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Hawkeye tome 3 sur 4
EAN : 9782809439328
136 pages
Panini France (05/11/2014)
3.82/5   11 notes
Résumé :
Kate Bishop, membre des Young Avengers, est devenue la protégée de Clint Barton. S'ils portent tous deux le surnom de Hawkeye, ils ont un caractère bien différent. Pour gagner son indépendance, Kate décide de partir à Los Angeles où elle croise bientôt la route de la terrible Madame Masque...

Ce récit complet de Matt Fraction, Annie Wu et Javier Pulido est extrait de Hawkeye, une série deux fois primée aux Eisner Awards en 2014.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Little hits (épisodes 6 à 11). Il contient le numéro annuel 1, ainsi que les épisodes 12, 14, 16 et 18. Tous les scénarios sont écrits par Matt Fraction. Javier Pullido a dessiné et encré le numéro annuel. Annie Wu a dessiné et encré les épisodes 12, 14, 16 et 18. Matt Hollingsworth a réalisé la mise en couleurs de tous les épisodes. Pour bien comprendre les enjeux du récit, il faut avoir commencé la série par le premier tome, c'est-à-dire My life as a weapon.

Excédée par l'attitude Clint Barton (entre irresponsabilité et immaturité), Kate Bishop décide de prendre de la distance et de partir pour une durée indéterminée à Los Angeles, en profitant de la carte bleue de papa Derek Bishop (avec qui elle s'est fâchée parce qu'il a décidé de vivre avec Heather, une jeune femme à peine plus âgée que Kate). Elle descend dans un palace et s'installe au bord de la piscine, faisant la connaissance de Whitney Frost (dont elle finit par se souvenir que c'est Madame Masque).

Suite à des circonstances rocambolesques, Kate Bishop se retrouve sans argent, obligée de servir de gardienne à un mobile home pendant que ses propriétaires sont en goguette. Elle décide de passer une petite annonce en louant ses services de détective privée. Bilan : une histoire de vol d'orchidées destinées au mariage d'un couple d'homosexuels, Will Bryson un chanteur célèbre 40 ans plutôt et qui n'a plus toute sa tête, Harold H. Harold un monsieur vivant dans une magnifique villa certain qu'on en veut en attenter à sa vie.

En ayant lu les 2 tomes précédant, le lecteur sait à quoi s'en tenir. Matt Fraction s'est accaparé 2 personnages (Clint Barton et Kate Bishop), dont il respecte les caractéristiques principales, pour une narration très personnelle. À partir du numéro annuel, il a décidé d'alterner les épisodes entre Barton (numéros impairs) et Bishop (numéros pairs), ce qui permet à David Aja de disposer du temps nécessaire pour dessiner les épisodes consacrés à Clint Barton. le présent tome se focalise donc sur le personnage de Kate bishop, Barton n'apparaissant que dans la première scène.

D'un côté, Fraction respecte les conventions d'un récit de superhéros, avec une supercriminelle Madame Masque (qui a des raisons d'en vouloir à Kate Bishop depuis l'épisode 4), des combats physiques, des prouesses à l'arc, avec une ou deux courses-poursuites pour faire bonne mesure. de l'autre, sa narration est portée par une tonalité très personnelle qui place ce récit dans une catégorie très différente de la production mensuelle et industrielle de Marvel.

Pour commencer, Kate Bishop ne revêt son habit de superhéros que 2 fois : pour entrer par effraction dans une villa, et pour une action d'éclat (et encore elle ne porte pas de masque, et Annie Wu en donne une interprétation qui atténue autant que faire se peut l'aspect collant moulant). de la même manière ses exploits d'archère sont limités en nombre, tout en restant spectaculaires. Tout ceci n'enlève rien à la qualité des scènes d'action.

Ensuite Matt Fraction réduit l'ampleur des crises pour se concentrer sur des cas plus terre à terre. Ainsi, Kate Bishop doit faire face à la perte de sa carte bleue, à l'achat de nourriture pour chat (adapté au goût du greffier), se rendre d'un lieu à l'autre en bicyclette, récupérer des fleurs, écouter les divagations d'un vieux monsieur, et servir de plateau vivant pour sushis (dans le plus simple appareil). Là encore, Annie Wu utilise une approche pragmatique qui évite le sensationnalisme et qui transcrit l'aspect ordinaire et commun des environnements (il s'agit quand même de Los Angeles, donc avec un facteur dépaysant et même touristique pour un lecteur français).

Il serait également possible de relever les références culturelles comme Thomas Pynchon, ou Brian Wilson, mais en fait ces histoires sont intéressantes pour elle-même. le numéro annuel s'inscrit dans le registre de la comédie (un peu inoffensive), la victime (Kate Bishop) ayant conscience de sa situation dangereuse et essayant de profiter de cet avantage, à l'insu de son ennemi. La suite est plus savoureuse.

