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Ah ça c'est du Spirou !

J'ai beaucoup aimé cet épisode au titre improbable.
D'abord parce qu'on retrouve ce cher dingue de marsupilami, qui est un de mes personnages de BD préférés tous genres confondus. Quand il est là, le bazar s'amoncelle à l'horizon.
Ensuite l'histoire est chouette. L'idée d'inventer un gaz qui ramollit les métaux comme un plastique fondu est géniale. L'utiliser contre un pseudo-dictateur désagréable et conquérant tout autant. Je ne me souvenais pas que Fantasio était affublé d'un cousin aussi détestable. Ici il se prend pour le général Alcazar, ou Tapioca allez savoir. Son discours sans micro est épatant. Heureusement le travail de sape de Spirou et Fantasio, de l'intérieur, est efficace.
Encore une fois mention très bien pour l'efficace Seccotine, sans qui nos deux héros auraient été bien embêtés. Et bravo à l'excellent comte de Champignac dont je ne me souvenais pas qu'il était comme une mouche dans le potage pour l'administration de sa ville.
Le récit est riche en action de toute sorte, avec en fond d'écran un petit pamphlet contre les régimes militaires d'Amérique latine de l'époque (ou de tous les régimes militaires en fait).

Bon plan.
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Spirou et Fantasio rendent visite à leur vieil ami, le comte de Champignac. Ils ont hâte de revoir le Marsupilami.

Le comte, inventeur génial, vient de mettre au point le « Métomol », un gaz qui rend complètement mous les métaux sur lesquels il se dépose. le comte n'en est pas à sa première invention catastrophique, surtout si le Marsupilami s'en empare… Après avoir ramolli la bonne ville de Champignac et causé quelques catastrophes, Fantasio et Spirou estiment qu'il est temps de ramener le Marsupilami dans son pays d'origine, la Palombie où il pourra s'ébattre dans sa forêt vierge à sa guise.

Après beaucoup de péripéties, nos deux héros accompagnés de Spip et du Marsupilami arrivent en Palombie. le pays est dirigé d'une main de fer par un dictateur qui ne rêve que de guerres et de conquêtes, le général Zantas…

Critique :

Plus de quarante ans que je n'avais pas relu cette magnifique BD due au génie de Franquin qui est tout à la fois scénariste et dessinateur ! Ce n'est peut-être pas encore Alzheimer, mais je ne me souvenais plus du contenu de cet ouvrage. Je me rappelais juste que c'était un de mes Spirou et Fantasio préférés.

Alors, plus de quarante ans plus tard, quel regard porter sur cette oeuvre ? L'intelligence du scénario où tout se tient du début jusqu'à la fin, la nécessité d'avoir des gags à chaque page, de terminer la dernière case de chaque planche par un dessin prometteur de bien du suspense, car il ne faut pas oublier qu'avant d'être publiée en album, la BD était publiée à raison de deux pages chaque semaine dans le « Journal de Spirou », toutes ces contraintes pour Franquin (et les auteurs de son époque) ont donné naissance à quelques chefs-d'oeuvre qui ont permis à la bande dessinée de devenir le neuvième art.

J'ai retrouvé avec plaisir la gestuelle du dictateur. Franquin s'était inspiré de Charlot dans le film « le Dictateur » pour illustrer les discours de Zantafio. Et Charlie Chaplin, lui-même, avait trouvé son modèle en la personne d'Adolf Hitler
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— Ouvrez vos atlas, bande de cancre, et trouvez-moi la Palombie dessus ! Mais si, ça existe la Palombie ! Non, bande de moules, elle n'est pas voisine du royaume de Syldavie ! La Syldavie est dans les Balkans, nom de Zeus, Marty. Comme vous séchez, je vous donne un premier indice : Amérique du Sud !

Lorsque j'étais gamine et que je relisais cet album (j'ai commencé jeune), je riais toujours des facéties du Marsupilami avec la bonbonne de Métomol, faisant fondre tous les métaux dans la petite ville de Champignac.

Hurlant de rire devant les bêtises du même Marsupilami lors de leur traversée vers la Palombie, pour aller le relâcher dans la forêt vierge et je repartais de plus belle avec la seconde partie du voyage, en avion…

Fantasio avec son caractère soupe au lait est un bon client pour faire démarrer les gags, lui qui s'emporte toujours, entraînant Spirou dans les bagarres, malgré lui.

Je riais des discours alambiqués du maire et de toutes les situations cocasses, dont celle faites par le dictateur qui, après un attentat à la bombe, demandais au directeur de la sécurité de faire emprisonner des tas de gens, dont le directeur de la sécurité même !

