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sur 3282 notes
« le siècle » de Ken Follet est une trilogie qui a l'ambition de faire connaître l'histoire du XXe siècle à travers un certain nombre de personnages anglais, américains, allemands et russes. Histoire touffue, puisque chaque volume fait dans les 1000 pages.
Le tome I, « La chute des géants », qui traite de la première guerre mondiale, est assez agréable, la valse hésitation qui aboutira à l'entrée en guerre est assez bien décrite, essentiellement vue à partir d'un couple d'amoureux, lui allemand et elle anglaise, follement pacifistes parce que la guerre les séparerait. On marche plus ou moins, même si on a parfois quelques doutes : est-il loisible de raconter la prise du Palais d'hiver de St Petersbourg sans la moindre allusion au croiseur Aurore ? Est-il honnête de présenter le Chemin des dames comme une victoire allemande à l'arraché, c'est-à-dire de faire d'un épisode de cette lutte acharnée une rapide victoire ? Est-il normal de raconter la première guerre mondiale sans dire un mot des combattants français qui, me semble-t-il, souffraient autant sur le front que les Anglais…
Le tome II, « L'hiver du monde » a pour sujet la montée des grandes dictatures en Allemagne et en Russie, la guerre d'Espagne et la seconde guerre mondiale. Ici aussi, de curieuse lacunes : les nazis sont vraiment vilains et brutaux, il est parlé de leurs velléités d'eugénisme par euthanasie des malades mentaux, mais on ne trouve rien ou presque sur la Shoah, au point que les grandes éliminations de juifs en Ukraine (Babi Yar) sont passées sous silence et transformées en liquidation de prisonniers en Russie. Les communistes sont tout aussi vilains et brutaux, la critique est sans concession (et assez méritée), mais si poussée à l'extrême qu'il n'est question ni de la résistance héroïque de Stalingrad, ni du siège de Leningrad. Les Japonais, en revanche, ne sont pas si vilains que ça : c'est que les Américains les ont bien enférocés en interdisant leur ravitaillement en pétrole. Les Américains ne savent pas trop ce qu'ils veulent, quand aux Français… - Ah bon, il y avait des Français dans cette affaire ? – pas un mot de de Gaule, pas un mot de la Résistance, pas un mot de l'armée d'Afrique, de Monte Cassino, du débarquement en Provence (ni de la campagne d'Afrique d'ailleurs, résumée en une seule ligne : une bande de 80 kms qu'Américains et Allemands se disputent au Maghreb). En revanche, ceux qui sont gentils-gentils, ce sont les travaillistes anglais qui ont inventé la retraite, la sécurité sociale, les grèves et tout et tout, bien sûr, puisque la France n'existe pas, ni, de ce fait, le Front populaire. Enfin, pourquoi appeler Sainte Mère Eglise du nom bien postérieur d'« Eglise des soeurs » ? Donc, à mon avis, pour une bonne vulgarisation sur la deuxième guerre mondiale, mieux vaut lire les ouvrages de Max Gallo.
Restent les aventures des personnages, convenues et longuettes. Ce sont les enfants des personnages du tome I, tous brillants et excellents dans leur partie, tous diplomates ou officiers d'élite ou infirmières pour les dames, tous se connaissant plus ou moins les uns les autres, tous amoureux les unes des autres, pour après maintes souffrances et séparations, s'unir enfin et mettre au monde les babies qui seront les personnages du tome III. Car tout le monde survit, tout le monde en réchappe, avec de sacrés coup de pouce du destin qu'on pourrait aussi appeler stratagèmes de narration. Seuls meurent, comme par hasard, les homosexuels, les impuissants et les vilaines filles qui ne veulent pas d'enfant : ne se reproduisant pas, ils n'ont sans doute aucune utilité pour la mise en place de la suite de l'histoire !
Sinon, pour passer le temps en vacances, ça se laisse lire, ça ne « prend pas la tête », on a quelques scènes de c… (qui reproduisent toujours le même schéma, mais qui coupent aimablement la narration), on a aussi plaisir à retrouver des faits historiques connus et à suivre mollement les amourettes contrariés de quelques braves gens.
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Ce roman très complet montre combien le monde entier connut, entre 1930 et 1950, des années difficiles, des années de relations glaciales entre les peuples, entre les habitants d'une même nation, des années terribles de bombardement, de déportation, de délation, de torture, de privation... Oui pas de doute, ce fut bien l'hiver du monde.

