September September

C'est toujours un plaisir d'avoir entre les mains un exemplaire de la collection La Noire de Gallimard tant le livre est d'une conception élégante aussi bien pour la couverture que pour les pages intérieures qui sont d'une si belle qualité.
En plus, la réédition de September September est l'occasion de découvrir à nouveau l'énorme talent de Shelby Foote.
Il nous emmène dans le sud des États-Unis. Un sud très... sudiste, à l'époque où la communauté noire commence à lutter pour ses droits. Son écriture, pleine de finesse, élégante, nous transporte dans un extraordinaire roman noir où victimes et kidnappeurs jouent un jeu complexe et palpitant.
À lire pour la description pointue de cette époque, et pour le talent de Shelby Foote.

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Le quatrième de couverture :

Septembre 1957 marque une date importante dans l'histoire des luttes raciales aux États-Unis : le gouverneur de l'Arkansas, Orval Faubus, brave la Constitution, les forces de l'ordre et la volonté du président Eisenhower en interdisant à neuf élèves noirs l'entrée de leur collège de Little Rock. le même mois, à Memphis, trois apprentis gangsters que l'on pourrait qualifier de pieds nickelés planifient et mettent à exécution un projet dont l'ironie est criante : ils sont blancs, mais le jeune garçon qu'ils vont kidnapper est issu d'une famille aisée de la bourgeoisie noire. Sur fond d'émeutes retransmises par la télévision, nous voyons Podjo, joueur invétéré et stratège du trio, Rufus, l'abruti obsédé sexuel, et sa copine, l'aguicheuse Reeny, louer une maison isolée, séquestrer le petit Teddy et toucher la rançon. Et ensuite? Ensuite, c'est comme dans un roman noir…
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr

Septembre 1957 est une date importante de la lutte des Afro Américains pour les droits civiques : alors que le président Eisenhower a statué pour l'intégration des Noirs dans les écoles jusqu'alors réservées aux Blancs, le gouverneur de l'Arkansas, ségrégationniste, s'oppose à l'intégration de neuf élèves noirs au Lycée de Little Rock. Ces événements déclenchent de sévères émeutes raciales. C'est dans ce contexte agité que trois malfrats décident d'enlever un petit garçon de 8 ans, Teddy, issu d'une famille de la bourgeoisie noire de Memphis, contre rançon…
Dans cet excellent roman noir, Shelby Foote, grand auteur et historien du Sud, mêle fiction et grande Histoire, avec brio. Les trois malfrats comptent sur les émeutes raciales pour brouiller les pistes, et parient sur le peu de motivation de la police de Memphis pour retrouver les ravisseurs d'un enfant noir.
Le temps est comme ralenti dans cette maison de Memphis louée pour l'occasion par le trio, composé de deux hommes et une femme. L'action s'étale lentement sur la durée du roman, et pourtant on ne parvient pas à le lâcher sans savoir comment va se terminer l'histoire du petit Teddy. Si l'action est lente, l'alternance des points de vue entre les ravisseurs et la famille de Teddy procure beaucoup de dynamisme et de tension à la lecture. le lecteur s'effraie de voir la tension monter entre les malfrats au fil de la réclusion du petit garçon.
Shelby Foote déploie tout son talent dans ce roman : l'élégance de l'écriture, l'évocation du contexte historique, la description de la psychologie des personnages, tout est parfait.
Encore un excellent titre de la Noire chez Gallimard, relancée il y a un an par Marie-Caroline Aubert.

Après avoir lu cette pépite américaine, je ne suis pas du tout surprise qu'elle ait rejoint La Noire, divine collection des éditions Gallimard.


Derrière cette intrigue assez classique, se cache un roman noir d'exception, tel un diamant planqué derrière un simple caillou. 


À travers des personnages ciselés à la perfection, qui s'expriment à tour de rôle, que ce soit du côté des kidnappeurs ou du côté de la famille de l'enfant, on découvre ce drame. 
Une tension extrême grandit au fil des pages, et instaure une profonde inquiétude au lecteur. 


Se profile à l'horizon, le pire scénario possible sans oublier en toile de fond, les événements de Little Rock qui amplifient un peu plus le climat d'insécurité et de révolte. Ici et là, les noirs sont mis à mal.

Shelby Foote nous offre un fabuleux roman noir, d'une construction remarquable qui se savoure, se déguste mot après mot, avec douceur, histoire de ne pas en perdre une ligne. 


C'est du haut de gamme à dévorer sans modération, surtout après ce confinement où il fait bon de s'offrir des menus littéraires de qualités supérieurs. 
Ne le ratez surtout pas, il vous attend chez votre libraire indépendant préféré.

