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La Sourcière est une véritable petite parenthèse envoutante.

Véritable conte, Elise Fontenaille nous fait rencontrer Garance, jeune enfant recueillie par Gallou la Brodeuse au coeur de la forêt. La jeune fille semble avoir des pouvoirs envoutants.

Avec une écriture véritablement ensorcelante, Elise Fontenaille nous emmène dans son monde rempli de charme, de poésie et de magie. Bien que rapide, la lecture de ce roman est marquante. le récit est découpé en de très courts chapitres, chacun proposant des points de vue différents. L'autrice nous propose un tour de force d'écriture et nous propose un instant suspendu très agréable !
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Le titre et la splendide première page de couverture m'ont immédiatement attirée.
La quatrième page de couverture évoquant la magie, la forêt, les animaux, une jeune fille à la beauté époustouflante et un terrible seigneur a eu raison de moi.
C'est une jolie fable qui donne envie d'en savoir plus sur l'abbaye de Chanteuges, lieu qui inspira l'auteure.
Chaque chapitre met en avant un des personnages de l'histoire, qu'il soit humain, animal ou élément naturel. Ce qui rend parfois l'histoire un peu répétitive.. Mais, n'est ce pas l'essence des contes, cette répétition qui joue le rôle d'une ritournelle..
Texte poétique, fantastique, musical et enchanteur, La Sourciere est un joli moment de lecture.
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Ce titre sélectionné pour le PLIB me faisait de l'oeil, notamment grâce à plusieurs avis sur Babelio comme celui d'Ichirin-No-Hana. Comme cette dernière, j'ai trouvé que ce conte jouait parfaitement le rôle de petite parenthèse féerique. On est sur un ouvrage court, presque une nouvelle/novella de cent pages. Or, malgré la brièveté du texte, on prend plaisir à découvrir ce récit qui sonne presque comme une légende locale… En effet, il est question de magie, d'entraide, de femmes fortes, d'un beau lien entre l'humain et la nature, etc. le tout est saupoudré d'une pointe de poésie.

Dans ce roman choral où les humains, les animaux et la nature ont la parole, on va narrer l'histoire de Gallou la Brodeuse, une vieille sorcière, qui va recueillir un bébé… Avec tout son amour et sa sagesse, notre aïeule va donc élever la petite Garance hors de la civilisation. Seul le Musicien et le Luneux observeront l'enfant grandir, développer des pouvoirs incroyables et découvrir le monde qui l'entoure… Chacun aura son mot à dire sur la situation et sur cette bambine pleine de joie qui arpente la forêt aux côtés de sa soeur de coeur, une renarde orpheline… C'est beau, poétique et onirique !

Le rythme n'est pas spécialement haletant toutefois, la plume est fluide, tandis que l'histoire se déroule sans accroc. Tout coule avec aisance, comme l'eau des rivières de la Sourcière ! C'est très agréable. Avec impatience, on attend surtout le moment fatidique où Guillaume, l'antagoniste, se confrontera enfin à Garance. Pendant longtemps, sa menace plane. Implacable. Terrifiante. Révoltante. En plus de piller, ce Saigneur/Seigneur sème violence, mort, chaos et viols partout sur son passage… Comment fera la belle adolescente pour contrer ce démon avide de chair ? Derrière cette traque, l'autrice offre un message féministe où la liberté, la protection de la vie et de la nature s'entremêlent.

Honnêtement, le cocktail est savoureux. On passe un bon moment ! Néanmoins, cela n'a pas été totalement suffisant : j'aurais souhaité un peu plus d'émotions, de rebondissements ou d'approfondissement du côté de la magie ou de l'entourage de Garance. Je dois avouer que ce ressenti est purement personnel, car j'aime les titres longs avec les univers riches. Les formats courts me frustrent souvent en raison du manque de développement. Ce n'est pas la première fois que je constate cela… (Cependant, cela ne m'empêche pas d'essayer de sortir de mes pavés de temps en temps !) En outre, comme je l'ai expliqué plus haut, ce fut une découverte distrayante.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Dans ce court roman, on suit l'enfance de la jeune Garance, recueillie par la brodeuse Gallou suite à la mort en couche de sa mère. Ensemble, elles vont vivre paisiblement jusqu'à ce que le tristement célèbre Saigneur apprenne l'existence de la jeune fille et qu'il cherche à abuser d'elle.

Ce livre, entre le roman et la poésie, est magnifiquement écrit. Les premières lignes m'ont fait un peu peur puisque je n'étais pas sûr de réussir à entrer dans un roman à l'écriture si particulière, mais il m'a suffit de quelques pages pour être conquis.

Le sujet n'est pas des plus simples ni agréables à lire, mais la virtuosité de la plume permet d'aborder le sujet des violences sexuelles avec subtilité et douceur.

Si le thème est difficile, on parle aussi d'amour (filial et amoureux), de pardon, le tout sur un fond de magie et de respect de la nature et de toute vie.

