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Un coup de foudre. J'aurais presque eu la possibilité de m'arrêter ici puisque cela résume admirablement cette première rencontre avec monsieur Fritsch. J'ai réellement l'envie et l'espoir de te donner à toi, ami lecteur, l'envie de lire ce roman. Nous suivons donc Ariane dans sa fuite, ses deux enfants « sous le bras », qui revient sur les pas de son enfance. Histoire de la peur et histoire d'une renaissance. La petite fille qui naguère semblait avide d'une quête dans les pièces vides d'un château de la Dombe -on est pas loin de chez moi en plus- trouve et accomplit enfin cette dernière. L'héroïne semble devoir soigner les peurs de l'enfant afin de pouvoir dépasser celles du présent. On pourrait croire que le roman est un thriller psychologique à cause du thème de la fuite mais c'est beaucoup plus intéressant que cela... le thriller véritable se passe dans les méandres des souvenirs d'Ariane, la quête se passe là, dans la passé. Roman de la mémoire donc, merveilleusement symbolisé par le personnage de Marthe chez qui Ariane se réfugie le temps de commencer sa mue. J'avoue que je suis généralement un peu méfiante quand la psychologie d'un personnage prend autant de place mais ici l'auteur ne tombe pas dans la facilité. Il construit une jeune femme aux complexités subtiles, loin des caricatures. L'évocation de l'enfance me semble tout aussi intelligente : ni idéalisée ni ternie par le temps mais toujours avec poésie. Des fragments de vie qui ont fait écho en moi, qui sont parvenus à m'émouvoir moi qui aie le coeur difficile en littérature.

Enfin, cette histoire de renaissance, de reconstruction de soi, est servie par une écriture précise et ciselée. J'ai adoré cette plume rigoureuse qui ne tombe jamais dans l'extrême et parvient à maintenir l'équilibre presque tout au long du récit. Une exactitude qui ne tombe donc jamais dans une froideur de clinicien et qui parvient à distiller un véritable rythme poétique toujours subtil -donc bien loin de la majorité des écrivains « à la mode ».

Une dernière dimension a été un des rouages de ce coup de foudre littéraire : la musique. Cette dernière est très présente dans ce roman. Ariane -et l'auteur- semble se construire une Bande Originale de sa propre histoire. de manière tout à fait personnelle, j'ai été touchée par la présence d'un groupe que j'adore : Marillion. Surtout que le titre évoqué vient d'un album, Brave, que j'ai beaucoup écouté dans une période fragile de ma vie. D'ailleurs ce concept-album correspond merveilleusement à l'histoire d'Ariane puisque son point de départ est un fait divers londonien : en 1980, la police avait retrouvé une jeune fille perdue et visiblement amnésique. Et comme l'héroïne de S'accrocher aux brindilles, celle de Brave, pose un regard bien sombre sur le monde pour enfin rencontrer la lumière de l'espoir sur le dernier morceau. D'ailleurs, ami lecteur, si tu n'aimes pas lire ou si ce roman -malgré tous mes efforts- ne te tente pas, prends au moins un moment pour écouter l'album de Marillion, la voix de Steve Hogarth et les solos de Rothery sont sublimes.

Comme tu l'as compris, ami lecteur, ce roman m'a émue et transportée. Je sais d'ors et déjà que lorsque ce bouillonnement sera apaisé, lorsque j'aurais pris un peu plus de recul, je relirais le roman mais cette fois le mp3 dans les oreilles avec une playlist de tous les titres évoqués dans le récit. Alors merci monsieur Fritsch pour cette belle rencontre.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Après l'agression qu'Ariane a subie de son mari et cette ecchymose qui lui barre le visage, il n'y a que la fuite de possible. Il faut gagner du temps, le temps de décider, où aller, et vers qui trouver refuge.
Mais peut-on arriver à n'importe quel moment chez des gens qu'on n'a pas vus depuis 21 ans ?


