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Citations sur Le crépuscule et l'aube (82)

« C'est à moi que le peuple a l'habitude de payer ses redevances, dit-il. Le père draca vous le confirmera. »
Il regarda fixement le prêtre, qui parut terrifié.
« L'évêque dit vrai, parvint-il à répondre.
– Père Draca, qui est le seigneur du Val d'Outhen ? demanda Ragna.
–Milady, je ne suis qu'un pauvre curé de village...
–Vous savez cependant qui est le seigneur de ce village.
–Oui, Milady.
–Dans ce cas, répondez à ma question.
–Milady, nous avons été informés que vous êtes le nouveau seigneur d'Outhen.
–À qui le peuple doit-il donc c'est redevance ?
–À vous, marmonna Draca.
–Plus fort, je vous prie, afin que les villageois vous entende. »
Draca n'avait pas d'échappatoire.
«C'est à vous que le peuple doit ces redevances, Milady.
–Merci. »
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Le petit corps avait été projeté loin de la rive : Dreng était grand, et le mal de dos dont il se plaignait régulièrement n'avait guère affecté l'efficacité de son lancer. Edgar nagea de toutes ses forces vers l'endroit où il estimait que le nouveau-né avait coulé. La lune brillait dans un ciel sans nuages, mais il eut beau fouiller la surface du regard, il ne vit rien, à sa grande consternation. L'enfant n'aurait-il pas dû flotter ? Normalement, un corps humain ne coulait pas comme une pierre ? D'un autre côté il y avait des gens qui se noyaient.
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Vous aspirez à vivre une grande passion, une idylle qui durerait toute votre vie, mais cela n’existe que dans les poèmes. Dans la vie réelle, nous les femmes, devons nous contenter de ce que nous pouvons avoir.
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Wilwulf ne possédait pas le même genre de beauté qu’Aldred. L’ealdorman avait un grand nez et une mâchoire proéminente, les mains et les bras couturés. Ce qui n’empêcha pas toutes les servantes du château de rougir et de glousser quand il passa devant elles à cheval. Un étranger éveillait toujours la curiosité, mais ce n’était pas la seule cause de la fascination qu’exerçait Wilwulf. Sa haute stature, la souplesse de sa démarche et l’intensité de son regard n’y étaient pas étrangères. Et surtout, il possédait un aplomb tel qu’il semblait prêt à tout. Les filles avaient l’impression qu’il pourrait sans effort les soulever de terre et les emmener au grand galop.
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Lors de cette toute première fois, alors que Wynstan n'était encore qu'archidiacre, il avait fait les cent pas dans le moustier, entrant et sortant de la forge, aux aguets, redoutant de voir arriver quelqu'un. L'image même de l'homme coupable, se rendait-il compte à présent. Mais personne n'avait osé lui poser de question.
Il s'était vite rendu compte que la plupart des gens préféraient ne rien savoir des crimes de leurs supérieurs, craignant de s'attirer des ennuis, et il les avait confortés dans ce sentiment grâce à ses cadeaux. A présent encore, il doutait que les habitants du hameau aient deviné à quelle activité on se livrait quatre fois par an dans la forge de Cuthbert.
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C'était étrange, mais il n'était pas rare que les malfaiteurs démasqués s'indignent à grands cris, comme si le vrai délit était sa révélation et non le forfait qui l'avait provoquée.
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Je me souviens qu'au printemps, quand nous étions petits, mes deux frères et moi, nos parents nous emmenaient au bord du fleuve, couper des joncs frais pour la maison. Sans doute un souvenir sentimental les liait-il à cette berge, avec ses joncs; peut-être mes parents y avaient-ils fait l'amour avant de se marier. Je n'y pensais pas à l'époque, j'étais trop petit, mais j'avais conscience qu'ils partageaient un secret délicieux dont ils chérissaient le souvenir. C'est le genre de choses qui font une vie, quand on les met bout à bout.
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Un homme ignorant prend les étrangers pour des sots, sans comprendre que lui-même passerait pour tout aussi stupide s'il se rendait dans un autre pays.
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Les questions religieuses ne préoccupaient pas beaucoup Edgar. Quand ce genre de sujet venait sur le tapis et que les gens se demandaient à quoi les morts consacraient leur temps au paradis ou si le diable avait une queue, Edgar s’impatientait, estimant que personne ici-bas ne trouverait jamais la solution à ces problèmes.

(Robert Laffont, p.68)
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Certains disaient que les bains étaient mauvais pour la santé et Edgar ne se baignait jamais en hiver, mais ceux qui ne se lavaient jamais entièrement empestaient toute leur vie. Ma et Pa avaient appris à leurs fils à rester propres en se baignant au moins une fois par an.
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