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Citations sur Sarinagara (41)

Et puis vient la mémoire qui bâtit ses monuments sur les fosses, fait grandir ses arcs de triomphe un peu partout où gémissaient des ruines. La ville d'Hiroshima a édifié un grand musée en souvenir du bombardement nucléaire.
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La poésie est le sentiment du temps, son chiffre ébloui et impuissant. Il n'y a pas de vérité plus forte et plus désespérée.
( Folio, 2006, p.52)
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Issa naît en 1763.(...)

Non, les livres d'Issa exhibent tout à fait autre chose qu'une sagesse convenue pour chasseurs de citations et faiseur d'albums.Ils disent l'expression nue par un homme de l'énigme enchantée de sa vie.
( Folio, 2006, p.35)
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Le Japon dans lequel vit Issa est aussi celui que peignent bientôt Utamaro, Hokusaï, Hiroshige.
(p.39)
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L'histoire continue. D'autres chagrins l'attendent : en sept ans, Issa voit tour à tour mourir sous ses yeux ses trois enfants puis leur mère. Pendant ce temps, en Europe, c'est tout un monde qui s'écroule dont il n'aura jamais su même l'existence.Puis tout finit par rentrer dans l'ordre, le temps fait son travail mélancolique sur les hommes et les nations.(..)

Que sait-on, au fond d'une vie ? Si cela avait un sens, il faudrait pouvoir se représenter que l' insignifiant Issa est le contemporain de Lamartine et celui d' Hugo, de Saint- Just et de Napoléon, qu'à un moment tous ces hommes ont respiré, pensé, vécu à l'intérieur de la même épaisseur impensable du temps.( p.43)
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Le sentiment du "déjà-vu" ne se comprend pas autrement : toute son existence à venir, chacun l'a rêvée enfant et c'est pourquoi, devant tout événement vécu, quelque chose nous avertit obscurément que cela, nous l'avons déjà connu. Chaque expérience nouvelle vient vérifier l'un ou l'autre des vieux récits que le cerveau s'est, il y a bien longtemps, raconté à lui-même dans la nuit. Il faut bien qu'il en soit ainsi. Si secrètement il n'en savait déjà tout, comment l'esprit pourrait-il, le jour venu, soutenir le spectacle de l'affolante réalité sans s'anéantir tout à fait ? La longue répétition nocturne des rêves d'enfance était nécessaire à la survie : comme une éducation lente au néant qui, inévitablement, viendrait. Ou plutôt : tout a déjà eu lieu. Et la vie adulte, elle-même, n'est que l'étirement d'un songe d'enfant depuis longtemps révolu, son lent affadissement inquiet dans le matin indifférent du temps (pp. 22-23).
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Pourquoi? À cette question, la philosophie donne toutes sortes de réponses. Elle dit que l'image étant le signe de la chose, elle en rappelle à la fois la présence et l'absence. Qu'elle ne nous rend l'objet ainé qu'afin de nous signifier que nous en sommes privés. Qu'elle nous désigne sa disparition mais pour nous restituer aussitôt cela qui nous manque à jamais selon le simulacre éblouissant de son don. Et il faut le regard second qu'appelle l'image pour que nous parvienne ainsi la vérité de notre vie, offerte et dérobée à la fois.
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Et, arrivé nulle part, je me trouvais du même coup chez moi, libre de cette même liberté sans contenu ni limite qui, enfant éveillé dans le néant de la nuit, me donnait un vertige que je ne comprenais pas.
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Survivre est l’épreuve et l’énigme

Garder la mémoire, a écrit un philosophe, signifie se confier à l’oubli. » Je ne suis pas certain de ce qu’une telle phrase veut dire. Il me semble cependant qu’écrire fut, au cours de ces dernières années, ma manière à moi de méditer l’oubli, de le laisser s’étendre afin de conserver interminablement vivante en lui la mémoire exclusive d’aimer. Je crois avoir compris ceci, seulement ceci : survivre est l’épreuve et l’énigme. Telle est la signification des trois histoires que j’ai voulu raconter…
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De la poésie , de la vie , ceux qui croient avoir assez d'autorité pour en parler disent qu'elles n'expriment que la même vérité vide et vaine , que tout est poussière et vapeur , mirage miroitant un seul instant dans l'espace sans profondeur de l'existence , que le même néant nous attend tous , que la chair aimée retournera à la terre et qu'en conséquence le seul savoir qui compte enseigne à l'homme l'inflexible nécessité qui tourne tout ce qu'il a aimé en cendres froides , que la seule illumination à laquelle il soit digne de prétendre consiste en la révélation du rien auquel tout se rapporte enfin . Issa n'ignore rien de tout cela . Oui , il y a la longue et interminable douleur de vivre , la fatigante routine du corps laissant passer sur lui les jours , la torture du temps et son lent travail d'effroi , toutes les affections les plus vraies une à une défaites , l'affolante solitude sur le versant le plus noir de la nuit ouverte et puis , dans la lumière verticale d'un matin indifférent , le corps aimé allongé et sans vie d'une enfant . Nul n'est censé ignorer tout cela . Pourtant , le dernier mot n'est pas tout à fait dit . Malgré la vérité , dans l'infini du désir , quelque chose insiste encore quand tout est terminé . Tout est néant , bien sûr . Mais Issa ajoute : cependant.
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