September September

Memphis, 1957. Alors que le gouverneur de l'Arkansas interdit l'entrée de leur collège à 9 jeunes noirs de Little Rock, un trio de blancs (deux hommes, une femme) enlève le petit Teddy, issu d'une famille noire aisée...

Je dois reconnaître avoir éprouvé un certain malaise durant une bonne partie de ma lecture , inquiet pour le sort réservé à ce pauvre gamin (un courageux petit bonhomme, comme le qualifie ses ravisseurs). Cette bande de kidnappeurs amateurs n'était certes pas composée de mauvais bougres, mais on était à l'abri de rien. D'autant que des tensions apparaissent progressivement au sein de ce trio assez bancal ... ce n'est que lorsque les choses ont évolué de façon positive pour Teddy que j'ai pu enfin apprécier pleinement ma lecture. Au final, ce roman s'avère assez intéressant, notamment pour sa trame historique, la société américaine de cette époque étant traversée par de vraies tensions, raciales certes, mais pas seulement. Il semblerait toutefois, au vu de l'actualité récente, que les choses n"aient guère changé...

Ce roman m'a plu. Comme je suis facilement impressionnable, j'avais peur qu'un tas de terribles choses arrive. Par exemple, on voit très vite que Rufus est une brute, même si lui pense être une pauvre chose à qui on a fait tout le mal du monde. de ce fait, j'avais peur qu'il s'en prenne à l'enfant, voire qu'il le tue. Cela faisait d'ailleurs partie des options qu'il envisageait nonchalamment. J'avais aussi peur que l'enfant soit enfermé dans une pièce et totalement négligé. Rufus et Podjo auraient pu agir ainsi, mais Reeny a quand même fait le minimum pour que le «séjour» du garçonnet ne soit pas l'enfer absolu.
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J'avais été fortement impressionné par Shiloh, du même auteur, et je m'attendais un peu à un livre du même tonneau.
Il n'y a pas de doute, Foote est un grand écrivain : style, psychologie, rythme, souffle, sens du détail. Pourtant, comme d'autres critiques ici, j'ai été gêné par le pessimisme général et par ma propre inquiétude pour la victime. Cet aspect là du livre est si fort qu'il écrase un peu le reste, notamment la réflexion profonde sur la condition noire dans le sud des États-unis.
Au final, quatre étoiles pour toutes les qualités littéraires, mais pas cinq car sans doute trop dur.

Dans l'Amérique de la fin des années 50, certains noirs du sud revendiquent des droits afin de sortir de leur condition de sous-hommes. D'autres arrivent à vivre et à prospérer dans ce système qui ne laisse pas tout le monde sur la touche. Dans ce contexte, et alors que l'Arkansas est en ébullition lorsque des noirs veulent accéder à des écoles jusque là réservées aux blancs, un trio de petits malfrats blancs (deux hommes et une femme - pris dans un triangle amoureux) kidnappent un enfant noir pour se faire de l'argent rapidement en demandant une rançon. Leur plan se déroule sans anicroches, jusqu'au moment où les choses finissent par prendre une tournure qu'ils n'avaient pas prévue.

Livre choral où l'on a le point de vue des principaux protagonistes, le livre de Foote est une excellente chronique des moeurs et de l'histoire sudistes, en accéléré. Oeuvre d'un grand réalisme, le récit ne sombre jamais dans la mièvrerie, ni dans une tentative d'enjoliver la réalité. L'auteur nous éduque, nous surprend, nous tient en haleine, pour nous conduire lentement où l'on ne se s'attend pas, vers une finale surprenante, qui sort des sentiers battus.