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EAN : 9791035610043
Le Serpent à plumes (16/08/2018)
3.38/5   8 notes
Résumé :
En 1973, l'encore jeune veuve Rachel a accepté de suivre Jack, son hippie crampon, au camp naturiste de Freedom Lake, en Californie. La cousine de Jack se joint à eux, une affolante bimbo qui exerce, dit-elle, le beau métier d'ecdysiaste – comprendre, la très haute noblesse des strip-teaseuses.

Ils retrouvent sur place Jomar, évangéliste défroqué, Merle, à la bedaine charmante, et bien d'autres encore, dont un couple de bataves échangistes vendeurs de... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Très belle découverte que ce roman qui nous plonge dans la Californie pop des Seventies et plus précisément dans le camp naturiste de Freedom Lake. Ok. Qu'est-ce qu'il me raconte lui il a pété une durite ou quoi?
Et bien oui ! On peut le dire après lecture de ce récit complètement barré que j'ai dévoré en une soirée avec un plaisir certain.

Au delà de la drôlerie et de l'incongruité des situations dans lesquelles Rachel est plongée aux côtés d'une foule de personnages exubérants, dragueurs, attachants et hallucinés, ce qui m'a marqué ce sont les profondeurs des réflexions de D.Foy.
Tout y passe. L'être et le paraître, la nudité du corps et la perception que les autres en ont, le besoin de plaire, et plus que celà le besoin d'être remarqué, admiré, simplement et profondément aimé. La solitude de l'être et son besoin d'être compris, entouré, dorloté, d'accepter qu'il est profondément seul même si il laisse paraître l'exact contraire.
Tolérer les autres dans leurs extravagances, leurs folies et leurs bêtises, les accepter et les aimer pour ce qu'ils sont, ni plus ni moins. Ça peut paraître bateau dis comme ça mais ça fait du bien de le lire, dans une excellente traduction qui plus est !

"La plus grande peur du Sage gît dans la possibilité de ne plus avoir peur. C'est pourquoi, comme l'a noté Baudelaire, il ne rit qu'en trembant"
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Rachel, jeune veuve dans les années 70, rencontre Jack.
Il va l'emmener à Freedom Lake, un camp de .... naturistes!
Autant le dire tout de suite, je n'ai aimé ni l'histoire, ni l'écriture, ni les personnages. Des invraisemblances du début à la fin. Je me suis même demandée si l'auteur ne prenait pas quelques substances en écrivant. .
Rachel est en quête d'un amour perdu, à la recherche d'un nouvel amour. Elle n'a pas confiance en elle et n'a pas conscience de son pouvoir de séduction.
Hormis ce fait, tous les personnages ne sont pas travaillés et caricaturaux au possible entre Rachel la belle blonde, Merle, le black bien membré, Usch et Wolfgang, le couple germanique libertin.
Je pensais que ce livre allait refléter l'esprit de l'époque, entre mal être pour certains et de libérations pour d'autres, c'est loupé. .

Bref, je n'ai pas aimé!
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Rachel a 38 ans, ne sait pas clairement où cela la situe dans le spectre des bombes, et n'a plus vraiment le coeur à battre, disons-le. L'amour de sa vie (très exactement, puisque l'amour qu'elle pensait avoir reçu tout le long d'une vie confortable) le mûr Clarence est mort, et son vide absolu. Avec Jack, une conquête bien montée et Jenny, celle qui pourrait être rivale si elle n'était pas si passionnément et exclusivement danseuse de nuit, elle part se dépouiller dans un camp nudiste californien, après s'être teint en un blond quasiment mythologique, ayant pour étrange effet d'embraser celles et ceux qu'elle rencontre. Nous sommes en 1973.
D. Foy souffre et irradie, flambe au centre de sa belle Rachel, et tel un cheval de Troie qu'il a fait entrer au royaume hippie, éreinte les peaux bronzées de ses personnages pour en faire sortir le jus du malheur, du chagrin, de la solitude, de la jalousie ; puis lorsque les corps sont tannés par son style bestial, parfois aboyé ou gémi, envoyé au galop, haché, absolument étranger, il en révèle comme par accident les coeurs bruts, la sérénité arrachée, vaille que vaille, à la brutalité de l'existence. La paix, non négociable.
Il faut avoir creusé jusqu'au sang et être revenu du gouffre pour se livrer, nu, au-dessus, absolument doré. Un texte peu comparable, lu sur épreuves non corrigées ce qui accentue la valeur brute, primitive de l'expérience. Il suscitera tour à tour agacement et empathie, et n'ira pas, bien léché, nous séduire immédiatement, mais nous demandera de faire l'effort de le rejoindre où il se trouve, lui. Et il se trouve chez les grands brûlés.

D. Foy, Brooklyn, un chien et la volonté de disparaître sous les encres, a déjà écrit deux autres romans, Made to Break et Patricide. Il faudra l'y retrouver. (Texte complet sur mon blog)
Lien : https://pamelaramos.fr/la-pa..
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L'ambiance du roman est délicieusement déjantée, tout à fait comme j'imagine les années 70 dans le milieu hippie. Et en même temps, Rachel, qui semblait perdue dans ce monde qui lui ressemblait si peu va pouvoir s'y révéler, et éclore de la carapace qu'elle s'était forgée, du temps même du vivant de son mari.
« Il n'y avait rien sur quoi réfléchir, rien à en dire. C'était le monde dans lequel nous étions, ou plutôt, non, nous n'étions pas dans ce monde, séparé des choses du monde autour de nous, mais le monde lui-même. Oui, deux fois oui, nous mondions. »
Dans Absolutely Golden, on passe par toute une palette d'émotions, du rire aux larmes de Rachel, de la folie douce à des réflexions plus intenses. Bref, j'ai passé un excellent moment aux côtés de Rachel, Merle, Jack, Jomar, sans oublier la très touchante Jenny. Je n'ai pas la place ici pour vous parler de tous ces gens qui partagent, pour un instant ou plus, la vie de Rachel, car il y aurait trop à dire sur chacun d'entre eux. Je vous invite simplement à aller les découvrir dans ce roman atypique, qui vaut le détour...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il n’y avait rien sur quoi réfléchir, rien à en dire. C’était le monde dans lequel nous étions, ou plutôt, non, nous n’étions pas dans ce monde, séparé des choses du monde autour de nous, mais le monde lui-même. Oui, deux fois oui, nous mondions.
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Jack vivait son danger. Il courait avec les bêtes de ce monde, les chiens les plus fous et les chevaux les plus sauvages, croyant, d’une certaine manière, que c’était bon pour lui alors qu’elles le tuaient à petit feu, comme on dit, ces bêtes qui étaient ses amies.
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Vidéo de D. Foy
Pierre Bisiou présente D. Foy - Absolutely Golden
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