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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Stéphane de Freitas a réalisé un documentaire « A voix haute » sorti en 2016. Il est aussi le concepteur du fameux concours « Eloquentia » destiné aux jeunes du Collège jusqu'à l'Université.

Trouver le mot juste permet d'éviter les quiproquos, la grossièreté. S'efforcer d'être clair dans ses propos pour privilégier l'authenticité, la sincérité.
Jeune banlieusard, Stéphane de Freitas avait la tchatch ..cool ! Tranquille ! Jusqu'au jour où il quitte sa banlieue et rejoint d'autres « frères » plus huppés et surtout des enseignants exigeant un certain respect, une distance …de rigueur. Cette expérience l'a quelque peu …refroidi. Il décide de développer son vocabulaire, se documente, lit « le Monde ».
Cette introspection s'est avérée salutaire. Il ose petit à petit, à tâtons, prendre la parole. Dans la classe, il apporte sa brique pour construire une intelligence collective et interagir en public.
L'élève de Freitas acquière une réelle autonomie d'expression.
L'éloquence prend sa source dans la sincérité. Au diable dyslexie ou bégaiement, l'éloquence est accessible dès lors qu'il y a volonté d'accorder ses ressentis à ses propos. Être « en congruence », en cohésion organique, à l'écoute des autres surtout, pour arriver à se positionner, à exprimer clairement ses pensées.
Le rhéteur qui s'écoute parler ne fera preuve que d'une éloquence affectée ! Triste constat !
L'éloquence use de rhétorique certes mais avec sincérité.
Elle revêt plusieurs styles. User de la poésie ou du slam n'est pas exclus ! Au contraire, c‘est mettre du relief à ses propos, inviter la jeunesse à se libérer, à user de gestes, de mots qui swinguent !
Porter sa voix pour trouver …sa voie !
Un Grand Merci à Babelio et aux Editions le Robert.
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Cet ouvrage divisé en 5 parties vise à permettre à tout un chacun de se faire entendre… En commençant par apprendre à écouter les autres.

Dans la première partie, Stéphane DE FREITAS, nous fait part de son expérience personnelle, en nous révélant comment un simple déménagement provoquant un changement d'école a pu le mettre mal à l'aise car, alors que dans le 93 il connaissait les codes langagiers, s'installant à Boulogne-Billancourt, il se retrouvait en terre étrangère, obligé de « réapprendre le français ». Son expérience, il a voulu la partager avec les jeunes universitaires de Seine-Saint-Denis. le succès rapide des concours d'éloquence qu'il a organisés l'ont conduit à y faire prendre part les élèves des collèges et lycées.

La deuxième partie, « La prise de parole éducative » plaide pour que celle-ci fasse partie intégrante des enseignements scolaires. L'auteur insiste sur l'importance d'apprendre le dialogue pour faire face aux mutations de la société. Par exemple, comment peut-on être Français si on a des origines culturelles maghrébines, subsahariennes, asiatiques, « gauloises » ou autres, si ce n'est en apprenant à dialoguer ? Et Stéphane DE FREITAS insiste sur l'importance de l'écoute de l'autre, sans quoi, aucun dialogue n'est possible. Il y parle de « la conscience planétaire », ou comment nos vies sont liées les unes aux autres, où que nous vivions sur la planète. Chacun est appelé à «faire sa part ».

La troisième partie « Porter sa voix en groupe » explique comment organiser des groupes de 12 à 18 personnes pour développer l'intelligence sociale et émotionnelle, et comment se former EN groupe pour former UN groupe. La « pédagogie » mise en place est organique et ÉVOLUTIVE.
Le but poursuivi au niveau individuel, c'est de développer la confiance en soi pour oser prendre la parole en gardant la cohérence entre ce qu'on ressent, ce qu'on pense et ce qu'on affirme.
Mais il y a aussi un objectif au niveau collectif. Cela commence par créer une dynamique collaborative pour, ensuite, éveiller l'empathie des élèves. De Freitas précise un cadre de valeurs : le respect, l'écoute active, la bienveillance. Je pourrais continuer l'analyse de ce point encore longtemps au risque de lasser les lecteurs qui m'auraient suivi jusqu'ici…
Sachez que Stéphane de Freitas donne une série d'exercices à pratiquer en groupe. Ces exercices sont très clairement expliqués : axe de travail, objectif, nombre de personnes, durée totale, niveau (âge à partir duquel on peut pratiquer cette activité), les étapes et des variantes possibles.

