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3,38

sur 334 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un roman qui traîne dans ma pile à lire depuis près de quinze ans ! La faute à… Fabrice Colin, dont j'ai eu bien du mal à venir à bout d'Arcadia, à tel point que son simple nom sur une couverture avait tendance à me faire tourner les talons. Il aura fallu un challenge et la consigne de lire un livre au titre à rallonge pour que j'accepte de sortir Confessions d'un automate mangeur d'opium de son trou. Comme quoi, on est bien bête, parfois…

Nous sommes à la fin du XIXe siècle, dans un Paris alternatif et steampunk où l'on ne jure plus que par les automates et l'éther. Margo est une actrice à la renommée grandissante quand elle apprend soudain, à la lecture d'un entrefilet dans le journal, que sa meilleure amie est décédée, ayant basculé dans le vide depuis un aérocar. Accident ou suicide ? La jeune femme ne croit ni à l'un ni à l'autre, et entreprend de mener l'enquête en entraînant Théo, son frère aliéniste, passionné par l'éther, avec elle.

Autant vous dire tout de suite qu'on ne s'ennuie pas ! Fabrice Colin et Mathieu Gaborit mènent la danse tambour battant. de courses poursuites en confrontations mécaniques, les deux auteurs distillent les indices à petite dose jusqu'à construire une intrigue plus complexe que je ne m'y attendais de prime abord. Les chapitres alternent les points de vue de Margo et de Théo, apportant au récit beaucoup de dynamisme, phénomène encore accru par la personnalité des deux héros.

Margaret est une jeune femme impulsive. Elle agit avant de réfléchir et se met fréquemment en danger, mais comme elle est d'un fond profondément bon, on a du mal à lui en vouloir. On pourra lui reprocher une certaine superficialité, cependant. Théophraste est à l'opposé. Aliéniste, il étudie la psyché humaine et prend le temps d'écouter, de penser. Sa seule fantaisie est sa curiosité malvenue pour l'éther. J'ai trouvé son background plus intéressant que celui de sa soeur, mais une chose est sûre, tous deux forment un duo attachant, dont on suit les aventures avec plaisir.

Le steampunk est évidemment au coeur de l'intrigue, à travers ce fameux automate mangeur d'opium, et la dualité entre l'homme et la machine. le décor est constitué de nombreux objets volants, automates et autres machineries, y compris un engin qui a tout du Nautilus du Capitaine Nemo. Tout y est, même cette dangereuse substance, l'éther, grâce à laquelle la science a fait un bond en avant. Mais c'est avant tout un récit d'aventure et j'ai envie de dire qu'il ne faut pas en attendre plus. L'intrigue est entraînante et, même si le final se révèle un peu rapide, j'ai passé un très bon moment de lecture.
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Paris, 1889.
Margaret est une célèbre actrice, son frère Théo, un aliéniste. Il s'intéresse particulièrement aux effets de l'éther sur le cerveau humain.
Un soir, après sa représentation, Margaret apprend la mort de sa meilleure amie dans les journaux. Elle est tombée d'un aérocar, soit une chute de plus de 20 m. le conducteur est en fuite. Dans sa main, le poème d'un prétendant éconduit dont Margaret n'a jamais entendu parler.
Alors que pour la police le coupable est trouvé, Margaret et son frère décident de mener leur propre enquête et mettent à jour des faits inquiétants.

Très divertissant ! Je lis rarement des romans à 4 mains, d'ailleurs c'est peut-être bien le premier.
L' univers dans lequel évoluent les personnages est intéressant. Il est question d'âme, de la fusion vivant-machine. Mais sans non plus rentrer dans des détails techniques qui perso m'auraient ennuyée. le roman est vraiment focus sur l'enquête. L'action est là. C'est un bon roman à lire devant son ventilo cet été.
Les non-initiés à l'univers steampunk peuvent le lire sans problème. Ce sera même une bonne découverte pour eux !
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1889, à la veille de l'exposition universelle.
Aurélie Couturier tombe d'un aeoscaphe dans de mystérieuses circonstances.
Sa meilleure amie, Margaret Saunders, dite Margo, va chercher à les élucider avec l'aide de son frère.

