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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ah ça c'est du Spirou !

J'ai beaucoup aimé cet épisode au titre improbable.
D'abord parce qu'on retrouve ce cher dingue de marsupilami, qui est un de mes personnages de BD préférés tous genres confondus. Quand il est là, le bazar s'amoncelle à l'horizon.
Ensuite l'histoire est chouette. L'idée d'inventer un gaz qui ramollit les métaux comme un plastique fondu est géniale. L'utiliser contre un pseudo-dictateur désagréable et conquérant tout autant. Je ne me souvenais pas que Fantasio était affublé d'un cousin aussi détestable. Ici il se prend pour le général Alcazar, ou Tapioca allez savoir. Son discours sans micro est épatant. Heureusement le travail de sape de Spirou et Fantasio, de l'intérieur, est efficace.
Encore une fois mention très bien pour l'efficace Seccotine, sans qui nos deux héros auraient été bien embêtés. Et bravo à l'excellent comte de Champignac dont je ne me souvenais pas qu'il était comme une mouche dans le potage pour l'administration de sa ville.
Le récit est riche en action de toute sorte, avec en fond d'écran un petit pamphlet contre les régimes militaires d'Amérique latine de l'époque (ou de tous les régimes militaires en fait).

Bon plan.
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Je vais sans doute m'attirer quelques foudres... mais je trouve que cet album a plutôt mal vieilli. En l'occurrence, la mise en page m'a assez rebuté. On est cueilli par plusieurs planches au quadrillage "parfait", 2 cases par ligne, 4 lignes par planche... Personnellement, j'ai quelques soucis avec ce genre de mise en page. Signe des temps, clairement.

Le tome avec sa couverture provocante montrant Spirou et Fantasio en militaires va dénoncer les régimes totalitaires (d'Amérique du Sud). On retourne en Palombie pour ramener le marsupilami dans sa forêt équatoriale. Si on veut comparer ce tome et QRN sur Bretzelburg, ce dernier tome est mieux conçu et davantage percutant, convaincant, à mon avis. On a quand même un bon travail sur les uniformes, les symboles totalitaires (comme le perroquet visible sur la couverture et qui rappelle l'aigle nazi), le salut ridicule qui consiste à mettre son poing sur son crâne en le touchant de son pouce... L'antimilitarisme de Franquin n'est pas une nouveauté, il s'exprime de manière très claire et efficace dans cet album.

Pour le reste, on est dans un très bon album. Il y a du rythme... on démarre très fort avec l'invention du metomol, un gaz tiré d'un champignon et qui a la propriété de ramollir le métal... le marsupilami vole un spray contenant le metomol et s'ensuivent plusieurs pages de franche rigolade. Surtout quand la statue nommée "Le travail" s'affaisse

Direction la Palombie, avec un Fantasio assez soupe au lait qui s'énerve pour un oui ou un non. Bateau, avion... rien n'y fait. Très belle scène sur le bateau avec le marsupilami qui se trouve un gorille comme compagnon de jeu. En Palombie, on retrouve le cousin Zantafio, de sinistre mémoire (cf. Les héritiers, tome 4). Celui-ci est devenu dictateur et envisage d'envahir le Guaracha voisin. Il propose à Spirou et Fantasio de s'associer à lui... Les deux héros vont-ils céder?

Le reste de l'album est délicieux d'ingéniosité afin de flouer Zantafio et ses services secrets et de faire échouer la guerre entre la Palombie et le Guaracha. Mention toute particulière à Seccotine que le duo croise et qui joue un vrai rôle, elle complote, conspire, prend des risques et pilote un avion. Une femme moderne, ce qui n'était pas si fréquent dans la BD franco-belge des années 50.

Le dessin est dynamique, de très grande qualité. On termine beaucoup mieux que l'on a débuté le tome, avec un moment tendre quand Fantasio essaie de persuader Spirou de ne pas laisser le marsupilami dans la jungle. Au-delà de l'antimilitarisme, qui est évident, on a un propos assez "écolo" avant l'heure sur la déforestation... "d'année en année, ces forêts vierges sont de plus en plus explorées ! il viendra ici une foule de barbares avec des fusils!"... Cet engagement de Franquin n'est pas étonnant, mais il s'exprimera de manière encore plus virulente des années plus tard dans les Idées noires.
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Un très bon tome de Franquin avec les premières pages qui sont tournées sur le gag mais avec de superbes inspirations de l'auteur.
On va suivre nos deux héros de retour en palombie avec l'envie de remettre le marsu en liberté.
Va s'en suivre moultes péripéties et moultes aventures et encore une fois, que c'est bon à lire.
C'est vraiment une bonne période de Franquin sur le héros groom et me replonger dedans est un plaisir.
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C'est marrant de revenir au (lointain) passé . J'ai retrouvé quelques vieux Spirou et je les ai relus avec un certain plaisir : Celui-ci a un scénario riche non exempt de clichés cependant ( savant fou, Amérique du Sud caricaturale ) . La partie gag est bien remplie par l'irascible Fantasio et le fantasque marsupilami. On retrouve de vieilles connaissances ( Zanrtafio, Champignac ,Seccotine ) . le ton est résolument antimilitariste (à noter des vignettes qui rappellent « le Dictateur « de Chaplin) .
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Retour en Palombie, pour Franquin, c'est l'occasion de mettre en place un scénario d'infiltration et de ramollissement final….
Même si on n'a pas encore tout l'humour noir de Franquin, la satyre est bien là et le scénario est très bon. le trait n'est pas encore au niveau de finesse des derniers albums, mais le dessin est très expressif !
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Je fais partie de cette génération qui a grandit avec des bandes dessinées franco-belges telles que Astérix et Obélix, Les Schtroumphs et autres Tintin. Spirou et Fantasio tient une bonne place dans ce panorama.