Magnifique et passionnante fresque de Ken Follett, ce roman s'est avéré omniprésent dans ma vie, d'autant plus que je l'ai dégusté par petites touche et que j'y ai mis le temps.

Le récit, d'une richesse inouïe débute en Allemagne avec l'ascension d'Hitler, la prise de pouvoir du parti national-socialiste, les libertés qui s'amenuisent, il se poursuit au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Espagne, en Russie où l'on redécouvre les familles rencontrées dans la chute des géants, le premier tome et leur descendants, nouveaux acteurs de ce volet.

S'il la question juive et la déportation n'y sont que très peu abordées, l'auteur nous régale des sujets qu'ils affectionne : la politique, l'espionnage, les amours contrariés voire impossibles, la course à l'armement, les faits historiques.

L'étendue des connaissances à acquérir sur cette seconde guerre mondiale nécessite la lecture de bien des ouvrages et je me demande toujours s'il est possible de faire vraiment le tour de la question tant ce sujet est vaste. On comprendra donc que mille pages de roman ne sont pas de trop pour se documenter efficacement, j'ai donc appris énormément et revu des notions parfois oubliées. J'y ai rencontré une foule de personnages de tous les milieux, m'y suis attachée...ou pas ! (garder à l'esprit qu'il y a toujours chez Ken Follet, un gros méchant sadique auquel on ne peut que souhaiter du mal), et c'est à travers ces protagonistes nombreux que j'ai pu mémoriser les événement décrits, on retient mieux ce qui est romancé !

Je referme ce livre heureuse, heureuse de l'acquisition de cette somme de connaissances, heureuse de connaître parfaitement les familles que j'ai commencé à retrouver dans le tome suivant (1200 pages, courage Ptitgateau ! Courage dominé par le plaisir d'apprendre et de communiquer avec ces personnages.

J'entame donc mon dixième roman de ce grand auteur, je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Plus c'est épais, meilleur c'est. Voilà la conclusion à laquelle je suis arrivée au sujet des livres de Ken Follett. Et le Siècle 2 / L'hiver du monde n'échappe pas à cette règle : je l'ai trouvé absolument passionnant, dans la droite ligne du tome 1.

Certes, le style n'a rien d'extraordinaire et certaines situations sont vraiment cousues de fil blanc. Mais ce roman happe son lecteur, lui faisant vivre une multitude d'aventures en Union Soviétique, aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne... tout en révisant l'Histoire du monde des Années 30 au Plan Marshall. Résultat : j'ai dévoré ce livre si vite qu'il me faudrait peut-être une 2ème lecture pour en retenir tous les faits historiques marquants.

On retrouve dans ce 2ème tome les mêmes familles que dans le 1er : les van Ulrich à Berlin, les Fitzherbert et les Williams à Londres, les Dewar à Washington et Buffalo, les 2 branches Pechkov en Union Soviétique et aux États-Unis... Tout ce petit monde évolue, de près ou de loin, dans la sphère de la politique et de la diplomatie et nous fait assister à la montée des fascismes en Europe (pas juste en Allemagne), à la guerre d'Espagne, aux recherches scientifiques ayant mené à la bombe atomique, à Pearl Harbor et aux batailles du Pacifique, aux excès de la police secrète soviétique, aux jeux dangereux de l'espionnage et du contre-espionnage, à la barbarie nazie, aux atrocités de la prise de Berlin par l'Armée Rouge, à la création de l'ONU et aux prémices de la guerre froide. C'est vraiment très riche et intéressant !

Ce que j'ai beaucoup aimé aussi, c'est le plaidoyer pour la démocratie et le profond message d'espoir. À part Erik van Ulrich qui passe du nazisme au communisme dans sa recherche d'un 'prêt à penser', les personnages s'interrogent, doutent, réfléchissent, agissent, sont nuancés et ne ferment pas les yeux sur les travers, petits ou grands, des différents régimes. Ainsi, Volodia voit bien le fossé entre le communisme rêvé et le totalitarisme stalinien. de même, tous s'engagent à leur facon pour transformer le monde. Au final, malgré toutes les horreurs qu'il montre, et aussi parce qu'il les dénonce et qu'il met à l'honneur des personnages dignes et acteurs de l'histoire, ce livre est fondamentalement optimiste.
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C'est le deuxième volet de la trilogie de Ken Follett, auteur qui s'est d'abord fait connaître pour ses livres d'espionnage.
Cette trilogie porte le nom de "le Siècle". Dans le premier volet paru en 2010, (" La chute des géants") nous avions vu l'essor de plusieurs familles au moment de la Grande Guerre: une famille américaine, une famille russe, une famille allemande et une famille anglaise.