Qui semble plus exactement être son demi-frere car ces deux personnages n'ont pas le même nom de famille et Margo évoquesa propre mère dans une discussion qu'elle a avec Theo en utilisant le possessif "ma".
Leur relation est un peu étrange car elle laisse des vêtements chez son frère pour les nuits où elle dort chez lui et se promène nue devant lui (elle a pourtant une relation avec une femme: oui, elle est lesbienne! Ce qui est bien sûr très en avant pour l'époque car elle semble l'assumer)

Dans ce Paris de la fin du XIXe siècle, les automates et inventions mues par l'éther sont légion, et les automates sont vraiment très développés. Vous verrez jusqu'à quel point en lisant ce roman.

L'enquête policière mène le frère et la soeur dans une fabrique d'automate, à l'exposition universelle... et il est bien sûr question de la reine Victoria!

J'ai apprécié cette lecture malgré quelques petits passages moins intéressants (moins à mon goût du moins).
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Ouf, je suis rassurée. Non parce qu'après la débâcle que fut pour moi Arcadia de Fabrice Colin (trois tentatives, trois "mais qu'est ce que c'est que ce schmilblick ?!" et trois abandons), je redoutais ces confessions opiacées.

Mais finalement, ça a marché. Même bien marché.

D'abord, parce qu'enfin, enfin, j'ai ma dose de steampunk. Un beau Paris exposition universelle, ça brille de partout, j'entends les crissements des boulons à chaque page, je ressens les effluves d'éther à chaque instant, je vois passer plein de trucs volants technologiques sans arrêt, et la Science, la Science, se régale. J'ai même la Reine Victoria en cadeau. Elle fait figuration, mais c'est pas grave, elle est là. Ajoutons à cela un beau Paris tout bourgeois et tout lumineux, qui brille, et hop, j'adhère (même si c'est complètement invraisemblable, m'en fiche).
Les auteurs nous offrent de somptueuses descriptions de cette exposition sur plusieurs pages, qui sont autant visuelles que sonores, un régal.

Ensuite, j'ai bien aimé l'arrière-plan scientifique (Charcot, et compagnie). Ici, science et technologies nouvelles se font face, tantôt se tiennent la main, tantôt se défient. Ca apporte du sens au récit qui est basé là-dessus : ces automates, jusqu'où peuvent-ils aller ? Quelles sont leurs limites ? Et cet éther dont on ne connaît finalement pas grand chose, ne faut-il pas s'en méfier ?

Car oui, c'est l'enjeu du livre. Il se passe des trucs louches avec ces automates. Si l'enquête à mon sens ne vaut pas tripette (facile, déjà vue, les héros qui sont meilleurs que la police à côté de ses pompes, les héros sauveurs du monde et qui se fourrent dans des situations complètement dingues mais qui s'en sortent toujours même quand on croit que c'est fini…), j'ai accroché. Je suis bon public, il faut croire. Non, en fait, ça reste captivant. On ne s'ennuie pas, c'est qu'il s'en passe des choses.

Il faut dire que les personnages y sont aussi pour quelque chose : Margo est une femme de théâtre, attachante, qui fait son cinéma à chaque page, c'est rigolo. Son frère psychiatre est un sacré numéro aussi. A deux, ils nous offrent une belle pièce de théâtre, avec des dialogues rigolos, des scènes farfelues… du théâtre, en somme. le récit est d'ailleurs rythmé par l'alternance des points de vue.

Et enfin, j'ai beaucoup aimé cette histoire autour de l'automate. Je l'ai trouvé attachant celui-là, du fait de son humanité enfouie/refoulée. Sa connexion avec Margo offre d'ailleurs des pages magnifiques teintées d'onirisme. J'ai trouvé qu'il y avait là un beau sujet esprit/matière, un bel exemple que j'aurais pu utiliser dans mes copies de philosophie si j'avais lu ce livre plus tôt.

Alors pourquoi je ne mets que 3,5 étoiles, me demanderez-vous ? C'est vrai que c'est vache, parce que j'ai vraiment bien aimé ce livre. Mais bon, cette enquête est absolument invraisemblable et bourrée de facilités qui ne tiennent pas debout… On va dire que ça ajoute au côté foufou assumé du livre (et que j'ai bien aimé d'ailleurs). J'ai passé un joli moment, mais enfin, ce n'est pas le livre du siècle non plus (pour moi, en tout cas, je précise).
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Paris, 1889, Exposition Universelle.  Rien que l'évocation de ces simples mots me projette dans un univers fabuleux. Rajoutez à cela la découverte d'une substance prodigieuse, l'éther qui donne à la science et à la technologie l'opportunité de faire un bond de progrès colossal.

