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Deux grands ados, amis depuis l'enfance, désoeuvrés, glandouilleurs qui donnent dans la petite délinquance pour quelques dizaines de couronnes (10 couronnes = 1,20 euros). L'un d'eux, visiblement sur le fil du rasoir, bascule et dérape : "ce qui tictaquait en lui a fini par exploser" (p. 166)

Chez Karin Fossum, pas de crime prémédité, jamais de serial killers traumatisés par une mère castratrice, pas de meurtriers sadiques non plus. On a affaire à des individus ordinaires, juste un peu paumés parfois, poussés à tuer par un malheureux hasard de circonstances.

Ce quatrième opus de la série autour du commissaire Sejer reste dans cette lignée. La voix du coupable (pleine de bon sens) alterne avec le récit des pérégrinations des deux garçons et l'avancée de l'enquête. C'est ainsi que le lecteur perçoit petit à petit l'ampleur du drame.

Trois des multiples atouts de cette série :
-- ces ouvrages sont davantage des thrillers psychologiques que des polars
-- bien que fort sympathiques et doués pour les interrogatoires, le commissaire Sejer et son associé Skarre restent très discrets dans le récit : priorité est donnée aux témoins de la tragédie
-- aucune des intrigues de Fossum ne se ressemble : l'auteur campe de nouveaux décors, crée de nouvelles ambiances, de nouvelles conditions dramatiques - ce qui n'est pas si fréquent dans ce style de littérature.

Bref, une romancière norvégienne très douée et subtile, à découvrir. Une série à savourer ; il me reste quelques épisodes, que je vais continuer à lire à petites doses... avant de tout reprendre (dans l'ordre cette fois) dans quelques années !
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Avec ce temps neigeux et froid, c'est le moment de rester à lire au coin du feu.
Deux gamins arrivés à l'âge adulte qui tirent leur flemme dans une ville en bord de rivière, une ville de Norvège, peu importe. Deux mômes qui tuent le temps, regardent pour la nième fois le même film, ont besoin d'un peu d'argent, volent à l'occasion, provoquent à leur insu quelques drames… Des mômes pas encore finis, immatures.

