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Citations sur Contes d'Ise (10)

LXIV

Jadis, comme une femme refusait de s'entretenir en secret avec lui, un homme se demandait où elle pouvait bien habiter. Il composa ces vers :

Si je pouvais me changer
Dans le vent qui souffle,
En cherchant une fente
Dans votre magnifique store
J'entrerais [chez vous]...

Elle répondit :

Même si vous étiez
Le vent qu'on ne peut arrêter,
Dans mon magnifique store
Personne ne vous permettrait
De chercher une fente.
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XXX

Jadis un homme adressa ceci à une dame qu'il ne rencontrait que rarement :

Le temps de nos rencontres
Ne dure qu'un éclair
Me dis-je,
Mais votre cruauté
Me paraît longue.
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LXXXVIII

Jadis, des amis qui n'étaient plus très jeunes étaient réunis et contemplaient la lune. L'un d'eux composa ce poème :

De façon générale,
Nous ne la louerons pas, la lune ;
Quand les lunes
S'accumulent les hommes
Deviennent vieux
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De plus en plus
Après les lieux que j'ai quittés
Je soupire.
Combien je vous envie
Vagues qui revenez en arrière !
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CXV

Jadis un homme et une femme vivaient dans la province de Michi. L'homme dit qu'il allait partir pour la capitale. La femme se désola. Elle dit : "Faisons au moins un dîner d'adieu." Elle lui fit boire du saké à l'endroit appelé : Okinoi Miyakojima et composa ce poème :

Plus douloureux
Que si l'on brûlait mon corps
Sur un brasier ardent
Est notre séparation
Aux environs de Miyakojima
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Parce qu'elles disparaissent dans la brise
Nous aimons
Les fleurs de cerisiers.
Dans ce monde évanescent,
Qu'existe-t-il qui ne soit éphémère?
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"Jadis un homme envoya le poème suivant à un ami qui avait perdu sa femme:

- Plus vite qu'une fleur de cerisier,
Votre femme dans le néant
S'en est allée.
Laquelle, de la fleur ou de la femme, auriez-vous cru
Voir partir d'abord ? "
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Il était jadis un grand ministre appelé Horikawa.
Le jour où l'on fêta son quarantième anniversaire dans la maison de Kujô, un vieillard qui était commandant dans la garde récita ce poème :

Oh ! fleurs de cerisier
Éparpillez-vous en nuages
Tels que la vieillesse
Qui vient, paraît-il,
On ne reconnaisse pas le chemin.
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Même au temps des dieux tout puissants
on n'avait jamais entendu dire
Que de la rivière Tatsuta
L'eau fut teintée d'écarlate
Par le procédé batik
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XXV

Il était jadis un homme. A une femme qui ne lui disait pas franchement qu'elle ne voulait pas le recevoir, mais qui cependant laissait entendre qu'elle l'accueillerait peut-être, il envoya ces vers :

Dans une lande à l'automne
Traversant un matin les bambous nains
J'ai mouillé mes manches, mais moins encore
Que la nuit où dormant sans vous
Je les mouillai de mes pleurs.

La libertine répondit :

Il n'y a pas d'algues
A couper sur mon rivage.
Comme il ne le sait pas,
Le pêcheur ne cesse
D'y venir promener ses pas fatigués.
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