Le combat ne prend fin que lorsqu'un des camps perd espoir. Ce n'est que là qu'il cessera de se battre.
L'amour peut être une faiblesse comme une force.
Un soupçon de vérité aidait toujours à rendre les mensonges plus crédibles.
- C'est de quelle origine, d'abord, Benoxh ?
Est-ce que ça a au moins été homologué par l'association des prénoms ?
-Est-ce que tu es fière de toi ?
Je pinçai les lèvres et haussai les épaules.
-A quel sujet ?
Il expulsa bruyamment l'air de ses narines. C'était chou.
-Tu es sortie par la fenêtre.
Il faisait d'énormes efforts pour empêcher sa voix de grimper dans les aigus. J'étais admirative.
-Ben, c'est quand même rudement haut. Donc oui, je suis plutôt fière de moi.
Il me gifla.
-Je suis toujours fière de moi, dis-je calmement.
Il me gifla de nouveau.
Tu viens pour la libérer, et tu n'as pas de plan ? Tu t'es débrouillé pour pouvoir entrer en ayant conscience qu'il te serait peut-être impossible de ressortir ? J'ignore si je dois admirer ta bravoure ou avoir pitié de ta folie.
— Tu aurais dû m'avertir de ce que tu comptais faire.
[...]
— J'allais t'en parler, plaidai-je.
— M'avertir, comme dans "le faire avant", précisa-t-il.
— On n'a jamais eu l'occasion de terminer notre petite conversation, hier, susurra-t-elle en se penchant sur moi.
— Tu ne peux pas m'attaquer ici, dis-je [...].
J'en étais convaincue. [...] J'en étais même tellement persuadée que, lorsqu'elle abattit son talon sur mon ventre et me coupa la respiration, je fus surprise avant d'avoir mal.
— C'est ce que tu crois, rétorqua-t-elle sur le même ton que précédemment avant de m'attraper par le chignon pour me relever la tête. Tu veux jouer, petite poupée ? Montre-moi ce que tu as dans le ventre.
— Ton pied, sale conne.
- Soit c'est moi, et vos capteurs "magicosensoriels" sont aussi vieux et rouillés que vous, soit quelqu'un a trempé Rosita dans un chaudron de potion magique.
— Montez la garde, ordonna Benoxh à Lala et Barney.
— Ce ne sont pas vos chiens, rétorquai-je sèchement à Benoxh avant de me tourner vers les deux intéressés. Montez la garde, s’il vous plaît.
Lala m’adressa un sourire immense qui tenait plus de celui du prédateur que du Télétubbie. Après l’avoir vu arracher une dizaine de têtes en chemin, cela me retins son bras avant qu’il ne fasse un salut. Comment parvenait-il à plaisanter en toute occasion ? Il y avait des choses passablement graves qui se déroulaient partout autour de nous, et monsieur semblait toujours tout prendre à la légère. Peut-être que ça l’aidait à ne pas trop s’inquiéter.
— Un peu de sérieux, recrue, lui dis-je calmement. Un jour, tu vas te ramasser un pieu en plein cœur parce que tu essayais de placer une vanne que personne n’aurait comprise de toute manière.