jouait un rôle d’arbitre dans la politique quotidienne, se tenant au-dessus de la mêlée. Le chancelier était l’équivalent du Premier ministre qui existait dans d’autres pays : c’était lui qui dirigeait le gouvernement. Bien qu’Hitler ait été nommé chancelier, sa formation politique, le parti nazi, ne disposait pas de la majorité absolue au Reichstag – le parlement allemand – ce qui permettait, pour le moment, aux autres formations d’endiguer ses excès.
Vater parlait d’un ton dégoûté, comme s’il était contraint d’évoquer un sujet répugnant, les eaux usées, par exemple. « Il paraissait mal à l’aise en frac. »
La mère de Carla buvait son café à petites gorgées et regardait par la fenêtre, feignant d’être captivée par le spectacle des gens gantés et emmitouflés, pressés de se rendre au travail. Elle faisait semblant d’être calme, elle aussi, mais Carla se rendait bien compte qu’elle rongeait son frein.
Leur domestique, Ada, se tenait en tablier devant le plan de travail, en train de couper du fromage. Elle posa une assiette devant Vater, qui l’ignora. « Herr Hitler était visiblement sous le charme d’Elisabeth Cerruti, l’épouse de l’ambassadeur d’Italie, une femme très cultivée, vêtue d’une robe de velours rose à parements crème. »
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Ils transportèrent le corps dans la grange où reposaient déjà une bonne dizaine de jeunes gens morts.
C'était pire que tout ce qu'il s'était figuré. Quand il avait songé au combat, c'étaient des images de courage face au danger, de stoïcisme et d'héroïsme dans l'adversité qui lui étaient venues à l'esprit. Or il ne voyait que douleur atroce, visages suppliciés, terreur aveugle, corps broyés, et doutait désormais totalement du bien-fondé de sa mission.
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C'était pire que tout ce qu'il s'était figuré. Quand il avait songé au combat, c'étaient des images de courage face au danger, de stoïcisme et d'héroïsme dans l'adversité qui lui étaient venues à l'esprit. Or il ne voyait que douleur atroce, visages suppliciés, terreur aveugle, corps broyés, et doutait désormais totalement du bien-fondé de la mission.
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Est-ce que vraiment tout le monde le déteste?
Non, seulement ceux qui l'ont rencontré...

En politique, vous savez que vous avez gagné la partie quand vos adversaires vous piquent vos idées.
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_ Qui t'a fait ça ? insista-t-il , furieux .
_ Toujours les mêmes , répondit-elle . Ils ne se disent plus nazis mais communistes , et pourtant ce sont les mêmes . C'est 1933 qui recommence .
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