Le narrateur veut retrouver l'émotion, très forte, qui l'a envahi lorsqu'il a entendu à la radio le concerto pour clarinette de Mozart, appelé
K 622. Il va alors tout faire pour retrouver la bonne interprétation et, surtout, l'émotion qui l' a envahi, le moment de grâce incomparable qu'il a éprouvé.
Ce court récit de 120 pages n'appartient à aucun genre précis, à aucune étiquette : on relève des réflexions du narrateur sur les limites de l'interprétation de l'oeuvre d'art, sur celles de la création, puis on plonge dans le burlesque – Ah ! s'habiller correctement pour assister à un concert !- .
Le narrateur remet en question le projet de son récit –« Jamais je ne serai capable d'écrire ce que j'ai éprouvé ce soir-là »- se met en scène comme écrivain avec une autodérision qui relève tantôt de la pudeur, tantôt du jeu de massacre. Il interpelle le lecteur , émet des doutes sur son projet d'écriture, sa capacité à retranscrire, à écrire, tout simplement. Parce qu'il faut écrire, et tant pis s'il ne peut restituer la grâce qui l'a touché à l'écoute du concerto : l'aventure pour le lecteur est, finalement, dans le cheminement d'une écriture déroutante, et (très) intelligente.
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