"Partout autour de nous, bien au dessus de la ville, aéroscaphes aux longues rangées de fenêtres, fiacres volants munis d'ailes factices, aérocars et aérocabs plus petits, mais plus agiles aussi, orchestraient un magnifique ballet aérien..." .

Ce fameux éther est également le moteur de fonctionnement d'automates à l'intelligence artificielle avancée.

Je me plonge alors avec joie dans ce monde vernien, qui avec en plus de la technologie et de l'ingénierie rationnels qui lui sont propres, possède un soupçon de fantastique avec cet éther qui en plus de ses vertus énergétiques provoques chez les personnes qui y sont exposés au delà de certaines doses, des troubles psychologiques graves.

C'est dans cet environnement que Margo enquête sur la mort de sa meilleure amie Aurélie Couturier, suite à sa chute de 20 m de hauteur depuis un aérocar. Or, elle se trouvait seule dans l'aérocar, à l'exception d'un automate. Voilà le départ de cette affaire. Suicide ? Meutre ? Assassinat ?

Son frère Théo, directeur de la panoptique, hôpital psychiatrique spécialisé dans le traitement des victimes de l'éther, se retrouve mêlé à cette aventure qui va les entraîner dans une aventure aux multiples risques.
J'ai lu avec plaisir cette intrigue ma foi assez dynamique et plaisante, même si j'aurait aimé plus de développement quant à certains aspects.

En effet, si l'univers reste pour moi fascinant, l'intrigue elle nous laisse un peu sur ma fin. Sa complexité aurait mérité plus de développement, car certains évênements semblent arriver de nulle part et n'apporte pas grand chose à l'intrigue . Par exemple, j'aurai aimé en savoir plus sur le pourquoi du comment de ce serpent mécanique sorti de la tête d'un des protagonistes etc. 

Je suis également un peu déçu de la chute...

Cela reste un bon livre qui m'a plongé dans un univers que j'affectionne et a donc titillé mon imagination. C'est un livre que à mon sens les amateur de Steampunk ou de Jules Verne liront avec plaisir.
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Un super roman de science fiction dans un Paris où humains et automates se croisent et s entrechoquent
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Paris s'apprête à accueillir l'exposition universelle de 1889, et il y a de quoi faire ! La récente découverte de l'éther, une substance source d'énergie, a permis de faire des bons de géant dans le domaine scientifique : engins volants, automates en tout genre, c'est une véritable révolution industrielle qui se déroule sous les yeux des citoyens ébahis. La plupart voient l'éther comme une substance quasi-miraculeuse. D'autres pointent ses dangers encore mal connus, car elle semble provoquer de curieux troubles psychologiques chez les individus qui y ont été exposés trop longtemps.

Au milieu de cette effervescence, deux personnes ont d'autres chats à fouetter : Margo enquête sur la mort de sa meilleure amie, qui est tombée mystérieusement d'un aérocar alors qu'elle s'y trouvait seule, avec l'aide de son frère, directeur d'un asile d'aliénés victimes de l'éther. Les premiers éléments les mènent sur une piste déconcertante : le coupable serait un des automates de l'appareil, qui aurait agi de son propre chef…

J'ai craqué en partie pour ce livre grâce à la superbe couverture de l'édition Bragelonne, qui représente un Paris parcouru de dirigeables, et baigné dans la lumière verdâtre de l'éther. J'ai adoré l'ambiance, historique (on croise quelques personnages connus au détour d'un chapitre ou l'autre), et résolument steampunk. Tout le monde n'apprécie pas les visions de machines infernales crachant de grands jets de vapeur, d'engrenages géants et de dirigeables comme mode de transport principal, mais moi j'y suis particulièrement sensible. J'ai été agréablement surpris de voir apparaître des théories de l'époque (la panoptique, ….) et des thématiques post-humanistes qui pour le coup sont vraiment à l'ordre du jour.

Derrière ce décor qui m'a enthousiasmé, il faut bien reconnaître que l'intrigue est tout de même assez faible. le récit est rempli de deus ex-machina, de situations improbables et injustifiées (ex : la fuite du serpent mécanique), et de scènes dont on se demande, au bout du livre, ce qu'elles apportent réellement au récit (les visions de Dix-Neuf, la rencontre avec le voyant).