Dans l'épisode 16, Kate Bishop s'attache à un chanteur compositeur d'une soixantaine d'années s'estimant spolié par son frère de ses meilleures compositions. Fraction rend un hommage vibrant et libre à Brian Wilson, tout en mettant en scène une amitié naissante touchante sans être mièvre entre Kate et Will Bryson. le caractère prosaïque des dessins d'Annie Wu permet aux endroits d'exister de manière plausible, aux personnages de faire leur âge, aux expressions d'être justes, et aux situations de révéler leur complexité, à l'opposé d'une vision manichéenne. En particulier la pièce où trône le piano dans une étendue d'eau ressort à la fois comme un aménagement poétique, et comme un caprice idiot de star. Au travers des images, le lecteur voit évoluer des personnes réelles et proches, à l'opposé des exagérations de superhéros.

Les dessins de Wu permettent également au couple d'homosexuels d'exister comme des individus normaux, banals sans être fades. L'écriture de Fraction rend leur situation normale (sans pathos ou condescendance, dépourvue de tout jugement moral).

Les 2 derniers épisodes reviennent vers une forme d'aventure plus traditionnelle, avec enquête et mystère, sans rien perdre du côté plausible et quotidien. Fraction s'amuse avec la mythologie d'Hollywood : la grande demeure habitée par un seul individu, les grandes réceptions fastueuses organisées par un maître de maison sombre et ténébreux, le commissaire bourru mais efficace, etc. Pour les fins connaisseurs de l'univers partagé Marvel, Matt Fraction ramène Harod H. Harod. Saurez-vous le rattacher à sa série d'origine ?

Pour les responsables éditoriaux de Marvel, la prise de risque sur une nouvelle série doit être minimale, pour s'assurer d'une rentabilité immédiate, ce qui conduit à des produits industriels préformatés. Les possibilités d'échapper à ce modèle économique ne sont pas nombreuses. La série "Hawkeye" fait partie de ces projets improbables où un scénariste ayant le vent en poupe (Matt Fraction) réussit à convaincre les éditeurs de sortir du cadre habituel. le personnage d'Hawkeye bénéficiait d'une augmentation de popularité grâce au film Avengers et pourtant ses séries ne se vendaient pas. C'est ce contexte très particulier qui a permis à Fraction de faire accepter son projet de quotidien de superhéros face à des problèmes de taille réduite, avec un humour décalé, cultivé et légèrement cynique, sans être nihiliste. Suite et fin de cette série atypique dans Rio Bravo.
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Hawkeye est probablement l'une des meilleures sagas actuellement publiées par Marvel. Récompensée plusieurs fois aux Eisner Awards et présente dans la Sélection Officielle du Festival d'Angoulême 2014, cette série, qui propose des petites histoires plus ou moins indépendantes qui se concentrent sur la vie quotidienne du simple mortel Clint Barton et non sur les exploits de l'Avenger, propose en effet une approche intéressante du personnage et livre une saga très à part dans l'univers super-héroïque.

Si c'est à Matt Fraction que Marvel a confié la lourde tâche de remettre son célèbre archer sur le devant de la scène, le dessinateur vedette de la saga éprouve malheureusement un peu de mal à suivre la cadence de publication. Afin de combler cette lacune, Marvel a eu l'idée de proposer régulièrement des épisodes « fill-in » mettant en scène la side-kick du héros dans des aventures en solo. En alternant les épisodes consacrés à Clint Barton avec ceux de Kate Bishop, l'éditeur parvient à garder le rythme de publication tout en permettant à David Aja de nous concocter ses petites perles visuelles.

En regroupant les épisodes #14, #16 à #18 et #20 de la saga Hawkeye, ainsi que l'Annual #1, ce troisième tome propose donc une sorte d'album « spin-off » sans David Aja et avec Kate Bishop dans le rôle principal. Suite aux aventures du tome précédent, il y a un léger froid entre les deux archers de chez Marvel, poussant Kate à quitter son mentor afin de tenter de voler de ses propres ailes. « L.A. Woman » invite donc à suivre les déboires de cette jeune héroïne qui tente de se refaire une nouvelle vie à Los Angeles, tandis que Clint Barton reste à New York.

