L'héritage d'Anna

Je garde un souvenir enchanté de plusieurs écrits de Jostein Gaarder : le monde de Sophie, Vita brevis, La belle aux oranges.

L'héritage d'Anna est l'histoire d'une jeune fille de 16 ans, Anna préoccupée par le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses pour la terre. Une histoire de son engagement qui s'inscrit dans son histoire familiale.

Logiquement, j'avais en main, un livre qui allait m'emporter.

Hélas non, je le referme sans que la magie n'ait opéré, l'histoire est belle, bien écrite mais aucune émotion n'a surgi.

"L'Héritage d'Anna" est sûrement le premier roman sur l'écologie que je lis.
C'est le titre et la couverture qui m'ont donné envie ; l'héritage se référant à quelque chose du passé, l'expérience, qui se transmet, la couverture étant juste belle et douce, avec ces cheveux roux et ces teintes de verts.
Le style d'écriture de l'auteur est vraiment très agréable, c'est une immersion rapide pour moi ; grâce à la fluidité de la plume mais aussi grâce à l'histoire qui est entraînante et captivante.
Je trouve ça drôle que, pour une fois, l'histoire se passe en Norvège, on découvre enfin de nouveaux horizons !
Anna est une jeune femme fort intéressante, elle est dotée d'une imagination sans fin, une excellente répartie et d'une grande vivacité. Un délice !
Sa relation avec le Docteur Benjamin est drôle et remplie de maturité, sa relation avec Jonas est un régal : douce, adorable, pleine de sens et de vérité.
Toutefois, Nova m'a moins séduite ; j'ai trouvé ses parties plus longues et un tantinet ennuyeuses. Il y avait en moins cette étincelle qui créait mon engouement, sûrement parce que sa réalité est moins rose, plus dure et angoissante.
C'est une très agréable lecture pour ma part, douce mais puissante.
Elle nous permet de prendre conscience de l'état du monde et de ce qui en adviendra. La fin, c'est à nous de l'imaginer et de la créer, en faisant de notre mieux pour la rendre la plus verte possible...

Une belle histoire, peut-être avec un côté un peu trop science-fiction à mon goût. le monde de Nova présente un futur probable qui fait froid dans le dos : perte de la biodiversité, extinction des abeilles et l'obligation de pollinisation manuelle par l'homme des fleurs, réfugiés climatiques... L'histoire est bien documentée, le principe du réchauffement climatique bien expliqué et le message véhiculé est celui qu'il est temps de (ré)agir. La prise de conscience de ce fait par Anna est un peu violente mais la pousse à s'engager, à agir et on la suit dans ces questionnements.

S'il est à la base écrit pour un public "jeunesse", c'est une lecture agréable où l'on apprend deux-trois choses et où l'on balance entre optimisme et pessimisme. Bref, un livre à mettre entre toutes les mains.

Une fable philosophique qui met en scène une jeune fille norvégienne très préoccupée par le réchauffement climatique et ses conséquences.
On navigue entre le présent et le futur, entre rêves et réalités.
J'avais beaucoup aimé "le monde de Sophie" du même auteur, je n'ai pas retrouvé cette étincelle magique dans ce livre.

Anna aura bientôt seize ans. Elle vit dans une région de Norvège où la nature est un petit paradis. Depuis quelques années, les habitants y observent des changements inquiétants, signes du réchauffement climatique. Et cela fait peur à Anna, qui fait des rêves étranges : quand elle s'endort, elle devient Nova, sa future arrière-petite-fille. Ainsi elle est projetée dans l'avenir, où elle voit le monde par les yeux de Nova : un monde brûlé et séché, où chaque jour des dizaines d'espèces végétales et animales s'éteignent, disparaissent, conséquence de la folie de hommes, qui n'ont pas su prendre à temps les mesures qui auraient permis de lutter contre le réchauffement climatique.