C'est une aventure avez du rythme, de l'action, et des gags. Publié avant dans l'hebdo Spirou, les dessinateurs/scénaristes se devaient de terminer les pages avec un brin de suspense pour que le lecteur revienne la semaine suivante.

Donc, on ne s'emmerde pas et on sourit beaucoup, même si les sourires sont jaunes, car depuis, j'ai bien grandi et je sais maintenant que les dictatures ne sont pas des trucs drôles comme celle de Palombie…

En poussant la réflexion à son paroxysme, il est clair que les gags de Franquin dénoncent les régimes autoritaires avec les ambitions folles du chef suprême, ses discours où toute la ville se doit d'assister, d'applaudir, de crier "viva Zantas", où la liberté de la presse n'existe pas, où les gens sont pauvres et sous la coupe d'un taré qui ne rêve que d'attaquer le pays voisin, quitte à mettre en scène des problèmes à la frontière.

Tout ça, je ne le voyais pas quand n'étais gosse. Je ne comprenais pas non plus que les mimiques exécutées par le dictateur Zantas lors de son discours avaient été copiées sur celle de Chaplin dans le film "Le dictateur", elles-mêmes copiées du triste sire moustachu…

Comme quoi, sous couvert de l'humour, des gags amusant, Franquin dénonçait le régime des dictatures et moi, enfant, je ne le comprenais pas vraiment… Il a fallu que je grandisse pour redécouvrir une partie des albums avec un autre oeil.

Oui, je ris toujours, mais dans le fond, quand je referme l'album, j'ai un petit serrement au coeur, les tripes qui se nouent et les mains un peu moites.

Un bel album où Spirou et Fantasio auront fort à faire pour empêcher l'invasion du pays voisin, jouer les agents doubles, faire preuve de duplicité afin d'être convaincant dans leurs rôles de colonels de l'armée et devront affronter cette même armée avec la dernière invention de Champignac, le tout sans faire de victimes !

Le Métomol, une super invention !

Avec tout ça, on en oublierait presque de déposer le Marsupilami dans la forêt vierge, tout content de retrouver son environnement, sous les yeux tristes de Spip qui voit son copain de jeu s'en aller.

Ça m'arrachait une larme, gamine, mais la dernière case me remontait toujours le moral.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je vais sans doute m'attirer quelques foudres... mais je trouve que cet album a plutôt mal vieilli. En l'occurrence, la mise en page m'a assez rebuté. On est cueilli par plusieurs planches au quadrillage "parfait", 2 cases par ligne, 4 lignes par planche... Personnellement, j'ai quelques soucis avec ce genre de mise en page. Signe des temps, clairement.

Le tome avec sa couverture provocante montrant Spirou et Fantasio en militaires va dénoncer les régimes totalitaires (d'Amérique du Sud). On retourne en Palombie pour ramener le marsupilami dans sa forêt équatoriale. Si on veut comparer ce tome et QRN sur Bretzelburg, ce dernier tome est mieux conçu et davantage percutant, convaincant, à mon avis. On a quand même un bon travail sur les uniformes, les symboles totalitaires (comme le perroquet visible sur la couverture et qui rappelle l'aigle nazi), le salut ridicule qui consiste à mettre son poing sur son crâne en le touchant de son pouce... L'antimilitarisme de Franquin n'est pas une nouveauté, il s'exprime de manière très claire et efficace dans cet album.

Pour le reste, on est dans un très bon album. Il y a du rythme... on démarre très fort avec l'invention du metomol, un gaz tiré d'un champignon et qui a la propriété de ramollir le métal... le marsupilami vole un spray contenant le metomol et s'ensuivent plusieurs pages de franche rigolade. Surtout quand la statue nommée "Le travail" s'affaisse

Direction la Palombie, avec un Fantasio assez soupe au lait qui s'énerve pour un oui ou un non. Bateau, avion... rien n'y fait. Très belle scène sur le bateau avec le marsupilami qui se trouve un gorille comme compagnon de jeu. En Palombie, on retrouve le cousin Zantafio, de sinistre mémoire (cf. Les héritiers, tome 4). Celui-ci est devenu dictateur et envisage d'envahir le Guaracha voisin. Il propose à Spirou et Fantasio de s'associer à lui... Les deux héros vont-ils céder?

