AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les veines ouvertes de l'Amérique latine (51)

Mais plus on accepte de liberté dans les affaires, plus il faut bâtir de prisons pour ceux qu'elles défavorisent.
Commenter  J’apprécie          280
« Les indiens de l'Amérique totalisaient pas moins de soixante-dix millions de personnes lorsque les conquistadors firent leur apparition : un siècle et demi plus tard, ils n'étaient plus que trois millions et demi. »
Commenter  J’apprécie          250
Je ne me sens pas à l hauteur de faire une critique à Eduardo Galeano, juste dire si pour certains la Bible c'est un livre important pour beaucoup des sud-américains "Las Venas Abiertas.." aussi...
Commenter  J’apprécie          140
En Nicaragua, señores, le pega el ratón al gato

Messieurs, au Nicaragua,
c'est la souris qui bat la chat

(chant des guérilleros du Nicaragua sur l'air d'Adelita dans les années 30...)
Commenter  J’apprécie          130
L'anthropologue brésilien Darcy Ribeiro estime que plus de la moitié de la population aborigène de l'Amérique, de l'Australie et des îles de l'Océanie mourut, contaminée,
dès le premier contact avec les Blancs.
Commenter  J’apprécie          80
« Le moindre geste de protestation implique ici la prison ou la mort. Pour incroyable que cela paraisse, les salaires des travailleurs haïtiens ont perdu, entre 1971 et 1975, un quart de leur très faible valeur réelle. Il est significatif qu'on ait vu un nouveau flux de capitaux nord-américains entrer dans le pays pendant cette période. (…) En fin de compte, les tueries du général Videla ne sont pas plus civilisées que celles de 'Papa Doc Duvalier' ou de son héritier, même si la répression en Argentine se situe à un niveau technologique supérieur. Caractéristique essentielle : les deux dictatures travaillent au service du même objectif : fournir de la main-d'œuvre à très bas prix à un marché international qui exige des produits peu coûteux. »
Commenter  J’apprécie          70
Plus un produit est recherché par le marché mondial, plus le poids de malheur qu'il apporte est lourd pour le peuple latino-américain qui le crée, avec son sacrifice.
Commenter  J’apprécie          60
L'épée et la croix s'avançaient côte à côte dans la conquête et le pillage colonial. Pour arracher l'argent à l'Amérique, capitaines et ascètes, cavaliers en armes et apôtres, soldats et moines se donnèrent rendez-vous à Potosi.
Commenter  J’apprécie          60
Les touristes adorent photographier les indigènes de l'altiplano avec leurs costumes typiques, mais ils ignorent que ces derniers leur furent imposé par Charles III à la fin du XVIII siècle. Les vêtements féminins que les Espagnols obligèrent les Indiennes à porter étaient claqués sur les costumes régionaux des paysannes d'Estrémadure, d'Andalousie et du Pays Basque, de même que la coiffure divisant les cheveux par une raie centrale fut ordonnée par le vice-roi Toledo. En revanche, l'usage de la coca ne vient pas des Espagnols puisqu'il existait déjà au temps des Incas. Il est vrai qu'on la distribuait avec mesure; le gouvernement inca en avait le monopole et ne permettait son emploi qu'à des fins rituelles ou pour les durs travaux des mines. Les Espagnols stimulèrent vivement son développement. C'était un commerce florissant. Au XVI siècle, on dépensait autant à Potosi en vêtements européens pour les oppresseurs qu'en coca pour les Indiens opprimés. Quatre cents marchands espagnols vivaient à Cuzco de son trafic; il entrait annuellement dans les mines d'argent de Potosi cent mille paniers, soit un million de kilogrammes de feuilles. L'Eglise percevait des impôts sur la drogue. L'Inca Garcilaso de la Vega nous dit dans ses Commentaires royaux que la majeure partie des rentes de l’évêque, des chanoines et autres ministres du culte à Cuzco provenait des dîmes sur la coca, et que le transport et la vente de ce produit enrichissaient beaucoup d'Espagnols.
Avec les quelques pièces de monnaie qu'ils recevaient en échange de leur travail, les Indiens achetaient des feuilles de coca au lieu de la nourriture : en les mâchant, et en abrégeant ainsi de leur propre vie, ils pouvaient mieux supporter les travaux inhumains qu'on leur imposait. Les indigènes consommaient aussi de l'eau-de-vie, et leurs maîtres se plaignaient de la propagation des "vices maléfiques". A notre époque, les indigènes de Potosi continuent de mâcher la coca pour tuer la faim et se tuer eux-mêmes, et ils se grillent encore les entrailles avec de l'alcool pur. Ce sont les revanches stériles des condamnés. Et dans les mines boliviennes, les ouvriers n'ont pas aboli le nom de mita pour désigner leur salaire.
Commenter  J’apprécie          50
Lorsque Christophe Colomb entreprit de traverser les grands espaces déserts à l'ouest de l'écoumène, il avait accepté le défi des légendes. De terribles tempêtes joueraient avec ses navires comme avec des coquilles de noix qu'elles allaient jeter dans la gueule des monstres ; le grand serpent des mers ténébreuses, avide de chair humaine, serait à l'affût. Les hommes du XVe siècle croyaient qu'il ne restait plus que mille ans avant que les feux purificateurs du Jugement dernier anéantissent le monde, un monde constitué alors par la Méditerranée avec ses rivages aux arrières-pays ambigus : l'Europe, l'Asie, l'Afrique. Les navigateurs portugais assuraient que le vent d'ouest apportait d'étranges cadavres et traînait parfois des épaves aux sculpteurs bizarres, mais personne n'imaginait que le monde s'accroîtrait bientôt, ô merveille ! d'un nouveau continent.
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (515) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3193 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}