Chronique complète sur mon blog (lien ci-dessous)
Lien : https://dealerdeligne.wordpr..

Shelby Foote est un sudiste pur jus et ses romans ont toujours le sud profond en toile de fond . Dans ce roman que l'on pourrait qualifier de polar même si mais aucun des codes connus de ce genre ne se retrouvent ici nous suivons trois malfrats plus bêtes que méchants qui vont profiter des manifestations racistes se déroulant à Little Rock où pour la première fois des étudiants noirs vont rentrer à l'université blanche pour kidnapper un jeune garçon noir afin d'obtenir une rançon . Shelby Foote décline dans ce récit toutes ses obsessions : le Sud, son histoire, les rapports entre blancs et noirs et la détresse des blancs pauvres qui les pousse vers le crime. Roman choral qui permet d'appréhender tout à tour l'état d'esprit des kidnappeurs , des parents et du petit garçon .Vision différente selon qu'ils soient blancs ou noirs , hommes ou femmes .Plus qu'un roman d'action c'est une plongée au coeur de l'humain qu'il nous livre dans ce qui devait être son dernier roman . Un très grand de la littérature américaine malheureusement un peu délaissé dans nos régions.

A (re)découvrir à La Noire Gallimard, un polar parfois très drôle mais surtout subtil qui dépeint un des volets de la société américaine des années 50.
Chronique complète sur le site
Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..

Ce livre est d'un genre peu commun.
L'histoire est celle d'un bon policier, avec une affaire d'enlèvement d'enfant qui présente plusieurs surprise et se termine plutôt mal...et bien.
Mais ce n'est surtout pas écrit comme un polar, mais bien comme un grand livre de littérature. Tout se passe au mois de septembre évidemment, sur un mois, au milieu des années 50 sur fonds des incidents de Little Rock. le récit mêle donc petite et grande histoire et l'affaire est racontée de plusieurs points de vue: le narrateur, les preneurs d'otage, les victimes...
Tout cela est formidablement écrit par quelqu'un qui est un conteur extraordinaire. Shelby Foote sait développer et enrichir son histoire de multiples détails et descriptions savoureuses, nous la dévoiler progressivement pour nous tenir en permanence en attente de la suite. C'est aussi la beauté et la richesse d'un beau style dans lequel on entendrait presque l'accent trainant du sud, et un certain regard sur notre humanité qui montre un grand sens de l'observation et une certaine indulgence.
Parce que ce roman respire cette atmosphère particulière du sud au bord du Mississipi où Shelby Foote a passé sa vie.
C'est le 3ème roman de lui que je lis, après L'amour en saison sèche et Shiloh, 3 livres très différents mais qui ont un commun un très beau style et une grande puissance d'évocation.
Alors que se publient tant de médiocrités, il faut lire Shelby Foote parce que tout simplement cela fait du bien. le vrai talent d'écrivain est rare.

Septembre 1957 est une date importante de la lutte des Afro Américains pour les droits civiques : alors que le président Eisenhower a statué pour l'intégration des Noirs dans les écoles jusqu'alors réservées aux Blancs, le gouverneur de l'Arkansas, ségrégationniste, s'oppose à l'intégration de neuf élèves noirs au Lycée de Little Rock. Ces événements déclenchent de sévères émeutes raciales. C'est dans ce contexte agité que trois malfrats décident d'enlever un petit garçon de 8 ans, Teddy, issu d'une famille de la bourgeoisie noire de Memphis, contre rançon…
Dans cet excellent roman noir, Shelby Foote, grand auteur et historien du Sud, mêle fiction et grande Histoire, avec brio. Les trois malfrats comptent sur les émeutes raciales pour brouiller les pistes, et parient sur le peu de motivation de la police de Memphis pour retrouver les ravisseurs d'un enfant noir.
Le temps est comme ralenti dans cette maison de Memphis louée pour l'occasion par le trio, composé de deux hommes et une femme. L'action s'étale lentement sur la durée du roman, et pourtant on ne parvient pas à le lâcher sans savoir comment va se terminer l'histoire du petit Teddy. Si l'action est lente, l'alternance des points de vue entre les ravisseurs et la famille de Teddy procure beaucoup de dynamisme et de tension à la lecture. le lecteur s'effraie de voir la tension monter entre les malfrats au fil de la réclusion du petit garçon.
Shelby Foote déploie tout son talent dans ce roman : l'élégance de l'écriture, l'évocation du contexte historique, la description de la psychologie des personnages, tout est parfait.
Encore un excellent titre de la Noire chez Gallimard, relancée il y a un an par Marie-Caroline Aubert.
Florence