L'office des vivants

"Dans la maison perdue en haut de la montagne, habitent le Père, la Mère, Marc et Simone. Et puis Manue, l'inattendue tombée du ciel une nuit, belle et forte comme une étoile. Derrière le village des Cimes, il y a une forêt, pleine d'arbres majestueux et effrayants, et il y a des loups. le Père travaille un peu, boit beaucoup, et cogne facilement; les enfants poussent telle l'herbe folle. Marc dit que, quand il sera grand, il partira loin, et il emmènera Manue avec lui"(extrait de la 4ème de couverture).
Je n'ai pas du tout aimé ce livre. L'histoire qui se veut comme intemporel est totalement alambiquée, les évènements arrivant à cette famille ne cadrant pas du tout avec le fait que cela se passe au moins à partir des années 50-60; puisqu'il est fait référence à la télévision à un moment du récit.
J'ai uniquement fini le livre parce que les chapitres sont courts et les phrases également. La fin est totalement convenue.

L'isolement de la montagne joue des tours à toute une famille. Alors que la mère est alité pour cause de grossesse difficile, le père faute avec une belle employée de ferme. La mère fait une fausse couche et la belle employée disparaît laissant un jolie bébé, une fille qui sera le joyaux et la honte de cette famille. La mère cohabite avec le père mais fait chambre à part alors que le fils tombe amoureux de cette demi-soeur tout cela sur fond de milieu naturel, la montage, sauvage, libre mais oppressant. Tous les ingrédients sont réunis pour une tragédie annoncée mais la mayonnaise ne prend pas. L'excès de détails ou un didactisme sur les conditions de vie de ces zones retirées ainsi que trop de personnages avec des trajectoires trop alambiquées nuit à l'écriture de C. Gallay. Ce premier roman m'a moins convaincu que Seule Venise.