Fukushima : Chronique d'un accident sans fin

BD qui revient sur l'accident de Fukishima (2011) mais se contente d'en dresser une chronologie, parfois un peu floue, sans rien apporter de plus (ni en termes d'analyse/ compréhension ni sur le plan de la narration ni même graphiquement). La durée des évènements est assez difficile à évaluer : on ne se rend pas compte si ce sont des heures ou des jours qui s'écoulent pendant les ellipses, au point d'être surpris quand on nous parle de 6j d'incident. La tension est dite plutôt que montrée. On a une tentative d'incarner un ou deux personnages de manière un peu plus sentimentale (la fille qui a perdu son copain) mais trop superficiel pour avoir un intérêt.

En termes de BD l'ouvrage n'a aucun intérêt. Cela est certes plutôt facile à lire mais trop léger pour travailler réellement sur le sujet. Un dossier documentaire précise ce que la BD n'a pas voulu / su dire et complète la lecture (voir la surpasse).
Certains points intéressants abordés dans le dossier documentaire auraient mérité d'être traités (origine humaine des difficultés, fonctionnement de l'installation).

La seule qualité du livre est d'éviter le sensationnalisme. Elle peinera cependant à trouver un public : le sujet et les quelques images d'explosions pourront attirer les amateurs d'action, mais ils risquent d'être déçus. Ceux qui s'intéressent au sujet se satisferont davantage d'un documentaire classique. Elle est de plus assez difficile d'accès pour les jeunes lecteurs et ceux qui n'ont aucune connaissance sur le sujet, pour qui les évènements paraîtront très abstraits car la BD n'est pas didactique.

Dispensable : il y a sûrement de meilleurs documentaires sur le sujet.

Public : adulte / lycée+

Cette BD permet d'assister depuis les coulisses à la catastrophe de Fukushima. On y voit les décisions prises dans l'urgence en suivant la chronologie des événements. C'est intéressant mais il n'est pas simple de comprendre ce qu'il se passe véritablement dans les réacteurs, trop technique sans doute. le petit dossier à la fin apporte en revanche un bel éclairage sur le avant, le pendant et le après.