La quatrième partie « Porter sa voix individuellement » s'intéresse à deux aspects : le discours et l'entretien. Pour un discours, il faut se poser les bonnes questions avant de prendre la parole : Pourquoi est-ce que je prends la parole ? – Qu'est-ce que je pense du sujet ? – Qu'est-ce que le public doit retenir ? – Qui est mon auditoire ?
On apprend ensuite comment structurer et rédiger son intervention, comment « porter » son discours devant un public.
Des conseils suivent pour savoir comment préparer un examen oral.

Alors, n'y a-t-il que les étudiants qui sont concernés par cet ouvrage ? Mais non ! le livre explique aussi comment préparer un entretien d'embauche.

La cinquième et dernière partie s'intéresse à la façon de « Préparer un concours d'éloquence ».


Mon appréciation quant à la valeur de cet ouvrage :

En tant qu'instituteur, je trouve que ce livre est d'une qualité EXCEPTIONNELLE. Je le recommande sans la moindre hésitation à tous ceux qui se lancent dans des études d'enseignant, à tous ceux qui sont enseignants, et à… Tout le monde !
En fait, nous devrions tous le lire, car il nous concerne tous dans la mesure où il nous rappelle l'importance de l'écoute de l'autre tout en nous (ré)apprenant à utiliser la parole à bon escient. Mais ce n'est pas un livre de philosophie plein de bonnes intentions ! C'est réellement une bible sur l'art de l'éloquence, facile à comprendre et à mettre en pratique car Stéphane DE FREITAS a su trouver des mots simples précis et justes.