Or Ariane est déboussolée, avec en bandoulière ses deux enfants Enzo le plus grand, et Abigaëlle qui est encore au sein.
La panique la cueille à chaque instant, à la moindre inattention ; " Je me retourne, scrute toute la place, à la recherche d'un mouvement, d'un bruit qui pourrait me signaler où se trouvent mes enfants, vers où on les emporte. Mais la nuit ne me renvoie que le silence." page 15


Marthe si dévouée dans son enfance, si délicieusement enjouée perd la boule, elle a tout compris en retrouvant Ariane, et contemplant son visage, mais ce n'est plus elle qui peut l'éclairer.

Cette fuite un peu désespérée au pays de sa jeunesse, est un peu le prétexte pour parler d'Ariane et de son adolescence. Parler de ses premières années près du château jusqu'à son départ précipité entre ses parents et les gendarmes.
La scène de théâtre est bien en place, 30 ans après c'est l'occasion d'évoquer ceux qui ont été ses complices inséparables.


Entre Ariane Tristan et Mathias, vont se tisser tous les jeux, toutes les découvertes, toutes les émotions qui traversent la vie des enfants, des inventions les plus rocambolesques aux jeux les plus pervers. le quatrième personnage et le Château et son parc, un paradis pour de jeunes enfants à l'imagination débordante, une demeure qui peut aussi hanter, et plus encore si des légendes s'y accrochent avec son lot de frayeurs.


J'ai beaucoup aimé ce voyage, avec ses rebondissements comme des flashs qui viennent éclairer les chemins d'antan, les portes qui s'ouvrent par bonheur ou malchance, à chaque clé on découvre un peu plus le caractère de chacun, Sébastien Fritsch, se délecte à disséquer ce monde, et plus encore celui de l'apparition du désir.

Et quand il écrit page 87 ; " la menace représentée par les filles, surtout Lise Montorfano, ne m'avait pas été trop difficile à éliminer," il faut le croire à demi-mot.
Sébastien Fritsch enfonce le clou et disserte sur " Ses robes à volants et ses petites socquettes blanches n'étaient pas adaptées à la chasse aux monstres des marais dans les chemins boueux de la Dombes."


Car cette peur qui enfle au fil des pages, ne dévoile pas des gamins totalement altruistes, leur personnalité s'affirmant, leurs désaccords secrets s'habillent en mensonges. Cette géographie affective et sentimentale ainsi pimentée donne à ce livre toute sa saveur. Il faudra atteindre les dernières pages pour découvrir les choses les plus inavouables, mais peut-être aussi une porte de sortie pour Ariane, qui peu à peu fait le tri.


Très beau roman psychologique avec un imaginaire débordant parfois un peu surnaturel pour paraître totalement réaliste, mais sommes-nous pas au milieu des étangs et des Dombes, sur un terrain de jeu idéal, les pièces d'un château abandonné.


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Femme battue, Ariane essaie de se raccrocher à son enfance quand elle doit fuir avec ses deux jeunes enfants. Mais Marthe qui la recueillait si souvent a perdu la mémoire. Elle la loge cependant naturellement, ses gestes ont gardé leur chaleur d'autrefois. Non loin de là se situe le terrain de jeu qu'Ariane partageait avec Tristan et Matthias. Les souvenirs remontent : les peurs issues des scénarios imaginés par Tristan dans un château hanté voisin qu'ils squattaient avec bonheur, mais aussi les difficultés qu'elle éprouvait à vivre avec une mère engoncée dans un fauteuil d'handicapé et assommée de lecture.

