Citations sur Outlander, tome 4 : Les Tambours de l'automne (76)
A mon avis, c'est aussi le devoir d'un médecin, poursuivit Jamie. Tu as prêté serment de guérir, mais lorsqu'il n'y a plus rien à faire, ton devoir n'est-il pas aussi d'empêcher de souffrir inutilement ?
P 902
Jamie n'était pas né laird, mais la mort prématurée de son frère aîné avait fait de lui l'héritier de Lallybroch. Depuis l'âge de huit ans, il avait été élevé pour assumer la responsabilité d'un grand domaine, veiller sur ses terres et sur le bien-être de ses métayers, et placer ce bien-être au-dessus du sien. Puis était arrivé Charles-Edouard Stuart et sa course folle vers la gloire, une entreprise sanglante qui avait conduit ses partisans à la ruine et à la catastrophe.
P 160
- Je vois. Coïtus interruptus ?
Elle hocha la tête. Je poussai un soupir résigné.
— Il existe un terme pour les couples qui se fient à ce genre de méthode, tu sais ? déclarai-je.
— Ah oui ? Lequel ? demanda-t-elle d’un air méfiant.
— Des parents.
- (...) Mais un homme ne peut pas être oublié tant qu'il reste deux personnes sur la terre. L'une pour raconter son histoire, l'autre pour l'entendre.
— Vous n’avez que deux possibilités, tante Claire, chuchota-t-il. Leur jeter un seau d’eau froide ou les laisser se crêper le chignon. J’ai déjà vu des scènes de ce genre entre oncle Jamie et maman. Croyez-moi, il vaut mieux ne pas s’en mêler. Papa dit qu’il a essayé de les séparer une ou deux fois et qu’il en porte encore les cicatrices.
— Tu ne vas pas grimper sur le toit comme ça ! m’écriai-je en me redressant. C’est ta seule chemise en laine convenable !
Il s’arrêta sur le pas de la porte, me fusilla du regard puis, avec l’air stoïque d’un martyr chrétien, posa ses outils, ôta sa chemise de nuit, reprit ses outils et sortit d’un pas majestueux, les fesses nues.
Ils n’appartenaient pas au même siècle, lui, historien fasciné par les mystères du passé, elle, ingénieur, tournée vers l’avenir et sa technologie éclatante. Comment pourraient-ils se rencontrer s’ils regardaient chacun dans une direction opposée ?
— Mon père disait toujours que la différence entre un Américain et un Anglais, c’était que l’Anglais considérait que cent kilomètres, c’était loin, et que l’Américain pensait que cent ans, c’était long.
Notre esprit rationnel dit : « Non, cela n’existe pas. »
Mais une autre partie de nous-mêmes nous murmure : « Et pourquoi pas ? »
Nous arrivons et nous repartons dans le mystère. Entre les deux, nous nous efforçons de ne pas y penser.
Mon père disait toujours que la différence entre un américain et un anglais, c'était que l'anglais considérait que 100 km c'était loin et que l'américain pensait que 100 ans c'était long.