Les affreuses marâtres, les marraines bonnes fées, les princes charmants, tout çà, ça n'existe pas. Pas plus que le Destin avec un grand D. Ta destinée, c'est toi qui la choisis.
Il y a des moments dans la vie, où il est essentiel de pouvoir se confier à une oreille attentive.
“Elle, c'était un peu l'arc-en-ciel après la pluie et lui, le parapluie sous l'averse.”
“-Non. Ici, nous sommes si nombreuses à ne pas être dans la norme que, finalement, la norme, c'est d'être différente.”
Petit, je n'ai jamais eu conscience d'être soutenue, car j'ignorais l'impression que cela faisait de ne pas l'être. Je n'aurais jamais pensé me retrouver un jour seule et vulnérable parce qu'à cette époque, il n'y avait pas famille plus unie et plus formidable que la mienne.
C'est à Red Rock que j'avais commencé à éprouver des sentiments quasi permanents de vide, de lassitude et de colère. Certains jours, j'avais envie de disparaître.
J’ai compris alors qu’être soutenu ne va pas de soi. C’est quelque chose de particulier, qui peut disparaître à tout moment.
Nous n’étions plus des sœurs contre Tous. Nous étions des sœurs, tout simplement. ( page 245)
(...) j'étais comme un volcan prêt à entrer en éruption. Quelque chose bouillonnait en moi. Ce n'était pas de la colère, mais de l'indignation et une résolution nouvelle. J'en avais assez de dépendre d'adultes cruels et incompréhensifs. C'était le monde à l'envers. Les adultes ne jouaient plus leur rôle. Ils s'étaient enfermés dans un cocon d'ignorance et voulaient nous faire croire que nous ne tournions pas rond. Nous ne pouvions plus avoir confiance en eux. Il n'y avait personne ici pour nous guider, pour veiller sur nous. Nous devions nous débrouiller seules.
Ce n'étaient ni les alarmes ni les portes fermées à double tour qui nous tenaient prisonnières dans l'établissement, mais notre propre peur.