Mais peu à peu, Ariane la jeune femme revisite sa vie pour trouver une nouvelle voie et affronter les résolutions nécessaires.
Imaginatif, l'auteur nous entraîne dans une situation dramatique, tout en restant terre à terre : Ariane ne se voile pas la face, et fait preuve de courage.
Un bon moment de lecture.
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Ariane fuit loin de Lille où elle habite, la peur est là, je pourrais dire encore là ou de nouveau là. le visage mangé par des lunettes de soleil cachant le mal, elle part avec ses deux enfants Enzo et Abigaëlle. Sa course la ramène dans la région de son enfance où elle se réfugie chez Marthe, figure d'un amour maternel de son enfance. Que cherche –elle, outre fuir son mari ? Renouer un lien, remonter le temps, trouver le moment où ? Et tout ceci tourne dans sa tête. Les souvenirs arrivent. Mais pourquoi n'était-elle jamais dans la « vraie vie », toujours à la modifier ? A la maison, pas une parole échangée entre le père, la mère et Ariane, alors elle se forge son monde. Ainsi dit-elle de sa mère qu'elle est fauteuil roulant suite à un attentat où sa tante a péri. C'est ce qui fait que Tristan a trouvé en elle une partenaire à la hauteur des histoires rocambolesques du garçon. Plus elle avait peur, plus elle s'agrippait et Mathias, venu se greffer n'a pas dépareillé le duo. La peur était leur moteur. Ariane y croyait dur comme fer, jusqu'au jour où tout s'écroula. Alors, là, fini les jeux, les histoires, elle veut devenir géomètre, il lui faut du concret, du mathématiques, du tangible. Mais, toujours au fond d'elle ce désir d'être aimé, cette peur.
Ariane est comme une orpheline elle n'a jamais pu avoir d'amis autre que Tristan et Matthias « je vis trop repliée sur moi-même pour avoir des amis. Avoir des amis, ça oblige à une certaine intimité, ça conduit à faire des confidences. Je préfère garder mes douleurs pour moi. »
Au cours de ses confessions à un inconnu, elle dit ceci « J'ai toujours été attirée par les pervers. Et c'est sûrement parce que ma mère en était une….. Tristan, mon mari : deux grands pervers ». Elle explique sa théorie « Si j'ai laissé tomber tous ces garçons gentils, c'est parce qu'ils ne correspondaient pas à ce que je cherchais. Mon homme idéal n'est pas un gentil : c'est un pervers. Ce que je veux, c'est souffrir. Je suis aussi folle que ma mère. »

La peur est la grande héroïne de ce livre. Ariane passe de l'enfance, où l'on joue à se faire peur, à la peur de son mari, la peur des femmes battues. Elle essaie de se retenir aux brindilles pour arriver jusqu'à la branche maîtresse qui lui permettra de sortir la tête de l'eau et d'arrêter sa fuite. « le silence de Marthe pèse de nouveau sur moi : je ne parviens plus à trouver les mots ; j'ai beau chercher comment poursuivre mes explications, rien ne vient. Je m'enfonce au contraire dans les pensées les plus sombres, comme aspirée par un marécage, incapable de trouver ne serait-ce qu'une brindille à laquelle m'accrocher. »

Quelques longueurs et langueurs en début de livre qui ont fait que j'ai arrêté ma lecture pour mieux la reprendre. J'ai compris, plus tard, le pourquoi de ces retours à l'enfance que Sébastien Fritsch distille sans forcement suivre l'ordre chronologique, les souvenirs ne suivent pas cet ordre là.
La peur, il la dissèque, la roule, la décrit méticuleusement. L'atmosphère se fait pesante, puis arrive une accalmie pour mieux y retourner, comme Ariane qui essaie de sortir la tête de l'eau et trouver une brindille à laquelle s'accrocher.
Sébastien Fritsch l'écrit fuir ou rester ? Avancer ou revenir ? Abandonner ou se retenir aux brindilles. Ces questions seront le fil invisible et ténu de ce livre, celles qui permettront à Ariane de trouver des réponses. En tout cas, ce fil nous ne le lâchons pas.