J'ai eu la chance de recevoir de la part de mon grand-père, alors que j'étais fort jeune, l'intégrale en 15 volumes des BD signées Franquin (Gaston Lagaffe, Modeste et Pompon et Les Idées Noires compris), publiés dans les années 80, avec des petits bonus comme des interviews, des explications, des illustrations introuvables ailleurs. Un cadeau que je mesure davantage à sa juste valeur maintenant qu'à l'époque.

Je vais vous parler aujourd'hui de trois albums qui concernent un personnage mythique de la série Spirou et Fantasio : Zorglub.

Z comme Zorglub, 1961. Scénario de Greg et Franquin. Première apparition de Zorglub. Cet espèce de savant fou maladroit ayant inventé une onde, la "zorglonde" qui permet de paralyser les êtres humains, voire de les contrôler s'il subissent un traitement spécial, veut à tout prix faire montre de sa puissance à Champignac, vieux compagnon d'université. Champignac, Spirou et Fantasio ne l'entendent pas de cette oreille.

L'ombre du Z, 1962. Scénario de Greg et Franquin. Suite des aventures de ce triste sire. Réfugié en Palombie où se dresse sa dernière base, Zorglub s'est accoquiné à Zantafio pour poursuivre ses expériences douteuses. Zorglub ne peut s'empêcher de rentrer à nouveau en contact avec le Comte de Champignac. Celui-ci, avec l'aide de Spirou et Fantasio, mettra tout en oeuvre pour déjouer les plans de Zorglub.

Panade à Champignac, 1969. Scénario de Franquin, Gos et Peyo. Zorglub a été complètement lobotomisé par une arme de sa propre invention. Champignac a pu le remettre sur pied (enfin ... façon de parler) mais Zorglub croit être un bébé de huit mois. Zorglub est enlevé par un "fan" et Spirou et Fantasio partent sur sa piste.

Zorglub est le genre de méchant qui prête davantage à rire qu'à faire peur. Très maladroit, il a le chic pour se vautrer à tout bout de champ ou se prendre des beignes du Marsupilami. Il me fait un peu penser au méchant dans Scream, qui passe ton temps à s'en ramasser plein la figure. Il n'empêche qu'il est balaise.

Au rayon de ses inventions :
* l'onde paralysante ( Zorglonde).
* le programme de lobotomisation express (tonte de cheveux comprise) dont Fantasio fera les frais dans Z comme Zorglub, qui permet de créer les Zorglhommes.
* la Zorglangue (li tiffus erircé'd à srevne'l tuot ne tnavresnoc erdro'l sed stom).
* l'onde hypnotisante, contre laquelle le Marsupilami est naturellement immunisé.
* la Zorglumobile et le Zorgléoptère.
* une arme non identifiée qui fut pulvérisée lors de son seul usage et qui rendit Zorglub complètement débile.

Franquin a dit : "Zorglub cherche à être somptueux, sensationnel
et admirable, et souvent n'est que ridicule."
In : Intégrale Franquin, 1987, Rombaldi.

Évidemment, il n'arrive pas à la cheville de Champignac qui se révèle remarquablement doué pour créer des inventions - toujours à base de champignons - à l'éthique tout aussi douteuse. La seule différence est qu'il ne s'en sert pas pour faire le mal.

Sous couvert d'humour, on sent derrière ces albums (surtout les deux premiers, le troisième est plus anecdotique avec un scénario un peu neu-neu) une critique acerbe de la science et de ses travers. Mais également de la publicité et de la société de consommation. En particulier dans L'ombre du Z où à cause de l'onde hypnotisante de Zorglub, les Palombiens, déjà pas très riches à la base, se ruinent en achats de dentifrice et de savon.

Il est remarquable de constater que 50 ans plus tard (!), Spirou et Fantasio n'ont pas pris une ride et que ces albums se lisent avec toujours autant de plaisir (à moins que ce ne soit pure nostalgie de ma part ?).
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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« Vous voulez provoquer une guerre pour vous enrichir »
En retournant en Palombie, Spirou et Fantasio découvrent un imbroglio des plus fâcheux : le pays s'est mué en dictature dirigée par Zantafio. À l'aide du métomol (un gaz inventé par le comte qui ramollit le métal ), ils vont saccager la guerre qu'il s'apprête à déclencher. Cette fois-ci, nos deux héros font preuve de duplicité en jouant aux agents doubles. Les pantomimes de l'autocrate sont inspirées de Charlie Chaplin dans le dictateur qui puisait lui-même dans un réel et fameux moustachu qui n'avait rien d'amusant. le suspense est à chaque fin de page, rien de plus normal lorsqu'on connaît le procédé de publication qui était de deux pages par semaine dans un hebdomadaire.
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