Dans ce volet nous voyons évoluer leurs descendants, qui ont ceci en commun, malgré leurs nationalités différentes, d'avoir tous un lien avec le pouvoir et avec la diplomatie.
Nous voyons la préparation de la guerre, les offensives d'Hitler, les exactions des Nazis, la résistance parmi la population allemande, le rôle des espions pour obtenir des documents vitaux qui vont permettre de remporter des victoires.
Et nous voyons défiler avec une abondance de détails passionnants les grands moments de la Deuxième Guerre Mondiale, que les Russes ont appelée Grande Guerre Patriotique: l'attaque de Pearl Harbor, la bataillle de Midway, la bataille aérienne à Londres, Moscou évacuée, Berlin en flammes; nous sommes projetés au coeur des drames vécus avec une intensité croissante au fil du récit.
Les héros: le très aristocratique Vicomte Boy Fitzherbert, la jeune infirmière allemande Carla von Ulrich, prête à risquer sa vie pour obtenir des informations destinées à la résistance, le futur député gallois Lloyd Williams, la jeune américaine ambitieuse Daisy Pechkov, le sénateur américain Gus Dewar et les autres...
Tous ces personnages ont en commun un formidable appétit de vivre et de survivre et de faire gagner le camp de la liberté.

Une magnifique reconstitution historique, qui donne une foule d'informations sur cette période bien difficile de notre Histoire.
Ken Follett a travaillé avec des historiens de renom pour réaliser ce livre: les historiens Ewan Mawdsley, Tim Reeves, Matthias Reiss et Richard Toye.
Le résultat est vraiment remarquable.
Nous plongeons au coeur de l'Histoire..
Une lecture passionnante et instructive.
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Deuxième volet de la saga « le siècle » de Ken Follett, « L'hiver du monde » débute avec la montée du nazisme et du fascisme en Europe pour se terminer avec le début de la guerre froide entre les blocs de l'Est et de l'Ouest et l'entrée du monde dans l'ère atomique.
C'est encore une fois un grand plaisir à lire et à se remémorer les mécanismes qui mènent une société au chaos. Ça n'a jamais été autant d'actualité avec les phénomènes de populisme et d'intégrisme qui minent le XXIème siècle, sur fond de pandémie (on arrête pas le progrès en matière d'horreur !).
Traduction de Jean-Daniel Brèque, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert, Dominique Haas, Viviane Mikhalkov.
Editions Robert Laffont, le livre de poche, 1027 pages.
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1933-1949. A Washington, Woody, le fils du sénateur Gus, un des héros du premier livre, aime Joanne; 
Greg, militaire, un fils de Lev, le méchant russe du premier tome, a un coup de foudre pour une belle noire, Jacky, rencontrée dans une magouille de son père ! 
A Londres, Lloyd, le fils de l'héroïne travailliste du premier tome Ethel, aime Daisy, la fille de Lev; 
A Berlin, Carla, la fille des socio-démocrates Walter et Maud, les héros passionnants du premier tome, est amoureuse du beau Werner; 
A Moscou, un autre fils de Lev, qui ne connaît pas son demi-frère américain : ), fait partie du service de renseignement de l'Armée Rouge, et il est amoureux de la chercheuse sur l'atome Zoia. 
Vous l'aurez compris, l'auteur jongle plus que jamais avec les personnages !
Ken Follett, qui a fait la majorité de ses livres sur la seconde guerre mondiale, est incollable là dessus ! 
Hitler façonne "l'hiver du monde": les conséquences de ses actes et ses colères ont des répercussions à l'échelle mondiale, et notamment ici, sur les trajectoires de nos 6 amoureux. 
.
Ce livre serait un superbe livre d'Histoire pour tous nos collégiens et lycéens ! 
Outre le style parfaitement fluide dont j'ai besoin dans un roman, la mise en tension dramatique, avec exposition claire des enjeux est un grand "plus" de Ken Follett ! 
Sa méthode d'écriture à rebondissements et changements de plans ne laisse pas souffler le lecteur : 
Par exemple, à Washington, un conflit éclate entre Greg et Lev, puis à Londres, Daisy fait une scène de ménage à Boy, puis Lloyd vient chercher une explication avec Boy, et ensuite, en Allemagne, le S.A. Macke soupçonne Werner d'être un espion, et lui monte un traquenard, etc... 