Un livre que je ne manquerai pas d'offrir à bon nombre de personnes, à commencer par mes stagiaires…
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Parfois, le hasard fait bien les choses : en octobre, j'ai assisté à deux jours de formation sur l'enseignement et l'évaluation de l'oral au primaire et au collège. Quelques temps après, Babelio et les éditions Le Robert me proposaient de recevoir "Porter sa voix" dans le cadre d'une masse critique. L'occasion d'approfondir le sujet était trop belle pour passer à côté !
En tant qu'enseignante, j'ai beaucoup apprécié cet ouvrage et j'y ai trouvé des pistes de travail très intéressantes pour mes élèves grâce aux exercices pratiques qui y sont proposés.
Stéphane de Freitas pose des bases pour l'enseignement de l'oral et parle de la nécessité de libérer la parole pour devenir un citoyen à part entière.
A travers des explications simples et accessibles à tous, des témoignages mais aussi des exercices pratiques pour tous les âges, il donne des clés pour que la prise de parole de chacun soit plus facile.
A lire absolument !
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Avant d'être une méthode de travail ou un livre classé au rayon «développement personnel », cette oeuvre offre une réflexion philosophique autour de la prise de parole qui permettrait de se « révéler aux autres pour se révéler à soi-même ».
L'auteur retrace tout d'abord son parcours personnel à travers son origine sociale et sa scolarité, les codes de son adolescence d'Aubervilliers qu'il a dû quitter pour s'intégrer dans un monde nouveau, un collège « favorisé » de Boulogne Billancourt. Ayant pris conscience que le langage était un facteur d'exclusion, il a compris qu'il allait devoir travailler dur pour s'exprimer avec une syntaxe correcte, acquérir du vocabulaire et cesser ses tics de langage. de même, il s'est rendu compte que la posture et la tenue vestimentaire avaient un impact sur la vision que les autres avaient de lui. C'est en classe de terminale qu'il découvre Platon et La République avec le concept d'agora. S'ensuivra une boulimie de lectures et d'apprentissages culturels. En faculté de droit, il croisera le chemin de deux avocats, Bertrand Périer et Olivier Schnerb avec qui il prendra des cours de rhétorique l'aidant à structurer sa pensée et son discours. Il suivra également des cours de théâtre qui lui permettront de gérer son stress et surtout d'habiter ses discours en étant plus authentique. Etudiant à l'ESSEC, il participe à des concours d'éloquence et finira par devenir finaliste de l'un deux. Ainsi, après des années de ténacité, le petit banlieusard prendra sa revanche en proposant à son tour à l'université Paris 8 des cours de prise de parole en public ainsi qu'un concours d'éloquence. Depuis 2012, Stéphane de Freitas organise des ateliers de prise de parole dans toute la France, dans les écoles, collège et lycée, en entreprise.
Si le livre de Stéphane de Freitas est une méthode vouée à faire progresser le lecteur dans l'art de la parole, il s'agit surtout d'un essai à la fois social et philosophique en cinq grands chapitres débouchant sur une réflexion humaniste et sociétale : « se former en groupe pour former un groupe ». Ainsi et à travers une alternance de citations philosophiques, de témoignages de participants -toutes sortes de personnes ayant participé à ses ateliers- et ses réflexions, l'auteur montre combien la prise de parole permet l'auto-analyse et la vie en groupe, la construction commune à l'instar des grands orateurs antiques. Les cinq parties de cette oeuvre ne sont pas sans rappeler les actes d'une tragédie ou bien sûr, les cinq grandes parties de la rhétorique. Ainsi, dans la première partie et comme dans « l'invention », Stéphane de Freitas évoque les éléments déclencheurs de sa détermination à prendre la parole et sa rencontre essentielle avec la philosophie. Dans la deuxième partie que l'on pourrait qualifier de « disposition », l'auteur nous enseigne à devenir « soi », à construire sa parole. Dans la troisième partie ou «élocution », il s'agit d'être « soi avec les autres », de développer l'empathie grâce aux différents types d'écoute et le respect de l'autre. La quatrième partie, celle de « l'action » correspond à celle de l'envol, de la liberté. En tragédie, on pourrait parler de l'avancée du protagoniste en avant-scène ou d'un monologue délibératif, celui qui permet de réfléchir aux décisions à prendre avant l'action finale, l'affirmation de soi dans la société afin de « porter sa voix individuellement ». Plus concrètement pour cette partie, il s'agit de préparer un entretien d'embauche, de stage ou encore, un exposé, un examen, un discours. Enfin, la cinquième partie, « la mémoire », est dédiée à la liberté et illustrée dans le livre de S. de Freitas par notamment, le concours d'éloquence qui demande de savoir s'auto-gérer quant à l'écriture de son discours et ses capacités à être sont propre metteur en scène.
Ce livre parle beaucoup de l'oralité apparaissant dans l'univers scolaire à travers les nouveaux programmes du collège en 2016 et ceux concernant la nouvelle épreuve de baccalauréat en 2021 « le grand oral ». Stéphane de Freitas fait remarquer et déplore le manque de formation des enseignants pour aider les élèves à communiquer oralement. Ainsi, il est a souhaiter que les sages paroles de Stéphane de Freitas seront entendues dans un ministère qui se targue de s'adapter aux mutations de la société par une adaptation pédagogique.
En tant qu'enseignante et ancienne comédienne, je ne peux qu'encourager ceux et celles qui doivent prendre la parole chaque jour à consulter cet ouvrage à la fois humaniste et pédagogique. le très intéressant documentaire qui précède cet ouvrage est à voir et à montrer : A Voix haute, la force de la parole  (2016).
Lien : http://yzabel-resumes-et-poi..
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J'ai découvert le projet Eloquentia, comme tout le monde, par le documentaire diffusé l'an dernier. J'avais été très marquée par la formation proposée et par les résultats obtenus. J'ai ensuite découvert que Stéphane de Freitas publiait un livre à ce sujet, il y a quelques semaines, lors de son passage dans l'émission "La Grande Librairie". Il y abordait le thème important de la congruence entre l'orateur et son discours. L'éloquence ne se réduit donc pas à une technique. Il y a un véritable projet éthique et citoyen derrière la démarche du fondateur d'Eloquentia.

Ce livre semble à première vue comme un manuel. Les chapitres sont clairement organisés et vont vers l'approfondissement des notions. Chaque partie présente d'abord les aspects théoriques ou techniques puis s'appuie sur des exemples tirés des formations ou est illustré par des citations de formateurs ou de participants. Ces paroles de praticiens sont intéressantes car elles apportent un cachet réaliste. Certains chapitres sont suivis de fiches qui présentent des activités à mettre en place lors de formations. le manuel se présente donc clairement comme pédagogique et pratique. Il permet de mettre rapidement en place des ateliers "d'éloquence" en entreprise ou en établissement scolaire sans forcément faire appel à Eloquentia. Stéphane de Freitas partage donc ses connaissances et ses techniques avec le lecteur sans jargon et avec le plus de clarté possible. Ce livre est vraiment accessible à tous.