L'un d'eux disparaît et c'est une enquête de police qui est diligentée par sa mère sur cette disparition. le lecteur sait ce qui se passe, entend tous les avis, toutes les voix, découvre peu-à-peu la profondeur les choses, la vie des personnages qui se croisent dans cette affaire étrange. Un polar passionnant qui fonctionne comme une photo qui se révèle doucement. Des personnages superbement dépeints, un style épatant avec des narrations successives. À vous de lire.
Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
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Je viens de finir ce roman, comme d'habitude je vais vous en dire deux ou trois choses et essayer de vous faire partager mon ressenti.
Du polar, du vrai, du costaud, du qui décortique bien notre monde avec tous ces petits et grands malheurs.
Ah attendez cinq minutes, le carillon de la porte se fait entendre, je vais voir ce qui se passe.
Il fait déjà nuit ce soir sur Aucaleuc, la pluie tambourine sur les carreaux, le chien ronfle insensible aux événements extérieurs.
Avant d'ouvrir, je jette un oeil à mon carreau. Que vois je !
Un jeune homme mesurant à peu près un mètre soixante dix, dans les dix huit ans, cheveux blonds coupés courts, il porte un jean noir moulant avec un blouson noir, il marmonne un drôle de langage, je n'y comprends rien !
La stupeur me glace, Sivert est ce toi ?
Ouvrir ou ne pas ouvrir sa porte à un personnage de roman ?
Et vous qu'auriez vous fait ?
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Les premiers chapitres paraissent très spéciaux, sans doute le style norvégien ! Mais arrivé a la moitié on est complètement plongé dans l'histoire. On souffre avec Andreas et la description de son agonie fait froid dans le dos.
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Le Diable tient la Chandelle, paru en Norvège en 1998 sous le titre Djevelen holder lyset, a été publié en français en 2006 par les éditions J.P. Lattès et en 2007 aux éditions J'ai Lu Policier.
C'est un roman policier très atypique: pas de meurtre, juste une disparition. La police apparaît très peu. Les chapitres enchaînent les passages du carnet d'Irma raconté à la première personne ( on ne sait pas à qui elle s'adresse) avec les passages qui racontent les faits et gestes d'Andréas et de son copain Zipp, avec la sensation que ces deux récits avancent en parallèle jusqu'au moment où ils se rejoindront à leur point de convergence. Ce que le lecteur attend tout au long du roman...
Pas de véritable enquête mais plutôt une réflexion sur le crime, sa nature: "Mais que dire du crime en lui-même? L'impulsion, d'où vient-elle? Quand le meurtre naît-il? A cet endroit, à cet instant?" (Pages 18/19).. Encore une fois, ce roman ressemble plus à un thriller psychologique. Seuls les deux rebondissements des dernières pages lui donnent une allure plus "polar".
Irma se présente au commissariat pour signaler une disparition. C'est l'inspecteur Skarre qui prend sa déposition mais les propos pour le moins décousus de la femme sous forme d'avertissement laissent le jeune inspecteur sceptique: "Il n'en a plus pour longtemps." de qui parle-t-elle? de son mari? Est-il mort? Ne serait-elle pas un peu dérangée?Mystère...Finalement, Skarre décide d'oublier cet intermède parmi les nombreuses affaires qui leur tombent dessus: une adolescente abattue à coup de fusil; un nourrisson victime de l'agression qui visait sa mère; un jeune homme qui se volatilise carrément sans laisser aucune trace. Disparition mystérieuse qui ravive dans la mémoire de l'inspecteur Skarre la visite d'Irma quelques jours plus tôt.
Roman très intimiste donc, qui fait la part belle à la psychologie des personnages, car, finalement, ce qui compte pour qu'un policier fasse son travail le mieux possible, avec des résultats probants, est de se mettre à la place du criminel, et pour ça, il faut le comprendre. Pas l'excuser, bien sûr que non, mais comprendre pourquoi et comment de tels actes peuvent devenir possible afin d'agir en amont. Des questions qui nous amènent à nous interroger sur la nature même du crime. Quelle est la frontière entre les pulsions et leur réalisation??
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Karin Fossum écrit des polars. du moins en apparence. Mais souvent ce n'est qu'un prétexte pour explorer des personnages, des situations extrêmes, ces humains bombes à retardement qui tictaquent en silence. le diable tient la chandelle n'est pas tant un polar qu'un thriller ou le lecteur est confronté à des émotions mitigées, colère, pitié, sympathie, dégoût et exaspération face à ces flics aveugles, si aveugles. Pas comme le lecteur, qui sait tout.

Chaque roman n'a en commun que la continuité des deux policiers qui, souvent, ne sont pas les personnages principaux et sont loin d'être des héros. On est pas dans le polar à la Henning où le policier finit toujours par connaître la vérité mais plutôt dans l'exploration d'une multitude de possibilités. Souvent dans les espaces sauvages, les petites communautés de Norvège.
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Vous aimer Henning Mankell, découvrez Karin Fossum. Quel argument de vente !
Henning Mankell est largement plus passonniant à lire !
Tout dans ce roman est trop, beaucoup trop superficiel. Les chapitres se succèdent trop rapidement d'un personnage à l'autre pour pouvoir les connaître et prendre plaisir à suivre leurs aventures. de plus, le fait d'établir une relation entre tous et absolument tous les personnages rend ce roman peut crédible même si l'idée d'une vieille dame meurtrière peut être concevable.
Karin Fossum serait une référence dans le domaine du roman policier dans son pays !!!
A ne lire qu'en cas de temps à perdre.
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Du suspense dans cette écriture norvégienne. L'histoire d'un adolescent qui entre pour commettre un forfait dans la demeure d'une vieille dame. Jamais il ne ressortira de cette maison.
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