L'explication de fond du fascisme est donné par Robert von Ulrich, frère de Walter : "Le fascisme est un mensonge séduisant". L'Allemagne, à l'image de Walter et Maud, ne se sont opposés à Hitler que par la controverse démocratique. Mais Hitler manipule les Allemands comme il manipule les Anglais et les Français. Réduire le chômage à zéro est tellement attirant pour le peuple.
Seul, le conflit brutal, au début du fascisme en Angleterre, a pu réduire ces gens au silence, lors des événements de Cable Car, à Londres. 
Tous les grands épisodes qui précèdent le conflit sont vécus avec nos héros, et Ken Follett, comme Robert Merle dans « Fortune de France », nous place ainsi aux premières loges.
On vit l'incendie du Reichtag avec Werner, l'extermination des malades mentaux avec Carla, le conflit de Cable Car avec Lloyd, le bombardement de Pearl Harbor avec Chuck, le frère de Woody, le débarquement en Normandie avec Woody, parachutiste, les viols des soldats russes victorieux avec Carla, et Maud, qui, avec Walter, leur docteur juif, et le S.A.borné Macke, nous font vivre Berlin au quotidien, de 1933 à 1949. 

Je soupçonne un peu Ken de s'inspirer des membres de sa famille pour façonner ses personnages gallois ! 

Un chef d'oeuvre ! 5 étoiles !

Je remarque quand même que la « der des ders » était encadrée en France par «  la belle époque » et « les années folles », et que WW2 est encadrée, toujours en France, par « les années folles » et « le baby boom » : nous sommes quand même bien solides !
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Dans ce deuxième tome de plus de 900 pages: "L'hiver du monde", nous assistons à la montée d' Hitler au pouvoir puis à la barbarie et à la destruction qui vont suivre dans le monde entier....Le lecteur retrouve avec fascination et intérêt la suite du destin de cinq familles de nationalité différente, des personnages exceptionnels et leurs enfants( les Ulrich ,Allemands ,les fitzherbert, Gallois, les Williams, Anglais, les Dewar, Américains,les Pechkov, Russes). Chacun à sa maniére tente de faire face au milieu du chaos . L'auteur, un Conteur Fabuleux décrit avec intelligence, lucidité et brio l'effroi dans lequel le monde plonge durant la deuxième guerre mondiale.....
On apprend beaucoup: à propos du mouvement fasciste en Angleterre , la résistance des civils allemands face à la barbarie Nazie( cela m'a fait penser à l'ouvrage : Seul dans Berlin "de Hans Fallada), sur l'ONU, le développement nucléaire, le plan Marshall, les débuts et les origines de la guerre froide.....
On découvre ou re-découvre les enjeux de la guerre et l'on côtoie des personnages historiques de premier plan , de Enrico Fermi à Molotov, de Churchill à Roosevelt et Truman, , Staline...
Les références historiques judicieuses nous captivent, l'histoire est passionnante.
On vit les restrictions de la guerre avec les protagonistes. Nous sommes Anglais puis Russe, Allemand, Américain. Nous vivons les points de vue diplomatiques et scientifiques de chaque camp. Les transitions entre les differentes histoires sont parfaitement réussies même si parfois certaines situations romanesques l'emportent sur la politique à part entière , au hasard des pages de ce pavé.
Les sujets sont remarquablement documentés peut être un peu longs et complexes à certains moments : la pile atomique, le projet Manhattan ....
Amours contrariées et secrets affluent,coups du sort et tragédies individuelles côtoient la grande histoire. Ce deuxième tome: un pur bonheur allie une intrigue passionnante à une connaissance historique impressionnante. La densité des personnages, la description du contexte et des mentalités de l'époque ajoutent de la crédibilité à cet ouvrage, quel souffle! le rôle des femmes, essentiel,est mis en valeur, : infirmières, scientifiques,chercheuses, ouvrières, simples mères de famille courageuses ,démunies humbles et fières prêtes à tous les sacrifices pour vaincre le fascisme , chacune dans leur rôle !
Cet ouvrage , un coup de maitre , est-ce que le troisième tome : 1200 pages sera
d'aussi bonne qualité ?
On dit que les sagas s'essoufflent, je vais le découvrir.....
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Ken Follett tient la longueur !
Son écriture reste efficace, c'est un conteur boulimique ! Et l'effroyable réalité des soubresauts politiques de notre planète donne de la matière à la fiction dans un livre-saga multiforme.

Peu de choses à retirer de son deuxième opus concernant les années noires du milieu du 20ème siècle. le livre se lit agréablement, sans ennui en dépit de ses 1000 pages de l'édition poche. Il ne faut pas chercher plus que le plaisir d'un bon « page-turner ».