Le reste de l'album est délicieux d'ingéniosité afin de flouer Zantafio et ses services secrets et de faire échouer la guerre entre la Palombie et le Guaracha. Mention toute particulière à Seccotine que le duo croise et qui joue un vrai rôle, elle complote, conspire, prend des risques et pilote un avion. Une femme moderne, ce qui n'était pas si fréquent dans la BD franco-belge des années 50.

Le dessin est dynamique, de très grande qualité. On termine beaucoup mieux que l'on a débuté le tome, avec un moment tendre quand Fantasio essaie de persuader Spirou de ne pas laisser le marsupilami dans la jungle. Au-delà de l'antimilitarisme, qui est évident, on a un propos assez "écolo" avant l'heure sur la déforestation... "d'année en année, ces forêts vierges sont de plus en plus explorées ! il viendra ici une foule de barbares avec des fusils!"... Cet engagement de Franquin n'est pas étonnant, mais il s'exprimera de manière encore plus virulente des années plus tard dans les Idées noires.
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Trop beau, trop fort !!! 1956... Quelque part en Palombie. Spirou et Fanta ont pour projet de rendre leur copain Marsu à sa forêt vierge. Belle intention... En passant, le petit animal facétieux aura à coeur de libérer le gorille -- son frangin de captivité -- sur le paquebot qui traverse l'Atlantique, évidemment ! Aussi fort que les Marx Brothers lâchés sur le pont-promenade d'un navire... Et Fanta retrouvera son (satané) cousin Zantafio -- alias généralissime "Zantas" -- en horrible dictateur sud-américain d'opérette -- mais redoutable ! Ils devront s'enrôler dans son armée pour se dépétrer de la situation... Heureusement, la brave Seccotine (qui craque pour Fanta ou Spirou ? ou encore les deux ??) les suit à la trace... déguisée en Mexicain à sombrero. Quant au métomol du brave comte Champignac, il sera d'une belle utilité pour faire débander les agressives & phalliques protubérances des chars de l'armée zantafienne ! Bien fait... et le petit Marsupilami ne pourra évidemment JAMAIS quitter ses potes Spirou, Fantasio et le Spip qui ont voulu le relâcher gentiment -- ou l'abandonner, qui sait ? -- en "sa" belle forêt amazonienne... Et cette dernière image -- magnifique et marrante -- qui rappelle tous les charmes de la couverture de "L'oreille cassée" de Hergé... Mais je bavarde, je bavarde... Lisez SURTOUT l'exploration patiente et quasi-proustienne de notre amie TwiTwi ci-dessous, réalisée en 2011 : article magique et quasi-exhaustif quant à la saveur exquise des immortelles magies franquiniennes !!!
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Un très bon tome de Franquin avec les premières pages qui sont tournées sur le gag mais avec de superbes inspirations de l'auteur.
On va suivre nos deux héros de retour en palombie avec l'envie de remettre le marsu en liberté.
Va s'en suivre moultes péripéties et moultes aventures et encore une fois, que c'est bon à lire.
C'est vraiment une bonne période de Franquin sur le héros groom et me replonger dedans est un plaisir.
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Après avoir lu deux Spirou période post Franquin, j'avais envie de voir ce que donner par l'auteur original, et je ne suis pas déçu, l'univers de Spirou et Fantasio est vraiment sympa, en plus c'est sympa de retrouver le marsupilami, ayant grandi avec le dessin animé éponyme. bref une bonne première expérience, je vais continuer les Spirou.
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L'un des deux premiers Spirou et Fantasio que j'ai lu voici bien longtemps...
Le comte de Champignac met au point un gaz étrange qui rend les métaux tout mous!
Spirou et Fantasio repartent en Palombie pour rendre sa liberté au Marsupilami... le métomol leur sera bien utile, sinon indispensable pour mettre fin aux visées de certain dictateur...
Je relis souvent cette histoire, pleine d'humour et d'antimilitarisme.
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Tome très sympa: un extrait de champignon ravageur, un marsupilami en pleine forme et nos héros en défenseurs de la paix. le dessin est clair et aéré, l'humour est léger.
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C'est marrant de revenir au (lointain) passé . J'ai retrouvé quelques vieux Spirou et je les ai relus avec un certain plaisir : Celui-ci a un scénario riche non exempt de clichés cependant ( savant fou, Amérique du Sud caricaturale ) . La partie gag est bien remplie par l'irascible Fantasio et le fantasque marsupilami. On retrouve de vieilles connaissances ( Zanrtafio, Champignac ,Seccotine ) . le ton est résolument antimilitariste (à noter des vignettes qui rappellent « le Dictateur « de Chaplin) .
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