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Citations sur Outlander, tome 2.1 : Le talisman (20)

On commençait toujours par conserver quelques objets auxquels on accordait sottement une valeur sentimentale, puis on en rajoutait d'autres, et d'autres encore, se prenant au jeu du collectionneur. Bientôt on ne pouvait plus se séparer de rien, et on vivait au milieu d'un véritable capharnaüm accumulé de génération en génération.
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Pour un hors-la-loi banni de ses terres et une Anglaise soupçonnée d'espionnage, nous étions décidément très demandés.
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Il me vint soudain à l'esprit que ce jeune prince rendrait service à beaucoup de monde s'il avait la grâce de succomber rapidement à quelque maladie fulgurante et mortelle. Cela dit, je ne pouvais me résoudre à lui souhaiter la gangrène ou la rage, et lui bandai la main proprement dans un linge frais.
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- Jamie... demandai-je au bout d'un moment. Comment fais-tu pour savoir si tu es soûl ou non?

Il tressaillit, brusquement extirpé de son rêve par ma voix. Il oscilla dangereusement sur place et se rattrapa de justesse au manteau de la cheminée. Son regard balaya la chambre, puis revint sur mon visage. L'espace d'un instant, il retrouva toute sa clarté et son intelligence habituelles.

- Très simple, Sassenach. Tant que tu tiens encore debout, c'est que tu n'es pas ivre.

Pour illustrer ses propos, il lâcha la cheminée, avança d'un pas et s'étala de tout son long sur le plancher, le regard ahuri et un doux sourire sur les lèvres.

- Je vois, dis-je.
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- Il n'y aura jamais, jamais, un autre que moi ! murmura-t-il. Regarde-moi ! Regarde-moi, Claire !

Il me pris la tête entre ses mains, me forçant à le regarder dans les yeux.

- Jamais ! répéta-t-il. Parce que tu es à moi. Tu es ma femme, mon coeur...

Son corps contre le mien me clouait au sol, mais le contact de nos corps me poussait vers lui, demandant plus, toujours plus.

- ... mon âme, acheva-t-il dans un râle.
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Je parvins non sans mal à ôter seule ma robe. Puis je levai les bras pour relever mes cheveux en chignon. Soudain, Jamie bondit sur moi, me saisit le poignet et le tira vers le haut.

- Mais, Jamie, qu'est-ce qui te prend ?

- Qu'est-ce que tu t'es fait ? demanda-t-il en fixant mon aisselle.

- Je me suis rasée, répondis-je fièrement. Ou plus précisément, je me suis fait épiler à la cire. Ce matin, Louise recevait sa " servante aux petits soins ", tu sais, son esthéticienne. Comme j'étais là, elle s'est aussi occupée de moi.

Il lança un regard incrédule vers la bougie sur la table de chevet.

- À la cire ? répéta-t-il. Tu t'es mis de la cire sous les bras?

- Pas cette cire-là, gros nigaud ! De la cire d'abeille parfumée. On la fait réchauffer, puis on l'étale sur la peau. Une fois qu'elle a refroidi, on l'arrache d'un coup sec et le tour est joué.

- Mais... mais c'est horrible ! s'exclama-t-il en roulant des yeux effarés.

Me tant toujours le poignet dressé vers le plafond, il m'examina de plus près.

- Et ça ne... atchaaa !

Il me lâcha aussitôt et recula d'un pas.

- Ça ne fait pas mal ? reprit-il.

- Eh bien... si, un peu. Mais ça en valait la peine, non ?

Je levai les deux bras comme une ballerine et tournoyai sur moi-même.

- C'est la première fois que je me sens vraiment propre depuis des mois !

Il me dévisagea d'un air sceptique.

- Quel rapport entre le fait d'être propre et de ne plus avoir un seul poil sous les bras ?

Un peu tardivement, je me rendis compte qu'aucune Écossaise que j'avais rencontrée jusqu'ici n'était épilée. De son côté, Jamie n'avait jamais approché une Parisienne de la haute société de suffisamment près pour savoir qu'elles l'étaient toutes.

- Eh bien... commençai-je, ça sent beaucoup moins fort.

J'eus soudain l'impression d'être une anthropologue tentant d'expliquer les coutumes étranges d'une tribu primitive.

- Mais qu'est-ce qu'elle a, ton odeur ? s'énerva Jamie. Au moins, tu sens comme une femme, pas comme un massif de fleurs ! Et moi, je suis quoi ? un homme ou un frelon ? Veux-tu bien te laver au plus vite, Sassenach, pour que je ne sois pas obligé de rester à cinq mètres de toi ?