Au-delà de l'enseignement pratique qu'offre cet ouvrage, j'y ai surtout vu un manifeste. Dans la première partie, l'auteur expose son projet ainsi que ses origines. Il retrace alors son parcours personnel et nous explique comment il en est venu à créer Eloquentia. Cet exemple personnel (qui est une des formes d'exemple qu'il préconise ensuite dans la création des discours) permet de mieux comprendre en quoi ce projet est citoyen. Stéphane de Freitas croit au pouvoir de la parole pour apaiser une société en crise et en conflit. Il revendique le droit à la parole pour tous, mais une parole qui sait se faire entendre. Quand les mots manquent, quand la parole fait défaut ce sont les poings qui prennent le relai. L'actualité nous le met sous les yeux chaque jour. Pour l'auteur, l'apprentissage de la parole et de l'écoute dès le plus jeune âge permet non seulement de se connaître soi-même, comme Socrate le recommandait, mais aussi d'apaiser les relations par le dialogue. C'est ce message qui m'a convaincue. L'éloquence n'est pas seulement une technique maîtrisée par une certaine partie de la population mais doit tendre à l'universalité. Dans notre société qui glisse vers l'usage presque exclusif de l'oral et de la communication, il serait bon de former notre jeunesse au partage de cette parole.
Lien : https://betweenthebooksentou..
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Un grand merci à Babelio pour ce cadeau via "Masse critique" qui me permet de découvrir un ouvrage à haute teneur pédagogique mais accessible et agréable à lire. Merci également pour cet envoi aux éditions R le Robert ainsi qu'à l'auteur Stéphane de Freitas dont l'humour et la sincérité rendent les propos encore plus… éloquents!
Le narrateur (et donc l'auteur) est accessible, il vient d'un milieu populaire ce qui est encourageant pour des jeunes en difficultés. L'anecdote avec sa prof de math aurait pu arriver à un de mes élèves. Il ne nous écrase pas de sa suffisance et nous cite des personnages célèbres comme Démosthène qui ont aussi éprouvé des difficultés (ce dernier bégayait.) S'il y a de nombreuses références culturelles, elles sont ici toujours au service du propos et rendent la lecture plus agréable et pas, comme chez d'autres, plus assommante et complexe.
Chaque paragraphe m'a plu que ce soit pour l'intérêt culturel du propos, l'intérêt pédagogique (je suis enseignant et le livre est souvent très bien pensé pour "nous") ou la beauté de la langue (ou plutôt du langage de Stéphane de Freitas pour être précis!) J'ai trouvé très agréable, pour nous les enseignants, les exercices pratiques (même si certains demandent de fameux pré-requis).
Par contre, j'ai été un peu déstabilisé par le nombre de renvois à une page… ultérieure. J'étais partagé entre l'envie de poursuivre une lecture linéaire et celle de suivre les recommandations même si je comprends leur utilité.
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Porter sa voix, un livre de Stephane de Freitas, se compose de 5 parties :
1- porter sa voix naissance d'une pédagogie. Présentation de l'auteur et de sa prise de conscience.
2- porter sa voix pour être soi, prise de parole à l'école dès le plus jeune âge.
3- porter sa voix en groupe
4- porter sa voix individuellement, la prise de parole, sa préparation jusqu'à l'entretien d'embauche. On a qu'une seule fois la chance de faire une première bonne impression.
5- préparer une concours d'éloquence.

Ces 5 parties peuvent être lues indépendamment les unes des autres ou nous permettre de nous plonger ou re plonger dans la partie de notre choix plus facilement.

Ce livre est une mine d'information qui fait prendre conscience à chacun de l'importance de la parole et du poids des mots à l'oral. Ce n'est pas évident dans un pays comme le nôtre où notre tradition porte plus sur l'écrit que l'oral contrairement à de nombreux autres pays. La première chose que met en avant l'auteur est l'écoute de l'autre ou des autres avant tout.
La prise de parole, le poids des mots et le message à faire passer, tout cela se prépare et l'auteur nous aide avec des techniques et des exercices de mises en situation.
Personnellement, la prise de parole en public n'est pas ce que je préfère, je perds mes moyens et mes idées. Je suis assez effacée mais je pense avoir des clés pour travailler ma boussole et j'espère réussir. J'espère pouvoir ajouter une ligne à cette critique prochainement pour vous dire... j'ai réussi!

