Notre assemblée est celle du canton de Djézirek. Avec nos homologues de Kobané et d’Afrin nous formons la confédération du Rojava. (…) 45% des députés sont des femmes. (…) La parité a été imposée dans l’administration et les femmes participent à toutes les décisions.
Nous nous battons pour ne pas revenir au Moyen Âge. Nous luttons pour entrer dans la modernité, pour que jamais plus on ne mélange politique et religion. Nous voulons cela pour tous les peuples de Syrie, pas seulement pour les Kurdes.
Je n'entendrai jamais un mot de haine chez les combattantes kurdes. A Rojava, l'exécration de "l'autre" est prohibée des discours officiels et des comportements. C'est ainsi. On refuse d'être entraîné sur cette pente venimeuse qui serait une négation des principes défendus avec tant d'acharnement. On veut opposer la bravoure à la détestation, la laïcité à la théocratie fanatique, l'idéal démocratique au totalitarisme englobant. C'est un credo appris dès l'instruction par tous les combattants. Ce credo, sans cesse répété, interdit de se battre par esprit de revanche ou de vengeance. Uniquement pour faire triompher la révolution.