Les grands événements sont tous là : fascisme, nazisme, communisme, et guerre mondiale avec une mise en perspective claire des enjeux internationaux. Mieux qu'un cours d'histoire contemporaine pour en retenir la chronologie ! On apprend beaucoup de choses sur l'ONU, le développement du nucléaire, le plan Marshall, les origines de la Guerre froide…

Les personnages de fiction donnent la note humaniste et romanesque, parfois un peu trop. On peut regretter une certaine simplicité dans les situations individuelles, des rapports humains souvent prévisibles, des dialogues un brin mièvre, des événements incongrus pour forcer le trait ( la balade familiale en canot à Pearl Harbor : presque cocasse !).
Il manque vraiment de subtilité dans la partie fictionnelle. Mais la documentation rattrape l'aspect « cliché » de l'ouvrage.

Donc ! Cela reste un très bon roman de fiction historique sans bouder son plaisir.
En Avant pour le troisième tome..
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Bien que lu avec autant de plaisir que le premier tome – la technique du roman marche bien, guerre, amour, suspense – je l'ai trouvé moins réussi. Les personnages sont plus caricaturaux, parfois anachroniques, l'aspect historique moins approfondi, voir lacunaire. Seuls certains aspects de la 2ème guerre mondiale sont évoqués. Mais l'ensemble reste intéressant, malgré quelques clichés. On y trouve la condamnation de toutes les dictatures, la mise en relief de leurs points communs, leur mépris de la vie humaine que ce soit la mise à mort des personnes handicapées par le régime nazi, le viol des femmes allemandes par les soldats soviétiques, l'élimination systématique des opposants. le contexte de l'époque est bien analysé, course à la bombe atomique, l'alliance des États-Unis avec certains pays européens, la division de l'Europe à la fin de la guerre et déjà la guerre froide qui s'annonce…

On suit la génération suivante de nos personnages, nés dans le livre précédant, et qui vont peu à peu découvrir leurs liens familiaux…ou leur véritable identité. Beaucoup de rebondissements, trop, dans les histoires d'amour, découvertes de paternité ou de fraternité, manquant parfois de crédibilité. Mais malgré tout on se laisse emporter, et emmener tout doucement vers le troisième tome que je ne manquerais pas de dévorer dès que possible. Histoire de ne pas perdre le fil.
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Quand vous lisez un conte de fée ou que vous regardez le 24e film de James Bond, vous savez à quoi vous attendre et, vous n'êtes pas surpris de le trouver. C'est la même chose avec le deuxième tome du siècle. Vous savez que les rejetons des familles du premier tome se trouveront mêlés aux principaux événements de la 2ème guerre mondiale et feront même partie de l'élite qui modifiera le cours de l'histoire. Vous savez aussi qu'il y aura une série d'intrigues et de romances dont certaines n'auront absolument aucun lien avec le tissu historique.

Ce procédé en fait un roman agréable à lire. de plus, il nous permet non seulement de voir les événements de cette deuxième guerre mondiale mais aussi de les sentir avec nos tripes. C'est une chose de lire que les soldats russes se sont comportés comme des barbares en envahissant l'Allemagne, c'en est une autre lorsque les personnages que vous avez suivis depuis le début du siècle subissent ces mêmes atrocités.

Ce roman ne nous raconte pas l'histoire de la 2ème guerre mondiale mais une histoire de cette guerre. L'auteur a lourdement insisté sur le bolchevisme et le nazisme aussi démoniaque l'un que l'autre mais pratiquement porté aux nues les travaillistes anglais. MichèleP a d'ailleurs fait une excellente critique de ces choix historiques et des oublis.

Par contre, j'ai bien apprécié qu'il fasse ressortir autant les atrocités des Anglais, des Américains et des Russes que celles des Allemands. Un seul exemple, les bombardements pour tuer le maximum de civils autant d'un côté que de l'autre mais seuls les Allemands ont été jugés pour crime de guerre.

Bien entendu, nous avons eu droit à toutes les intrigues et les romances qui retiennent autant notre attention que les événements eux mêmes. Je dirais même qu'une partie de ces intrigues ne s'intègrent même pas à l'ensemble des événements.

Pour terminer, une critique de taille. Suffisante pour que je décote ce roman de 4 à 3. Dans un roman de 1000 pages, soit à peu près 40 000 lignes, Ken Follet n'a consacré que 3 lignes au massacres de millions de Juifs par les Nazis.
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