On pourrait regretter que le récit atteigne à peine les 100 pages mais pour moi, il avait la longueur parfaite pour pouvoir vraiment le savourer. A découvrir absolument !
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Un très petit livre (à peine une centaine de pages) que j'ai pris plaisir à parcourir sur le moment mais pour lequel je n'ai quasi aucun souvenir plusieurs semaines après avoir tourné la dernière page… c'est le risque des textes courts, je ne passe pas des heures immergée dans l'univers et en compagnie des personnages donc ils ont malheureusement moins de chances de me marquer.

La Sourcière se déroule en Auvergne (en Haute-Loire plus exactement) et rassemble toutes les figures hautes en couleur qu'on aime croiser dans un conte : la vieille femme sage de la forêt, la jeune fille qui grandit en pleine nature accompagnée de son animal gardien (en l'occurrence une renarde), le grand ennemi cruel et tout puissant, l'ancien conteur, le barde amoureux et des animaux-amis quasi humanisés (la chouette, la salamandre, le chien…).

Gallou la Vieille femme recueille une jeune fille sur le point d'accoucher. Morte en couches, celle-ci donne tout de même naissance à une petite créature que l'ancienne baptisera Garance et élèvera comme sa fille, cachée de tous au coeur de la forêt grâce à un voile d'invisibilité. Car Gallou est un peu sorcière et elle craint pour la vie de sa petite protégée alors que le Saigneur et Seigneur Guillaume règne en maître dans les environs, se servant et tuant impunément.
Mais Garance aujourd'hui jeune fille, doit l'affronter. C'est sa destinée.

C'est joliment écrit, poétique. Il m'a malgré tout manqué un attachement aux personnages, une émotion face à ce qu'ils traversent. La brièveté du texte ainsi que le caractère détaché et atemporel du conte en sont sans doute la cause.

C'est une histoire hors du temps – mais qu'on imagine facilement dans un cadre plus médiéval – qui fait la part belle aux femmes fortes et indépendantes et à la nature à laquelle elles sont intimement liées et grâce à laquelle elles savent évoluer. C'est une fable qu'il serait agréable d'écouter contée au coin du feu, entre deux crépitements. La découverte en serait plus marquante, à mon avis.
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Chaque chapitre de "La sourcière" correspond à la voix d'un personnage. Chacun d'entre eux a quelque chose à ajouter à l'histoire de Garance, recueillie par Gallou la brodeuse à la mort de sa mère. Qu'ils soient humains ou animaux (voire un peu des deux) ils tissent un récit court, aux mots choisis.

Cette attention au vocabulaire, la précision des mots m'a plu. Elle donne au texte un rythme proche d'une incantation. Et comme l'histoire joue sur le fantastique dans un contexte médiéval, ce choix est très pertinent.

S'il m'a manqué un peu de chair autour de ces jolies âmes pour être totalement emportée cela reste une belle découverte.
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L'ambiance du roman sera rustique, sauvage, sucrée et musquée, transpercée de bruits qui chantent et qui craquent, tissée d'amours tendres et de passions noires. C'est la vie dans les bois, petit havre de paix aussi beau qu'intraitable où Gallou la brodeuse aura choisi de s'exiler, loin des hommes.
Oui, Gallou préfère la compagnie des animaux et aussi celle de la gitane Zara.
C'est la providence qui apportera le bébé Garance à sa porte. le bébé changera sa vie et sa foi en l'humanité. Elle renoue avec l'innocence.
Les conditions de son arrivée seront tragiques, la mort de la mère de Garance, encore elle-même une enfant, trop jeune pour être mère, morte en couche. Elle fuyait quelqu'un en pleine tempête.

Avec ce qui va suivre, nous nous attendrons peut-être à une nouvelle traque, avec le personnage de Guillaume, grand seigneur passionné de chasse et grand amateur de chairs fraîches (si vous me suivez). L'auteure Elise Fontenaille nous le dira, le coeur de Guillaume est depuis l'enfance noir et corrompu, rompu aux violences de son père et durci par le saut de l'ange de la mère par-dessus les murailles du château. L'histoire se répétera.

Poignard, ronces, flaques, le chemin de la rousse Garance ne sera pas jonché de mousse, il ne faudra pas hésiter à s'égratigner un peu et à courir vite à l'occasion.
Garance est née sous "une drôle d'étoile" comme l'on dit, par une nuit noire de tempête et de lune rousse. La vieille Gallou y verra un autre signe indubitable qu'elles étaient destinées l'une à l'autre et ce détail ne sera pas pour la suite sans charmes. Nous comprendrons bien que Gallou est un peu sorcière.
Mais la "Sourcière" du titre, ça sera Garance, capable de trouver l'eau là où elle se cache, presqu'une sainte pour les hommes assoiffés.
"- Ca ne durera pas, murmurait Gallou".