Mon impression générale reste excellente, tant j'apprécie ce melting-pot de genres et de références, mais je conseillerais ce livre aux amateurs de steampunk, et pas forcément à ceux qui recherchent une intrigue policière en bonne et due forme.
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Je ne suis pas familier du genre steampunk ni un lecteur régulier d'enquête policière. C'est donc avec curiosité et un oeil neuf que j'ai entamé ma lecture de ce roman dont les amateurs du genre font grand cas. Force est de constater que les auteurs nous proposent un univers séduisant et cohérent, un Paris au XIXème siècle encombré de machines fonctionnant à l'éther, une substance dont on ignore encore tous les effets secondaires : automates ménagers, aérocabs, aéronefs, trains-obus, tours géantes du quartier de Métropolis.
L'action se déroule en 1889, en pleine Exposition universelle et l'on croise des personnalités connues telles que Villiers De l'Iles-Adam, la Reine Victoria… Les auteurs se sont amusés à tricoter une aventure steampunk autour de ces faits et personnages réels avec maestria. J'ai apprécié la richesse, l'inventivité des auteurs, servie par une très belle écriture, fluide, luxuriante, précise et parfois poétique, lorgnant du côté de Jules Verne pour les descriptions.
L'histoire est assez prenante, composée de plusieurs énigmes enchâssées avec un dénouement digne d'un grand film d'action.
Les deux héros sont originaux aussi. Une soeur actrice, ancienne maîtresse de Sarah Bernhardt et son frère, aliéniste obnubilé par la compréhension des effets de l'éther sur ses malades. Ils forment un excellent couple d'apprenti-enquêteurs aux relations étrangement ambiguës, m'a-t-il semblé.
En résumé, c'est brillant et intelligent, on passe un très bon moment. Comme je le disais en préambule, je ne suis pas un habitué des livres d'enquêtes et d'aventures. Je regrette souvent le manque d'évolution psychologique des protagonistes au détriment du suspens et de l'intrigue. C'est un peu moins le cas ici, ce qui donne un atout supplémentaire à ce roman…
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Si ce roman n'est certainement pas le meilleur steampunk, c'était mon premier de ce genre et je l'ai bien aimé.
J'étais plutôt emporté par l'univers et j'ai beaucoup aimé la narration alterné par 2 personnages.
Ce qui est dommage, c'est que le roman est assez long à démarrer, ce qui peut en rebuter certains.
J'ai passé un bon moment avec ce livre et je continuerai à lire ces deux auteurs.
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Découverte pour moi de cette littérature "Steam Punk", dans ce monde inspiré du XIXe mais avec des technologies bien plus évoluées ... comme une science-fiction dans le passé ...
J'en ai adoré justement la description, ce Paris métallique de la Tour Eiffel, de l'Exposition universelle ... le développement industriel dans toute sa gloire, les machines à vapeur ... le Paris de l'Opéra Garnier et des grands boulevards hausmanniens ... mais avec cette introduction de la modernité en approche, les machines volantes, les "aéroscaphes", les automates dans des rôles qui annoncent nos futurs robots, les images des "téléchromo" .... un monde quasi moderne transposé avec imagination et fantaisie au XIXe .. un petit bijou ...

Alors oui, il y a aussi l'intrigue .... un peu cousue de fil blanc ... notre héroïne, jeune actrice, va vouloir enquêter sur la mort de son amie, mystérieusement tombée du ciel sur le parvis de l'Opéra ... avec l'aide de son demi-frère qui est médecin dans un asile d'aliénés et qui étudie les effets de l'éther, la substance qui permet à toute technologie à cette époque de fonctionner mais qui ne semble pas sans risque .... et évidemment les deux affaires semblent liées ....

Difficile d'en dire plus ... çà bouge beaucoup, il y a pas mal d'action ... mais le plus interessant personnellement est ce questionnement entre les lignes sur la technologie des automates, de l'utilisation de l'ether ... sur les frontières que peut franchir la science et pourquoi ? au nom de quelle entreprise, de quelle armée peut-on exiger une telle folie ? ....

.... Juste quelques rapprochements un peu bizarres aussi à ma lecture .... l'héroïne m'a rappelée Adèle Blanc-Sec qui fonçait tête baissée dans sa recherche, évoluant un peu dans ce même univers fin XIXe un peu fantastique .... et les effets de l'éther m'ont fait penser à ceux de la poussière dans la Croisée des Mondes (bizarre raccourci je l'avoue), un univers aussi à cheval entre le XIXe et les nouvelles sciences et technologies ... je pousse sans doute un peu loin mais ether/poussière face à la conscience de l'homme, à son moi intrinsèque .. mmm ... on se rapproche oui ...

Une bonne lecture et un bon moment à passer ... un univers décalé qui change un peu nos habitudes ...

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