L'imaginaire de chacun est unique et impossible à dupliquer. Une réserve, un sanctuaire intime.
Quelqu'un qui accroche à son mur la photo d'un magasin de confiseries ne peut pas être entièrement mauvais.
(...) un panneau triangulaire annonçait aux automobilistes la présence d'animaux sauvages qui risquaient de traverser la route. J'avais envie de peindre une voiture bien rouge sur ces panneaux pour prévenir aussi les pauvres cerfs du danger qu'ils couraient dans les parages.
Les histoires ne relèvent pas les morts mais elles rendent leurs amours immortelles.
Il couvrait les rayons de guimauves d’une gaze blanche, comme s’il bordait ses enfants avant la nuit.
Il n'y avait pas de livres chez les Perle. Juste un gros dictionnaire sous clef dans la vitrine du salon, pour si jamais. Mais aucun autre livre à l'horizon. (p. 77)
- Il est dans le seul temps, sur la seule terre où ne croit ni aux contes ni aux fées. (p. 15)
Elle découvrait la souffrance de la chair, les pieds blessés, le souffle court, l'impuissance du corps, la condition humaine qu'elle avait tant désirée. Elle avait mal mais ne regrettait rien.
Elle voulait être comme lui, avec lui. (p. 8)
Les histoires ne relèvent pas les morts mais elles rendent leurs amours immortelles.
De mon premier texte détruit, je n'ai gardé que le titre : Le livre de Perle.
Le reste est ici.
Parfois, en écrivant, je voyais les lignes comme un chemin qui serpentait de page en page et reconduirait Ilian et Olia chez eux. Plus j’avançais, plus leur petite lanterne s'éloignait dans l'encore couleur de nuit. Je me rappelais qu'au dernier mot ils ne seraient peut-être plus là.
Alors, je m'arrêtait un moment, juste avant de finir.
Je ne savais plus si je devais sourire ou pleurer de les imaginer pour toujours ensemble et loin de moi.