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Citations sur L'Interprétation des rêves (62)

[…] je pense que l’empereur romain qui fit exécuter un de ses sujets parce que celui-ci l’avait assassiné en rêve a eu tort. Il aurait dû se demander d’abord quelle était la signification de ce rêve.
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Les particularités les plus intimes et les plus laides de la vie sexuelle peuvent être pensées et rêvées sous forme d’innocentes allusions aux besognes culinaires. Les symptômes de l’hystérie deviennent incompréhensibles si l’on oublie que les symboles sexuels se cachent surtout derrière les choses habituelles et peu surprenantes. Il y a un sens sexuel très net dans l’attitude des enfants névrosés qui ne peuvent voir ni sang ni viande rouge et qui vomissent à la vue des œufs et des nouilles ; de même, quand la crainte que l’homme éprouve normalement à l’égard du serpent s’amplifie, chez les névrosés, d’une manière monstrueuse. Chaque fois que la névrose se dissimule sous ces symboles, elle suit à nouveau les voies qui furent celles de l’humanité primitive et dont témoignent maintenant encore nos langues, nos superstitions et nos mœurs quelque peu ensevelies.
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L’accomplissement d’un désir devrait certainement être une cause de plaisir. Mais pour qui ? Pour celui, naturellement, qui a ce désir. Or, nous savons que le rêveur entretient avec ses désirs des relations tout à fait particulières. Il les repousse, les censure, bref n’en veut rien savoir. Leur réalisation ne peut donc lui procurer de plaisir : bien au contraire. Et l’expérience montre que ce contraire, qui reste encore à expliquer, se manifeste sous la forme de l’angoisse.
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Il ne faut pas s’étonner du rôle que joue le mot dans la formation du rêve. Le mot, en tant que point nodal de représentations nombreuses, est en quelque sorte prédestiné aux sens multiples, et les névroses (les obsessions, les phobies) utilisent aussi hardiment que le rêve les possibilités de condensation et de déguisement que le mot présente.
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[…] tout ce à quoi nous rêvons ou bien a manifestement une signification psychologique, ou bien est déformé et ne peut être jugé qu’après interprétation : on en aperçoit alors la signification cachée. Le rêve ne s’occupe jamais de vétilles, nous ne laissons pas troubler notre sommeil pour si peu. Les rêves innocents en apparence sont plein de « malice » quand on les interprète, ils ont, si on peut dire, quantité d’idées de derrière la tête.
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« Le rêve n’est pas fait uniquement d’illusions. Si, en rêve, on craint les voleurs, les voleurs sont sans doute imaginaires, mais la crainte est réelle. »

Stricker
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« On ne peut imaginer une action de rêve dont le motif premier n’aurait pas traversé l’esprit pendant la veille, sous forme de souhait, de désir ou d’impulsion. »

Hildebrandt
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La théorie que Schopenhauer a développée en 1851 a servi de point de départ à de nombreux auteurs. La représentation du monde apparaît en nous parce que notre esprit place dans les formes du temps, de l’espace et de la causalité les impressions qui lui viennent du dehors. Les stimuli organiques, provenant du système sympathique, ne peuvent avoir, au plus, pendant le jour qu’une influence inconsciente sur nos dispositions. Mais ces impressions organiques s’imposent à notre attention pendant la nuit, quand l’action étourdissante des sensations du jour a cessé, de même que, la nuit, nous entendons le bruit de la source que nous ne pouvions percevoir pendant la journée. Mais l’esprit ne pourrait-il réagir à ces stimuli autrement qu’il a coutume ? Il leur donne donc la forme de l’espace et du temps, il leur fait suivre la loi de la causalité : ainsi naît le rêve.
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[…] de même que la recherche psychanalytique ne voit entre la vie mentale du normal et celle du névrosé aucune différence de nature mais seulement une différence quantitative, l’analyse des rêves où l’on voit les complexes refoulés agir de la même façon chez les sujets bien portants et chez les malades montre que les mécanismes comme la symbolique sont parfaitement identiques chez les uns et chez les autres. On peut même dire que les rêves ingénus de gens bien portants contiennent une symbolique beaucoup plus simple, plus claire et plus caractéristique que celle des névropathes.
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Il nous faut voir maintenant comment on a essayé d’expliquer la crédulité de l’esprit vis-à-vis des hallucinations du rêve, qui ne peuvent apparaître qu’après l’organisation d’une certaine activité propre. Strümpell indique que l’esprit se comporte à cette occasion d’une manière correcte et conforme à son mécanisme. Les éléments du rêve ne sont pas de simples représentations, mais des expériences mentales véritables et réelles semblables à celles qui sont faites durant la veille par l’entremise des sens. Pendant la veille, l’esprit se représente et pense en images verbales et en langage ; pendant le rêve, par de véritables images sensorielles. […] l’esprit croit au monde subjectif du rêve parce qu’il s’est détourné du monde extérieur.
Delboeuf, après des développements psychologiques en partie différents, aboutit aux mêmes conclusions. Nous croyons aux images du rêve autant qu’au réel parce que nous ne pouvons comparer à d’autres impressions, parce que nous sommes détachés du monde extérieur. Mais ce n’est pas parce que nous ne pouvons pas soumettre nos impressions à l’épreuve que nous croyons à la réalité de nos hallucinations. Le rêve peut feindre ces épreuves, nous faire toucher par exemple la rose que nous voyons, et cependant nous rêvons.
Il n’y a, selon Delboeuf, d’autre critérium valable entre le rêve et la réalité de la veille que le fait du réveil –et ce n’est qu’un critérium pratique. Lorsque, me réveillant, je me vois dévêtu dans mon lit, je considère comme des illusions tout ce que j’ai vécu entre le moment où je me suis endormi et le moment du réveil. Pendant le sommeil, j’ai considéré comme vraies les images du rêve, parce que l’on ne peut endormir aussi l’habitude de pensée qui me fait croire à un monde extérieur auquel s’oppose mon propre moi.
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