Sébastien Fritsch m'a gentiment envoyé son livre et je l'en remercie. Je suis certaine de son avenir en tant qu'écrivain et je lirai avec plaisir un autre de ses livres.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Ariane, la trentaine fuit la ville de Lille ou elle vivait avec son mari et ses 2 enfants : Enzo et Abi. Elle va faire des kilomètres avec eux pour retrouver le village de son enfance dans les Dombes.
Elle va frapper chez Marthe, une dame qui l'accueillait quand elle était enfant et qu'elle fuyait la maison de ses parents ! C'était l'époque de ses frayeurs et de la rencontre de ses 2 amis : Tristan et Matthias. En effet, tous trois allaient visiter le château voisin la nuit et, ils jouaient à se faire peur avec les histoires que Tristan qui imaginait les pires aventures pour les manipuler à sa guise...
Marthe, hélas n'a plus toute sa tête mais elle est heureuse d'avoir la compagnie de son ancienne protégée et de ses 2 enfants. Dans ce refuge providentiel, Ariane se remémore les visites et l'aménagement des pièces du château, leurs gouts musicaux, et les " bêtises " qu'ils ont pu faire, l'apprentissage de la cuisine, de la pâtisserie avec Marthe, mais surtout ce sentiment de peur qui lui collait à la peau ! Elle a fui son mari, un homme violent qui la terrorise et qu'elle tente d'oublier au bénéfice des souvenirs de ces années passées, elle tente d'oublier qu'elle a Céline : son associée à Lille ou elle est géomètre-expert, elle tente d'oublier la psychorigidité de sa mère clouée en fauteuil roulant, le désintérêt et les absences de son père à son égard.
Durant sa scolarité à Lyon, elle a eu une liaison avec Léo, puis avec Matthias mais au fond : elle a toujours été amoureuse de Tristan..
Elle va découvrir les secrets de ses parents, leur trahison et la perversité de Tristan qui s'est moqué d'elle !
Un thriller psychologique qui étudie la progression des peurs de l'héroïne car, en fait "elle a surtout peur de vivre ", peur d'affronter la réalité !
Sont abordés les thèmes du souvenir : celui de Marthe qui n'en a plus et, ceux de l'enfance. le thème de la perversion et celui des trahisons, enfin celui de la nécessité de balayer le passé pour construire enfin un avenir d'adulte responsable, se retenir aux brindilles de la vie !
L.C thématique de novembre 2022 : vider sa PAL.
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Ariane revient sur les lieux de son enfance, là où elle jouait à se faire peur avec ses amis Tristan et Matthias. Mais elle est accompagnée de ses enfants et fuit son mariage. Réfugiée chez une vieille voisine, ses souvenirs remontent à la surface, mais il va falloir qu'elle affronte le présent. Joli mélange de suspense psychologique et de souvenirs d'enfance, de défense des femmes et de réflexions sur le mensonge, j'ai dévoré ce roman d'une traite, et pourtant sur mon ordinateur, ce qui n'est pas la lecture la plus pratique qui soit !
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J'ai du attendre quelques jours avant de faire la critique de ce roman de Sébastien Fritsch, afin de faire redescendre la "pression".
C'est un roman de vie,ou roman sociétal qui m'a quelque peu "chamboulée".
C'est l'histoire d'une fuite: Ariane et ses deux jeunes enfants s'enfuit de chez elle,à Lille où elle mène une vie des plus confortable avec son mari;elle s'enfuit en voiture,la raison de sa fuite,je ne vous la dévoilerai pas,nous l'apprendrons au fur et à mesure des pages tournées. Elle va retrouver ses racines,son enfance en roulant pendant 700kms jusqu'aux étangs de la Dombes dans l'Ain.
Ariane ,dont l'enfance fut marquée par le désintéressement et la froideur de ses parents,paliée heureusement par deux garçons :Tristan et Matthias. Ces années d'enfance et d'adolescence nous seront décrites, lors de nombreux flash-back, comme une source de joie ,de peurs et d'interdits grâce à un château abandonné près de chez eux qui leur servira de terrain de jeux.Ariane y vivra d'intenses peurs,qui lors de sa fuite,ressurgiront, mais dont l'origine,hélas, ne sera pas là même. Ses peurs d'enfance étaient source de jeux,ses peurs actuelles sont cause de cette fuite éperdue jusqu'au dénouement .
Une histoire dure,écrite avec beaucoup de finesse,sensibilité, une très bonne analyse des personnages,où chaque facette nous est dévoilée lors de nombreux retours en arrière, c'est ce qui fait l'originalité de l'histoire,même si ,au départ, j'y ai trouvé quelques longueurs,mais plus on avance dans le récit, plus on sent le dénouement et on ne le lâche plus ce livre.Pour ma part je suis une rêveuse, j'aurais préférée une autre issue à cette histoire comme les contes que nous racontons aux enfants.La fin m'a semblée un peu trop banale,par rapport au "chemin de croix "qu'Ariane va vivre pour échapper à cette peur et à son destin.
J'ai énormément apprécié ce livre qui m'a vue verser quelques larmes à la fin et l'histoire me suivra longtemps,parce que ce sont "les choses de la vie".
A RECOMMANDER CHALEUREUSEMENT ☆☆☆☆.
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Lorsque j'ai vu ce livre en proposition pour un partenariat j'ai tout de suite flashé sur la couverture que je trouve super belle.
J'ai ensuite lu le résumé qui m'a aussi énormément plu.