Merci à babelio pour sa patience et aux éditions LeRobert pour cette belle découverte. Je vais regarder le film « À voix haute » maintenant !
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les Editions le Robert pour m'avoir permis de découvrir ce livre. En tant qu'enseignante, la problématique de la voix est centrale car sans elle, je ne peux pas exercer mon métier. de plus, savoir comment la placer, comment faire passer son message, sont des questions que je me pose quotidiennement.
Cet ouvrage est divisé en 5 parties qui permettent de balayer tous les champs concernant la voix. Tout d'abord, on nous parle pédagogie, ensuite il est démontré l'importance de la prise de parole et de son enseignement (l'oral est, en ce moment, un domaine prioritaire à enseigner mais aussi celui où on a le moins de ressources). Dans un troisième temps, l'auteur aborde la question de "porter sa voix en groupe" puis comment la porter de manière individuelle. Enfin, le livre se termine sur les concours d'Eloquence.
Ce que j'ai aimé dans cet ouvrage, c'est qu'il est une véritable bible de la voix et de la prise de parole. Très bien documenté, très fourni, il est un incontournable, je pense, pour tous les enseignants car il regorge de conseils. Plus largement, il peut être recommandé à tous les étudiants car il permet également de préparer les oraux, d'examens ou d'entretien, et ce domaine étant difficile, car peu travaillé dans le cursus scolaire, les conseils ici regroupés pourront être utiles.
En bref, une belle découverte que je pense conseiller à mes collègues et dans lequel je n'hésiterai pas à me replonger afin de profiter au maximum de tous les conseils et exercices proposés.
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Développer la prise de parole chez les élèves. Ah ça ! pour parler, ils parlent... mais pas forcément quand on le leur demande. Avec certaines classes, je me dis parfois, avec un brin d'ironie, que le meilleur moyen d'obtenir le silence est encore de les évaluer à l'oral...

Blague à part...

Une grande part de notre enseignement repose sur l'écrit, plus que sur l'oral. Parfois pour de mauvaises raisons : taille des classes, hétérogénéité des groupes, résistance des élèves, manque d'assurance dans nos cotations, inadaptation des locaux... L'obstacle le plus important d'après mon expérience - toute relative - me semble avoir trait au manque d'audace, à une certaine timidité des élèves, voire à une réelle angoisse chez certains. Aussi grande gueule qu'ils puissent être dans le groupe, ils n'osent pas prendre la parole quand ils lui font face, notamment par peur du jugement des autres. Certains de mes élèves ont connu des parcours difficiles, faits d'échecs, de troubles de l'apprentissage, de difficultés en lecture, qui les bloquent totalement au moment de prendre la parole, ne serait-ce que pour se présenter ou parler brièvement d'un sujet qui les intéresse. Ce n'est pas la connaissance qui fait défaut, ni la mémorisation qui pose problème, mais la prise de parole elle-même.

D'autre part, les programmes ne nous aident pas toujours (je précise que j'enseigne en Belgique, où nous découvrons actuellement un nouveau programme, très axé sur l'argumentation, à la fois écrite et orale). Nous devons, entre autres compétences, amener les élèves à argumenter, mais dans une relation asymétrique . Autrement dit, en les plaçant dans une position d'infériorité, en situation de demande. Pas forcément passionnant pour eux, à 14-15 ans. le caractère artificiel des situations d'apprentissage proposées ne les motive alors pas à prendre la parole en veillant à ce que leur message soit le plus clair, le plus convaincant possible... ni à écouter réellement l'autre pour ensuite réagir.

Pourtant, c'est durant toute leur vie qu'ils devront par la suite s'exprimer correctement, qu'ils seront pénalisés par une communication bancale et une confiance en soi déficiente.


Sans aller forcément jusqu'à l'organisation d'un concours d'éloquence, les enseignants trouveront dans les différentes parties composant cet ouvrage des pistes de réflexion mais aussi des activités qui leur permettront de mettre l'oral davantage au centre de la classe. En proposant aux élèves de prendre conscience de la situation dans laquelle ils prennent place. En instaurant un peu plus d'écoute active, de bienveillance, d'empathie.

On pourra sélectionner les pistes en fonction du groupe avec lequel on travaille (caractère des élèves, moment de l'activité, but poursuivi : brise-glace, préparation à un examen oral, à un entretien...) et en utiliser certaines dans le cadre de l'entrainement à l'argumentation en général, qu'elle soit orale ou écrite.

Un (gros) livre à découvrir pour la réflexion qui le porte, et à garder à portée de main pour enrichir et diversifier ses pratiques. J'avoue ne pas encore en avoir totalement fait le tour, et attendre de pouvoir d'y pencher de nouveau, à tête reposée, pendant les congés.

Merci à Babelio et aux éditions Le Robert.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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