Saisissant un linge humide, je commençai à me nettoyer la poitrine. Mme Lasserre, l'esthéticienne de Louise, m'avait enduite d'huile parfumée des orteils à la racine des cheveux. M'en débarrasser à présent était une entreprise déconcertante, avec Jamie qui rôdait autour de moi en marmonnant, comme un loup autour de sa proie.

Je me penchai pour tremper le linge dans l'eau et lançai par-dessus mon épaule sur un ton détaché :

- Au fait, j'ai fait les jambes aussi.

Je me tournai pour observer l'effet de cette remarque. Sa première surprise était en train de céder la place à une perplexité totale.

- Mais tes jambes ne sentaient pas mauvais ! À moins que tu n'aies pataugé dans le fumier toute la matinée !

Je relevai ma jupe jusqu'aux genoux, pointant un orteil en avant pour mettre en valeur le galbe de mon mollet.

- Tu ne trouves pas que c'est nettement plus joli ? minaudai-je. J'ai des jambes toutes lisses et douces, et non plus des pattes velues de gorille.

- C'est moi que tu traites de gorille ?

- Mais non, pas toi, moi ! m'énervai-je.

- Mes jambes sont bien plus poilues que les tiennes, je ne vais pas les raser pour autant !

- Oui, mais c'est normal, toi, tu es un homme !

Il parut sur le point de contester cette affirmation, puis se ravisa. Poussant un soupir exaspéré, il retourna s'asseoir dans son fauteuil et m'observa du coin de l’œil tout en marmonnant quelque chose en gaélique. Je m'abstins de demander une traduction.

Lorsque j'eus pratiquement fini de me laver, je jugeai bon d'entamer les réconciliations.

- Ç’aurait pu être pire, tu sais ? dis-je en m'épongeant l'intérieur de la cuisse, Louise s'est fait épiler partout.

La stupeur lui fit retrouver provisoirement l'usage de l'anglais; et l'horreur de la vision qui s'offrait à lui le fit sombrer dans une vulgarité inhabituelle de sa part :

- Quoi ! Tu veux dire qu'elle a fait enlever tous les poils de son sexe!

- Mm-mm, confirmai-je. Tous, jusqu'au dernier ! Mme Lasserre y a passé plusieurs heures, armée d'une minuscule pince à épiler.

- Jésus, Marie et tous les saints !

Il ferma les yeux, soit pour chasser l'image de son esprit, soit pour mieux la visualiser.

Ce devait être la seconde option car il les rouvrit bientôt.

- Ça signifie qu'elle est maintenant nue comme au jour de sa naissance ?

- Oui. D'après elle, les hommes trouvent ça érotique.

Il parut plus renfrogné que jamais et reprit ses ronchonnements inintelligibles.

- J'aimerais bien que tu cesses de marmonner comme ça, ajoutai-je. Je ne comprends pas un mot de ce que tu racontes.

- Si tu veux mon avis, Sassenach, c'est aussi bien.
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Les nouveaux venus étaient nombreux. Hommes et femmes étaient vêtus sobrement par rapport aux tenus colorées des courtisans qui les entouraient. Mais ce fut le bruit qu'ils faisaient surtout, plus que leur aspect, qui attira mon attention. Avec ses sonorités nasales et sa cadence, le français parlé par un groupe de personnes entendues à une certaine distance ressemble fortement au caquetage des canards et des oies. En revanche, l'anglais, avec son rythme plus traînant et son intonation moins sautillante, rappelle davantage l'aboient grave et amical des chiens de berge. Aussi l'important groupe de personnes qui avançaient vers nous me fit-il l'effet d'un troupeau d'oies conduites au marché par une meute de chiens.
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Un bon morceau de musique est toujours un chant d'amour, ma chère.
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- Tu sais, Sassenach, jusqu'à ce soir, je ne m'étais pas rendu compte à quel point ce devait être difficile pour mon père de me corriger. J'ai toujours cru que des deux, c'était moi qui avait souffert le plus. Finalement, être père risque d'être un peu plus compliqué que je ne le pensais. Il va falloir que je réfléchisse à la question.
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Bah! Je ne crains pas les vieillards grincheux. J'en ai connu un certains nombre dans mon temps. Le plus souvent, leur aigreur et leur brusquerie ne sont que des masques pour cacher un coeur avide de tendresse.
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