Je suis contente d'avoir eu ce livre mais je suis encore plus contente de l'avoir lu car c'est un coup de coeur.
Bon j'avoue que ce n'est pas le GROS coup de coeur mais c'est quand même un coup de coeur.
Si ce n'est pas le GROS coup de coeur c'est à cause d'Ariane que j'ai trouvé parfois "agaçante".
Je remercie aussi ce livre ( oui oui, il m'arrive parfois de remercier un livre ) car c'est lui qui m'a fait sortir de ma panne de lecture.
J'ai mis un petit moment à le lire non pas parce que je n'aimais pas mais parce que la fatigue qui me poursuit depuis deux semaines m'empêche parfois de bien me concentrer sur ma lecture.

Parlons du livre :

Tout d'abord parlons de l'objet livre que je trouve tout simplement superbe.
La couverture en papier glacé est tout simplement superbe.
J'ai adoré la souplesse du livre que l'on peut ouvrir sans avoir peur de casser la tranche.

Dans ce livre nous allons découvrir Ariane qui pour une raison qui nous est inconnue lors des premiers chapitres se retrouve dans le village de son enfance avec son fils Enzo ainsi que sa fille Abi.
Tout au long du livre Ariane va nous faire part de ses souvenirs qu'elle a lorsqu'elle était petite quand elle s'amusait avec ses deux amis Tristan et Mathias.
Plus tard dans le livre les souvenirs vont être ceux de son adolescence.

Nous sommes une fois dans le passé d'Ariane et une fois dans son présent.
Généralement je n'aime pas trop ce genre de récit mais la cela ne pas déranger du tout car les parties présent-passé sont bien distincte.
On comprends bien quand on passe dans le passé et lorsque l'on reviens dans le présent.

Finalement on se rends vite compte que dans ce livre il n'y a pas d'actions mais il y a un petit quelque chose qui fait que l'on s'attache a Ariane, que l'on a envie de poursuivre notre lecture.

Je vous disais que ce n'était pas le GROS coup de coeur car parfois Ariane "m'agaçait"..
Elle m'agaçait car je trouvais que parfois elle était assez molle.
Elle prenait une décision et puis finalement non n'osait pas le faire.
Dans ma tête je me disais allez Ariane vas-y fonce !
Je dis bien parfois car sinon tout le reste du récit j'ai trouvé que c'était une femme admirable.
Je me suis beaucoup attaché à elle.

Je trouve qu'Ariane et une femme vraiment très forte.
Lorsque j'ai su pourquoi elle a fui la ville où elle vivais j'ai trouvé ça vraiment admirable car de nos jours ce qu'elle vis arrive à énormément de femme qui n'ose pas, comme elle, s'enfuir avec ses enfants en plaquant tout.
J'ai vraiment trouvé cela admirable.