À l'instar de l'approche de Matt Fraction sur le personnage de Clint Barton lors des tomes précédents, l'auteur s'intéresse aux galères quotidiennes de cet autre personnage dépourvu de super-pouvoirs. Entre une Madame Masque que cherche à se venger de l'affront qu'elle a vécu, un père qui fricote avec une ancienne camarade d'école de Kate, une carte de crédit qui se retrouve bloquée et une nourriture pour chat introuvable, l'envol de Kate vers l'indépendance est moins facile que prévu. Rien de particulièrement super-héroïque donc, mais des aventures très terre à terre qui fonctionnent certes à merveille, mais sans atteindre le niveau des deux premiers volets, qui étaient des petits chefs-d'oeuvre.

Il y a tout d'abord les enquêtes de cette héroïne qui décide de devenir détective privée pour subvenir à ses besoins, qui ont plus de mal à convaincre. L'approche loufoque et le ton désinvolte sont au rendez-vous, mais les histoires de ces orchidées volées ou de ces enregistrements perdus ont du mal à tenir le lecteur en haleine. Ce qui n'arrange pas les choses est que l'héroïne est tout de même beaucoup moins charismatique que son mentor. L'idée d'intégrer Kate Bischop, l'Hawkeye des Young Avengers, à la saga régulière était particulièrement bien vue car les deux archers forment un duo très intéressant, mais se retrouver subitement uniquement en compagnie de la side-kick est tout de même une petite désillusion.

Même si le récit permet de découvrir les faiblesses du personnage, loin de sa vie de super-héroïne et avec beaucoup d'humour, la narration souffre de l'absence de David Aja. Ces remplaçants parviennent certes à insuffler un côté rétro aux planches, qui fait penser aux comics des années 70, mais ne parviennent pas à reproduire l'inventivité graphique de David Aja. En multipliant les trouvailles sympathiques, le dessinateur parvenait à se hisser au diapason de la narration, alors que ses suppléants ne parviennent pas à reproduire la même efficacité et originalité. Attention, le travail de Javier Pulido sur l'Annual et d'Annie Wu sur les quatre autres épisodes est loin d'être mauvais, au contraire, mais avec David Aja aux manettes c'est tout de même autre chose.

Bref, un bon tome, mais qui souffre malheureusement de l'absence du héros principal et du dessinateur attitré.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Challenge Petits Plaisirs 2014/2015

Troisième et avant dernier tome de la série par Matt Fraction, "L.A. Woman" s'intéresse à Kate Bishop qui décide de s'éloigner quelque temps de Clint Barton, héros de la série. Comme l'explique l'introduction, il s'agit là d'un moyen pour accorder plus de temps à l'auteur d'achever sa série tout en en conservant la qualité qui lui a valu quelques jolies récompenses.

Il m'a fallu un petit temps de réadaptation en ce qui concerne la construction du récit dont la ligne temporelle est pas mal cassée dans sa chronologie. L'histoire est bien mais j'avoue que j'ai une préférence pour celles autour de Clint. Au moins la réunion des numéros 14, 16, 18, 20 et de l'Annual 1 permet d'avoir l'histoire complète. Un tome de transition qu'il est plaisant de lire d'autant plus que la série est bien trop courte pour que l'on ose véritablement sauter des numéros. Mais il faut bien reconnaître que j'ai plutôt hâte de retrouver le travail du duo Fraction/Aja.
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critiques presse (3)
BullesEtOnomatopees
15 janvier 2015
L’occasion pour le scénariste Matt Fraction de se lâcher un peu, hors des sentiers battus, même si j’ai trouvé le niveau plus faible que dans les épisodes consacrés à Barton. Côté dessins, c’est moins bien également, l’absence de David Aja se fait cruellement sentir et si celui-ci a signé les superbes couvertures vintage, les pages intérieures sont de Javier Pulido et Annie Wu dans un style moins réussi.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Sceneario
16 décembre 2014
L.A. Woman est une lecture fun qui permet de voir l'univers Marvel d'une autre façon, qui nous change des récits sérieux que nous pouvons lire chez cet éditeur ces derniers temps !
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
12 novembre 2014
Même en changeant de personnage principal le temps d’un volume, la série parvient à conserver son regard décalé et finalement bienveillant sur ces super-héros qui n’ont pas de pouvoirs ahurissants et qui se battent inconsciemment au quotidien pour incarner les figures les plus positives possibles aux yeux du public.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Hé. Hé ! T'es pas ma petite amie. T'as... t'as pas le droit de prendre mon chien ! Non mais tu te prends pour qui ?
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"Si je travaillais dans les assurances, je vous suivrais toute la journée et doublerais les primes de ceux à qui vous avez parlé...."
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Vous êtes les meilleurs.
Je vous aime tellement.
Merci pour tout.
Vous êtes la meilleure famille qu'une fille puisse désirer.
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Doux jésus ! elle m'a décoché une flèche !
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