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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Il paraît que ce livre est un TRÈS grand roman du XXè siècle, un monument de la littérature italienne, un classique, un incontournable, que sais-je ? Les gens du Seuil n'ont d'ailleurs pas hésité à en rajouter une bonne louche lorsqu'ils ont promu la nouvelle traduction de Jean-Paul Manganaro, histoire de nous faire accroire au chef-d'oeuvre oublié... Mouais, bon, leur travail c'est de communiquer et de vendre du papier, pas forcément d'énoncer des vérités avérées, alors, tenez-vous-le pour dit.

La narration se présente sous la forme assez classique de l'enquête policière. Tout d'abord une ancienne comtesse se fait voler des bijoux dans un immeuble cossu de la via Merulana. Puis ça sent le truc louche à plein nez, elle ne veut plus porter plainte. Comme par hasard, quelques jours à peine après ce larcin, dans le même immeuble, une bourgeoise, Mme Liliana Balducci, se retrouve égorgée, et on se demande pourquoi...

Il s'avère que l'inspecteur chargé de l'enquête, Ingravallo (qu'on appelle aussi Don Ciccio ou le " dottore ", histoire de rendre l'identification plus facile) connaissait un peu les Balducci, et des relents de coup foireux, on passe au parfum de l'histoire bien glauque, avec des domestiques qui servaient de dessert au mari, bref, une affreuse embrouille, et dont le déroulé proprement policier fut globalement très bien restitué dans le film réalisé en 1959 par Pietro Germi avec Claudia Cardinale et intitulé en français, Meurtre à l'italienne.

Mais en fait, toute cette histoire proprement policière et qui soutient la tension de l'intrigue n'intéresse nullement l'auteur : elle n'est qu'un prétexte à nous faire des pages et des pages de bavardages " avec accent " et des descriptions, des descriptions et encore des descriptions ; et quelles descriptions !! Imaginez la manière pléthorique d'un Zola dans le Ventre de Paris, faite dans une langue incompréhensible, rognée, déformée, pleine d'allusions à d'autres choses et qui, sans le secours des notes en bas de page, seraient totalement absconses. Pour moi, ce fut un calvaire à lire.

En effet, après un début à peu près acceptable, quoique déjà bien noué et hermétique, ce livre devient au fur et à mesure pratiquement illisible : on suffoque, on manque d'air, on ne comprend plus rien et puis, fatalement, on décroche. Ce sont des entortillements à n'en plus finir, des allusions de ceci ou de cela, des néologismes, des mots sur des mots, jusqu'à l'overdose, des surnoms à gogo, des déformations langagières, des fautes de langue répétées à l'infini, aucune longueur ou redondance épargnée. Bref, selon mes critères, c'est chiant à mourir, et on ne sait même plus de qui l'on parle exactement dans les pages que l'on lit.

Alors si l'on considère comme un acte héroïque de tailler des costards à Mussolini en 1957 comme le fait Carlo Emilio Gadda, alors c'est très bien, mais j'ai comme dans l'idée que cela aurait été un poil plus héroïque en 1927 ou 1937, au moment même des forfaits du Duce, plutôt que vingt ans après, mais bon, c'est ma façon de voir.

En somme, d'après moi, un livre pénible, dont je ne garderai aucune impression de plaisir à la lecture, ni même d'un quelconque intérêt plus général sur la connaissance qu'il m'aura procuré à propos de l'Italie de cette époque-là ou du phrasé romain passé à la moulinette de la traduction. Moralité : grosse déception et impression d'avoir perdu mon temps, mais, vous savez que ça n'est que mon avis, affreusement embrouillé, c'est-à-dire, bien moins que le chant d'un merle par un matin d'avril.
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Bof !
Deuxième échec de lecture de ce livre
Malgré cette nouvelle traduction
Malgré un concept littéraire alléchant
Malgré la culture Italienne foisonnante de cette époque
Peut être la plus grande embrouille est elle celle du lecteur par la traduction car tout est là pour que ce soit effectivement un grand livre
Une grande déception
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Effectivement, c'est un sacré pastis ! Je me suis perdu et noyé dans cette affaire bizarre .. je me suis même arrêté 50 pages avant la fin tellement je considérais comme pénible toute page supplémentaire.
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