Je conseille vraiment ce livre à tout le monde.
C'est un très joli livre.
Une très belle leçon de vie.
Lien : http://lecturesdemarion.blog..
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Une fois encore, Sébastien Fritsch a su me faire sortir de ma zone de confort : après la belle découverte que fut Albédo, j'ai pris mon courage d'hypersensible chronique à deux mains et j'ai osé postuler pour recevoir cet ouvrage à la si jolie couverture mais à la thématique si difficile : la violence conjugale. Et clairement, je ne le regrette pas : contrairement à ce que je craignais un peu - parce que oui, ce n'est pas parce que j'ai osé franchir le cap que mes appréhensions s'étaient miraculeusement envolées -, cette thématique, bien que présente du début à la fin, est plus suggérée qu'autre chose. Les allusions sont là, suffisamment présentes pour qu'on ne les oublie pas, mais suffisamment évasives pour ne pas troubler les lecteurs les plus émotifs. C'est du grand art, que de réussir à faire comprendre au lecteur ce qui s'est passé sans le décrire vraiment !

Revenue sur les lieux de son enfance, Ariane se demande si elle a fait le bon choix : Marthe et Noël se souviendront-ils d'elle ? et surtout, pourront-ils et voudront-ils l'aider ? est-ce une bonne idée que de compter sur les fantômes de son passé pour l'aider à résoudre ses problèmes présents ? Ariane, la trentaine bien entamée, mère d'un petit garçon de sept ans taciturne et d'une petite fille de quelques mois à peine, fuit les coups d'un conjoint violent et ne sait vers qui se tourner pour trouver de l'aide. Au fil de cette quête, de cette fuite, Ariane va revivre son enfance et son adolescence, au gré des souvenirs et des réminiscences. « Si tu ne sais plus où tu vas, regarde d'où tu viens », nous dit un proverbe africain. Et c'est, finalement, ce que fait Ariane au cours de ce récit, dans lequel se mêlent et s'entremêlent passé et présent et dans lequel la peur constitue le point commun entre ses deux époques, celle des jeux effrayants mais exaltants et celle des angoisses sournoises et douloureuses.

Avec cet ouvrage, l'auteur nous propose un récit plus introspectif qu'autre chose, une sorte de parenthèse dans notre univers littéraire où l'action prend souvent le pas sur la psychologique profonde des personnages. Il y a bien quelques scènes durant lesquelles notre coeur bat à tout rompre, tandis que l'angoisse nous submerge, tandis que la tension monte brutalement d'un cran, mais en ouvrant ce roman, il ne faut pas s'attendre à une avalanche d'actions. Ce livre est surtout riche en émotions : ce récit, il vous prend aux tripes, il est d'une puissance incroyable. Car Ariane, qui est également la narratrice, nous livre sans la moindre retenue toutes ses angoisses, toutes ses peurs. Car la peur a toujours fait partie de sa vie : la peur de l'obscurité, la frayeur enfantine des jeux interdits, la crainte du rejet et de l'échec, et surtout, l'épouvante qui accompagne la simple pensée rattachée à son mari. J'en suis venue à me demander, bien avant que cela ne soit évoqué dans le roman, si Ariane ne cherchait pas inconsciemment à se plonger dans des situations anxiogènes pour entretenir cette peur : n'ayant connu que cela, n'aurait-elle pas peur d'une existence sans la moindre peur ?