L'avis de Zoé, 15 ans : Jostein Gaarder, auteur du déjà excellent Monde de Sophie, signe ici un roman intelligent, drôle et excellemment documenté, qui donne envie de changer notre comportement quant à l'avenir de notre planète. 

L'avis de la rédaction : Le plus grand mérite de ce roman, présentée comme une “fable philosophique”, est de nous délivrer un message clair, et brutal : il faut agir, vite, collectivement et individuellement, pendant qu'il est encore temps, pour sauver notre planète d'un désastre annoncé.

Un livre qui peut faire prendre conscience de l'importance de l'écologie pour sauver les espèces animales et végétales de manière philosophique. Il se lit assez facilement mais le côté science-fiction n'est pas beaucoup présent. J'ai eu l'impression que le livre n'était pas fini.

L'héritage d'Anna fournit des informations intéressantes voir essentiel sur le réchauffement climatique à travers une histoire qui malheureusement manque d'intérêt et de piquant. Si la cause est noble, l'auteur aurait peut être pu davantage développer ses informations à travers un livre documentaire et non de fiction. Les longues descriptions sur la dégradation de l'environnement rendent peu attrayant ce livre pour un public jeunesse. On sent que les dialogues entre les personnages ne servent que d'alibi pour parler écologie. Malgré tout, j'adhère complètement au discours de l'auteur mais par un autre biais que le roman.

Un livre qui fait prendre en compte les enjeux du réchauffement climatique et qui nous montre un futur pas si lointain et très probable. Dommage qu'il n'y ait pas de véritable solution proposée, mais en même c'est réaliste il n'y a pas de solution miracle, mais beaucoup de petits gestes à faire et surtout une prise de conscience politique. C'est une bonne approche pour ce thème, le livre se lit facilement. Je le recommande!

Bienvenue en Norvège, à la rencontre d'Anna et de Jonas, deux adolescents nés à la fin des années ‘90, préoccupés par le réchauffement climatique, ainsi qu'à celle de Nova, qui habite la Norvège telle qu'elle est devenue en 2082, alors que les conséquences dudit réchauffement sont désormais avérées et ont radicalement changé la façon de vivre.

Ecrit il y a vingt ans, ce roman d'un peu plus de deux cent pages (en version poche) est brûlant, au sens propre comme au sens figuré, d'actualité. Je l'ai lu pendant que des milliers de touristes étaient évacués de Rhodes, que les Siciliens subissaient des coupures d'eau et d'électricité à cause de la chaleur, et que certains Américains souffraient de graves brûlures après des chutes en rue, le revêtement de sol étant si chaud qu'il ne permet plus de se déplacer en sécurité. Au même moment, des pluies torrentielles ont entraîné des morts dans l'est du Canada, qui avait déjà connu des semaines difficiles à cause d'incendies de forêts.

Ma lecture aurait donc pu être vraiment intéressante, mais le style utilisé par l'auteur, directement copié sur le Monde de Sophie, et la pauvreté des dialogues, m'ont vraiment déçue. En effet, nous suivons deux histoires en parallèle, histoires qui se recoupent régulièrement, la seconde étant créée (ou pas) par les rêves de la première, dans laquelle sont insérés coupures de journaux et exposés... Cette trop grande similitude dans la construction m'a dérangée du début à la fin, et il a été difficile d'en faire abstraction pour me concentrer sur le fond. Et en même temps, l'actualité étant telle, j'avais le sentiment d'avoir en stéréo ce que je lisais sur papier.

Une thématique d'actualité, donc, que le réchauffement climatique, la perte de biodiversité et l'urgence qu'il y a à s'en préoccuper (c'était déjà une urgence il y a vingt ans !) et un cri d'alerte pour le futur, tout comme l'est ce qui se passe de nos jours. Et à moins d'une prise de conscience très rapide des plus riches de cette planète, la fuite en avant que nous vivons aux niveaux énergies et consommation nous prépare des années bien sombres...