L'auteure tracera sur le sol un triangle d'amour. Nous ne saurons pas ce qu'il sera possible d'envisager autour de la liberté de Garance.
Le musicien surnommé "le vielleux" ne pourra se résoudre à avouer ses sentiments à Garance, de peur de l'étouffer.
Garance ne saurait le retenir pour ne pas le priver même si celui-ci préférerait passer ce temps accroché à elle.
Guillaume, lui, ne se gênerait pas pour prendre ce qui lui fait envie.
Guillaume le sombre, le triste, le colérique, l'affamé, l'insatisfait.
Où et comment Garance et Guillaume se croiseront-ils ?
Le renard de Garance finira-t-il sous les sabots du cheval ou transpercé par la dague de Guillaume ?
Nous ne verrons rien de bon à présager pour ses deux personnages. Guillaume sera en quelque sorte le loup de cette aventure et Garance son chaperon rousse.

Il n'y aura que peu de pages pour ce roman d'aventure historique. Juste ce qu'il faut pour nous faire bondir d'un personnage à un autre et faire monter le brasier.
Quel sera-il? le feu de la colère et de la damnation? Celui du bonheur fiévreux enfin déclaré? le bûcher terrible d'une sorcière présumée?
Cela va monter petit à petit nous laissant évidement dans l'expectative d'une fin romantique ou tragique.
Le ton de l'écriture sera poétique, animé de passions douces et violentes, on accroche à cet univers entre retenue et pleine expression de soi.
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Élise Fontenaille maîtrise l'art de conter à merveille. J'ai adoré l'alternance des points de vue et l'écriture ciselée, une dentelle de poésie délicate et précise. On sent le souffle chaud et sulfureux du volcan qui attise les mots, la magie de la nature qui enchante les éléments et métamorphose les êtres. On sent la colère, la violence, la rage et la révolte mais aussi l'amour, la tendresse, la joie et la douceur : un melting pot d'émotions et de sensations.
Élise excelle toujours autant dans la concision et dans le rendu des ressentis. Encore un plaisir de lecture.
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Ce roman est court mais il foisonne, il fourmille, il vibre. Il est d'une richesse extraordinaire.

Conte ? Aventure fantastique ? Un peu entre les deux. Il y a des éléments de ce récit qui m'ont fait penser aux contes classiques. C'en est un, en quelque sorte. L'intrigue est brodée de magie et l'envoûtante Garance, promise à un grand destin, est une héroïne unique et spéciale, comme dans les histoires du genre.
Elise Fontenaille nous entraîne au coeur d'une forêt mystérieuse et enchantée, se faisant la conteuse exceptionnelle d'une ancienne légende sanglante dont les drames du passé vont venir bousculer le présent. Les dés semblent jetés depuis déjà bien longtemps. A moins que...

L'originalité de ce texte vient également du fait que l'autrice donne la parole à tous les personnages mais aussi des éléments de la nature comme les animaux… Ainsi, Athéna la chouette, la Renarde, Feu, la Salamandre ou encore les Moines rouges interviennent à un moment donné. Tout, tous et toutes prennent part à l'intrigue qui se joue. Les chapitres se succèdent, donnant la parole aux uns et autres, amis ou ennemis. On découvre les sentiments les plus intimes de chacun.

Faune et flore, humains comme animaux, semblent sentir le danger. Ce texte pose une atmosphère toute particulière, oppressante, déroutante mais complètement addictive. On veut savoir. On veut connaître l'issue de ce drame annoncé.
C'est très beau tout en étant aussi très violent. Mais la lumière ne peut être sans l'ombre. Et ça, Elise Fontenaille le met magnifiquement en scène dans La Sourcière que je vous invite à lire sans plus attendre.

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Une nuit de tempête, la Brodeuse recueille chez elle une jeune fille sur le point d'accoucher. Cette dernière décède en couche, emportant avec elle son terrible secret et laissant derrière elle son bébé : Garance. Très vite, la petite fille se voit dotée de pouvoirs mystérieux, comme la possibilité de communiquer avec les animaux, ou de faire apparaître de l'eau pendant les moments de grande sécheresse. Ses cheveux de feu, la renarde qui l'accompagne partout et sa grande beauté lui donne le nom de « la sourcière ». Mais quand le seigneur, cruel et sanguinaire, découvre son existence, son obsession pour elle va tout bouleverser. Comment échapper à cet homme ?

Un court roman poétique, merveilleux, à la frontière entre la Fantasy et le réel. Doux, enchanteur, il montre la résilience et l'esprit vengeur des femmes, leur puissance, leurs pouvoirs. Récit à plusieurs voix, nous assistons au mélange de plusieurs destins, plusieurs amours, plusieurs histoires. Garance incarne à elle-même la liberté : libérée de toute entrave, toute autorité, et libérée des mains des hommes.
Un roman adolescent féministe et ensorcelant, comme une pause dans le temps.
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