Comme cela fut le cas pour Albédo, je pense qu'il y a deux éléments qui ont contribués à faire de cette lecture un coup de coeur. Tout d'abord, la plume de l'auteur. Je ne le répéterais sans doute jamais assez, mais Sébastien Fritsch a véritablement une plume d'or : à la fois très descriptive, suggestive, et très poétique, vivante. Il sait capter l'attention du lecteur malgré l'apparente lenteur et monotonie du récit, et on en vient ici au deuxième point. le secret de Sébastien Fritsch pour retenir l'attention du lecteur du début à la fin, c'est tout simplement de ne pas tout dévoiler dès le début. Comparons donc la vie d'Ariane - et donc l'histoire que nous propose de découvrir ce livre - à un collier cassé que le lecteur doit réparer. A chaque flashback, le lecteur reçoit une perle. Mais il lui est tout bonnement impossible de déterminer avec précision où placer cette perle dans le collier avant d'avoir en sa possession toutes les perles, avant d'avoir visionné l'intégralité des souvenirs d'Ariane : ce n'est qu'à la toute fin qu'il sera capable de reconstituer le collier à la perfection. C'est brillant : malgré toutes mes suppositions, toutes mes hypothèses, il y a certains éléments de ce passé mouvementé que je n'aurai même pas pu imaginer ! Tout ne tombe pas tout cuit dans le bec du lecteur : il va lui falloir cogiter un peu pour remettre les morceaux en place et comprendre comment et pourquoi Ariane en est arrivé là aujourd'hui.

En bref, Se retenir aux brindilles (ai-je précisé que je trouvais ce titre magnifique ?) est un récit d'une grande richesse et d'une grande profondeur mené d'une main de maitre par une narration qui ne laisse pas le lecteur inactif. Outre son indispensable réflexion pour reconstituer le déroulement de l'existence d'Ariane, le lecteur est également invité à réfléchir sur lui-même : quelles sont les brindilles qui constitueront un jour le terreau des souvenirs sur lesquels il pourra s'appuyer pour affronter un présent trop difficile à supporter ? Nous avons souvent tendance à chercher les racines de notre existence, mais à quoi pourrons-nous nous raccrocher si par malheur un ouragan venait les déraciner ? Une brindille, une fois serrée dans le poing, ne pourra pas s'envoler loin de nous … Alors, quelles sont vos brindilles ?
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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Nous suivons l'histoire d'Ariane, qui a grandi avec ses deux amis : Tristan et Matthias. Ils se sont longtemps amusés à se faire peur dans le château abandonné de leur village. Autour d'histoires, de films et de jeux où chacun devait prouver son courage, la peur était toujours au rendez-vous. Trente ans plus tard, Ariane tente de fuir la vie qu'elle a construite depuis 7 ans. Aujourd'hui, sa peur n'est plus un jeu d'enfant, elle est réelle et elle a un visage : celui de son mari.

Après avoir lu Albédo du même auteur, je retrouve ici sa plume toujours aussi fluide et qui nous amène à une lecture douce. le récit fait à la première personne nous permet d'être dans la tête d'Ariane. On la suit à l'instant T mais à chaque détail qui lui évoque son passé, elle nous emmène dans ses plus profonds souvenirs. Ainsi, elle nous raconte sa vie, du jour où elle a rencontré Tristan jusqu'à aujourd'hui, où elle fuit son mari en laissant derrière elle sa maison, son travail et sa collègue. 

Encore une fois, l'auteur réussit, malgré la puissance du récit, à nous faire parvenir certains messages. Puis, malgré les flash-back d'Ariane sur son passé, quelques ombres restent ce qui nous fait soulever des questions qui ne seront élucidées qu'à la toute fin du récit créant ainsi une intrigue qui nous pousse à lire sans s'arrêter. On voit également que pour Ariane, son enfance est restée intacte dans ses souvenirs, malheureusement le temps passe malgré tout et elle comprend alors que rien ne peut arrêter ce temps et que si, pour elle les souvenirs sont toujours là, pour d'autres, ils s'estompent progressivement.

J'ai beaucoup aimé ce livre, pour moi, c'est un coup de coeur ! L'histoire d'Ariane est touchante et je me suis laissé emporter par le récit du début à la fin sans jamais cesser de me demander si Ariane allait s'en sortir. Puis, j'ai était prise dans ses souvenirs, ainsi, je voulais toujours connaître un peu plus ce personnage.
Lien : https://leslecturesdenightte..
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