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La Petit Illustration (08/04/1922)
4/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"Molière" est un drame en quatre actes et 6 tableaux écrit par Jean-José Frappa et Henri Dupuy-Mazuel. Représenté pour la première fois, en mars 1922, au théâtre national de l'Odéon, il est une de ces pièces, les plus prestigieuses, dont peut s'enorgueillir le répertoire de la scène française.
"Molière" n'est pas une pièce raisonnable.
C'est une oeuvre foisonnante et intemporelle, au texte picaresque et élégant, à la distribution nombreuse et pittoresque et aux décors somptueux et évocateurs.
Son intrigue est astucieuse.
Chaque tableau forme un tout mené avec assez de brio pour amuser la foule, et assez d'allusions à la vie et aux ouvrages de Molière pour capter l'intérêt de tous.
Cette pièce est une biographie dramatique de Molière.
Le premier rideau se lève sur le Pont-Neuf, en l'an 1643.
C'est l'un de ces levers de rideau qui fait aimer le théâtre.
Jean-Baptiste a disparu. Son père est dans une colère folle. le brave homme vient d'apprendre que son fils se prépare à fonder un théâtre au jeu de paume des fossés de la porte de Nesle avec des comédiens : un certain Joseph Béjard et sa soeur Madeleine Béjard.
A-t-on idée de ça !
C'est une calamité pour un tapissier du roi de voir son fils aîné devenir histrion !
La pièce, dans les tableaux suivants, se promenant tout au long du destin fabuleux de Molière, quitte le Pont-Neuf, si bien reconstitué, pour le parc de Versailles, le Palais-Royal et pour, finalement, la chambre où il mourut.
Sur cette scène de l'Odéon, les rencontres sont nombreuses et pour certaines prestigieuses : Scaramouche, Arlequin, le Capitan, madame De La Fayette, Perrault, Lenôtre, Cyrano et bien sûr le roi...
sans oublier les romanichels, les montreurs d'ours, les danseurs de corde, les mousquetaires, les mendiants, les repasseurs et tire-laine, les dévotes et laquais....
Répondant à la critique d'un important comédien leur assurant qu'il était dangereux de faire parler Molière, les deux auteurs de la pièce ont, à l'époque, avec humour, imaginé une réponse de Jean-Baptiste Poquelin à leur superbe pièce :
"J'ai vu votre pièce, lors de la dernière répétition. Mon Dieu, elle n'est pas plus mal qu'une autre...
Oh ! Pas mieux non plus !...
Il y a une chose, par exemple, dont je tiens à vous remercier, c'est de ne pas m'avoir montré bafoué, ridicule, cocu, ce qui est mon lot dans la plupart des comédies où l'on prétend célébrer mon génie...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
A Versailles, pendant les fêtes des "Plaisirs de l'Ile Enchantée (mai 1664).
Un coin du parc. On aperçoit, dans le lointain, le château, puis les escaliers, le terre-plein sur lequel se trouve un bassin dont le jet d'eau retombe en gerbes irisées, puis de nouvelles marches qui aboutissent au milieu de la scène.
A gauche, la ligne verte des charmilles.
A droite, en pan coupé, un petit théâtre de planches que ferme un rideau de velours semé de fleurs de lys, ouvert au début de l'acte.
Quelques sièges ont été préparés sur le côté droit de la scène. A gauche, un banc.
Il est à peu près sept heures du soir.
Le jour baissera lentement pendant l'acte, et, bientôt la lune viendra éclairer la scène de sa lumière argentée.
On entend, au début de ce tableau, et l'on entendra, par la suite, à intervalles variés, un orchestre de violons qui joue, au loin, des airs de Lulli.
Des fleurs grimpent le long du théâtre, et, sur le côté droit de la scène, près du bassin, des lilas étalent leurs fleurs odorantes....
Au lever du rideau quelques couples passent (gentilshommes et femmes de qualité). Des gardes se placent au bas des marches....
(lever de rideau du deuxième acte de "Molière", la pièce extraite de ce numéro de "La Petite Illustration" paru le 8 avril 1922)
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C'était à la fin de notre pièce, au moment où nous en écrivions la dernière scène.
Il était environ une heure du matin. Nous disputions depuis le diner.
Or il nous arrive rarement de n'être pas d'accord et, pour une fois, nous avions bien fait les choses.
Nous nous étions dit tout ce que peuvent se dire des amis fraternels quand ils s'y mettent. Cela nous avait littéralement brisés. La soirée était lourde...
Bref, il arriva que nous nous endormîmes chacun dans notre fauteuil.
Puis, dormant, nous fîmes le même rêve...Mystère !...Était-ce un rêve ?
Nous nous trouvions dans les couloirs de l'Odéon le jour de la répétition générale de "Molière", invisibles tous deux au milieu de la foule, et nous entendions clairement les réflexions de nos confrères et de nos amis - souffrance inimaginable !
- Quelle drôle d'idée d'avoir fait une pièce sur Molière, disait l'un.
- Ce n'est jamais que la quarante-huitième, sans compter les à-propos, répondait un autre.
- Un bien grand sujet pour de bien minces auteurs, insinuait un troisième.
Un important comédien tonitruait :
- Il est toujours dangereux de faire parler Molière.
Un critique bienveillant déclarait :
- Sans Gémier, cela n'existerait pas.
- C'est la mise en scène qui sauve tout !, proclamait notre ami le plus cher.
Nous étions épouvantés et nous cherchions la sortie, le coeur serré.
Enfin, nous pûmes gagner le péristyle soudain désert, car le dernier acte commençait.
A ce moment, ô miracle ! Le "Molière de pierre" qui se trouve là s'anima brusquement à nos yeux et, nous ayant fait signe d'approcher, il nous parla de la sorte, sévèrement.....
(les deux auteurs de "Molière", la pièce extraite de ce numéro de "La Petite Illustration", Jean-José Frappa et H. Dupuy-Mazuel, répondirent d'avance avec ce conte, et de la plus spirituelle façon, aux commentaires qu'ils prévoyaient à la suite de la répétition générale, le 17 mars 1922.)

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Sur le Pont-Neuf, en l'an 1643.
Au fond de la scène, la statue équestre du roi Henri IV, dite "le cheval de bronze".
A gauche de la statue, dans l'encorbellement du pont, la baraque de Mondor et de Tabarin.
A droite, celle de Brioché et de ses marionnettes.
Dans le coin droit de la scène, l'échafaud du gros Thomas, l'arracheur de dents.
A gauche, au premier plan, un petit théâtre de toile précédé d'une estrade.
On voit, au fond, contre les baraques de Brioché et de Tabarin, des étalages de marchands et l''amorce d'autres tréteaux de bateleurs.
Dans le lointain, on distingue la Seine, les tours de Saint-Germain l'Auxerrois, le Louvre et, sur la rive opposée, la tour de Nesle et l'étendue du Pré-aux-Clercs.
Nous sommes au mois de juin.
Il est cinq heures et demie de l'après-midi.
Une foule de badauds : gentilshommes, bourgeois, femmes de qualité, commères, mousquetaires,, gardes, ribaudes, étudiants, commis, laquais, servantes, malandrins, enfants, etc...se promènent, s'arrêtant pour écouter les parades ou marchander les objets offerts par les vendeurs ambulants.
Parfois une chaise à porteurs ou une vinaigrette passe.
Des tire-laine, en quête d'une bourse à voler, se glissent dans les rassemblements.
Des mendiants sollicitent la charité
C'est un brouhaha général.
Seul, le petit théâtre de gauche est déserté.
D'ailleurs aucune parade n'y attire les promeneurs.
Sur l'estrade, un Polichinelle, une Lucrezzia, un Arlequin, un Fracasse, une Diamantine sont assis dans des postures de découragement, cependant que, devant, un grand gaillard, ayant un perroquet sur l'épaule et un chien à ses pieds, regarde passer la foule avec un air désespéré....
(lever de rideau de la pièce extraite du n° 67 de "La Petite Illustration" parue le 8 avril 1922)
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